Semaine du 17 janvier 2021

Domaine François Cotat Sancerre La Grande Côte 2004
Un petit millésime et pourtant, quel vin!
Nez charmant et subtil de fruits exotiques et de pamplemousse, des notes de coquillages. La bouche est légère mais ne manque nullement de substance. C’est tout en finesse, avec une finale magnifique, précise et savoureuse, qui s’étire assez longuement sur de complexes propos salés...superbe et dans le contexte du millésime, ça vaut bien 92-93 pts

Domaine François Raveneau Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2012
PNP non carafé. Le nez est envoûtant, sur des notes marines et des notes de fruits blancs du verger. En bouche, c’est clairement un vin de texture, avec une impression tactile qu’il a de la mâche, qu’on doit mordre dedans! Une belle complexité, il change en cours d’aération, avec une pointe d’amertume en milieu de bouche qui disparaît avec l’aération, et une belle finale saline. Un vin qui porte à la réflexion, à l’introspection. Il mériterait un point de plus sur un millésime plus lumineux.

Hier soir pour accompagner des saucisses de sanglier au vin rouge et aux herbes provençales, j'ai été absolument renversé par le Domaine du Pégau Cuvée Laurence Châteauneuf-du-Pape 2008.

D'ordinaire je suis plus un fan de la cuvée Réservée, qui me semble plus fougueuse, dotée d'un meilleur potentiel de garde et qui, dans certains millésimes tels 2001, 2003 ou 2010, tutoie les sommets de l'appellation.

Mais cette Cuvée Laurence issue d'un millésime axé sur la finesse avait une telle grâce et une si belle harmonie qu'elle dépassait toutes mes attentes. Le vin a été brièvement passé en carafe pour retirer les dépôts (fins et peu abondants) environ une heure avant dégustation - millésime plus tendre oblige.
D'une couleur rubis vive au centre, un peu mate au bord du disque, le nez est chantant dès l'ouverture avec des intrigantes notes d'un vin qui pinotte! Confiture de griotte, lavande, une touche épicée fine rappelant la muscade, c'est appétissant et tout en légèreté. Au palais, c'est aérien, tanins lissés par l'élevage et les années qui ont passé, une qualité fruitée et une rare fraicheur pour un vin de 12 ans, la sucrosité naturelle d'un vin du sud est ici parfaitement encadrée par une acidité de bon aloi. Aucune lourdeur en finale et pourtant c'est bien, bien long. On se délecte et on en redemande! C'est le bon moment pour le boire, mais cette bouteille se montrait jeune et ne présentait aucune note du style habituellement très traditionnel du domaine.

Stéphanie Chénier a écrit:
Domaine François Raveneau Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2012
PNP non carafé. Le nez est envoûtant, sur des notes marines et des notes de fruits blancs du verger. En bouche, c’est clairement un vin de texture, avec une impression tactile qu’il a de la mâche, qu’on doit mordre dedans! Une belle complexité, il change en cours d’aération, avec une pointe d’amertume en milieu de bouche qui disparaît avec l’aération, et une belle finale saline. Un vin qui porte à la réflexion, à l’introspection. Il mériterait un point de plus sur un millésime plus lumineux.

Votre Tonnerre 2012 semble plus près d’un Chablis que le mien bu en avril dernier où je lui avait trouver des airs de Meursault pour sa texture et pour son côté finement beurré.

Stéphanie Chénier a écrit:PNP non carafé. Le nez est envoûtant, sur des notes marines et des notes de fruits blancs du verger. En bouche, c’est clairement un vin de texture, avec une impression tactile qu’il a de la mâche, qu’on doit mordre dedans! Une belle complexité, il change en cours d’aération, avec une pointe d’amertume en milieu de bouche qui disparaît avec l’aération, et une belle finale saline. Un vin qui porte à la réflexion, à l’introspection. Il mériterait un point de plus sur un millésime plus lumineux.

Difficile de trouver plus lumineux que 2012 comme millésime!

(Ouin, on va ouvrir ça prochainement !
Domaine du Pégau Cuvée Laurence Châteauneuf-du-Pape 2008.)


Les Cocalières 2009, Montpeyroux Languedoc, dom.d'Aupilhac, acheté en 2012, 30$.

Décanté et remis en bouteille. 40% syrah, 30% mourvèdre, 30% grenache. Robe couleur sang frais, moyennement soutenue, un brin brouille, avec un bon liséré aqueux. Bouquet subtil et tout en élégance sur un fruité difficile à cerner mais certainement enjôleur, proche d'une fine confiture avec de belles pointes de vanille ou de bois je ne sais trop.

Ce que je sais par contre est que le premier contact me fait l'effet d'une caresse en ces temps où les câlins sont devenus presque criminels. L'entrée se fait doucettement sur une texture d'une rondeur qui enveloppe la langue comme pour en prendre soin et y déposer toute la grâce d'un fruité mûr et frais, un brin sucré et réconfortant, le tout suspendu sur une tension non pas molle mais discrète. La finale rajoute de beaux amers mais se distingue surtout par ces sentiments de plénitude et d'accomplissement qu'elle laisse en bouche. Wow, une superbe Cocalières bien à point qui rassasie et qui donne beaucoup de plaisirs.

