Semaine du 8 avril

Giuseppe Mascarello nebbiolo langhe 2010 : Plutôt que de produire un barolo générique en assemblant les fruits des jeunes vignes de différentes parcelles, le domaine déclasse le tout en langhe. Couleur brillante, translucide, finement orangée. Nez de fruits mûrs (fraise compotée, cerise à l’eau de vie), de thé à la bergamote, de terre brune et de pot-pourri. La bouche est ample, assez mûre, charnue. On sent des tanins un rien rustiques, présents, mais pas durs. Longueur correcte et finale finement amère. Un vin savoureux, étonnamment gourmand compte tenu du cépage et de l’aire production, mais également un rien rustique, ce qui lui ajoute du caractère. Et ça permet d’attendre les autres crus du domaine! Bien, voire plus.

Nuits Saint Georges Les Pruliers 2009 - Lucien Boillot

Coup de Coeur



La commune de Nuits comme celle de Beaune n'a pas de grands crus. Ce constat conduit aujourd'hui de nombreux observateurs à minimiser leurs qualités au regard des autres communes qui font parties de leurs Côtes. Soyons clair les classement ont volontairement positionnés ces deux finages comme " greniers à raisins " des grands négoces qu'elles abritaient. La notion de crus hiérarchisés ne pouvait fonctionner à base de découpages trop généreux et de prix moyens par bouteilles importants. Peu de vins de haut rang produits pour faire naître le désir d'accéder à l'excellence et de nombreux bons vins produits pour être commercialisés à prix médians selon des approvisionnements contrôlés et contrôlables. Le négoce nuiton a sans doute un peu sacrifié ses crus sur l'autel d'une paix sociale avec les producteurs vignerons des années trente sis sur les GC des communes avoisinantes pour maîtriser les volumes... Nuits sans doute s'en mord les doigts aujourd'hui! La plus value GC ayant été multiplié par 10 et plus...

Ce Pruliers est le témoins direct de ces classifications arbitraires car déjà planté depuis 30 ans en 1935 il aurait dû se positionner au sommet de la pyramide qualitative bourguignonne. Pierre Boillot sait bien que ces pieds aujourd'hui centenaires donnent des vins bien supérieurs au Clos de Vougeot ou aux Echezeaux tant leur corps est imposant années après années. Ce 2009 est prodigieux et pourrait sans problème entrer parmi les trois meilleurs vins que j'ai dégusté dans ce millésime. Sombre, intensément parfumé, construit sur une trame monumentale, il nous a abasourdi par son éclat et sa longueur. Il faudra bien un jour que l'on rende à césar ce qui lui appartient et à Pierre Boillot la notoriété qu'il mérite. Je l'imagine avec un Clos de Bèze ou un Bonnes Mares entre les mains... Il les mériterait tant! Hors Ligne.

Pontet 2000 mardi soir. cr dans la journée

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Giuseppe Mascarello nebbiolo langhe 2010 : Plutôt que de produire un barolo générique en assemblant les fruits des jeunes vignes de différentes parcelles, le domaine déclasse le tout en langhe. Couleur brillante, translucide, finement orangée. Nez de fruits mûrs (fraise compotée, cerise à l’eau de vie), de thé à la bergamote, de terre brune et de pot-pourri. La bouche est ample, assez mûre, charnue. On sent des tanins un rien rustiques, présents, mais pas durs. Longueur correcte et finale finement amère. Un vin savoureux, étonnamment gourmand compte tenu du cépage et de l’aire production, mais également un rien rustique, ce qui lui ajoute du caractère. Et ça permet d’attendre les autres crus du domaine! Bien, voire plus.

IP ?

Oui. Mais je pense que le prochain millésime sera vendu à la SAQ.

Merci !

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Oui. Mais je pense que le prochain millésime sera vendu à la SAQ.

Sais-tu pour quand est prévu l'arrivage du prochain millésime ? Combien se vend la bouteille présentement en IP ?

Je ne sais pas quand le vin arrivera ... De mémoire, il se vendait une quarantaine de dollars en IP.

Je vais essayer d'obtenir plus d'infos et vous reviens.

Le vin arrivera d'ici juillet et devrait se vendre aux alentours (le prix n'est pas définitif encore) de 50$.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Le vin arrivera d'ici juillet et devrait se vendre aux alentours (le prix n'est pas définitif encore) de 50$.

