Semaine du 5 juillet 2020

J'ai bu le 2014 il y a quelques semaines, c'était infect.
Un vin gazeux, qui sentait la bière et le thé fermenté. Des bretts? Je ne sais pas, s'il y en avait ils ont été battus par plus fort qu'eux.
Retour direct à la SAQ.

Alain Roy a écrit:Côteaux du Tupin 2015,Côte-Rotie, dom.Stephan, acheté en 2019, 139$  

Le bouchon sentait l'écurie à l'ouverture. En carafe une heure et demie. Robe très jeune, couleur typique syrah selon mes critères c'est-à-dire bien violine, c'est très dense, je dirais même opaque, et un brin brouille. À l'oeil on dirait que ça va tacher les dents ! Les premiers arômes, même après le temps de carafe, sont encore sur les fonds de stalles...Dans mon livre à moi ça pue mais je devine très bien la masse fruitée noire qui se profile derrière. La deuxième sniff me rappelle d'hilarants souvenirs d'une dégustation faite avec une ex-coloc française: ça sent les pastilles que l'on met dans les urinoirs pour hommes !!! Après ça ouf beurk il y a full fruits noirs, fleurs et épices. J'ai un peu peur d'y goûter...Je plonge...

Hiiiii.....La texture est très belle, caressante...après il y a moins de fruits qu'annoncés au nez mais il y en a et il est frais et léger, un brin sucré...la tension apporte beaucoup de fraîcheur, il n'y a aucune lourdeur, c'est plutôt même aérien...bref dans les premières étapes tout est très beau sauf que...ouille ouille ouille la finale sable les dents et laisse un petit arrière-goût désagréable de booze (ok je sais, c'est pas pertinent, n'allez pas penser que j'ai déjà mis de la booze dans ma bouche lol !). Je peux pas dire que c'est archi-mauvais, mais vraiment pas le style de vin qui me plaît, spécifiquement à cause de cet arrière-goût de genre bretts. Avec temps et bouffe, il ne s'améliore aucunement. Ai fait goûter (sans donner d'indices bien sûr) à mes 2 nièces en 5 à 7 sur le balcon d'en haut: les 2 demoiselles ont pas aimé à cause de la finale, ce qui reste en bouche, soit pour l'une un goût trop intense de vanille et pour l'autre un goût de savon !

Lendemain: ouais, jolie robe...un peu moins puant j'avoue, mais encore puant tout de même...moins affreux en bouche également...honnêtement il est bien meilleur aujourd'hui mais son naturel est encore là, c'est normal, mais vraiment pas un vin que j'apprécie...Sa jumelle s'en retourne au monopole qui habituellement reprend sans rechigner ce qu'on a acheté et qu'on aime pas, pour ajouter une note positive à cette pauvre saq tant malmenée.

André Laurendeau a écrit:

Alain Roy a écrit:Du peu que j'ai lu, semblerait qu'avec Stephan faut s'attendre soit au meilleur, soit au pire !

Pourtant, de mon côté, l'expérience a toujours été d'une stabilité impressionante ... toujours imbuvable !!

André

J'en ai bu à 3 ou 4 reprises et de mémoire, une seule bouteille était correcte...

Bah dis-donc, c'est pas encourageant !

Alain Roy a écrit:Bah dis-donc, c'est pas encourageant !

Jamais goûté à Tupin, seulement sa cuvée régulière à 2 reprises et c’était « nickel ». Je suis même retournée en acheter une autre bouteille. Je me demande si le fait de boire de la piquette me procure un entraînement du palais à toutes épreuves!

André Laurendeau a écrit:

Alain Roy a écrit:Du peu que j'ai lu, semblerait qu'avec Stephan faut s'attendre soit au meilleur, soit au pire !

Pourtant, de mon côté, l'expérience a toujours été d'une stabilité impressionante ... toujours imbuvable !!

André

Frédéric Bricaud a écrit:J'ai bu le 2014 il y a quelques semaines, c'était infect.
Un vin gazeux, qui sentait la bière et le thé fermenté. Des bretts? Je ne sais pas, s'il y en avait ils ont été battus par plus fort qu'eux.
Retour direct à la SAQ.

Deux des meilleures déclarations du mois!

Michelle Champagne a écrit:

Alain Roy a écrit:Bah dis-donc, c'est pas encourageant !

Jamais goûté à Tupin, seulement sa cuvée régulière à 2 reprises et c’était « nickel ». Je suis même retournée en acheter une autre bouteille. Je me demande si le fait de boire de la piquette me procure un entraînement du palais à toutes épreuves!

Peut-être que je suis plus sensible et dérangée pas le côté nature de certains vins.  Comme je suis plus sensible à l'élevage dans les rouges et mon mari à la réduction pour les blancs.  Donc c'est peut-être une question de préférence.  

Michelle Champagne a écrit:
Jamais goûté à Tupin, seulement sa cuvée régulière à 2 reprises et c’était « nickel ». Je suis même retournée en acheter une autre bouteille. Je me demande si le fait de boire de la piquette me procure un entraînement du palais à toutes épreuves!

