Semaine du 14 mars 2021

Yves Martineau a écrit:Certainement une question de goût ici. Toutefois, il est intéressant que nous n'ayons pas perçu un taux d'alcool élevé, signe que le vin est équilibré.

Et ton chum lui?

Une question de goût mais pas de mauvaise volonté. L’alcool dans les vins de Janasse m’a toujours dérangé, ironiquement pas cette fois-ci. Le vin était équilibré mais sirupeux. Ce qui confirme que je n’aime pas le style de la maison.

Pour ce qui est de mon chum, il travaille dans le fibre de verre depuis plus de 40 ans et il a développé une hypersensibilité olfactive. Il ne connaît pas le vin mais il est ceinture noire dans les odeurs. Pour lui, le vin était bouchonné. Ce à quoi, je n’étais pas d’accord. Aucune trace sur le bouchon, aucune trace au nez sauf peut-être un infime goût en rétro difficile à identifier que j’attribue de mon côté au goût intrinsèque du vin. Il arrive qu’au courant de la soirée que l’un réussit à convaincre l’autre, pas cette fois. Nous sommes restés campés sur nos positions. Bref, il n’a pas passé une belle soirée!

Vincent Dauvissat (René & Vincent) Chablis Grand Cru Les Preuses 2011
Il a ce nez de vieux coquillage pas frais, qu’on trouve parfois dans ses vins se demandant s’il est légèrement bouchonné…. Ça s'améliore ensuite, sur les embruns marins, un soupçon de lime.

La bouche est serrée, tranchante comme une lame d’acier à l’ouverture, on aurait dû carafer. Bien jeune, précis, de bonne longueur mais très peu loquace. Je n'y comprend rien, on me l'avait servi à l'aveugle en 2019 et il était beaucoup plus ouvert....

Yves Martineau a écrit:Vincent Dauvissat (René & Vincent) Chablis Grand Cru Les Preuses 2011
Il a ce nez de vieux coquillage pas frais, qu’on trouve parfois dans ses vins se demandant s’il est légèrement bouchonné…. Ça s'améliore ensuite, sur les embruns marins, un soupçon de lime.

La bouche est serrée, tranchante comme une lame d’acier à l’ouverture, on aurait dû carafer. Bien jeune, précis, de bonne longueur mais très peu loquace. Je n'y comprend rien, on me l'avait servi à l'aveugle en 2019 et il était beaucoup plus ouvert....

Pour moi, ce nez est typé du millésime 2011. Certaines bouteilles sont plus marquées que d’autres. Je n’en connais pas la raison mais il y a quelque chose de pas « clean » en 2011. Mon humble avis.

Michelle Champagne a écrit:

Yves Martineau a écrit:Vincent Dauvissat (René & Vincent) Chablis Grand Cru Les Preuses 2011
Il a ce nez de vieux coquillage pas frais, qu’on trouve parfois dans ses vins se demandant s’il est légèrement bouchonné…. Ça s'améliore ensuite, sur les embruns marins, un soupçon de lime.

La bouche est serrée, tranchante comme une lame d’acier à l’ouverture, on aurait dû carafer. Bien jeune, précis, de bonne longueur mais très peu loquace. Je n'y comprend rien, on me l'avait servi à l'aveugle en 2019 et il était beaucoup plus ouvert....

Pour moi, ce nez est typé du millésime 2011. Certaines bouteilles sont plus marquées que d’autres. Je n’en connais pas la raison mais il y a quelque chose de pas « clean » en 2011. Mon humble avis.

Beaucoup de gens parlent de pyrazine dans les 2011 (un peu comme avec les Bourgogne 2004). Soit que je suis peu sensible ou excessivement chanceux, mais ça ne m'a jamais marqué particulièrement!

Alexandre Deslauriers a écrit:

Michelle Champagne a écrit:

Yves Martineau a écrit:Vincent Dauvissat (René & Vincent) Chablis Grand Cru Les Preuses 2011
Il a ce nez de vieux coquillage pas frais, qu’on trouve parfois dans ses vins se demandant s’il est légèrement bouchonné…. Ça s'améliore ensuite, sur les embruns marins, un soupçon de lime.

La bouche est serrée, tranchante comme une lame d’acier à l’ouverture, on aurait dû carafer. Bien jeune, précis, de bonne longueur mais très peu loquace. Je n'y comprend rien, on me l'avait servi à l'aveugle en 2019 et il était beaucoup plus ouvert....

