Semaine du 17 mai 2020

Anna, André et Yann Durrmann Riesling Sur Grès Alsace 2018 (IP Glou, environ 30$)
Couleur paille de faible intensité. Arômes de citron, de lime, d'argile et de cire avec une légère pointe végétale. Saveurs similaires au nez, peu de concentration et finale relativement courte, mais le vin est frais et agréable. Bien+ (88)

Hier, avec des côtelettes d’agneaux, j’avais le goût de faire changement. J’ai donc tronqué le Rhône pour Bordeaux avec le petit Pomerol 2012 du Château Rouget. Erreur de ma part semble-t-il car j’aurais dû choisir un Pauillac pour un meilleur mariage. Je retiens la leçon et la prochaine fois, je retournerai dans le Rhône...

Je ne connais pas vraiment Pomerol. Ironiquement, je suis plus Pauillac. Je m’attendais à quelque chose d’assez charnue, 2e erreur. Rubis très foncé au disque qui n’a pas encore basculé vers le grenat. Dès l’ouverture, un nez très arrogant m’accueille et trace sont territoire: « je suis bordeaux »! Fruits noirs, violette et un côté terreux qui apporte un peu d’austérité. Bouche souple et soyeuse d’une longueur moyenne aux tanins presque fondus. Finale de cerises très « kirschées ». Je me demande encore pour quelle raison, j’avais acheté ce vin? Probablement, suite à une bonne critique et à son prix abordable?  Je ne sais pas. Ce que je sais cependant, c’est que le vin était bon mais que les côtelettes étaient encore meilleures!

Je bois que très peu de Bordeaux maintenant en raison du mauvais rapport qualité prix, mais j'ai toujours trouvé que Rouget en était un bon. Je préfère encore Bordeaux au Rhone en général par contre

Michelle Champagne a écrit:...... Pomerol 2012 du Château Rouget.
.......... Rubis très foncé au disque qui n’a pas encore basculé vers le grenat. Dès l’ouverture, un nez très arrogant m’accueille et trace sont territoire: « je suis bordeaux »! Fruits noirs, violette et un côté terreux qui apporte un peu d’austérité. Bouche souple et soyeuse d’une longueur moyenne aux tanins presque fondus. Finale de cerises très « kirschées ». Je me demande encore pour quelle raison, j’avais acheté ce vin? Probablement, suite à une bonne critique et à son prix abordable?  Je ne sais pas. Ce que je sais cependant, c’est que le vin était bon mais que les côtelettes étaient encore meilleures!

Il avait eu une belle critique ou bien, un concours quelconque au début des années 2000. Même propriétaire que Domaine J.Prieur et un pomerol.....ça doit être bon? J'avais acheté des 2005 pour les mêmes raisons obscures....déception à 3 reprises aussi. Les inconditionnels de Bordeaux diront que j'ai bu trop jeune mais il manquait de densité....ça ne se développe pas en bouteille.

Michel Therrien a écrit:

Michelle Champagne a écrit:...... Pomerol 2012 du Château Rouget.
.......... Rubis très foncé au disque qui n’a pas encore basculé vers le grenat. Dès l’ouverture, un nez très arrogant m’accueille et trace sont territoire: « je suis bordeaux »! Fruits noirs, violette et un côté terreux qui apporte un peu d’austérité. Bouche souple et soyeuse d’une longueur moyenne aux tanins presque fondus. Finale de cerises très « kirschées ». Je me demande encore pour quelle raison, j’avais acheté ce vin? Probablement, suite à une bonne critique et à son prix abordable?  Je ne sais pas. Ce que je sais cependant, c’est que le vin était bon mais que les côtelettes étaient encore meilleures!

Il avait eu une belle critique ou bien, un concours quelconque au début des années 2000. Même propriétaire que Domaine J.Prieur et un pomerol.....ça doit être bon? J'avais acheté des 2005 pour les mêmes raisons obscures....déception à 3 reprises aussi. Les inconditionnels de Bordeaux diront que j'ai bu trop jeune mais il manquait de densité....ça ne se développe pas en bouteille.

Tout à fait d’accord avec toi sur ce coup. Par contre, je ne bois beaucoup de Pomerol alors difficile pour moi de me faire une idée juste.

Frederick Blais a écrit:Je bois que très peu de Bordeaux maintenant en raison du mauvais rapport qualité prix, mais j'ai toujours trouvé que Rouget en était un bon.  Je préfère encore Bordeaux au Rhone en général par contre

Peut-être qu’un jour, tu verras la lumière!

