Semaine 21 Novembre 2021

Fontanasanta Manzoni Bianco 2020, Foradori, Vigneti Delle Dolomiti IGT: Un vin vraiment intéressant qui a eu des hauts et des bas tout au long de la soirée. À l'ouverture le vin était légèrement perlant et s'exprimait sur des notes de fruits très murs. Ce fut un accord terriblement mauvais avec une omelette 4 champignons et fromage Comté, le vin paraissait bouchonné.

Par la suite, avec le temps, le vin a complètement changé. Belle notes de pomme jaune, floral, le jasmin et la pivoine, brin de réduction. La bouche est fraîche et gourmade, finement ciselé, superbe finale sur des notes de citron, crème fraîche et amande, sans aucune lourdeur. 17/20

Frederick Blais a écrit:Fontanasanta Manzoni Bianco 2020, Foradori, Vigneti Delle Dolomiti IGT: Un vin vraiment intéressant qui a eu des hauts et des bas tout au long de la soirée. À l'ouverture le vin était légèrement perlant et s'exprimait sur des notes de fruits très murs. Ce fut un accord terriblement mauvais avec une omelette 4 champignons et fromage Comté, le vin paraissait bouchonné.

Par la suite, avec le temps, le vin a complètement changé. Belle notes de pomme jaune, floral, le jasmin et la pivoine, brin de réduction. La bouche est fraîche et gourmade, finement ciselé, superbe finale sur des notes de citron, crème fraîche et amande, sans aucune lourdeur. 17/20

C'est ce que je débouche ce soir!

Hier soir au resto État Major avec Daniel et nos conjointes, on s'est encore fait plaisir.  On déguste toujours nos vins en total aveugle et on essaie de trouver l'origine à part le champagne qui est toujours à découvert.  Belle découverte que ce Thomas Perseval 2014.  Fines bulles, acidité soutenue, citron.  Le blanc a fait travailler sans trop d'effort Daniel puisqu'il a vite déterminer que nous étions probablement en Côte de Beaune.  Difficile ensuite de mettre le doigt précisément sur l'appellation.  Il a tenté sa chance sur Puligny.  Il n'était pas très loin puisque c'était Meursault Charmes 2015 d'Henri Germain.  Le vin s'est vraiment mieux comporté qu'il y a 3 ans.  Un vin opulent et tout en fraicheur.

Mais là où le plus grand étonnement a eu lieu c'est pendant qu'on dégustait nos rouges.  Il y avait belle lurette que Daniel avait apporté un bordeaux.  Encore plus lointain pour ma part je crois.  Toujours est-il qu'au dévoilement, en plus d'avoir deux bordeaux, ils étaient du même millésime, soit 2000.  Un Clos du Marquis encore sur des notes boisées et de cacao.  La bouche est svelte avec des tanins bien présents.  Belle bouteille.  Pour ma part, un Calon-Segur plus sur le graphite et la boite à tabac.  La bouche est assez expansive et la masse tannique est toujours bien importante.  Je me demande si un jour ça va finir par s'assagir.

Pierre Beauregard a écrit:

Mais là où le plus grand étonnement a eu lieu c'est pendant qu'on dégustait nos rouges.  Il y avait belle lurette que Daniel avait apporté un bordeaux.  Encore plus lointain pour ma part je crois.  Toujours est-il qu'au dévoilement, en plus d'avoir deux bordeaux, ils étaient du même millésime, soit 2000.  Un Clos du Marquis encore sur des notes boisées et de cacao.  La bouche est svelte avec des tanins bien présents.  Belle bouteille.  Pour ma part, un Calon-Segur plus sur le graphite et la boite à tabac.  La bouche est assez expansive et la masse tannique est toujours bien importante.  Je me demande si un jour ça va finir par s'assagir.

As-tu acheté un 6/49 Pierre ?

Julien Martel a écrit:
C'est ce que je débouche ce soir!

J'espère que tu as aimé autant que moi!

En sortant du bureau ce soir je passe devant une succursale au centre-ville et j'ai une bulle au cerveau quand je vois le Frescobaldi Nipozzano Chianti Rufina riserva 2018 au prix ronflant de 22,90$. J'allais chercher des pizzas de Fugazzi sur St-Laurent donc pourquoi pas...