Lendemain: robe telle hier, belle robe. bouquet qui me fait douter comme ça m'arrive souvent à cnp (on est sur des cépages de même famille): est-ce la fameuse garrigue ? la bouche tranche rapidement: ce vin est plein, à point et rassasie en toute humilité. miam.

Cocalières: Un des meilleurs Languedoc à la SAQ et un rapport Q/P exceptionnel!

Michelle Champagne a écrit:

Stéphanie Chénier a écrit:
Domaine François Raveneau Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2012
PNP non carafé. Le nez est envoûtant, sur des notes marines et des notes de fruits blancs du verger. En bouche, c’est clairement un vin de texture, avec une impression tactile qu’il a de la mâche, qu’on doit mordre dedans! Une belle complexité, il change en cours d’aération, avec une pointe d’amertume en milieu de bouche qui disparaît avec l’aération, et une belle finale saline. Un vin qui porte à la réflexion, à l’introspection. Il mériterait un point de plus sur un millésime plus lumineux.

Votre Tonnerre 2012 semble plus près d’un Chablis que le mien bu en avril dernier où je lui avait trouver des airs de Meursault pour sa texture et pour son côté finement beurré.

Une année de repos lui a peut-être fait du bien.
J’avais acheté 2 bouteilles aux USA il y a un certain temps et la première, bue à l’automne 2019, était beaucoup plus réduite, peut-être semblable à la vôtre...  

Côte de Nuits-Villages 2016: Domaine Louis Boillot & Fils VS Domaine Trapet Père & Fils Le Meix Fringuet
2 excellents vins d’un millésime qui se présente sur des arômes assez concentrés (conséquence de la météo?) de cerises rouges et noires.  Le Trapet me semble plus prêt à boire en ce moment car les tannins se sont assouplis et qu’on ne distingue plus de note d’élevage, alors que le Boillot est un peu plus costaud et mériterait, à mon avis, de l’attendre 1-2 ans pour le boire à son meilleur.  Tout dépend des goûts: j’ai préféré le Trapet et mon mari le Boillot.  Clairement 2 vins bien faits: on sent l’attention portée dans les vignes et dans le chai, de niveau supérieur à leur rang.

En accompagnement d'un plat du groupe Trifecta.
Travers de boeuf cuit lentement, champignons, légumes-racines rôtis
Okazaki du Filet.

La syrah est un accord parfait.

Côte-Rôtie La Landonne 2005, Jean-Michel Gérin
Ouverte vers 11h du matin en lente oxygénation puis décantation et mise-en-carafe type canard pour 2h.
La robe est rouge sanguine.
Bouquet de bonne intensité. Des notes chocolatées brunes, framboises écrasées, de la fumée et du poivre. L'attaque est sphérique, le cœur de bouche oscille entre une texture soyeuse et veloutée, de la mâche ensuite et une certain éclat minéral en fin de bouche. La rétro est giboyeuse et chocolatée. Un accord génial.....ça fait tout de même 3-4 x que l'on savoure ce plat dans les derniers mois.
17-17,5/20 ou 92.

Stéphanie Chénier a écrit:
Domaine François Raveneau Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2012
PNP non carafé. Le nez est envoûtant, sur des notes marines et des notes de fruits blancs du verger. En bouche, c’est clairement un vin de texture, avec une impression tactile qu’il a de la mâche, qu’on doit mordre dedans! Une belle complexité, il change en cours d’aération, avec une pointe d’amertume en milieu de bouche qui disparaît avec l’aération, et une belle finale saline. Un vin qui porte à la réflexion, à l’introspection. Il mériterait un point de plus sur un millésime plus lumineux.

J'eu ai une bouteille aussi que je compte attendre encore un peu, à boire pour moi à son 10e anniversaire probablement

Pinard et Filles Chardonneret 2016
Couleur pâle et légèrement voilée. Arômes de citron et autres agrumes, d'argile, de foin. Belle amplitude en bouche, acidité vive et salivante qui perdure dans une belle finale. Saveurs de moyenne intensité sur la paille/côté herbacé et les agrumes, avec un peu de notes salines et épicées. Bien content d'avoir gardé cette bouteille quelques années car le vin s'est bien présenté ce soir. Très bien+ (90)

Assemblage de chardonnay et savagnin

Patrick, tu radotes !

Je prends un instant pour écrire là-dessus car je fais rarement des crs de blanc, mais j'ai juste ça à dire, c'est la deuxième quille que j'achète et: c'est bon en apéro, c'est bon avec le flétan, et c'est bon après le repas pour se rincer la bouche du poisson. 19$

François Chidaine Touraine 2019

Alain Roy a écrit:Patrick, tu radotes !

en effet!!

Moi je le trouvais d'une remarquable constance!

Pat, pas convaincu que 2012 est le millésime le plus lumineux … 2010, 2014 et 2017 oui, assurément … mais pas forcément 2012 à mon avis.

