Semaine du 17 juillet 2022

Jean Foillard Morgon Côte de Py 2010
Couleur rouge cerise translucide avec de légers reflets orangés. Arômes explosifs de fleurs séchées, de compote fraise/rhubarbe, de poivre et quelques notes d'évolutions. Saveurs de fruits rouges cuits, d'orange sanguine, d'épices (le poivre revient), meilleur un peu plus frais car le vin montre autrement une certaine richesse, mais qui n'est pas désagréable. Long et certainement complexe, je ne crois pas que le vin ira plus loin car on sent poindre l'évolution dans le vin et j'aurais peur que ça couvre le fruit qu'il reste. La meilleur bouteille que j'ai bu de ce cru sur ce millésime. Excellent (91)

Hier soir, une première pour moi :

Château-Grillet côtes-du-rhône 2017 : Second vin du domaine monopole créé en 2011, tiré des parcelles moins favorisées ne permettant pas d’atteindre le niveau pour entrer dans la composition du grand vin. Couleur assez pâle, bien brillante. Nez moyennement expressif (assurément moins qu’attendu), sur des notes de fruits jaunes, de fleurs printanières, avec une subtile touche de crème anglaise et de réglisse. La bouche est suave, satinée, mais sans excès, peu grasse tout en demeurant tactile. Le tout est ramassé, tonique, franchement long, sans chaleur ni mollesse. C’est surtout l’expression aromatique retenue, raffinée et élégante qui m’a charmé. J’ai très, très rarement été impressionné par des viognier (j’ai souvent dit d’ailleurs, un peu méchamment, que Condrieu était l’appellation la plus surestimée de France), mais celui-ci m’a franchement réjoui. J’ai peine à imaginer ce que le grand frère fait vivre comme expérience … Excellent.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Hier soir, une première pour moi :

Château-Grillet côtes-du-rhône 2017

Le 2016, premier millésime produit si je me souviens bien, ou du moins commercialisé à la SAQ, m'avait franchement impressionné. Le prix des millésimes subséquents m'a un peu refroidi...

Francis, selon le site web, ils parlent de 2011 ... en effet, 2016 semble le premier millésime commercialisé par la SAQ.

Mais même à près de 100$, ça me semble valoir son prix.

Je suis d'accord avec toi, ça le vaut. Mes réactions aux variations du prix des vins sont assez peu rationnelles. C'est comme si la hausse du prix avait un effet encore plus dissuasif sur moi que le prix lui-même. Je n'achète plus de Huet sec depuis que les cuvées sont rendues à 60$. Or, la qualité objective du vin vaut ce prix, je crois. C'est un peu la même chose pour les Sancerre de F. Cotat ou de Vacheron...

NV De Sousa Champagne Grand Cru Blanc de Blancs Reserve
Très beau champagne, vineux et minéral, pur et salin. Délicieux, exactement mon style de champagne. 91-92 pts

Cantina del Pino Barbaresco 2018
Acheté 40 euros au Vicino DiVino - La Morra.
Joli Barbaresco qui joue la carte de l’élégance et de la finesse. Texture à la bourguignonne, c’est finement épicé, avec de l’anis, frais. On ne sent pas les tanins et il manque un peu de profondeur, mais c’est très bien fait et fort agréable dès maintenant. 90 pts

Ces deux derniers jours, ma dernière bouteille de :

Rossignol-Trapet Les Teurons beaune 1er cru 2005 : Couleur pâle, avec une certaine évolution et une turbidité certaine. Nez forestier au départ (champignons, feuilles mortes) qui développera de jolies nuances fruitées et florales à l’aération. Ce « rajeunissement » se poursuivra le lendemain également, avec des notes de menthe et de poivre blanc évoquant la vendange entière. L’attaque est charnue, pleine et large. Le milieu de bouche est plus expansif et aérien. La finale est droite, vigoureuse, de longueur correcte, parfumée. Le premier jour, on sent davantage la puissance du millésime. Ce soir, le vin est plus fondu, harmonieux, assemblé. Il était charnu puis craquant hier, alors qu’il est séveux ce soir. Les 2005 sont à la fois frustrants et fascinants … et le demeureront longtemps à mon avis. Très bien, voire plus.