Merci, je surveillerai son arrivée.

Georges Descombes Régnié Vieilles Vignes 2009
Wow, encore une bombe ce Régnié!
La bouche est enveloppante avec son fruit dense et très pur. Plus puissant que les Morgon et Brouilly du même producteur, c'est un vin intense, dodu et frais, à la texture veloutée, dont le volume ressemble au Morgon de Foillard. Finale un brin acidulée, qui n'enlève rien au grand plaisir qu'il procure. Superbe! 91 pts

Les mariages 2009, Beaune, Rossignol-Trapet, acheté en 2013, 40$

Rubis moyennement profond. Nez en fruits, épicé, élevage, bois. Très pinot en bouche, genre full fruits avec fumée, pas fermé pantoute, frais. Quatre jours plus tard, il n'a pas bougé d'un poil. Plutôt corsé, d'un bloc, viril. Un séjour en cave, pour ce simple Beaune, sera tout à fait bénéfique.

Ce soir, un petit Côte-Rôtie 2004 de Jamet couleur d'intensité moyenne, avec reflet légèrement orangé. À l'ouverture, le nez est dominé par l'olive noire, le cuir et les épices avec une petite touche balsamique. En bouche, l'attaque est sur l'olive noire, les tannins sont fondus et nous retrouvons les épices en rétro qui perdurent un bon moment. Finesse et élégance!

Auparavant, en apéro, le Chablis de Billaud. Une deuxième chance, à ce petit Chablis. Le nez est sur les agrumes et la bouche manque encore une fois de corps même si l'acidité semble un peu plus présente. Disons qu'à 21$, il y a de beaux blancs italiens qui en offrent un peu plus.

Ganevat Côtes du Jura Cuvée Oregane 2009

Assemblage 50/50 de chardonnay et de savagnin (ouillé, sans oxydation donc), par une des références du Jura depuis quelques années.

Nez plutôt discret, un peu floral, un peu de miel, pommes vertes, et très minéral (roches mouillée, pierre à fusil), le tout fait penser à Chablis. Bouche assez ample, attaque vive, finale tranchante, qui se termine presque sur une queue de paon. Un vin frais, minéral, complexe, structuré et long... que demandez de plus? Les amateurs de Chablis ou chenin sec ligérien seront aux anges. Original et délicieux. 92.

Non ouillé donc oxydatif, non?

Lunch vendredi passé (ou la prise de notes n'était pas possible):

Umani Ronchi Cùmaro Rosso Conero 2008

Fruits rouges, épices et une bonne dose d'acidité qui vient balancer le côté asséchant en finale, mais ce vin semble encore jeune. 2 heures de carafe l'on adoucie un peu, mais quelques années de cave l'aurait aidé plus. Un très bon partenaire pour mon plat de pâtes (Rigatoni, sauce tomate, saucisse et rapinni )

Fait à 100% de Montepulciano et élevé en barrique de 225l pour 12 à 14 mois et 6 à 8 mois en bouteille avant relâche.

Tenuta dell'Ornellaia Le Volte 2010

Vin assez sombre avec un très beau nez de fruits noirs, d'épices avec une touche de menthe. En bouche, plus anonyme et banal. Pas mauvais, offre plus de structure que le Cùmaro mais ne tombe pas dans mes cordes et aurait fait un meilleur accord sur une viande plutôt que des pâtes.

Fait de 50% Merlot, 30% Sangiovese, 20% Cabernet Sauvignon et élevé 10 mois en barrique de 2 à 4 ans ayant servies à l'Ornellaia

Tenuta Dell'Ornellaia Grappa

Légèrement dorée, cette Grappa est bien arômatique. En bouche, l'impression d'avoir un Scotch peu fumée y est, mais une certaine suavité supplémentaire. Mais ce qui m'impressionne le plus, la longueur qui perdure très longtemps. Un produit que j'ai le goût d'acheter maintenant que j'y ai goûté !

Fait de distillation de macs de raisins de Cabernet-Sauvignon et de Merlot tirés du vignoble d'Ornellaia et vieilli 18 mois en barriques de chêne. Fait 42% d'alcool

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Non ouillé donc oxydatif, non?

Mon erreur: le vin est ouillé! Aucun trace d'oxydation.

