Semaine du 11 avril 2021

Historiquement, le terme aurait été attesté en 1946 (Margurite Duras, Les Impudents) et fait effectivement partie du lexique du dictionnaire de Renouil de 1988 - tout comme dans celui de Cloutier (Martine, celle-là!). Mais il se retrouve très peu dans la langue du vin des chroniqueurs et journalistes avant le tournant des années 2000.

De là à dire que c'est une expression ancienne, il va sans dire que ça manque un peu de perspective...

Oui mais Pat, tout le monde sait que tu viens de la planète Mars

J'ai d'ailleurs bien hâte que la NASA annonce qu'Ingenuity y a trouvé la plus vieille parcelle de pinot noir ! Les prix de la DRC et de Leroy vont s'effondrer.

Extrait d’ « Inside Burgundy » publié en 2010, page 524, par Jasper Morris MW

Clive Coates, MW, The Wines of Burgundy, 2008, page 45, à propos des Clos: "Here we have Chablis at its very very best: firm, austere, racy, mineral, full and long lasting (....)"

Et à propos de Vaudésir: "...slightly more feminine perhaps, but not a bit lacking the essential Chablis minerality."

Bref, avec Clive et Jasper, je suis en assez bonne compagnie!

d'Artagnan, MW

À quoi cela renvoie-t-il le terme "féminine" pour un vin ?
J'essaie de dévier le débat...

Stéphanie et Yves, des références d'après 2000 (2010 et 2008 respectivement). Ce qui en fait un terme relativement nouveau pour décrire le vin.

Qu'importe, bien que ce soit un terme utile dans certains contextes, on peut faire dire ce que l'on veut à la minéralité.

A/s de la "M", je me souvient plus si déjà partagé ici, mais pour que tous soient sur la même longueur d'onde, je suggère de lire cette article scientifique synthèse (open access) sur les aspects géologiques/géochimiques et perceptions "sensorielles" de la fameuse M...
https://www.mdpi.com/2306-5710/4/4/77/pdf

Patrick Désy a écrit:Stéphanie et Yves, des références d'après 2000 (2010 et 2008 respectivement). Ce qui en fait un terme relativement nouveau pour décrire le vin.

Qu'importe, bien que ce soit un terme utile dans certains contextes, on peut faire dire ce que l'on veut à la minéralité.

Si c'était la première fois, oui. Mais s'ils sont utilisés ainsi en 2008, il y a de très bonnes chances que ça circulait depuis longtemps.

Yves Martineau a écrit:

Patrick Désy a écrit:Stéphanie et Yves, des références d'après 2000 (2010 et 2008 respectivement). Ce qui en fait un terme relativement nouveau pour décrire le vin.

Qu'importe, bien que ce soit un terme utile dans certains contextes, on peut faire dire ce que l'on veut à la minéralité.

Si c'était la première fois, oui. Mais s'ils sont utilisés ainsi en 2008,  il y a de très bonnes chances que ça circulait depuis longtemps.

Aucune preuve de ce que tu avances. Désolé.

Comme disait l'autre avec un pédantisme avoué: ce n'est pas parce que plusieurs personnes répètent la même chose que c'est forcément vrai!

Si quelqu'un a gardé des copies des messages de C&S, TWA, etc, ce serait drôle de voir ta tête, Patrick...

Je ne vois pas ce que tu as à gagner à insister à remettre en doute la mémoire de dégustateur de gens qui font cela depuis plus de 20 ans. Des Pomerol sentant la crasse de fer, aux Ramonet des années 90 aux notes de pierre à fusil assumées, en passant par bon nombre de grands Chablis, riesling alsaciens et allemands, ces souvenirs sont marquants pour une vie, et il n'y a pas de preuve écrite à fournir au petit inquisiteur du bon langage vin que tu cherches à devenir...

Vas donc boire un bon grand rosé de Gérard Bertrand pour chiller un peu!

Messieurs, la discussion est intéressante et on peut en discuter gentiment...

p.s.: et ce même si Patrick est dans l'champs gauche

Patrick Désy a écrit:[
Aucune preuve de ce que tu avances. Désolé.

C'est celui qui avance une affirmation qui a le fardeau de preuve mon vieux, désolé!

Surtout que tu admets que "Historiquement, le terme aurait été attesté en 1946 (Margurite Duras, Les Impudents) et fait effectivement partie du lexique du dictionnaire de Renouil de 1988"

I rest my caisse!

Olivier Collin a écrit:Si quelqu'un a gardé des copies des messages de C&S, TWA, etc, ce serait drôle de voir ta tête, Patrick...

Je ne vois pas ce que tu as à gagner à insister à remettre en doute la mémoire de dégustateur de gens qui font cela depuis plus de 20 ans. Des Pomerol sentant la crasse de fer, aux Ramonet des années 90 aux notes de pierre à fusil assumées, en passant par bon nombre de grands Chablis, riesling alsaciens et allemands, ces souvenirs sont marquants pour une vie, et il n'y a pas de preuve écrite à fournir au petit inquisiteur du bon langage vin que tu cherches à devenir...

Vas donc boire un bon grand rosé de Gérard Bertrand pour chiller un peu!

Aaaaah, ça me manquait! La grandeur de ton esprit n'a d'égal que la petitesse de ta personne.

Et pour Gérard, il fait probablement les meilleurs escargots du sud de la France. Alors, oui, un p'tit coup de Clos du Temple, pourquoi pas ?!