Mon beau roux se fait coucher par Aux Beaux Bruns......non non il n'en a pas eu à 8 semaines!

Quel beau vin!
Robe rubis foncé à brunâtre et fine décoloration au pourtour.
Bouquet de belle intensité. Cerises chocolatées, framboises, terres noires et un peu de sous-bois.
L'évolution apporte un peu de champignon et de cave humide puis encore des framboises écrasées et des prunes.
La bouche est pleine et séveuse, l'acidité est bonne et la finale se veut encore structurelle mais une pointe de réglisse et des notes ferreuses font perdurer l'ensemble. Un vin sur son X à mon palais. J'aime cette relative jeune évolution au nez avec l'ensemble
un excellent cru,
d'un excellent producteur
et d'un grand millésime.
Comme un jeune vieux avec énergie.
Nous avons beaucoup aimé.
17,5-18/20.....94 pour Yves.

Chambolle-Musigny 1er cru Aux Beaux Bruns 2010, Ghyslaine Barthod IP Séguin-Robillard

Une fois de plus, Champlain connait son affaire et aime beaucoup de cru.

Domaine Jamet - Côte du Rhône blanc 2019
Difficile d'avoir un meilleur rapport qualité/prix.  Nez complexe et évolutif sur les fleurs blanches, les amandes, la pêche et sur les coquillages.  La bouche est grasse, onctueuse et sur les fruits jaunes.  Mais ce qui impressionne le plus c'est que malgré l'attaque en bouche moelleuse, l'acidité du vin vient prolonger la finale sur un mélange d'agrumes et de miel.  Très beau vin. 92 pts (17-17,5 pour Michel).  Et dire qu'il se vendait 35 $.  J'espère que la SAQ a commandé le 2020.  Merci Olivier pour la trouvaille.

Michel Therrien a écrit:

Mon beau roux se fait coucher par Aux Beaux Bruns......non non il n'en a pas eu à 8 semaines!

Quel beau vin!
Robe rubis foncé à brunâtre et fine décoloration au pourtour.
Bouquet de belle intensité. Cerises chocolatées, framboises, terres noires et un peu de sous-bois.
L'évolution apporte un peu de champignon et de cave humide puis encore des framboises écrasées et des prunes.
La bouche est pleine et séveuse, l'acidité est bonne et la finale se veut encore structurelle mais une pointe de réglisse et des notes ferreuses font perdurer l'ensemble. Un vin sur son X à mon palais. J'aime cette relative jeune évolution au nez avec l'ensemble
un excellent cru,
d'un excellent producteur
et d'un grand millésime.
Comme un jeune vieux avec énergie.
Nous avons beaucoup aimé.
17,5-18/20.....94 pour Yves.

Chambolle-Musigny 1er cru Aux Beaux Bruns 2010, Ghyslaine Barthod IP Séguin-Robillard

Une fois de plus, Champlain connait son affaire et aime beaucoup de cru.

Je chipote un peu mais pour moi, j’associe les arômes de cave humide à un problème de bouchon. C’est assez « turn off »… Est-ce un arôme acceptable pour toi?

Salut Michelle.
Toujours agréable le questionnement sur nos CRs.

Cave humide réfère pour moi à descente de cave et ambiance olfactive de ces endroits magiques.

Michel Therrien a écrit:Salut Michelle.
Toujours agréable le questionnement sur nos CRs.

Cave humide réfère pour moi à descente de cave et ambiance olfactive de ces endroits magiques.

Merci pour l’info, c’est toujours éclairant de comprendre les sensations de chacun pour éradiquer une mauvaise perception au lecteur. La cave étant la cave à vin, ça change tout. Je vais m’en souvenir!