Alexandre Trudel a écrit:Ganevat Côtes du Jura Cuvée Oregane 2009

Assemblage 50/50 de chardonnay et de savagnin (ouillé, sans oxydation donc), par une des références du Jura depuis quelques années.

Nez plutôt discret, un peu floral, un peu de miel, pommes vertes, et très minéral (roches mouillée, pierre à fusil), le tout fait penser à Chablis. Bouche assez ample, attaque vive, finale tranchante, qui se termine presque sur une queue de paon. Un vin frais, minéral, complexe, structuré et long... que demandez de plus? Les amateurs de Chablis ou chenin sec ligérien seront aux anges. Original et délicieux. 92.

J'adore les vins du Jura. Un ami, amateur de vins jaunes, m'a dit récemment que pour lui le Jura produit les plus beaux vins blancs au monde.....Je ne suis pas encore rendu au vin jaune, mais pour le reste, il n'a peut-être pas tout à fait tort. Je présume que l'Oregane est en IP?

Michelle: tous les Ganevat sont en IP (au compte-goutte), excepté son chadonnay de négoce, d'ailleurs très bien, une bonne introduction à son style.

Si tu veux essayer les blancs jurassiens non oxydatifs, les vins de Tissot, largement distribués à la SAQ, sont supers également.

Ceux de Julien Labet sont également excellents.

Gérard Boulay Sancerre Clos de Beaujeu 2006
Un vin qui a mis du temps à s'affirmer....il affichait de la réduction et coté perlant à l'ouverture, il a fallu beaucoup de temps de carafe pour lui permettre de se révéler pleinement, mais l'attente en valait le coup. Le nez est sur les poires, le buis, avec de la réduction, un coté iodé. Après 2 heures en carafe, le vin se révèle superbement complexe, d'une minéralité d'école, pierreux, salin, dense, épicé, wow, il est spectaculaire!!! Déçu à l'ouverture, envoûté ensuite par sa complexité et sa densité, c'est un vin mystérieux mais magnifique. 93 pts

Domaine du Cayron Gigondas 2010
Beau nez qui révèle la vendange entière, chocolaté, avec un aspect végétal noble, épicé.
La bouche a la fraîcheur et la vivacité du millésime. Il est d'une puissance contenue, plutôt fin et aérien pour la région, avec une belle densité. Un Gigondas exemplaire et très représentatif du millésime, à encaver pour plusieurs années. 91 pts

Saint-Ferréol 2009, Bandol, dom.La Tour du Bon, acheté en 2013, 50$.

Grenat profond mais on voit au fond du verre, quoique c'est également brouille. Nez explosif, intense et complexe. C'est truffé, sucré, poivré, fraisement confituré, vanillé, élevé. La bouche suit, splendide et virile. Attaque carrément grasse, milieu de bouche explosif, très englobant, les fruits s'imprègnent dans tout les racoins imaginables du palais. S'ensuit une finale noblement amère et persistante. Ce Bandol s'impose du début à la fin sans hésiter, il s'assume, s'affirme, fait son territoire, laisse sa trace, et ce sans condition et sans nous demander notre avis.

Ce que j'aime ça du Bandol... Beaucoup de jus pour le prix.

Alain, ça donne le goût d'en acheter à nouveau............j'ai du 2004 et 2007 en cave.

J'ai d'ailleurs terminé un Pibarnon 2003 hier après l'avoir ouvert 2-3 jours auparavant. Maudit que c'est bon les vins de Bandol (100 % mourvèdre). Plus encore lorsqu'ils sont agés de 10 ans et plus. Des notes de roses fraichement coupées et d'anis qui se transposent en fin de bouche. Que du plaisir. 90 pts.

Yves Martineau a écrit:
Domaine du Cayron Gigondas 2010
Beau nez qui révèle la vendange entière, chocolaté, avec un aspect végétal noble, épicé.
La bouche a la fraîcheur et la vivacité du millésime. Il est d'une puissance contenue, plutôt fin et aérien pour la région, avec une belle densité. Un Gigondas exemplaire et très représentatif du millésime, à encaver pour plusieurs années. 91 pts

J'avais beaucoup aimé le 1999 du Cayron, plusieurs bouteilles en cave pendant longtemps mais avait arrêté d'acheté ce vin par la suite. Ton commentaire me donne goût! Mais le site SAQ.com indique 16% d'alcool, est-ce exact?