Semaine du 20 Janvier 2019

Suite à ma superbe expérience avec le Cockburn's 2000 j'ai décidé d'ouvrir quelques Vintage 2000 pour voir leur évolution. J'ai ouvert un Quita de Roriz 2000 aussi mais je n'ai pas fait de cr.

Noval Silval Vintage 2000 : Ce Silval a plus en commun avec le Roriz que le Cockburn's. C'est à dire dans une grande jeunesse. Alors que le Cockburn's avait déjà démontrer qu'il était sorti de sa grande dormance, ce Roriz n'y est pas arrivé. On est sur un Porto qui démontre encore beaucoup de puissance sur le fruit primaire au bouquet. Peu complexe, fermé, mais d'une grande pureté et élégance. En bouche c'est austère d'un bout à l'autre, la texture commence à se digérer, les tannins sont encore fermes et asséchant, ce qui n'est pas étranger au style de cette cuvée moins extraite et muté plus tardivement pour avoir un vin plus sec que le Noval régulier. Le meilleur est à venir pour ce vin, à revoir dans 5 ans possiblement pour découvrir cet adolescent après sa crise 16.5/20++

2017 Malivoire Chardonnay

Payé un peu plus de 20$.
Un chardonnay bien fait pour le prix . Pas une complexité incroyable mais une droiture ben correct.
Sur le citron , les fruits du verger et un peu de noix de coco.
A bien tenu sur 2 jours .
88+ pour le RQP.
Domaine que j’ai visité il y a 3 ans .
Pas le meilleur accueil .

Alain Graillot Crozes-Hermitage 2009
J’ai toujours espéré retrouver un jour le magique Croze 1990, bu à 10 ans, mais en vain. Après des espoirs déçus avec les 1999 et 2003, j’avais hâte de voir le 2009 se comporter à près de 10 ans. Le miracle pouvait-il être reproduit?

Et non! Joli nez d’olives, fruit noir, un côté fumé, un peu de viande crue. La bouche montre une acidité élevée, comme tous les Graillot, c’est fruité et frais mais pas très profond, il a un peu perdu en éclat, sans gagner en complexité. C’est bon, mais pas meilleur que le 2014 pris récemment, voire moins charmeur. Relative déception en raison des attentes trop élevées, pour un vin de 28$. 88 pts

Hier, 2e essai du vin de Loïc Roure, Domaine du Possible Tout Bu or not Tout . J’avais pensé que la première fois, c’était comme l’Art, je n’avais pas compris. Donc, j’ai ouvert son 2017. Couleur framboise trouble.  Au premier nez, des arômes de menthe m’attaquent coudonc, est-ce que les vins natures ont tous le même nez? Aussitôt pensé aussitôt disparu...et voilà la cerise « alcoolisée ». En bouche et bien la cerise alcoolisée....Il semble que le vin soit composé de 30 % de mourvèdre. Selon moi, il doit s’agir de bébés vignes car aucun signe de ce merveilleux cépage de même que la supposée vendange entière....C’est quand même incroyable que ce vin sort à 28$, 18$ serait plus juste. Avec mon chum, nous chantions: « kool aid, kool aid c’est bon quand y a du sucre dans le fond! »...

Michelle un jour une appellation “nature” sera créée et regroupera tous ces vins peu importe d’où ils sont produits. Car leur profil transcende le terroir, ils ont des traits de parenté similaires qu’ils viennent de Santa Barbara ou du Valais.

Ludwig Desjardins a écrit:Michelle un jour une appellation “nature” sera créée et regroupera tous ces vins peu importe d’où ils sont produits. Car leur profil transcende le terroir, ils ont des traits de parenté similaires qu’ils viennent de Santa Barbara ou du Valais.

Ne faut pas confondre vin nature et macération carbonique, cette dernière ayant effectivement tendance à "standardiser" le profil auquel tu fais référence. Le vin nature a le dos large ces temps-ci...

Pour revenir au Tout bu or not tout bu, j'ai bien aimé, du fruit, mais côté "arachide" en final un peu entêté qui brouille les cartes. C'est par la mer à boire, pour un peu plus de $, est selon moi plus convaincant, quoique toujours avec ce profil arachide en filigrane. Ça semble bien évoluer, cela dit. Un 2013 ouvert en janvier se montrait encore pimpant et bien frais.

D'accord pour ne pas généraliser, mais ça reste un gros problème avec les vins natures et pas seulement ceux de macération carbonique.

J'exclus bien sûr l'élite du nature qui travaille bien et que j'achète sans problème.

Drôle coïncidence... goûté hier au Tout bu or not tout bu 2017 pour accompagner un boudin créole et aux pommes. Accord délicieux.