Pour moi, ce nez est typé du millésime 2011. Certaines bouteilles sont plus marquées que d’autres. Je n’en connais pas la raison mais il y a quelque chose de pas « clean » en 2011. Mon humble avis.

Beaucoup de gens parlent de pyrazine dans les 2011 (un peu comme avec les Bourgogne 2004). Soit que je suis peu sensible ou excessivement chanceux, mais ça ne m'a jamais marqué particulièrement!

Peut-être un peu des deux! Blague à part, tu n’es pas le seul, certains vont même jusqu’à louanger ce millésime. Sans être du même avis que moi, je suis rassurée que quelqu’un d’autre soulève un truc qui cloche sur une bouteille de 2011. L’idée de la pyrazine n’est pas bête.

2011 est loin d'être aussi affecté que 2004 ... et rappelons-nous que les blancs 2004 étaient ravissants! Certains rouges se sont montrés végétaux, mais agréables à mon avis. Les blancs de la Côte de Beaune m'ont à peu près toujours plu. Le point faible du millésime est Chablis à mon avis, mais je n'ai pas vraiment eu de vins sur le coquillage pourri ... alors que j'ai souvent eu ça chez Dauvissat sur d'autres millésimes.

Ce n'est pas du tout lié au millésime, ni à la pyrazine, j'ai une quinzaine de notes sur des Dauvissat 2011, qui étaient impeccables avec des nez classiques, qui n'avaient pas cette note particulière.

Comme Vince, je la retrouve à l'occasion sur quelques bouteilles du domaine, dans d'autres millésimes, ça passe souvent pour du bouchon, sans que ce ne soit le cas.

Alexandre Trudel a écrit:Chapoutier St. Joseph Les Granits 2009
Wow, quel beau vin! Robe toujours foncée et opaque, bien que le pourtour laisse bien voir l'évolution. Nez assez masculin, sanguin, jus de viande, poivre, cacao, légères notes florales. En bouche on retrouve les mêmes flaveurs, le toux est complexe, avec des tannins polis et une finalement passablement longue, mais un peu chaude (sans excès). En plein sur son plateau, ce vin pourra être attendu encore un moment (5 ans?), mais je ne pense pas qu'il puisse s'améliorer davantage. Il est rare que les vins de Chapoutier déçoivent ; dommage qu'il ait tant augmenté ses prix dans les dernières années. 93

Ton CR m'a donné des idées...

M. Chapoutier St. Joseph Les Granits 2011
Une petite bombe succulente! Robe également foncée, des notes variétales explosives: bacon, viande, tapenade, violette, sérieusement j'aurais été étonné de confondre à l'aveugle ce vin avec un autres cépage, mais j'aurais pu errer du côté d'excellents producteurs d'ailleurs par la petite pointe de tendreté et le caractère explosif. Le vin conserve une certaine fraîcheur et on reconnait une pointe d'acidité croquante que je retrouve souvent dans les Côte-Rotie. Excellent vin, on sent la rigueur du travail derrière dix ans plus tard, même si on peut lui reprocher une complexité un peu limitée vu le millésime probablement. 93

Yves Martineau a écrit:Ce n'est pas du tout lié au millésime, ni à la pyrazine, j'ai une quinzaine de notes sur des Dauvissat 2011, qui étaient impeccables avec des nez classiques, qui n'avaient pas cette note particulière.

Comme Vince, je la retrouve à l'occasion sur quelques bouteilles du domaine, dans d'autres millésimes, ça passe souvent pour du bouchon, sans que ce ne soit le cas.

Ce qui m'inquiète pour mes bouteilles de Dauvissat pré-2014 c'est l'oxydation prématurée, la lecture d'un fil sur Wine Berserkers m'a donné un peu la nausée avec des Clos oxydés d'une dizaines d'années.

Le fil en question: https://www.wineberserkers.com/forum/viewtopic.php?t=175971

Hier soir, avec des grillades :

Alain Voge Vieilles Fontaines cornas 2005 : Bouteille ouverte en fin d’avant-midi puis décantée avant le souper. Le vin est sombre et brillant, la couleur est encore très noire. Le nez est sanguin, sur les fruits noirs, avec des nuances d’encre et de charbon. C’est profond et intense, précis, mais pas forcément très complexe. La bouche est athlétique, encore serrée, puissante et sauvage. Encore là, c’est modérément complexe et un peu janséniste. Ça ne manque pas de fraîcheur, de longueur ou de puissance, mais la finale est sévère, encore butée. Donne l’impression de devoir attendre encore, mais restera-t-il du fruit? Très bien et peut-être mieux si la structure s’intègre mieux.