Semaine du 8 avril

gros repas hier soir pour fêter dignement la fin des vacances et la plongée dans 5 éprouvants mois de tournage sur Xmen qui commence demain...

Domaine Vacheron, Guigne-Chèvres 2011
belle acidité, un peu de pipi de chat, pas encore très complexe mais la structure pour vieillir quelques années.



Domaine Zind-Humbrecht Clos Saint-Urbain Riesling Grand Cru Rangen de Thann 2009
Un peu de sucre résiduel sur ce vin attendu comme très sec. Bel équilibre avec une acidité assez élevée, et surtout, une très belle minéralité. Encore très jeune.

Rayas 2001
Magnifique nez typique Rayas, fraise, cerise, un peu de garrigue, et en bouche c'est soyeux, dans la dentelle, de la pureté, un vrai plaisir. Supérieur au 2001 bu il y a un an et demi.

Mouline 2002 Guigal
encore quelques notes d'élevage au nez. Un vin plus puissant et travaillé que le précédent, mais c'est malgré tout une gourmandise. Un millésime faible qui fait un très beau vin, sur des notes épicées et poivrées. La bouche est ample et longue.

Vosne-Romanée Aux brulées 2009 Michel Gros,
Superbe et étonnamment accessible, une superbe bouteille, pleine de fruit et de pureté, de la matière à revendre. Quand je bois ça, typiquement bourguigon avec son nez qui pinote à mort, je comprends, paradoxalement, qu'on puisse comparer Rayas à un grand vin bourguignon. Vraiment des points en commun, dans la délicatesse et la beauté.

Puis, sur les fromages,

Meursault Chevalières 89 de J. Voillot
absolument pas oxydé, encore très présent et vif, murisaltien avec ses aromes de citron, de beurre, d'amande... Très très belle bouteille surprenante.

Yves Martineau a écrit:

Domaine du Cayron Gigondas 2010
Beau nez qui révèle la vendange entière, chocolaté, avec un aspect végétal noble, épicé.
La bouche a la fraîcheur et la vivacité du millésime. Il est d'une puissance contenue, plutôt fin et aérien pour la région, avec une belle densité. Un Gigondas exemplaire et très représentatif du millésime, à encaver pour plusieurs années. 91 pts

Ce vin m'a inspiré, j'ai donc ouvert un Gigondas 2010 du Domaine La Bouissière 70 % grenache et 30% syrah. 15 degré d'alcool dans mon cas qui ne transpire aucunement. D'un beau rouge cerise soutenu avec reflet rosé. Le nez n'est pas très bavard, sur les fruits rouges. En bouche les tannins sont bien présents et soutenus par une belle acidité. La finale est sur les épices et une bonne amertume. Belle équilibre où le vin tiendra la route de belle façon.

Philippe Alliet Chinon Coteau de Noiré 2006

Un vin encore marqué par l'élevage, sur des notes de chocolat noir et de fruit très mur. Style concentré, grande maturité du fruit, mais finesse indéniable sur l'ensemble avec une texture très charmeuse, soyeuse. On sent encore les tanins et une pointe acide en finale, mais je le trouve sur son plateau de maturité. 92

Marchesi Mazzei Chianti Classico Castello di Fonterutoli 2004

Un Chianti boisé, sur le fruit très mur. De style résolument moderne, je préfère les vins de sangiovese plus sur l'acidité. Bon mais pas trop mon genre... 90

Olivier Collin a écrit:
J'avais beaucoup aimé le 1999 du Cayron, plusieurs bouteilles en cave pendant longtemps mais avait arrêté d'acheté ce vin par la suite. Ton commentaire me donne goût! Mais le site SAQ.com indique 16% d'alcool, est-ce exact?

14% sur l'étiquette, je ne crois pas qu'il y ait plus, en tout cas on ne le sent pas et la SAQ tolère au plus une marge de 1%. L'équilibre y est. De mémoire, supérieur au 1999 et au 2007.

Dégusté samedi soir (les astres étaient alignés sur le Jura) :

Julien Labet Fleur de Savagnin côtes du jura 2008 : Couleur assez prononcée pour ce vin ouillé. Nez intense, assez complexe, sur des notes d’huile de citron, de fruits secs, de noix rôtie, d’embruns marins qui ne sont pas sans rappeler le chablisien. La bouche est fort intéressante, la texture était légèrement huileuse, mais l’acidité plutôt élevée. Cette dichotomie gras/vigueur s’harmonise très bien. On retrouve en bouche ces notes intenses de citron, d’eau de mer, de beurre salé et de noix. La finale est longue, fougueuse et éclatante, à la salinité prononcée, qui évoque pour moi un manzanilla espagnol. En somme, un vin original, bourré de caractère, intense et pur, dont l’absence de notes oxydatives a permis de conquérir les convives qui le trouvaient étonnant au moment du service. Bien, voire plus.

Puis hier soir, sur du crabe des neiges :

Henri Germain Chevalières meursault 2008 : Nez finement grillé/rôti à l’ouverture qui s’ouvrira sur de belles notes de poire bien mûre, de fleur blanche et de praline, sur un léger fond d’élevage qui se manifeste par des notes tantôt réglissées tantôt vanillées. Bouche classique, de bonne concentration, mais encore compacte. L’élevage est absent en bouche, et on y trouve ces réjouissantes notes de poire mûre, d’acacia et de pâte d’amande. Finale éclatante, fraîche, longue et parfumée. Décidément, alors que je cru me laissais plus souvent qu’autrement sur ma faim dans les millésimes passés, les 2008 et 2009 sont proprement réjouissants, avec davantage de fond me semble-t-il sans perdre la finesse de ces terres de haut de coteau. Très bien.

Plusieurs bouteilles, hier. Je retiens:

Nez qui évolue rapidement. Beaucoup d'épices, touche de tabac mentholé. On sent la richesse du millésime. Bouche grasse et fondue avec une pointe de chaleur. Grand plaisir. 17/20