Semaine du 14 novembre 2021 ?

Je me suis bien amusé toute la semaine avec mes 2 porto blanc.

Jour 4 ou 5:

2 robes caramels mais Andersen est plus brillante et un peu plus foncée. Quevedo: bouquet explosif, oxydatif, noix, fruits confits (abricot/mangue genre) et plus j'en bois, plus je l'aime. L'aération libère-t-elle la sensation de sucre ? Et du gras ? Dans les 2 cas en tout cas il me semble que ça l'est davantage qu'à l'ouverture. Gras, fin. Andersen: bouquet plus timide, oxy un brin, fruits confits. Ici c'est juste plus orgiaque en bouche, avec ce gras, ces fruits, ce sucre, et belle amertume en bonus. N'allez pas croire, c'est sans lourdeur aussi !

Jour 5 ou 6:

Quevedo: bouquet explosif, toffy, oxy, noix, fruits confits. Rien à voir avec l'ouverture, j'aime ça ! Vieux, gras, complexe, sucreux, pruneaux ou autres abricots confits,longueur, saveur, intellect. Andersen: bouquet plus timide, moins complexe et moins rancio mais plus fruité. Et que c'est bon ça...les mêmes impressions depuis le début sont au rendez-vous: gras, cochon, orgiaque, fruité, sucré, presque sexuel ! Mon préféré, Quevedo étant juste plus modéré dans ses élans...

Bouchard Père et Fils Chapelle-Chambertin 2007
Acheté à l’encan pas très cher, un petit millésime. On est loin du grand vin mais il est fidèle à l’image que j’ai du « petit » millésime que j'adore : beaucoup de finesse, grande buvabilité. Rien n’accroche, c’est élégant, avec une texture aérienne. Simple, mais si facile à boire, il est charmeur et délicieux. 90 pts

Les Taillepieds 2010, Volnay 1e cru, de Montille, 120$ en 2013

Pnp. Robe de seconde main qui a été bien entretenue: rubis-pêche, brillante, limpide, peu soutenue, collet aqueux. Bouquet explosif, certainement sur le secondaire si ce n'est le tertiaire, me rappelant les Ruelles bue il y a quelques jours: baies rouges à peine rissolées, effluves de sous-bois d'automne, épices sèches (cannelle, girofle), tout ça pinotant sagement.

Premières impressions de vivacité et de sucre en bouche. L'entrée sans gêne s'en va directement sur les côtés du fond de la langue titiller avec sa tension élevée sur une texture, hum, de ferme à souple. Après, en milieu, full fruits rouges frais et acidulés. Rien de sensuel ici, mais beaucoup de fraîcheur. C'est sec, droit, aérien, aristo. La finale s'éternise mais ce qui m'agace c'est qu'elle insiste sur la tension, et ce sans que les beaux amers puissent l'ennoblir. C'est vachement chic quand même, peut-être a-t-il besoin d'air. À suivre !

Lendemain: robe telle hier, évoluée. Bouquet pas terrible, début ou poursuite d'oxydation ? Y'a de la tomate mêlée avec du fruit rouge, c'est peu invitant. En bouche c'est pas si pire, me mettant rudement dans le doute niveau défaut, peut-être associe-je erronément ces arômes tertiaires de vielle pinotte (ou de pinotte ayant mal vieillie suis-je tenté de dire dans ce cas-ci...) à de l'oxydation. Bref en bouche c'est pas si pire mais l'air ne l'améliore pas, au contraire...Ça ressemble en pire à hier: frais, vif, droit, aristo etc. mais avec fruité terni, et chic remis en question. Aussi la même chose qu'hier me titille en finale: c'est surette...Et possiblement oxydé. En tout cas, le 1/3 a fini dans l'évier.

Un Taillepieds de Bitouzet du même millésime dégusté il y a quelques semaines m'avait laissé un bien meilleur souvenir, et ce à moitié du prix de ce vénéré Montille. Comme quoi...

Alain Roy a écrit:Les Taillepieds 2010, Volnay 1e cru, de Montille, 120$ en 2013  
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Un Taillepieds de Bitouzet du même millésime dégusté il y a quelques semaines m'avait laissé un bien meilleur souvenir, et ce à moitié du prix de ce vénéré Montille. Comme quoi...

Certains domaine pratique des politique de prix abusive a mon avis..

Pour souligner le nouveau statut de retraitée de ma conjointe ainsi que l'anniversaire de fiston:

Sur les huitres tièdes au beurre miso:

Bérêche & Fils Rive Gauche 2016: Un 100% pinot meunier. Robe intrigante de couleur ambre aux reflets saumonées. Une bulle fine et peu abondante. Un nez de gâteau aux fruits. Bouche fruitée et assez riche pour un Extra Brut (3 g/l). Fine amertume en finale sur une légère pointe oxydative. 93 pts.