En apéro ce soir,

Bourgogne Aligoté Sous le Chemin 2017, Buisson-Charles
Ouvert directement de la cave et donc à 9*.
La robe est jaune pâle avec reflet gris-vert.
Bouquet de moyenne intensité avec poires, fines épices, cantaloup.
La bouche est ronde et fine, peu grasse, le tout s'affine en droiture et salinité avec belle longueur sur des notes citronnées. Nous avons bien aimé. L'apéro préféré de Tamara. Il me semble moins gras mais plus précis et minéral dans ce millésime.
15,5-16/20. Peu d'aligoté à ce niveau.

Michel Therrien a écrit:En apéro ce soir,

Bourgogne Aligoté Sous le Chemin 2017, Buisson-Charles
Ouvert directement de la cave et donc à 9*.
La robe est jaune pâle avec reflet gris-vert.
Bouquet de moyenne intensité avec poires, fines épices, cantaloup.
La bouche est ronde et fine, peu grasse, le tout s'affine en droiture et salinité avec belle longueur sur des notes citronnées. Nous avons bien aimé. L'apéro préféré de Tamara. Il me semble moins gras mais plus précis et minéral dans ce millésime.
15,5-16/20. Peu d'aligoté à ce niveau.

Bu un 2014 il n'y a pas si longtemps et c'était très bon. Un peu moins que Ramonet et Roulot sur le même millésime (achats aux USA - Roulot ayant le meilleur à mon palais)

Weingut Weninger Blaufrankisch Burgenland 2017
Couleur rubis violacée semi opaque. Arômes de baies plus foncées que rouges, un peu d'herbes aromatique et de viande grillée. Fruit gourmand en bouche, présence d'une légère amertume et il y a de l'acidité qui vient ajouter de l'équilibre. Saveurs de tarte aux bleuets, touche d'herbes, pas vraiment de côté épicé. Beau vin de BBQ / burger (ce qui a été servit avec le vin). Très bien (89)

Patrick Ayotte a écrit:

Michel Therrien a écrit:En apéro ce soir,

Bourgogne Aligoté Sous le Chemin 2017, Buisson-Charles
Ouvert directement de la cave et donc à 9*.
La robe est jaune pâle avec reflet gris-vert.
Bouquet de moyenne intensité avec poires, fines épices, cantaloup.
La bouche est ronde et fine, peu grasse, le tout s'affine en droiture et salinité avec belle longueur sur des notes citronnées. Nous avons bien aimé. L'apéro préféré de Tamara. Il me semble moins gras mais plus précis et minéral dans ce millésime.
15,5-16/20. Peu d'aligoté à ce niveau.

Bu un 2014 il n'y a pas si longtemps et c'était très bon. Un peu moins que Ramonet et Roulot sur le même millésime (achats aux USA - Roulot ayant le meilleur à mon palais)

Le meilleur c'est celui de Leroy mais malheureusement il n'est pas disponible en ce moment !

https://www.saq.com/fr/13493289

J’ai ouvert un Château La Fleur Chaigneau 2000 Lalande-de-Pomerol pour une belle occasion ce soir, malheureusement il était bouchonné au max. Bien content d’avoir une deuxième bouteille qui a permis de l’apprécier à sa juste valeur. Ce n’est pas un grand vin, mais il avait une importance sentimentale car il a été une de mes premières bouteilles de garde acquise en 2003 lors d’un voyage qui a changé ma perception du vin.
Ce vin a des arômes légèrement fumés, une belle robe luisante laissant présager un certain âge. Encore une petite trame tannique en bouche, il est soyeux et possède un boisé encore marquant. Des notes d’oranges sanguines et de cassis. Bien qu’il ne possède que 13% d’alcool, il monte un peu plus vite à la tête.
Il a su accompagner à merveille un tartare de boeuf maison.

Vietque Vodignard a écrit:J’ai ouvert un Château La Fleur Chaigneau 2000 Lalande-de-Pomerol pour une belle occasion ce soir, malheureusement il était bouchonné au max. Bien content d’avoir une deuxième bouteille qui a permis de l’apprécier à sa juste valeur. Ce n’est pas un grand vin, mais il avait une importance sentimentale car il a été une de mes premières bouteilles de garde acquise en 2003 lors d’un voyage qui a changé ma perception du vin.
Ce vin a des arômes légèrement fumés, une belle robe luisante laissant présager un certain âge. Encore une petite trame tannique en bouche, il est soyeux et possède un boisé encore marquant. Des notes d’oranges sanguines et de cassis. Bien qu’il ne possède que 13% d’alcool, il monte un peu plus vite à la tête.
Il a su accompagner à merveille un tartare de boeuf maison.

Importance sentimentale, au point de ne pas vouloir les ouvrir...l’occasion devait être belle!

