Semaine du 6 septembre 2020

Alain Roy a écrit:
Château de Beaucastel 2007, cnp, acheté en 2010, 90$.

Décanté et remis en bouteille. Grenat mat opaque assez brouille au collet brunâtre. Bouquet de bouillon en poudre et de soya, je crains le pire ça pue.

En bouche c'est pas fameux. Sucré sans fruits, amer, mince. Tout comme ma 1ière dégustée en 2017, je trouve ça imbuvable, ou en tout cas fort décevant. Si je me force je dirais pruneaux dans l'alcool et kirsh. D'après moi c'est encore une fois défectueux et pourtant j'ai eu d'autres belles expériences avec Beaucastel sur d'autres millésimes.

Lendemain: en carafe 1 heure pour le fun, rien à faire c'est oxydé raide comme la 1ière en 2017. La dernière va être éclusée dans pas long pour en finir avec cette maudite "bad batch"...
Ça faisait un boutte, l'évier avait soif !

Pauvre Alain pas chanceux avec le Rhône, j’ai le goût de te faire un gros câlin!

De mon côté, hier au camp, j’ai ouvert un autre Châteauneuf 2007, celui du Clos Saint Michel Cuvée Réservée. Je ne me rappelle pas à quel salon des vins de Montréal mais j’étais tombée en amour avec ce vin. Accompagné de mon ami François, les coups de cœur s’additionnaient à vitesse grand V. « Hé Michelle! Je viens de goûter un superbe rouge là-bas et moi, j’ai fait la découverte d’un producteur, goûte à ça, c’est une vraie bibitte...etc, etc... » Une journée complète à partager nos trouvailles et à échanger avec les artisans. Je m’ennuie! Pas de François mais des Salons des vins! Pour ce qui est du Clos, il était très bon. Sur les arômes tertiaires de dates, figues; le tout, bien enrobés de vanille. Velouté en bouche, les tanins nous saluent au passage. Finale un peu chaleureuse. L’ensemble est riche, gourmand et moderne. Il a très bien vieilli quoique je préfère les Châteauneufs plus classique.  

Comme tu es trop loin pour un câlin Michelle, pour me consoler la semaine prochaine je vais ouvrir ça: Châteauneuf 2007, celui du Clos Saint Michel Cuvée Réservée !
(j'ai réalisé que j'avais beaucoup de cnp 2005-6-7-8 à boire... )

Ludwig Desjardins a écrit:Envinate Palo Blanco 2018

Le monde du vin est vaste et on fait parfois de belles découvertes...

Un vin des îles Canaries, un domaine formé par quatre jeunes passionnés qui est de plus en plus sur les radars de certains amateurs et de la presse.

Cépage Lista Blanco, qui est en fait du Palomino si j’ai bien fait mes recherches.

Fred B. nous vante les mérites de la région. Est-ce à la SAQ? J'ai vu le Envinate Benje 2018 sur saq.com

Plusieurs évènements en petit comité récemment, avec des vins inversement proportionnels à la grandeur des groupes :

Vouette et Sorbée Extrait brut nature champagne 2009 : Un assemblage non précisé, issu des plus beaux raisins du domaine, élevé sur lattes 10 ans. Un vin droit, vineux, aérien avec une finale élégante et vaporeuse, très longue. Excellent, voire plus.

Bérêche Les Beaux Regards extra-brut 1er cru champagne 2013 : Très beau blanc de blancs typique, frais, fougueux et long. Ça respire le travail bien fait et les raisins de belle maturité. Comme un Puligny avec des bulles. Excellent.

Eric Forest Les Crays pouilly-fuissé 2018 : Couleur jaune pâle. Un rien de réduction au nez initialement, qui s’ouvrira sur les fruits jaunes et blancs, avec une touche de menthe. Magnifique bouche, suave et fraîche, franchement longue. Je l’ai bu en pure aveugle et l’ai placé à Puligny! Une recrue dans notre portefeuille. Cet échantillon ramené en mars dernier m’a franchement impressionné. Les 2018 seront commercialisés cet automne.

Comtes Lafon Genevrières meursault 1er cru 2010 : Un peu plus de bois, de profondeur et de richesse ici. Une bouche magnifique, pleine, harmonieuse et vaporeuse en même temps. Quand on tombe sur une belle bouteille, qu’on se régale avec Lafon! Superbe.

