Semaine du 17 mai 2020
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Stéphanie Chénier
Pierre Beauregard
Vietque Vodignard
Alain Roy
Michel Therrien
Frederick Blais
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Re: Semaine du 17 mai 2020
Vendredi soir dernier, la température était idéale pour un bbq chez le beauf après plus de deux mois sans contact. À quatre, c'est facile de maintenir le 2 mètres. Toujours est-il, qu'on a bu une bouteille acheté ensemble lors du courrier vinicole de l'époque. Et j'ai nommé Château La Fleur-Pétrus 2005. Robe éclatante, couleur grenat foncé. Aucune trace d'évolution ici. Le nez se présente avec des notes assez présentes de cassis, de mûres et de mine de crayon. La masse tannique est bien présente mais le vin se déguste très bien avec son côté souple et svelte. Tout en puissance mais il séduit par son côté velouté. Longue finale sur les fruits noirs. 93 pts aujourd'hui. Assurément meilleur dans 5 ans.
Pierre Beauregard- Messages : 3105
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 17 mai 2020
Stéphanie Chénier a écrit:Vietque Vodignard a écrit:Le monsieur qui m’avait recommandé ces bouteilles m’avait dit qu’il fallait attendre en 2020 avant de les boires. C’est ce monsieur, aujourd’hui décédé, qui m’a transmis cette passion pour le vin en me faisait goûter des Bordeaux 1982 et 1985, alors je tenais à attendre en son honneur. Notre anniversaire de porcelaine était effectivement une belle occasion.
Quelle belle histoire Vietque. Je suis sûre que d'autres ici ont des histoires semblables, de rencontres de passion et de partage aux débuts de leur grande aventure du vin. Ça fait du bien de lire votre histoire, un peu triste mais pleine d'émotions. J'en profite pour vous souhaiter un joyeux anniversaire de mariage à ton épouse et à toi!
Merci Stéphanie, cela nous a permis de nous rappeler de beaux souvenirs
Vietque Vodignard- Messages : 286
Date d'inscription : 08/12/2012
Re: Semaine du 17 mai 2020
Buisson-Charles Meursault 1er Cru Gouttes d'Or 2010
Nez ouvert et encore primaire sur des notes de melon et d’abricot. Des notes de lime apparaissent ensuite. Le vin est puissant, droit, avec une bonne longueur et une belle énergie. Il est encore jeune mais bien savoureux. Il n’a pas (ou pas encore) la dimension saline de certains millésimes et à mon humble avis, il sera encore plus abouti dans deux ou trois ans. Il fait tout de même un joyeux compagnon de table pour le homard, soulignant dignement l'anniversaire de ma fille. Belle bouteille. 92+ pts
Nez ouvert et encore primaire sur des notes de melon et d’abricot. Des notes de lime apparaissent ensuite. Le vin est puissant, droit, avec une bonne longueur et une belle énergie. Il est encore jeune mais bien savoureux. Il n’a pas (ou pas encore) la dimension saline de certains millésimes et à mon humble avis, il sera encore plus abouti dans deux ou trois ans. Il fait tout de même un joyeux compagnon de table pour le homard, soulignant dignement l'anniversaire de ma fille. Belle bouteille. 92+ pts
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 17 mai 2020
Bon, ça fait 3 gc bourguignon en ligne que je me tape et y'en a pas un qui m'a allumé, faque cette semaine je prends un break et en plus je change de pays !
Barbaresco 2016, Produttori del Barbaresco, 47$.
En carafe 6 heures. Robe élégante, d'un rubis peu soutenu, brillante, claire comme de l'eau, au collet transparent. Bouquet dégourdi, parfumé, floral, mais surtout de petits fruits rouges frais et épicés doux. Finesse et élégance...au nez.
En bouche, quel étrange feeling je ressens, moi néophyte dégustateur de nebbiolo: touché et dérouté en même temps ! Ce vin m'enveloppe le palais et s'imprègne longuement. L'entrée est délicate sur une texture ouateuse, de coton, de cocon...puis l'enveloppement et l'imprégnation, ce sont ces fruits rouges mûrs, généreux, un brin sucrés qui les apportent. La finale s'éternise mais les amers sont là, costauds mais bienveillants, pour prévenir qu'il faut craindre le plaisir instantané et patienter pour le plaisir supérieur. Miam je me régale. Il accompagne cependant mal la bouffe (omelette aux shitaké) alors que sa rusticité ressort.
Lendemain: très belle robe d'été...bouquet s'étant renfrogné durant la nuit, ou plutôt plus subtil, délicat, floral, classy...et...il est encore meilleur qu'hier: les amers se sont calmés, laissant toute la place au fruité rouge luxuriant, pulpeux, sucré. en tout cas ça s'est sifflé vite, ça ment pas ! et il a bien accompagné la bouffe ce soir (gnocchi aux shitaké !).
Cuvée #15 2016, assyrtico de Santorini, Hatzidakis, acheté en 2018, 40$.