Il faut dire que ma bulle au cerveau provient du fait que le Nipozzano est un des premiers vins "sérieux" que j'ai commencé à boire dans mes débuts dans le vin à l'université, la coche au dessus de la cochonnerie à 12-13$ et qui m'a fait découvrir ce merveilleux cépage le sangiovese avec lequel j'ai toujours gardé des affinités. En fait, certaines soirées universitaires c'était simplement le Nipo ou le Brolio, nous étions simplement au-dessus de la mêlée par rapport aux dudes avec leurs Labatt Bleue Dry 6.1% ce qui nous assurait une place de choix dans ce rude milieu de la nuit et face au sexe opposé.  

Autre point, en lisant le Decanter l'autre jour dans l'avion j'ai vu que ce vin avait remporté la note ronflante de 96 points!

A crunchy Rùfina mainly from 1970s Sangiovese vines with dashes of both local heritage and international varieties, too. Fermentation in stainless steel precedes 24 months in concrete and large, second-fill oak vats. Its bright scarlet hues mirror equally bright and deliciously savoury fruit. The compact palate provides coherent interplay between fruit and tannin with no sense of overripeness or oaky angularity. It's mouthwatering now, but resist so its texture evens out fully. 96 points

De quoi me convaincre de l'essayer et me rappeler de bons souvenirs...

Marchesi de' Frescobaldi Chianti Rùfina Nipozzano Riserva 2018

C'est clairement....  plus rustique que ce que je bois maintenant.   Le fruit est bien présent avec une présence d'épices et d'herbes assez intense. La bouche est tannique, avec un sangio sur l'acidité comme on l'aime et son côté astringent, finale correcte sur les fruits noirs mais manquant un peu de densité. Finale assez courte, rien ne dépasse trop dans ce vin et c'est plutôt bien fait et rappelle certains souvenirs.   J'irai avec un gros LD91 pour la qualité et le souvenir.

Bref, une belle expérience qui m'a rappelé que le plaisir est encore une fois très relatif et c'est une bonne chose.  

.

Tu es trop nostalgique Ludwig. Mon dernier souvenir du Nipozzano m’amène à la « cherry blossom », chocolat et cerise…Et celui du Brolio se rapproche plutôt du jus de planche. C’est vrai que le plaisir est très relatif!

Michelle Champagne a écrit:Tu es trop nostalgique Ludwig. Mon dernier souvenir du Nipozzano m’amène à la « cherry blossom », chocolat et cerise…Et celui du Brolio se rapproche plutôt du jus de planche. C’est vrai que le plaisir est très relatif!

Je te trouve sévère, ce sont deux vins « grand public » avec une bonne approche.

Ludwig Desjardins a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Tu es trop nostalgique Ludwig. Mon dernier souvenir du Nipozzano m’amène à la « cherry blossom », chocolat et cerise…Et celui du Brolio se rapproche plutôt du jus de planche. C’est vrai que le plaisir est très relatif!

Je te trouve sévère, ce sont deux vins « grand public » avec une bonne approche.

Peut-être parce que j’en ai bu beaucoup…il y avait le Nipozzano, le Brolio et le Villa Antinori. Ce dernier étant le plus aimable. Avec le temps, le Nipo est devenu plus racoleur et le Brolio de plus en plus boisé. Je ne dis pas qu’ils sont mal fait, simplement qu’ils ne me rejoignent plus. Quel est le profil des buveurs de ces vins? Des baby-boomers qui restent accrochés?

Beuverie hier soir avec ce que j'appelle les "biberons", c'est-à-dire une gang de neveux/nièces avec conjoint(es) ! 9 bouteilles à 7 et personne crache, aië aië aië ...

Clos Des Demoiselles 2019 Tête De Cuvée Crémant de Limoux , J. Laurens,23$: un classique chez moi quand j'ai de la visite. Belles bulles, fraîcheur, brut, simple et délicieux. Fidèle à lui-même !

Clos des Messieurs 2017, Reuilly, C.Lafont, 25$: un autre classique chez moi et que c'est bon...Bouquet exubérant, finesse et plénitude en bouche. Jamais déçu par ce Reuilly !

En Redrescul 2012, Savigny-les Beaune 1er cru monopole, dom.Doudet, 55$ en 2015: j'ai écrit au domaine qui m'a répondu très rapidement concernant le nom du cul, euh...du cru. Le monsieur m'a expliqué que le vignoble est très pentu et donc que tout doit se faire manuellement, et comme d'en bas si on regarde les gens travailler, ils sont tous en train de se redresser le cul, le nom du cru viendrait de là !!! Superbe...Le vin l'était moins par contre. Neveu m'a trouvé sévère car j'ai dit qu'il était fini. En fait il avait une texture intéressante mais était fort mince en bouche.