Alain Roy a écrit:Je prends un instant pour écrire là-dessus car je fais rarement des crs de blanc, mais j'ai juste ça à dire, c'est la deuxième quille que j'achète et: c'est bon en apéro, c'est bon avec le flétan, et c'est bon après le repas pour se rincer la bouche du poisson. 19$

François Chidaine Touraine 2019

C'est notre #2 du Top 50 des meilleurs vins en bas de 20$ de 2020.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Moi je le trouvais d'une remarquable constance!

Pat, pas convaincu que 2012 est le millésime le plus lumineux … 2010, 2014 et 2017 oui, assurément … mais pas forcément 2012 à mon avis.

Évidemment, mais 2012 n'est pas loin. Certainement mieux que de nombreux autres millésimes depuis 2000.

Stéphanie Chénier a écrit:

Michelle Champagne a écrit:

Stéphanie Chénier a écrit:
Domaine François Raveneau Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2012
PNP non carafé. Le nez est envoûtant, sur des notes marines et des notes de fruits blancs du verger. En bouche, c’est clairement un vin de texture, avec une impression tactile qu’il a de la mâche, qu’on doit mordre dedans! Une belle complexité, il change en cours d’aération, avec une pointe d’amertume en milieu de bouche qui disparaît avec l’aération, et une belle finale saline. Un vin qui porte à la réflexion, à l’introspection. Il mériterait un point de plus sur un millésime plus lumineux.

Votre Tonnerre 2012 semble plus près d’un Chablis que le mien bu en avril dernier où je lui avait trouver des airs de Meursault pour sa texture et pour son côté finement beurré.

Une année de repos lui a peut-être fait du bien.
J’avais acheté 2 bouteilles aux USA il y a un certain temps et la première, bue à l’automne 2019, était beaucoup plus réduite, peut-être semblable à la vôtre...  

Plusieurs membres de la Paulée parlent à répétition de réduction. Une notion qui semble m'échapper   J'ai toujours associé réduction à de mauvaises odeurs comme l'oeuf pourri par exemple.

J'ai fait un copier/coller de mon compte-rendu d'avril:

Domaine François Raveneau Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2012 . Or pâle brillant, une pointe de fumée et ou pierre à fusil nous accueille et reste avec nous un bon moment pour laisser la place aux citrons confits, fleurs blanches sur fond légèrement beurré. Texture ronde, suave, veloutée aux fruits jaunes compotés enrobés de beurre salé où il nous est impossible de ne pas grumer. Équilibre, finesse et précision chirurgicale nous transportent sur une longueur kilométrique à Meursault...

En quoi ce compte-rendu laisse croire à un vin réduit? Pointe de fumée et ou pierre à fusil? Perso, j'associe cela au terroir mais peut-être est-ce là mon erreur? Aussi, je parle de texture et de son côté finement beurré qui me dirigent à Meursault, pourquoi pensez-vous tout de suite à la réduction?

Les questions s'adressent à tous. Merci de m'éclairer.

Patrick Désy a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Moi je le trouvais d'une remarquable constance!

Pat, pas convaincu que 2012 est le millésime le plus lumineux … 2010, 2014 et 2017 oui, assurément … mais pas forcément 2012 à mon avis.

Évidemment, mais 2012 n'est pas loin. Certainement mieux que de nombreux autres millésimes depuis 2000.

Depuis 2005, je placerais les millésimes dans cet ordre (j'hésite entre les deux premiers): 2014-2010-2017-2008-2012, bref top 5 pour 2012!

Il y aura 2019 qui va probablement prendre sa place, mais 2012 reste un bon, voire très bon millésime, qui semble plaire moins à plusieurs membres.

Michelle Champagne a écrit:
Plusieurs membres de la Paulée parlent à répétition de réduction. Une notion qui semble m'échapper   J'ai toujours associé réduction à de mauvaises odeurs comme l'oeuf pourri par exemple.

Les questions s'adressent à tous. Merci de m'éclairer.

Réduction = mauvais odeur en effet, qui évoque pour moi un côté très renfermé (une pièce manquant d'aération) et parfois des odeurs animales ou de fumier qui peuvent ressembler à des brets...

Article intéressant sur le sujet:

https://vinquebec.com/reduction

Normalement ça part rapidement à l'aération, sinon c'est un défaut.

Yves, je mettrais (sans ordre particulier dans chaque catégorie) :
Première marche : 2017-2014-2010-2005-2004
Deuxième marche : 2015-2008-2007
Troisième marche : 2016-2012-2009
Quatrième marche : 2013-2011-2006

Michelle, votre CR ne m'indique rien de réduit … que le style Raveneau et un millésime un peu terne.

Je suis d'accord pour 2005, mon classement commençait après.

J'aime beaucoup 2004, un succès méconnu. Par contre, les meilleurs 2008 et 2012 que j'ai bus étaient grands et dépassaient tout ce que j'ai pris sur 2004, 2007 et 2015.

2008 à Chablis est pour moi un très grand millésime.

Michelle, c’était peut-être des notes d’élevage alors, que je n’ai pas perçu dans cette dernière bouteille. Je confonds parfois réduction et élevage...