Pnp. Une jolie robe soleil très brillante, or bien soutenu (c'est pas pâlotte !), avec larmes annonçant un vin gras. Bouquet puissant, rude, avec poussières, paille, fuel ou cire, et du fruit...austère ?
Le gras annoncé est plutôt une petite soie en bouche et il y a de l'effervescence. C'est costaud. Après plusieurs minutes le vin se met en place (il aurait fallu un bon coup de carafe ici), la rudesse et l'effervescence remplacées par un très beau jus: la texture prend du gras, le fruité est opulent, les amers ont du caractère et la tension est de bon aloi. Un vin qui a du poids tout autant que de l'élégance, loin de la piscine, appelant plutôt la méditation et la bonne bouffe ! Excellent et très jeune.
Barbaresco 2016, Produttori del Barbaresco, 47$.
En carafe 6 heures. Robe élégante, d'un rubis peu soutenu, brillante, claire comme de l'eau, au collet transparent. Bouquet dégourdi, parfumé, floral, mais surtout de petits fruits rouges frais et épicés doux. Finesse et élégance...au nez.
En bouche, quel étrange feeling je ressens, moi néophyte dégustateur de nebbiolo: touché et dérouté en même temps ! Ce vin m'enveloppe le palais et s'imprègne longuement. L'entrée est délicate sur une texture ouateuse, de coton, de cocon...puis l'enveloppement et l'imprégnation, ce sont ces fruits rouges mûrs, généreux, un brin sucrés qui les apportent. La finale s'éternise mais les amers sont là, costauds mais bienveillants, pour prévenir qu'il faut craindre le plaisir instantané et patienter pour le plaisir supérieur. Miam je me régale. Il accompagne cependant mal la bouffe (omelette aux shitaké) alors que sa rusticité ressort.
Lendemain: très belle robe d'été...bouquet s'étant renfrogné durant la nuit, ou plutôt plus subtil, délicat, floral, classy...et...il est encore meilleur qu'hier: les amers se sont calmés, laissant toute la place au fruité rouge luxuriant, pulpeux, sucré. en tout cas ça s'est sifflé vite, ça ment pas ! et il a bien accompagné la bouffe ce soir (gnocchi aux shitaké !).
Cuvée #15 2016, assyrtico de Santorini, Hatzidakis, acheté en 2018, 40$.
Pnp. Une jolie robe soleil très brillante, or bien soutenu (c'est pas pâlotte !), avec larmes annonçant un vin gras. Bouquet puissant, rude, avec poussières, paille, fuel ou cire, et du fruit...austère ?
Le gras annoncé est plutôt une petite soie en bouche et il y a de l'effervescence. C'est costaud. Après plusieurs minutes le vin se met en place (il aurait fallu un bon coup de carafe ici), la rudesse et l'effervescence remplacées par un très beau jus: la texture prend du gras, le fruité est opulent, les amers ont du caractère et la tension est de bon aloi. Un vin qui a du poids tout autant que de l'élégance, loin de la piscine, appelant plutôt la méditation et la bonne bouffe ! Excellent et très jeune.
Alain Roy- Messages : 3458
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 17 mai 2020
Ehhhhhh Michel, Yves, Vincent vous avez bu plus de mes vins que nous! J’adore les analogies avec l’Hermitage blanc que je tiens pour le plus grand des blancs avec le Rangen et il est certain que ces vins d’il y’a près de 10 ans portaient en eux les axes de réflexions qui font les vins d’aujourd’hui au domaine.
Nous récoltons 7 à 9 jours après tout le monde dans la commune des vins issus de rendements inférieurs à 40 hl/ha en moyenne car nous pensons qu’étirer la période végétative d’après fleur au maximum de ce qu’il est possible de faire complexifie les précurseurs aromatiques initiaux et apporte ce que les anciens du 19ieme siècle appelaient la « Manite ». C’est à dire de forts accents texturés aux vins qui deviennent alors quasiment finement tanniques et beaucoup plus « salins ». En fait nous avons décidé de ne plus faire d’analyse de nos raisins mais de les déguster, uniquement les goûter pour décider selon leur goût en faisant abstraction de l’alcool potentiel car celui-ci n’a aucune importance dans ce que nous cherchons à faire.Ainsi les 2019 font jusqu’à plus de 15 degrés et cela ne se sent pas!
En relisant Alfred de Vergnette de Lamotte il y a quelques années je me suis mis en tête de développer la Manite dans mes vins pour retrouver le « goût d’autrefois ». Et assurément celui-ci était très proche de celui des meilleurs Hermitage au niveau de la texture. N’oubliez pas que le Meursault a de tous temps été décrit comme un vin sec ayant de la douceur et de la viscosité.
En fait c’est un peu une quête vers quelque chose de perdu...