Homme Mort 2014, Chablis 1er cru, Château de Maligny, 35$ en 2016: beaucoup plus de matière ici et de sérieux, par contre c'est très tendu et cela m'agace.

Le King des blancs: le sauvignon blanc des Messieurs, pour toute la tablée.

Les Belles Filles 2019, Pernand-Vergelesses, Berthelemot, 39$: pas cher mais pas fort...robe pâlotte, nez peu intéressant, poussiéreux. En bouche c'est "basique", ordinaire, plutôt mince.

Château La Levrette 2009, Blaye côte de Bordeaux, 30$: on a bien rigolé avec celui-là. Les jeunes pensaient position sexuelle, ben voyons leur dis-je, c'est la femelle du lévrier ! Ça sent le graphite à plein nez, un vin fort jeune encore avec une très belle matière. Un peu rough cependant pour mon fragile palais.

Brise-Cailloux 2014, Cornas, M.Barret, 60$ en 2016: grosse déception ici. Beau bouquet riche, mais en bouche c'est très léger voire mince, très peu fruité également, l'ensemble étant écrasé par la tension. Mince et surette...

La Chapelle 2009, Minervois, Château Canet, 40$ en 2010: Paf, et enfin, quel vin ! Dès la première gorgée tout le monde s'esclaffe: menum ! Un 100% grenache noir de vieilles vignes. Full fruité, rond, texture de velours, plein, harmonieux, fondu, savoureux. Il a volé la vedette et survolé de loin les autres rouges.

Pour terminer avec le dessert:

Colheita 2001, Barros, 35$: robe ambrée, sucre bien dosé, beaux amers, fruits confits, petit rancio. Apprécié de tous !

Frederick Blais a écrit:

Julien Martel a écrit:
C'est ce que je débouche ce soir!

J'espère que tu as aimé autant que moi!

J'ai adoré. On sort de mes habitudes, mais magnifique vin pour le prix. Ma douce a aussi beaucoup aimé.

Domaine de L’Ile Côtes-de-Provence Porquerolles 2020
J’ai besoin de vos lumières.
Un ami veut me sortir de ma zone de confort, ce que j’apprécie beaucoup.
Ma première expérience avec ce cépage (rolle - le vermentino italien).
Peu de chaleur apparente malgré la géographie.
Peu d’acidité et beaucoup de fruits.
Des arômes de bananes très dominants, tant au nez qu’en bouche.  Connaissez-vous ce cépage?  Ces arômes sont-ils typiques du cépage ou si vous pensez que la vinification y fait quelque chose?  
Merci beaucoup!

Stéphanie, rien à voir avec le cépage. Il s’agit plutôt d’un arôme issu de la macération carbonique, donc du processus de vinification.

François Guyot a écrit:Stéphanie, rien à voir avec le cépage. Il s’agit plutôt d’un arôme issu de la macération carbonique, donc du processus de vinification.

C’est ce que je pensais vu ce que les gens mentionnent parfois les mêmes notes pour des bojos rouges.

Merci beaucoup François!

Autre question: un Hermitage blanc, en vieillissant, ça développe quels types d’arômes? Couleur ambrée, au nez et en bouche j’étais sur un Xérès (notes marquées de noix, beaucoup d’alcool volatile, profil clairement oxydatif) - est-ce ça?

Stéphanie, je n’ai pas bu des tonnes d’Hermitage blanc mais j’ai quand même eu la chance d’en boire quelques-uns de 25-30 ans d’âge. Généralement, on est sur un profil plus exotique (fruits tropicaux) et floral. Les arômes que tu décris laisse plutôt à penser qu’il s’agit d’une bouteille oxydée.

J’étais resté sur ma faim avec mes derniers Terrasses du Larzac et États d’’âme, par conséquent, je n’avais pas d’attente pour son Carlan. Surprise! Hier, j’ai vraiment pris mon pied avec le Mas Jullien, Carlan 2012. Rouge sanguin de bonne intensité au disque à peine briqué. Explosion de fruits rouges confits, de fleurs mauves, de réglisses sur fond de graphite. Superbe équilibre en bouche où les cerises mijotées délivrent la violette qui vient garnir notre palais. On grume allègrement cette fleur à la texture onctueuse bien encadrée par des tanins fondus et la fraîcheur de l’acidité. Un savant mélange de Grenache 50 %, Carignan 30 %, Cinsault 10 %, Syrah 10 % mais je crois que le Carignan est roi dans ce vin!