François Raveneau Montée de Tonnerre 2011: Robe claire et brillante. Nez de bord de mer, de citron confit et notes lactées. Bouche droite, citronnée, sur une fine tension et de belle longueur considérant le millésime. 92 pts.

Sur les pétoncles poêlés, pois verts au bacon et chantilly ciboulette et citron:

Coffinet-Duvernay Chassagne-Montrachet 1er Cru Les Blanchots-Dessus 2018: Pour faire plaisir à fiston qui apprécie beaucoup les vins de ce producteur. Un nez assez discret sur les fruits jaunes et une pointe de vanille. Bouche toute en subtilité, pierreuse, citronnée et saline sur une finale aux fines notes grillées. Un vin qui m'a beaucoup plu mais également surpris car je m'attendais à un profil similaire à son Blanchots-Dessous, plus exubérant et exotique. 91-92 pts en l'état et assurément un peu plus dans quelques années.    

Sur un Tomahawk vieilli 30 jours accompagné d'une purée de pommes de terre façon Robuchon et d'asperges à la césar:

Domaine Jamet Côte Rôtie 2010: Robe sombre aux reflets violines. Nez de viande cru, d'olives noires et d'épices douces. Bouche sur les fruits noirs, finement épicée, d'une belle tension sur une finale kilométrique. Son profil contrastant m'éblouit avec ce nez sauvage mais cette bouche se livrant sur une chaire tendre et délicate. 94-95 pts.

À la fin du repas, sans accompagnement, juste pour apprécier le vin:

Château Rayas Châteauneuf-du-pape Réserve 2004: Ouverture et oxygénation lente en bouteille sur une période de 12 heures. Ce ne fut pas tout à fait suffisant et un léger coup de carafe s'est avéré nécessaire avant le service. La prochaine fois, ce sera une ouverture 24 heures à l'avance, tel que suggéré par Emmanuel Reynaud. Robe rubis d'intensité moyenne. Rayas nous ensorcèle avec ses arômes de fraises, de roses sauvages et d'herbes aromatiques. Une expérience olfactive unique. J'aurais aimé filmé ce moment à table où tous ne cessait de humer ce grand vin. C'est à croire qu'ils le buvaient par le nez. Un vin d'une rare élégance en bouche, sur les petits fruits rouges et cette belle touche finement épicée. Un vin proche de la perfection si ce n'était de cette finale un brin herbacée. Dommage que ce vin soit rendu aussi spéculatif que les DRC. 95 pts.

Le menu est aussi salivant que les vins

Grosse soirée pour ta conjointe: la retraite et la fête de son fils pour lui rappeler son âge…heureusement que le vin était bon sans espagnol…

Joyeuse retraite à ta conjointe!

PS Il faudrait que j’essaie de rencontrer Rayas, je crois qu’il est fait pour moi…

François Guyot a écrit:

Une expérience olfactive unique. J'aurais aimé filmé ce moment à table où tous ne cessait de humer ce grand vin. C'est à croire qu'ils le buvaient par le nez.

Superbe CR et souper François, merci du partage. Étonnant n'est-ce pas, ce besoin de longue aération? J'ai toujours la trouille que ce soit trop, mais c'est habituellement fort juste. Bien heureux qu'il ait été bu en belle compagnie et non revendu à l'encan! Cheers!

Une belle découverte grâce à l'ami Fred

Vinhos Oscar Quevedo Porto Colheita 1992
Nez charmeur, avec des notes de caramel, de raisins secs et même des mûres! En bouche, il a la même puissance mais plus de fraîcheur que les tawnys habituels, davantage de fruit. La finale est aussi moins chaleureuse, plus équilibrée, très agréable. Excellent. 91-92 pts

Yves Martineau a écrit:

François Guyot a écrit:

Une expérience olfactive unique. J'aurais aimé filmé ce moment à table où tous ne cessait de humer ce grand vin. C'est à croire qu'ils le buvaient par le nez.

Superbe CR et souper François, merci du partage. Étonnant n'est-ce pas, ce besoin de longue aération? J'ai toujours la trouille que ce soit trop, mais c'est habituellement fort juste. Bien heureux qu'il ait été bu en belle compagnie et non revendu à l'encan! Cheers!

Yves, cette bouteille m’a davantage convaincu de l’efficacité de la méthode Reynaud.  À l’ouverture, un nez vieillot et une bouche maigre, décharnée et acide. J’ai craint le pire mais il n’a pas cessé de s’améliorer tout au long de cette période d’oxygénation lente pour finalement se révéler de façon magnifique.