Comte Liger-Belair Clos du Château vosne-romanée 2005 : Couleur pâle et brillante. Nez parfumé, intense et complexe, dégageant une impression de vendange entière, alors qu’il n’y en a pas. La bouche est renversante, volumineuse, intensément parfumée, avec du relief, de la puissance, beaucoup de fraîcheur et d’éclat … et quelle persistance. C’est quasiment de la sorcellerie que de faire un vin pareil en village. La qualité est encore plus impressionnante que les prix, ce qui n’est pas peu dire. Superbe.

Mugneret-Gibourg échezeaux grand cru 2009 : Un vin sombre, gourmand et velouté. On sent l’année solaire et un élevage flatteur, mais mesuré, alors qu’il m’est déjà arrivé de les trouver trop boisés. Un Échezeaux puissant, que je plaçais en Bonnes-Mares à l’aveugle, avec du caractère et un bel éclat malgré l’année. Excellent, voire plus.

Rousseau chambertin grand cru 2011 : Robe plus soutenue et dense qu’attendu. Un peu réservé au départ, il montrera toute sa puissance et sa complexité dans le temps. Un vin complet, en contrastes, séveux et envoûtant, long et aérien, puissant, mais raffiné, dense mais éclatant … un grand vin. Superbe.

Rossignol-Trapet chambertin grand cru 2012 : Couleur pâle, légèrement trouble. Nez de fruits rouges mûrs, avec des notes poivrées et de viande rôtie. Impression solaire et de maturité. Bouche volumineuse, puissante, avec une matière riche. Finale longue, costaude, un rien amère. Un Chambertin puissant et sauvage qui manque peut-être un rien d’éclat, comme souvent sur ce millésime. Excellent.

Dujac clos de la roche grand cru 2012 : Couleur assez sombre, bien brillante. Nez marqué par la vendange entière, avec du cassis, de l’encre et des épices. La bouche est contenue, dense, minérale, sans être dure, et fort longue. Un vin d’un précis, éclatant et énergique, alors que je trouve souvent le millésime mat et un peu pataud. Excellent, voire plus.

Yves Martineau a écrit:Combien les frais de bouchon, comme aux USA? (30 à 50$)?

Généralement entre $20 et $25 et plusieurs resto font free corkage le dimanche.

Dagenais, Simon a écrit:

Yves Martineau a écrit:Combien les frais de bouchon, comme aux USA? (30 à 50$)?

Généralement entre $20 et $25 et plusieurs resto font free corkage le dimanche.

Yves j'ai vu 70$ dans un étoilé Michelin à Chicago il y a quelques années mais d'accord avec toi pour la majorité des établissements.

Vraiment de beaux CRs cette semaine. Merci à tous.

Ludwig Desjardins a écrit:Envinate Palo Blanco 2018

Le monde du vin est vaste et on fait parfois de belles découvertes...

Un vin des îles Canaries, un domaine formé par quatre jeunes passionnés qui est de plus en plus sur les radars de certains amateurs et de la presse.

Cépage Lista Blanco, qui est en fait du Palomino si j’ai bien fait mes recherches.

Belle robe or. Un nez qu’on pourrait qualifier de minéral, métallique, on se croirait chez Rona ou dans le coffre à outil! C’est d’une tension incroyable en bouche, il évoque les vins de Dagueneau. Une tension soutenue par une matière bien présente, on n’est pas sur le registre du vin en sous-maturité qui veut jouer sur la mode du vin tendu. La finale est aérienne, toute en légèreté. Un ovni que j’aurais à l’aveugle placé en Jura sur le nez, mais en Sancerre en bouche. 11,5% d’alcool... 93 mais je me retiens c’est vraiment fort...

Merci Ludwig, CR salivant c’est le moins que je puisse dire. Tu as acheté cela en IP?

Bonjour à tous, pour revenir sur Envinate, voici mes impressions sur le Envinate Palo Blanco, 2018, dégusté plus tôt cet été:

Robe jaune paille foncée & trouble;
Nez en 2 temps, premièrement sur des notes de fruit à chair jaune riches & en deuxième temps, sur des notes salines & fumées. Beau mélange singulier ou la tension & la richesse forment un bel ensemble.
Bouche en ligne avec les impressions du nez, sur un fruité riche en premier temps & l'ensemble se resserre ensuite grâce à une bonne acidité, des notes salines & de la poussière de roche. L'impression de sol volcanique est perceptible. Complexe, long & singulier.