Je suis une fan du Riesling Trocken Dönnhoff même si le dernier millésime m’a laissé un peu sur mon appétit. Hier, j’ai ouvert, le Riesling Les Princes Abbés 2019 du Domaine Schlumberger . Nez fermé et poussiéreux. Bouche suave et doucereuse, saline, teintée d’agrumes. Il y a du relief, une certaine profondeur et une jolie longueur. J’ai beaucoup beaucoup aimé. Un Riesling à acheter lorsqu’il n’y a plus de Dönnhoff ou pour faire changement…

Michelle Champagne a écrit:

Michel Therrien a écrit:Salut Michelle.
Toujours agréable le questionnement sur nos CRs.

Cave humide réfère pour moi à descente de cave et ambiance olfactive de ces endroits magiques.

Merci pour l’info, c’est toujours éclairant de comprendre les sensations de chacun pour éradiquer une mauvaise perception au lecteur. La cave étant la cave à vin, ça change tout. Je vais m’en souvenir!

Un mélange champignons, terre humide, ça me parle

Michelle Champagne a écrit:Je suis une fan du Riesling Trocken Dönnhoff même si le dernier millésime m’a laissé un peu sur mon appétit.

J'en ai bu une récemment et moi aussi il m'a laissé sur mon appétit. Parfois j'achète un cru d'un producteur renommé en croyant que c'est un coup sûr mais...non, c'est pas garanti !

Pio Cesare Barolo 2004
Nez discret, qui restera peu expressif. Belle texture en bouche, assouplie, mais l’aromatique évoque le bois davantage que le fruit, avec de faibles notes de cuir, sans personnalité particulière. Aucun lien avec tant de beaux vins bus dans le Piémont la semaine dernière. Grosse déception pour un vin qui avait fait le top 10 du Wine Spectator, que je consultait parfois à l'époque...88 pts

Au resto le St-Urbain:

Autrement 2015, Saumur-Champigny, Folie Lucé, 92$.

Robe éclatante de jeunesse, brillante, assez soutenue de couleur tendance violine. Bouquet discret bien typique cab. franc. En bouche: frais, léger, digeste mais le fruit est dominé par la branche et la tension. Plus austère que gourmand, la bouteille s'est pas sifflée facilement à deux.

Alain Roy a écrit:Au resto le St-Urbain:

Autrement 2015, Saumur-Champigny, Folie Lucé, 92$.

Robe éclatante de jeunesse, brillante, assez soutenue de couleur tendance violine. Bouquet discret bien typique cab. franc. En bouche: frais, léger, digeste mais le fruit est dominé par la branche et la tension. Plus austère que gourmand, la bouteille s'est pas sifflée facilement à deux.

Quand on boit ça chez nous, me femme se plaint toujours que la bouteille est trop petite...  ça disparaît facilement en une petite heure, faut croire qu'on aime le cabernet franc plus que toi!

C'est vrai que le cab franc n'est pas mon cépage favori ! À titre de comparaison, j'ai préféré le Poyeux de Sanzay bu dernièrement, et bientôt j'essaie le Clos Guillot de Beaudry (Chinon).

Deux bouteilles dernièrement qui ont largement récompensé la patience :

Huet Le Haut-Lieu vouvray 2009 : Magnifique couleur dorée, brillante, plus pâle qu’attendu. Nez de fruits jaunes, de pomme, de citron confit, avec des touches fumées et de céréales rôties. La bouche est harmonieuse, accomplie, fondue et lumineuse à la fois. Si le vin n’est pas le plus complexe, il est assurément complet et d’une longueur étonnante. Je ne l’attendais certainement pas à ce niveau. Il m’a franchement donné l’impression de le boire à son zénith. Excellent.

Alain Voge Vieilles Vignes cornas 2006 : Couleur sombre et brillante. Nez complexe et profond qui gagnera en expressivité à l’aération. On y trouve des notes d’olives, d’encre, de poivre concassé, l’aération amènera des notes fruitées et florales, complexifiées par des nuances de cendre froide. La bouche est large et, si le vin a perdu son fruit et son gras de bébé, se montre encore pleine. On sent la puissance et la fougue du vin, malgré que la structure se soit assagie. La finale est expansive, savoureuse et longue. Excellent.