Stéphanie Chénier a écrit:Autre question: un Hermitage blanc, en vieillissant, ça développe quels types d’arômes?  Couleur ambrée, au nez et en bouche j’étais sur un Xérès (notes marquées de noix, beaucoup d’alcool volatile, profil clairement oxydatif) - est-ce ça?

Ça me semble bien typé.
Couleur foncée, texture un peu grasse et huileuse (lire onctueux et moelleux), souvent fraicheur autrement que par l'acidité.
Miel, cire d'abeille, des noix, fruits secs, abricots et des épices comme safran-curry.....et des notes florales pour les plus grands.

Rasteau 2018, Élodie Balme, 30$ en 2020.

Pnp. Grenat pur, vif, dense et limpide. Bouquet envoûtant de confitures de mûres, voire de crème de cassis avec pointes de truffes et doux arômes de fleurs séchées.

Quelle puissance contenue qui passerait facilement pour de la délicatesse en première impression ! L'entrée est un peu molle mais cette texture de velours et cet orgie de fruits noirs qui la suivent effacent tout doute quant aux plaisirs joufflus que ce Rasteau m'apporte. Ça te défie d'oser dire que c'est un vin lourd mais la finesse ressentie en finale ne soulève aucun intérêt à le relever. C'est très jeune, ça tache un peu les dents, mais c'est bellement fruité sur une texture des plus délicates avec juste ce qu'il faut de tension et d'amertume. J'adore cette appellation aux rqp imbattables, je me souviens pas avoir été déçu par un Rasteau, même à 10-15 ans d'âge.

Surlendemain (beuverie oblige !): il a foncé, devenant carrément opaque ! Le bouquet est indemne, tel que décrit avant-hier. Quel beau vin, qui a évolué vers plus de fraîcheur: entrée franche, souplesse de texture, fruité noir frais et sec, tension vive, amers nobles, finale astringente. Une jeunesse fringante qui va sûrement vieillir en beauté.

« Émotion est le fruit de l’expression des terroirs bourguignons et de mon savoir-faire. Dégustez un vin qui a une âme… »

Voilà ce que l’on peut lire sur la contre-étiquette du Domaine Vincent Girardin Emotion 2019. Ce n’est pas le manque d’estime de soi qui étouffe Vincent Girardin. J’aime bien les vins de ce vigneron. Son Chardonnay est un très beau rapport qualité/prix et lorsque j’ai vu son Pinot, j’ai sauté sur l’occasion. Ouvert hier, rouge cerise d’intensité moyenne assez brillant. Petits fruits rouges au nez, principalement la fraise, cerise et quelques épices. Cette fraise, on la retrouve en bouche transportant avec elle une pointe de fleur d’orangé baignant dans une texture suave au tanin souple et à l’acidité fortifiante. Finale finement boisée mais un peu sèche. Un bon petit Pinot classique qui a l’âme que l’on veut bien lui donner…

Parler de Vincent Girardin comme d'un vigneron, c'est parler d'un passé quand même assez lointain et qui n'a plus rapport avec ce que la marque Vincent Girardin produit aujourd'hui...

En effet, la maison Vincent Girardin a été vendue il y a une dizaine d'années mais Pierre Girardin, fils de Vincent, a conservé 4 hectares de l'ancien domaine.  Je me demande comme sont ses vins.

Hier, je suis allée dans un endroit où il y avait plus de monde que de bouteilles…Donc, le choix était assez restreint et j’ai jeté mon dévolu sur le Pineau d’aunis 2020 de Gabriele et Régis Dansault Val de Loire Almandin Pineau d'Aunis. Cerise tendre au reflet rosé qui détonne avec l’intensité du nez et de la bouche composés de gomme spearmint, de poivre et d’épices orientales. Cette intensité est assez déroutante compte tenu de la texture souple et fluide. J’ai lu un commentaire sur .com et la personne parlait de « poivre des dunes », ça m’a fait sourire…Maintenant, je vais toujours associer le Pineau d’aunis au poivre des dunes…!

Un excellent vin hier soir pour accompagner un simple onglet de beouf.

Latricières-Chambertin 2012, Rossignol-Trapet
La couleur est rubis pâle avec évolution tuilée franche.
Bouquet de belle intensité, automnal et florale avec du poivre blanc. L'évolution apporte un fruité rouge frais surprenant à mi bouteille.
Bouche caressante et enveloppante, sans grande densité mais délicate, fine et longue sur le poivre et les fleurs séchées.
17,5-18/20 ou 94. Le grand cru des frères Rossignol que Natacha préfère.

Michel, merci pour ce commentaire qui me donne le goût d’ouvrir celle que j’ai en cave.