Nous récoltons 7 à 9 jours après tout le monde dans la commune des vins issus de rendements inférieurs à 40 hl/ha en moyenne car nous pensons qu’étirer la période végétative d’après fleur au maximum de ce qu’il est possible de faire complexifie les précurseurs aromatiques initiaux et apporte ce que les anciens du 19ieme siècle appelaient la « Manite ». C’est à dire de forts accents texturés aux vins qui deviennent alors quasiment finement tanniques et beaucoup plus « salins ». En fait nous avons décidé de ne plus faire d’analyse de nos raisins mais de les déguster, uniquement les goûter pour décider selon leur goût en faisant abstraction de l’alcool potentiel car celui-ci n’a aucune importance dans ce que nous cherchons à faire.Ainsi les 2019 font jusqu’à plus de 15 degrés et cela ne se sent pas!
En relisant Alfred de Vergnette de Lamotte il y a quelques années je me suis mis en tête de développer la Manite dans mes vins pour retrouver le « goût d’autrefois ». Et assurément celui-ci était très proche de celui des meilleurs Hermitage au niveau de la texture. N’oubliez pas que le Meursault a de tous temps été décrit comme un vin sec ayant de la douceur et de la viscosité.
En fait c’est un peu une quête vers quelque chose de perdu...
Re: Semaine du 17 mai 2020
Très intéressant Patrick! Bien hâte de me rendre à Meursault dès que possible et déguster cela.
Je me souviens lorsque j'ai commencé à déguster les meursault, on me parlait de la texture de Meursault, je me souviens que cette douceur et viscosité au tournant des années 2000 était surtout du au bois neuf!
Au 19eme sciècle, comment il faisait pour séparer les peaux du jus? Ou c'était vinifié avec contact pelliculaire? Je suis curieux!
Je me souviens lorsque j'ai commencé à déguster les meursault, on me parlait de la texture de Meursault, je me souviens que cette douceur et viscosité au tournant des années 2000 était surtout du au bois neuf!
Au 19eme sciècle, comment il faisait pour séparer les peaux du jus? Ou c'était vinifié avec contact pelliculaire? Je suis curieux!
Frederick Blais- Messages : 2987
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Semaine du 17 mai 2020
Alain Roy a écrit:B
Cuvée #15 2016, assyrtico de Santorini, Hatzidakis, acheté en 2018, 40$.
Pnp. Une jolie robe soleil très brillante, or bien soutenu (c'est pas pâlotte !), avec larmes annonçant un vin gras. Bouquet puissant, rude, avec poussières, paille, fuel ou cire, et du fruit...austère ?
Le gras annoncé est plutôt une petite soie en bouche et il y a de l'effervescence. C'est costaud. Après plusieurs minutes le vin se met en place (il aurait fallu un bon coup de carafe ici), la rudesse et l'effervescence remplacées par un très beau jus: la texture prend du gras, le fruité est opulent, les amers ont du caractère et la tension est de bon aloi. Un vin qui a du poids tout autant que de l'élégance, loin de la piscine, appelant plutôt la méditation et la bonne bouffe ! Excellent et très jeune.
Ai ouvert le même vin, dimanche. Pas de perlant sur ma bouteille. Feu Haridimos travaillait avec très peu, voire aucun intrant. Un assyrtiko effectivement puissant, dense, mais d'une élégance tout aussi impressionnante et d'une fraîcheur déconcertante. Et ces merveilleux amers en finale auxquels s'entremêlent des notes salines et de citron confit. Une merveille avec le cardinal des mers et le bar grillé. J'ai fait le plein de 2016 à l'époque. Non seulement un grand millésime à Santorin, mais aussi le dernier vinifié par le magicien
Patrick Désy- Messages : 1076
Date d'inscription : 12/11/2017
Re: Semaine du 17 mai 2020
Dans un tel climat, le millésime est quand même une donnée plus secondaire, non?
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 17 mai 2020
Ouais, je pense qu'il fait pas mal tout le temps beau là-bas !
Alain Roy- Messages : 3458
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 17 mai 2020
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Dans un tel climat, le millésime est quand même une donnée plus secondaire, non?
D’accord avec toi, sauf que le millésime 2016 semble sortir du lot:
L’année la plus sèche de la décennie, des chaleurs inhabituelles en mars et avril, un débourrement en avance de trois semaines, des vendanges qui ont commencé le 27 juillet. Le raisin était extrêmement sain et les vignes d’altitude, évitant la brûlure, ont connu un millésime d’exception.
Michelle Champagne- Messages : 3079
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Semaine du 17 mai 2020
Michelle Champagne a écrit:Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Dans un tel climat, le millésime est quand même une donnée plus secondaire, non?
D’accord avec toi, sauf que le millésime 2016 semble sortir du lot:
L’année la plus sèche de la décennie, des chaleurs inhabituelles en mars et avril, un débourrement en avance de trois semaines, des vendanges qui ont commencé le 27 juillet. Le raisin était extrêmement sain et les vignes d’altitude, évitant la brûlure, ont connu un millésime d’exception.
Merci Michelle. C'est en gros les explications que Matthew Argyros m'a donné l'an dernier tout en précisant, comme Vincent le laisse entendre, que les variations de millésime, sont généralement moins prononcées que sur le continent.
Patrick Désy- Messages : 1076
Date d'inscription : 12/11/2017
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