Le monsieur qui m’avait recommandé ces bouteilles m’avait dit qu’il fallait attendre en 2020 avant de les boires. C’est ce monsieur, aujourd’hui décédé, qui m’a transmis cette passion pour le vin en me faisait goûter des Bordeaux 1982 et 1985, alors je tenais à attendre en son honneur. Notre anniversaire de porcelaine était effectivement une belle occasion.

J’ai commencé à aimer le tannat lors d’une rencontre avec Alain Brumont dans l’un des célèbres Salons des vins de Montréal. Ouf! Je m’aperçois que je m’ennuie de ces événements multipliant les belles rencontres et les belles découvertes. Je me revois dans l’autobus organisée par la SAQ prendre la direction de Montréal, le cœur déjà à la fête....en sachant tout le privilège que nous avions de « débarquer » avant le public et de bénéficier de tous les avantages des restaurateurs, c’est-à-dire que tout était « gratos »... La belle époque!

J’ai donc eu ma période « Montus »: Bouscassé, Bouscassé vieilles vignes, Montus, Montus Prestique et la cuvée XL qui est peut-être La Tyre aujourd’hui, je ne sais pas. Bref, du vin qui vieillit très bien, mélangeant style et/ou bretts...Aujourd’hui, pour le tannat, c’est plus difficile car nous demandons de plus en plus aux vins qu’ils soient digestes. Ce qui m’amène à vous parler de la cuvée Constance 2015 du Domaine Berthoumieu. Je sais que je vous casse les pieds avec mes petits vins pas cher mais que voulez-vous, j’essaie de vous convaincre que l’on peut avoir du plaisir à bon prix. Le Domaine Berthoumieu, c’est une valeur sûre juste à penser à sa cuvée Charles de Batz. Pour Constance, il s’agit de presque 50/50 tannat et cabernet sauvignon, je ne sais pas si c’est à cause de la recette ou du millésime mais ce 2015 est plein de fruits noirs, aux tanins fondus et d’une grande fraîcheur. Un régal pour 17.90$...excusez-la!

Michelle, parlant de belle époque des Salons des vins, je me souviens du nombre effarent de personnes circulant partout, empilées les uns sur les autres devant les comptoirs derrières lesquels des producteurs nous présentaient leurs vins.  Oui ... une époque où le mot distanciation n'avait pas de définition 

Pierre Beauregard a écrit:Michelle, parlant de belle époque des Salons des vins, je me souviens du nombre effarent de personnes circulant partout, empilées les uns sur les autres devant les comptoirs derrières lesquels des producteurs nous présentaient leurs vins.  Oui ... une époque où le mot distanciation n'avait pas de définition 

Hahahaha! Mais il fallait arriver avant le public pour avoir un peu d’air avant la cohue. Autrement, tu as bien raison et que dire des échanges de coupes...

Gilles Bonnefoy Côtes du Forez Migmatite Gamay sur Granit 2015 (IP Vinéalis, environ 30$ de mémoire)
Couleur rubis assez sombre. Arômes de baies foncées, d'épices (anis surtout), un peu de fleur, de terre et de cendres. Assez épicé en bouche (anis, girofle), il y a tout de même un beau fruit noir, de la terre, un côté rocailleux, juste assez d'acidité pour le vin garde une certaine fraîcheur (il fait juste 11,5% quand même!) et une longue finale. Style mûr mais en contrôle. Très bien (89)

Vietque Vodignard a écrit:Le monsieur qui m’avait recommandé ces bouteilles m’avait dit qu’il fallait attendre en 2020 avant de les boires. C’est ce monsieur, aujourd’hui décédé, qui m’a transmis cette passion pour le vin en me faisait goûter des Bordeaux 1982 et 1985, alors je tenais à attendre en son honneur. Notre anniversaire de porcelaine était effectivement une belle occasion.

Quelle belle histoire Vietque. Je suis sûre que d'autres ici ont des histoires semblables, de rencontres de passion et de partage aux débuts de leur grande aventure du vin. Ça fait du bien de lire votre histoire, un peu triste mais pleine d'émotions. J'en profite pour vous souhaiter un joyeux anniversaire de mariage à ton épouse et à toi!

Patrick Ayotte a écrit:Gilles Bonnefoy Côtes du Forez Migmatite Gamay sur Granit 2015 (IP Vinéalis, environ 30$ de mémoire)
Couleur rubis assez sombre. Arômes de baies foncées, d'épices (anis surtout), un peu de fleur, de terre et de cendres. Assez épicé en bouche (anis, girofle), il y a tout de même un beau fruit noir, de la terre, un côté rocailleux, juste assez d'acidité pour le vin garde une certaine fraîcheur (il fait juste 11,5% quand même!) et une longue finale. Style mûr mais en contrôle. Très bien (89)

Bonnefoy, c’est le gars de la Madone! Je ne savais pas qu’il était disponible au Québec. Très belle description et une note plutôt correct. Est-ce que c’est le style « mûr » qui t’empêche de lui donner un 90 ou plus? Un style qui te rejoins moins?