Plus tu paies cher la quille, moins bon est le vin !

(Celle-là est pas pire aussi Yves !)

On repart la machine tranquillement entre amis au nombre de 4.



On débute avec Champagne Stroebel - Héraclite 2014.  75 % Pinot Noir et 25 % Pinot Meunier.  Couleur assez foncée, je croyais que c'était un rosé.  Nez puissant sur des notes de pomme, fraises et miel. L'entrée de bouche est exubérante, les bulles sont nombreuses et fines, aucune note de rancio.  Le vin se boit tout seul.  Très beau champagne. 92 pts.

Chevalier-Montrachet 2012 - Domaine Bouchard Père & Fils.  Assurément trop jeune, c'est un peu la faute des mauvaises expériences du passé avec des bouteilles prématurément oxydées (pas avec Bouchard mais plutôt avec presque l'ensemble des producteurs lors de la période 1996-2009).  On ouvre plus jeune, on prend pas de chance.  Le nez est spectaculaire sur les agrumes, le pain grillé, gingembre.   La bouche est toute aussi puissante autant en entrée qu'en milieu de bouche.  Bien tendu, acidité soutenue qui se traduit par une très longue finale.  Grand vin. 95 pts.  M'en reste encore une.  Gros dilemme.  Je l'ouvre dans 2-3 ans ou j'attends 5-6 ans ou encore plus longtemps ?

Réserve des Célestins 2006 - Domaine Henri Bonneau. Pas eu la même chance avec cette bouteille qui en bout ligne était légèrement défectueuse, assez pour faire disparaître la magie Bonneau. Couleur tuilée au pourtour, le nez nous renvoie des notes de céleri et de fumée pas des plus agréable. La bouche est mieux, svelte mais sur une finale de caoutchouc. Pas noté.

4 autres grands vins (à venir).

Alain Roy a écrit:

Michelle Champagne a écrit:
Jamais goûté à Tupin, seulement sa cuvée régulière à 2 reprises et c’était « nickel ». Je suis même retournée en acheter une autre bouteille. Je me demande si le fait de boire de la piquette me procure un entraînement du palais à toutes épreuves!

 Plus tu paies cher la quille, moins bon est le vin !

(Celle-là est pas pire aussi Yves !)

Alain, perso je n’avais pas compris cette blague....Faudrait me l’expliquer!

Ça réfère sarcastiquement aux échanges sur le top 20 dans la rubrique du CV Bordeaux 2019, si tu parles de cette citation: "Plus tu paies cher la quille, moins bon est le vin !" ?

Sinon c'est ton commentaire sur ton entraînement à la piquette qui m'a fait rire !

J'aurais plutôt dû dire "Moins tu paies cher la quille, plus le vin est bon !", en parlant de Stephan !

J’ai également ouvert une bouteille de Stephan 2015, par curiosité.
1ère expérience pour moi avec ce producteur.

Jean-Michel Stephan Côte-Rôtie So Brune 2015
Acheté en 2017, 165$

Très heureux des l’ouverture, aucun signe de défaut, sur la retenue, principalement sur les fruits noirs.
Assez limpide pour l’appellation, aucunement brouillé.

Après 1,5h à l’épaule, WoW, il s’est ouvert, expressif mais tout en finesse. Oui la mûre, mais le beau bleuet est en premier plan. Le poivre ressort maintenant combiné à une jolie touche florale.
Bonne matière surprenante vu la limpidité, acidité et tannins assez présents, mais rien d’anguleux. C’est fort sympathique et gage d’un potentiel de garde élevé à mon avis.
J’ai été assez surpris de voir qu’il tirait 14% d’alcool, un seul mot, impeccable. C’est à croire que je devrais aller me chercher un 6/49!!!


Prochaine pas avant 5 ans.

Tupin est souvent la plus "nature". J'ai eu de merveilleuses bouteilles de Vieilles Vignes en Coteaux, moins souvent de Tupin … mais quand on tombe sur une belle bouteille, qu'on se régale.

J'ai arrêté d'acheter les vins de Bonneau depuis longtemps à cause des problèmes de volatile, particulièrement sur le grand millésime 1998. Avec un vin déviant sur deux environ, et vu le prix déjà très élevé, je n'ai pas insisté.

Pierre Beauregard a écrit:On repart la machine tranquillement entre amis au nombre de 4.



On débute avec Champagne Stroebel - Héraclite 2014.  75 % Pinot Noir et 25 % Pinot Meunier.  Couleur assez foncée, je croyais que c'était un rosé.  Nez puissant sur des notes de pomme, fraises et miel. L'entrée de bouche est exubérante, les bulles sont nombreuses et fines, aucune note de rancio.  Le vin se boit tout seul.  Très beau champagne. 92 pts.