J'ai goûté deux autres blancs de ce domaine, le Taganan & le Benje. Deux vins que j'ai grandement apprécié.

Le Benje est aussi agréable, registre similaire mais plus simple.

Envinate est représenté pare l'agence Symbiose & oui ce produit était en IP cet été.

Au plaisir!

Yves Martineau a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:Envinate Palo Blanco 2018

Le monde du vin est vaste et on fait parfois de belles découvertes...

Un vin des îles Canaries, un domaine formé par quatre jeunes passionnés qui est de plus en plus sur les radars de certains amateurs et de la presse.

Cépage Lista Blanco, qui est en fait du Palomino si j’ai bien fait mes recherches.

Fred B. nous vante les mérites de la région. Est-ce à la SAQ? J'ai vu le Envinate Benje 2018 sur saq.com

i.p. chez Symbiose.

Le grenache Albahra 2018, dispo en SAQ, était tout aussi étonnant et offert à un prix dérisoire (23$).

Château de Beaucastel 2005, cnp, acheté en 2008, 90$.

Pnp. Jolie robe grenate moyennement soutenue, brillante, limpide et au collet orangé. Bouquet subtil et élégant sur la compote de fraises, fleurs fraîches, vanille, pointe de truffe, poivre.

Entrée sincère sur une belle souplesse et de l'élégance. Le fruité rouge est exaltant, un brin sucré et repose sur une vivacité joyeuse et des amers appuyés. Le vin est jeune, plein, opulent tout en demeurant harmonieux et léger (aucune lourdeur). Longue finale rassasiante et un brin astringente. Plus vieux que le 2007 mais tab...vachement mieux ! Avec la bouffe et le temps, on dirait que le nez et la bouffe périclitent...À suivre demain !

Lendemain: belle robe, bouquet frais toujours sur la compote de fraises, puis en bouche c'est beau, vivant, fruité, aérien et sans astringence. fausse alerte hier, possiblement un mauvais accord avec la bouffe. fiou !

Retour à l'État Major avec l'ami Daniel et sa conjointe.  Notre dernier souper à cet endroit remontait au début mars, tout juste avant les fermetures.

Les Monts Damnés 2008 de François Cotat.  Une robe pâle avec des reflets verts comme un vin tout jeune.  Bu côte à côte avec un Clos 2016 de William Fèvre, on aurait pu inverser l'âge des vins rien qu'en comparant la robe.  Le nez était parfait avec ses notes florales, d'herbes fraîches, de fruits confits.  La bouche est d'un bon volume, acidité bien présente et en même temps tout en rondeur.  Finale minérale.  Un pur plaisir.

On parle des 2012 dans une autre rubrique...

Domaine Rapet Père & Fils Beaune 1er cru Grèves 2012
Très bon le 1er soir, encore meilleur le 2e.  Un Beaune encore jeune mais à un très beau stade avec beaucoup de cassis mais moins d’acidité et de tannins qu’en jeunesse.  Ma cuvée préférée du domaine, à prix encore correct par rapport à d’autres.

Simon a tout dit, Symbiose IP 47,50$ mais c’est épuisé...

Patrick Désy a écrit:

Le grenache Albahra 2018, dispo en SAQ, était tout aussi étonnant et offert à un prix dérisoire (23$).

Prix dérisoire... pour mettre en perspective c'est $35 sur les tablettes ici.

Mise à part Première vendange de Marionnet ou l'impromptu de Saint-Verny, je n'ai pas eu de réel coup de coeur pour les gamays de la Loire. Hier, j'ai ouvert celui de Landron, Bernard et Benoît Landron Coteaux d'Ancenis Esprit Détente 2019. Selon mon conseiller, il semble que j'avais manqué le millésime 2018. Je n'ai pas reconnu le gamay dans ce vin. L'attaque est très sucrée pourtant il ne fait que 1.7g/L et n'a que 12.5% degrés d'alcool. D'où vient tout ce sucre? Vendange tardive? Millésime? Ce n'est pas mauvais mais un peu "too much" pour moi. Je le verrais bien sur une boule de crème glacé!