Yves Martineau a écrit:Messieurs, la discussion est intéressante et on peut en discuter gentiment...

p.s.: et ce même si Patrick est dans l'champs gauche

Préfère être à gauche qu'à droite...

Yves Martineau a écrit:

Patrick Désy a écrit:[
Aucune preuve de ce que tu avances. Désolé.

C'est celui qui avance une affirmation qui a le fardeau de preuve mon vieux, désolé!

Surtout que tu admets que "Historiquement, le terme aurait été attesté en 1946 (Margurite Duras, Les Impudents) et fait effectivement partie du lexique du dictionnaire de Renouil de 1988"

I rest my caisse!

N'en demeure pas moins que le terme "minéralité" n'a jamais été autant et largement utilisé depuis le tournant des années 2000, voire 2010. À tel point que presque tous les vins sont aujourd'hui "minéral". Sa définition et sa conception peuvent varier énormément d'une personne à l'autre. Bref, le terme en vient à perdre sa pertinence. Prétendre le contraire, c'est faire un peu beaucoup l'autruche.

En général, du moins en médecine, ce qui est écrit dans un livre est le constat d'il y a 3-4 ans. J'ose penser qu'en littérature viticole, ça doit être un peu plus antérieur.

Pour ce qui est de la minéralité, vous me direz lorsqu'il y aura la moindre homogénéité du discours. Il me semble que le tout a commencé par l'olfactif puis par une sensation structurelle en bouche.......soyons patient, le savoir se précisera....

Je pense que Parker a souvent utilisé les mots ''Wet stone'', ''Flint Stone'', ''liquid minerals'' et ce depuis les années 1990. Ce qui est très similaire à dire minéral comme dire épices ou poivre noir ou autre variation d'une épice.

Comme Patrick le mentionne, oui le mot minéral est utilisé plus souvent aujourd'hui qu'il y a 50 ans, mais il y a aussi 100 fois plus de gens qui écrivent sur le vin qu'à l'époque, c'est normal.  Je pense aussi qu'il y a plus de vins qui suivent certains courants ou mode qu'à l'époque.  Donc c'est normal que de nouvelles visions/définitions arrivent et commencent à faire l'unanimité, ce qui est malheureux puisque être mouton n'est pas une bonne chose outre le courant commercial temporaire.

On utilise chacun notre lexique dans le but de partager nos experiences.
En partageant certains termes dans nos descriptions, on tente de permettre au lecteur de mieux saisir ce qu'on a percu dans le vin.
Moi, quand on dit dans une description qu'on y voit une touche de bois de santal, ca me rejoint pas...mais ca appartient a chacun....

Un peu d'intensité ici...

Je pense que tout le monde a raison en fait!

La minéralité est un terme utilisé depuis assez longtemps, certains l'ont démontré ici, on ne connait pas par contre avec quelle intensité.

La minéralité est aussi un terme devenu galvaudé, beaucoup plus à la mode, sur-utilisé peut-être à toutes les sauces, Patrick a raison je crois sur ce point.

Merci bonsoir.

Ludwig Desjardins a écrit:Un peu d'intensité ici...

Je pense que tout le monde a raison en fait!

La minéralité est un terme utilisé depuis assez longtemps, certains l'ont démontré ici, on ne connait pas par contre avec quelle intensité.

La minéralité est aussi un terme devenu galvaudé, beaucoup plus à la mode, sur-utilisé peut-être à toutes les sauces, Patrick a raison je crois sur ce point.

Merci bonsoir.

Vraiment en accord.

Une chose est sûre, vos échanges sont très minéraux.

Domaine la Folie Lucé Saumur-Champigny Autrement 2015
Un nez expressif qui sent bon la framboises, le poivron rouge bien mûr, avec aussi un peu d’élevage à l’ouverture. La bouche est fraîche et énergique, avec un fruit juteux, une puissance bien contenue, de l'éclat, beaucoup de personnalité. Un vin impressionnant que, peut-être biaisé (c'est un producteur de l'agence ABC), je classe parmi les meilleurs rouges de la région. Loïc Terchem suit les pas de son mentor d'un célèbre domaine et il signe ici peut-être son meilleur vin. Un vin qui est encore bien jeune certes, mais avec cette concentration et cet équilibre, il est promis à un brillant avenir.

Vin nature fait chez nos voisins dans le Vermont à parti d'hybrides, ça me jase! En plus je l'ai oublié en cave quelques temps alors le vin s'est sûrement assagit

La Garagista Damejeanne, Vermont 2016 (IP Dame Jeanne, aucun souvenir du prix payé)
Couleur violacée sombre et opaque. Beau fruit au nez (raisins Concord, mélange de baies) avec des notes d'épices, de poussière de roche et un aspect végétal bien intégré aux arômes présents. Belle bouche juteuse qui allie bonne acidité à une rondeur dû au fruit, puis de saveurs de terre, d'épices, un rien de funk (qui s'estompe à l'aération) avec encore ce côté végétal en harmonie avec le vin présent en arrière-plan. Complexe et délicieux, j'ai beaucoup aimé. Excellent (91)

Vendu 45$US sur le site du vignoble, c'est cher en titi! Me fait penser au Frangin de Pinard et Filles, mais en plus complexe, abouti, meilleur quoi. Mon plus beau vin de Marquette bu à ce jour.

Patrick tu parles de meilleurs vin de Marquette mais il s'agit d'un vin de Concord, est-ce la même chose? Je dois avouer être néophyte dans les cépages rustiques.