Chevalier-Montrachet 2012 - Domaine Bouchard Père & Fils.  Assurément trop jeune, c'est un peu la faute des mauvaises expériences du passé avec des bouteilles prématurément oxydées (pas avec Bouchard mais plutôt avec presque l'ensemble des producteurs lors de la période 1996-2009).  On ouvre plus jeune, on prend pas de chance.  Le nez est spectaculaire sur les agrumes, le pain grillé, gingembre.   La bouche est toute aussi puissante autant en entrée qu'en milieu de bouche.  Bien tendu, acidité soutenue qui se traduit par une très longue finale.  Grand vin. 95 pts.  M'en reste encore une.  Gros dilemme.  Je l'ouvre dans 2-3 ans ou j'attends 5-6 ans ou encore plus longtemps ?

Réserve des Célestins 2006 - Domaine Henri Bonneau.  Pas eu la même chance avec cette bouteille qui en bout ligne était légèrement défectueuse, assez pour faire disparaître la magie Bonneau.  Couleur tuilée au pourtour, le nez nous renvoie des notes de céleri et de fumée pas des plus agréable.  La bouche est mieux, svelte mais sur une finale de caoutchouc.  Pas noté.

4 autres grands vins (à venir).

Ça prend beaucoup d'air les vins de Bonneau.
Plus de grandes bouteilles de mon côté.

Pour JM Stephan, une grande visite vers 2008, mais de nombreuses mauvaises bouteilles. J'ai cessé avec le millésime 2009......tout est à l'évier ou dans le gosier mais plus rien en cave.....fini la roulette russe!

Michel, le Réserve des Célestins 2006 a été carafé 2h30, sans compter l'heure passé dans le verre.  J'ai eu beaucoup plus de plaisirs avec les Marie Beurier qui elles étaient parfaites.

Je n'ai eu que de belles, voire de très grandes bouteilles de la Réserve des Célestins, mais je n'ai pas goûté au 2006. Le 1995 notamment était un des plus grands Châteauneufs que j'ai pris.

Faut croire que j'ai été chanceux également! Que de (très) grands vins de Bonneau pris chaque fois! Quelques pnp mais également des vins longuement préparés par Olivier notamment!

Mieux vaut tard que jamais !  Suite et fin.



La Turque 2004 – E. Guigal.  J’ai vraiment un faible pour les vins issus de l’appellation Côte Rotie, surtout ceux ayant 15 ans et plus.  Encore une fois j’ai été charmé par cette bouteille.  Le nez nous renvoie des notes d’épices fines, de fruits noirs et de viande grillée.  Bonne richesse en bouche, on est sur une structure assez veloutée tout en étant doté d’une concentration importante.  Si on voulait chipoter, on dirait qu’il n’est pas très long en bouche mais on va mettre ça sur l’effet millésime.  Très beau vin. 93 pts.

Château Montrose 2003.  J’avais hâte de boire ce vin, en ayant une bouteille en cave (acquise lors du courrier vinicole de l’époque) ce qui me permettra d’avoir une idée de son évolution.  Le vin a été carafé une bonne heure et dès son ouverture, on savait qu’on était pour avoir du plaisir à le déguster tant il embaumait  la pièce.  Couleur ne renvoyant pas vers un vin de 17 ans (ni le nez ni la bouche d’ailleurs), tant il parait jeune avec son rouge grenat et aucune évolution au pourtour.  Arômes puissants de café, chocolat noir, de tabac, graphite et cèdre.   Un joyeux moment que de porter son verre à notre nez.  On voudrait avoir celui de Cyrano pour s’en saouler.  La bouche est toute aussi impressionnante.   L’attaque demeure imposante, le milieu de bouche aussi mais la finale est très longue et toute en finesse.  Du grand art.  Montrose a réussi tout un vin en 2003.  Peut-être un des plus grands de ce millésime.  95 pts, plus dans 5-10 ans quand il sera à son apogé.

Chambertin 2006 – Domaine Rossignol-Trapet.    Toujours attentif à l’ouverture d’un vin pareil.  Robe de couleur rubis, les arômes sont très diversifiés, tantôt cerise noire, tantôt griotte,  tantôt fleurs mauves.  La bouche est sur l’opulence tout en étant veloutée, assortie de fins tannins.  La finale toute en fraicheur est longue avec son côté floral.   Un vin de grande séduction.  93 pts.

On fini avec un petit (grand) sucre.  Vouvray Cuvée Constance 2003 – Domaine Huet.   Cuvée produite que lors des grands millésimes, les conditions climatiques de 2003 ont favorisé la présence de botrytis plus qu’à l’accoutumé et des producteurs comme Villeneuve en ont produit cette année là mais une production conservée jalousement par la famille mais dont le fils Villeneuve m’a donné une demie lors de mon passage au domaine en 2008.  Vin d’une couleur orangée foncée le nez nous donne des notes de zeste d’orange et d’abricot, de miel, de noix.  La bouche est tout aussi impressionnante, riche, d’une grande concentration. Longue finale sur les agrumes.  Vin d’exception.  96 pts.

Merci Pierre pour ce partage.
Plusieurs grands vins.....tu recommences fort!

Très beau CR Pierre, merci de partager ces impressions.