Michelle Champagne a écrit:Mise à part Première vendange de Marionnet ou l'impromptu de Saint-Verny, je n'ai pas eu de réel coup de coeur pour les gamays de la Loire. Hier, j'ai ouvert celui de Landron, Bernard et Benoît Landron Coteaux d'Ancenis Esprit Détente 2019. Selon mon conseiller, il semble que j'avais manqué le millésime 2018. Je n'ai pas reconnu le gamay dans ce vin. L'attaque est très sucrée pourtant il ne fait que 1.7g/L et n'a que 12.5% degrés d'alcool. D'où vient tout ce sucre? Vendange tardive? Millésime? Ce n'est pas mauvais mais un peu "too much" pour moi. Je le verrais bien sur une boule de crème glacé!

Je n'ai pas aimé non plus, au point ou je songe a rapporter la bouteille qu'il me reste à la SAQ...

Domaine Christian Moreau Père et Fils Chablis Grand Cru Les Clos Clos des Hospices dans Les Clos 2016
Muet à l’ouverture, il a rapidement pris son envol avec l’aération. J’ai résisté à la tentation de le carafer et ne l’ai pas regretté.

Rien d’exotique, contrairement à certains 2016, il se montre au contraire très classique avec ses notes de citron et de melon. Il est encore bien jeune évidemment, mais on dirait que le supplément de gras de cette cuvée « Clos dans les Clos » le rend approchable en jeunesse. Ample et profond, avec une très belle finale saline, laissant une impression tactile sur le palais, comme le feraient des tanins. Une tuerie avec les fromages à pâte ferme en fin de repas. Sans doute meilleur dans trois à cinq ans mais il est déjà très agréable.

Ludwig Desjardins a écrit:Simon a tout dit, Symbiose IP 47,50$ mais c’est épuisé...

Cette agence représente plusieurs domaines réputés de la "Nouvelle Espagne".

À noter l'arrivée en SAQ des vins de Mengoba (Bierzo) et de Marc Isart (Bodegas Cinco Leguas, Vinos de Madrid).

Alexandre Trudel a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:Simon a tout dit, Symbiose IP 47,50$ mais c’est épuisé...

Cette agence représente plusieurs domaines réputés de la "Nouvelle Espagne".

À noter l'arrivée en SAQ des vins de Mengoba (Bierzo) et de Marc Isart (Bodegas Cinco Leguas, Vinos de Madrid).

En effet. Reçu et goûté Brezo 2018 et La Maldicion 2019 cette semaine. Le premier, tout en fraîcheur, est à ne pas manquer, d'autant qu'on est à moins de 18$. Le second est axé sur la puissance tout en préservant un certain équilibre fruité. Moins mon genre, mais ça reste fort bon. Et on est à 17$ et des poussières...

À souligner aussi sur Bierzo, le Parajes 2018 de César Pérez, le neuveu de Raul avec qui il a travaillé plusieurs années. Complexité et buvabilité. Pas mal de vin pour le prix (28$)!

Patrick Désy a écrit:

Alexandre Trudel a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:Simon a tout dit, Symbiose IP 47,50$ mais c’est épuisé...

Cette agence représente plusieurs domaines réputés de la "Nouvelle Espagne".

À noter l'arrivée en SAQ des vins de Mengoba (Bierzo) et de Marc Isart (Bodegas Cinco Leguas, Vinos de Madrid).

En effet. Reçu et goûté Brezo 2018 et La Maldicion 2019 cette semaine. Le premier, tout en fraîcheur, est à ne pas manquer, d'autant qu'on est à moins de 18$. Le second est axé sur la puissance tout en préservant un certain équilibre fruité. Moins mon genre, mais ça reste fort bon. Et on est à 17$ et des poussières...

À souligner aussi sur Bierzo, le Parajes 2018 de César Pérez, le neuveu de Raul avec qui il a travaillé plusieurs années. Complexité et buvabilité. Pas mal de vin pour le prix (28$)!

En effet, beaucoup de vin pour le prix. Goûté en camping, peut-être pas les conditions idéales mais je trouvais qu'il manquait un peu de fraîcheur, si l'on compare aux vins de son oncle...

Disons qu'il en produit plusieurs de vins, l'oncle...