Fattoria la Ripa Vin Santo del Chianti Classico Santa Brigida 2001
Achat à l’aveugle dans une fromagerie! Ces vins de dessert italiens réservent souvent de belles surprises..

Nez d’abricot séché, pain d’épices, un peu de mélasse.
Bouche avec encore un bon mélange acidité/sucre, saveurs de noix et d’orange entremêlées, belle amertume noble en finale, c’est équilibré et savoureux, assez fin, bonne complexité. Délicieux. 93 pts

J’aime bien le Riesling de Trapet, j’ai donc acheté son Gewurz. Je ne suis pas ceinture noire en Gewurztraminer mais lorsque j’en bois, je m’attends à des arômes d’épices, genre cumin, du litchi, parfois de la rose et surtout de la mangue/ananas. Hier, j’ai ouvert un Domaine Trapet Père et Fils Gewurztraminer Riquewihr 2020. Jaune paille au nez très épicé et cendré. Texture soyeuse, ronde à l’acidité moyenne sur pointe d’ananas. Légère amertume en final. Il n’a pas la même définition et le côté salin du Riesling mais il possède les atouts pour gagner en complexité dans quelques années. Du beau travail propre mais l’étiquette ne gagnera pas de concours de design…

Les Thorins 2018, Moulin à Vent, J-P.Brun, 35$.

Une plug à Gaston qui lui prédit une très longue garde. En carafe une heure. Rouge cerise bien soutenu un brin brouille. Et ça sent la belle confiture de fruit rouge ! Avec quelques fleurs fraîches. Ça s'annonce gourmand.

Mais non, ça l'est pas ! C'est full fruité rouge/noir frais avec de beaux amers. Entrée franche, texture fofolle, tension élevée, amers solides, le tout incapable cependant d'enterrer la masse fruitée et sèche qui domine. Finale longue et salivante mais aussi astringente. Ça grafigne les dents, je trouve ça un peu rough pour un bojo, je comprends que Gaston dise que c'est de garde !

Lendemain: opaque...Confiture, moins belle, s'est ajouté du "cartron" au bouquet. La bouche aussi m'apparait moins belle: plus grasse, moins tendue, moins fruitée, moins astringente mais ça continue de râper les dents. Ce bojo me fait sentir dans un "no man's land"...En tout cas y'en a perdu depuis hier.

En remplacement d’une 2008 oxydée :

Henri Germain Perrières meursault 1er cru 2009 : Couleur dorée, certes, mais brillante (contrairement à la robe mate et ambrée du 2008). Nez qui prend un peu de temps à s’ouvrir, sur des notes de fruits exotiques, de pâtes à fruits, de fumée, de nougat et d’épices. Ça montre une évolution certaine, mais pas indue et l’intensité aromatique évoque celle climatique de cette année solaire. La bouche est puissante, large, pas particulièrement grasse, bien que l’évolution lui ait apporté un certain satiné. La finale est droite, mais large, longue, vigoureuse, avec une concentration presque sauvage, dégageant une impression salivante et fumée. Cette magnifique bouteille m’a (un peu) consolé de la 2008 prématurément évoluée. Superbe.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:En remplacement d’une 2008 oxydée :

Henri Germain Perrières meursault 1er cru 2009 : Couleur dorée, certes, mais brillante (contrairement à la robe mate et ambrée du 2008). Nez qui prend un peu de temps à s’ouvrir, sur des notes de fruits exotiques, de pâtes à fruits, de fumée, de nougat et d’épices. Ça montre une évolution certaine, mais pas indue et l’intensité aromatique évoque celle climatique de cette année solaire. La bouche est puissante, large, pas particulièrement grasse, bien que l’évolution lui ait apporté un certain satiné. La finale est droite, mais large, longue, vigoureuse, avec une concentration presque sauvage, dégageant une impression salivante et fumée. Cette magnifique bouteille m’a (un peu) consolé de la 2008 prématurément évoluée. Superbe.

Germain ne m'a jamais déçu outre un 2008 sur la cuvée Limozin qui avait justement ces saveurs de pommes cuites.