Michelle Champagne a écrit:

Patrick Ayotte a écrit:Gilles Bonnefoy Côtes du Forez Migmatite Gamay sur Granit 2015 (IP Vinéalis, environ 30$ de mémoire)
Couleur rubis assez sombre. Arômes de baies foncées, d'épices (anis surtout), un peu de fleur, de terre et de cendres. Assez épicé en bouche (anis, girofle), il y a tout de même un beau fruit noir, de la terre, un côté rocailleux, juste assez d'acidité pour le vin garde une certaine fraîcheur (il fait juste 11,5% quand même!) et une longue finale. Style mûr mais en contrôle. Très bien (89)

Bonnefoy, c’est le gars de la Madone! Je ne savais pas qu’il était disponible au Québec. Très belle description et une note plutôt correct. Est-ce que c’est le style « mûr » qui t’empêche de lui donner un 90 ou plus? Un style qui te rejoins moins?

Généralement j'aime moins le style mûr avec le gamay et le manque d'acidité (à mon goût) a fait que je n'ai pas noté plus haut.

La Soeur Cadette Bourgogne Blanc 2018
Couleur paille assez pâle. Arômes purs et cristallins de citrons, d'herbes aromatiques et un beau côté salin. Frais en bouche, bonne acidité qui toutefois ne cache pas une rondeur présente en mi-bouche. Saveurs de citrons un peu plus confit, de roches concassées sur fond salin. Un bon RQP, mais je préfère le Melon ou la Piècette de la même maison. Très bien (89)

Hier, Kepos di Ampeleia Costa Toscana Rosso 2018. J’avais bien aimé son Alicante et le Kepos a des airs de famille du producteur et non du terroir qui l’a vu naître. À l’aveugle, j’aurais été sur un gamay nature. Rubis légèrement voilée. Nez de fruits rouges surtout framboises. Bouche tendre et fruitée. C’est bon mais....lorsque j’achète un vin italien, c’est parce que j’ai le goût de l’Italie....

Buisson-Charles Charmes meursault 1er cru 2009 : Premier millésime arborant cette nouvelle étiquette, qui me rappelle que je suis en quelque sorte moi aussi fidèle aux origines de ma passion en dégustant ce vin. Niveau qui n’a probablement pas bougé depuis que le vin est en cave, à quelques millimètres à peine sous le bouchon, en tous points impeccable. Couleur brillante, plus pâle qu’attendue. Nez moyennement intense, qu’il faut aller chercher un peu, mais sans réduction, élevage ou évolution indue, comme le domaine les souhaite en fait : pur. On y trouve des notes de poire mûre, de noisette rôtie et d’acacia. La bouche est tout autre, puissante, dense, sauvage même, avec une maturité forte. Si la densité et la concentration effarouchent un peu au départ et en dégustation pure, le vin se révèle incroyablement à table. La chair dense et riche du homard se montre un partenaire idéal, dont le côté sucré/salé répond magnifiquement à celui du vin. Le moelleux de la texture ne semble pas équilibré par l’acidité, mais bien par la puissance du vin et une noble amertume, un peu à la manière d’un Hermitage, avec qui il partage une réelle parenté (ce qui me donne par ailleurs une idée pour mes prochains homards!). Ce vin hors normes et le roi des crustacés nous ont offerts un moment de pur bonheur en l’honneur d’un ami cher.

Non pas une mais deux bouteilles hier soir.
Obtenir un bouillonnement à notre marmite d'eau salée pour les homards a été ardu et est venu à bout de la première bouteille.....plus de 90 minutes d'intenses émotions!

Meursault 1er cru Goutte-d'Or 2012, Buisson-Charles
La robe est brillante, plutôt dorée et un rien orangée (idée subliminale....). Bouquet de belle intensité avec abricots, pêches mûres, notes florales jaunes et un peu de noisette. La bouche est plutôt ronde et riche, la texture un peu huileuse (analogie aussi avec Hermitage) mais dont l'éclat en milieu de bouche apporte fraîcheur à l'ensemble. La chair est dense et mûre, la finale est fort longue avec une aromatique de fruits exotiques sur une fine structure saline....minérale. Nous avons beaucoup aimé l'accord avec le simple homard des Îles bouillie sans autre accompagnement que nos pinces.
18/20.

Merci pour les cr les amis. Ce soir ce sera mon tour d'essayer le combo homard-BC!