30 minutes avant le repas, j'ai retiré environ la moitié de la bouteille dans un verre, avec remise en bouteille. L'air a fait du bien, mais il en aurait eu besoin de plus puisque la fin de le dernier verre fut le meilleur.

C'est léger, sans vice (n'ai pas perçu l'arachide, certainement variation de bouteilles) ni immense vertu... un vin parfait pour les sommeliers qui finissent tard et ne veulent pas se réveillé puckés le lendemain parce qu'ils ont sifflé une bouteille en moins d'une heure.

J'avais été plus enthousiasmé par mon expérience avec C'est pas la mer à boire.

Olivier Collin a écrit:Drôle coïncidence... goûté hier au Tout bu or not tout bu 2017 pour accompagner un boudin créole et aux pommes. Accord délicieux.

30 minutes avant le repas, j'ai retiré environ la moitié de la bouteille dans un verre, avec remise en bouteille. L'air a fait du bien, mais il en aurait eu besoin de plus puisque la fin de le dernier verre fut le meilleur.

C'est léger, sans vice (n'ai pas perçu l'arachide, certainement variation de bouteilles) ni immense vertu... un vin parfait pour les sommeliers qui finissent tard et ne veulent pas se réveillé puckés le lendemain parce qu'ils ont sifflé une bouteille en moins d'une heure.

J'avais été plus enthousiasmé par mon expérience avec C'est pas la mer à boire.

Les grands esprits se rencontrent! J’allais demander à Patrick, s’il avait goûté au 2017 car moi aussi, je n’ai pas perçu d’arachide. Je suis d’accord pour faire la nuance entre macération carbonique et nature. Dans les deux cas, il faudrait revoir la notion de « fruit ». À chaque fois que l’on parle de vins sans intrant, le fruit devient une arme de destruction massive où la pureté reste la quête....Comment définir un vin offrant l’expression pure du fruit? Dans le cas du Tout bu 2017, je trouve qu’il s’agit d’un fruit simplet sans expression.

C’est vrai que la Mer à boire, avec plus de structure, était plus convaincante mais pas assez pour y mettre 35$....

Oui, 2017 cacahuète! En ai reçu une autre bouteille en échantillon. Vais regoûter...

Domaine Pavelot (Jean-Marc et Hugues) Savigny-lès-Beaune 1er Cru La Dominode 2005
Bouteille austère et un peu poussiéreuse, il a de la mâche et un certain équilibre, mais peu de charme, une finale asséchante. J’avais nettement préféré la dernière, il y a un peu plus de six mois. Sans que j'y puisse trouver de déviance, bouchon ou oxydation, une déception.  

Jean Foillard Morgon Côte du Py 2016
Un très beau millésime de Foillard. Le nez classique qui morgonne, la bouche est fraîche, aérienne, sur le fruit frais avec une acidité vivifiante, la finale minérale, toute en finesse. Léger mais charmeur et complet, un délice. 92 pts

Un retour sur l'un des vins de la Paulée, j'ai eu la chance de rapporter une fond de bouteille qui me gardait une surprise...

Domaine de la Grange des Pères Vin de Pays de l'Hérault 2007
à la Paulée d'hiver

Beau nez, olives, anchois, un fruit noir, un peu de menthol, j’aime! Par contre la bouche est sucreuse, plutôt over-the top, à l’australienne presque, savoureuse, mais avec finale brouillonne. Pas mon millésime favori du domaine. Je donnais env. 89+ pts, avec un espoir d'amélioration avec les années.

Par contre, un tiers de bouteille gardé s’est montré bien meilleur le deuxième soir, il s’est effilé, gagnant en finesse et précision, c’est encore bien gourmand, mais la fraicheur a pris le dessus sur le côté sucré et la finale est charmante, longue et savoureuse. Une énorme surprise, transformation totale, à la Charvin ou Rayas!. 92-93 pts

Merci Yves,
Quelle année pour Dominode?

Correction apportée, c'était 2005, un millésime qui me laisse souvent perplexe. Par contre j'avais beaucoup mieux aimé ce même 2005 il y a moins d'un an, allez comprendre!

Domaine Thibault Liger-Bélair Nuits-St-Georges La Charmotte 2012
Ma meilleure bouteille à date.  Ça sent la cave bourguignonne, le cassis, la mousse.  En bouche, le fruit se marie aux arômes de terre et à une belle minéralité.  La texture est fine et veloutée.  Beaucoup de plaisir!  Les 2012 commencent-ils à sortir de leur phase de réduction?

Le Temps Des Cerises Fou du Rois 2017

J’ai découvert cette bouteille à l’excellent restaurant Manitoba. 62$ au resto et 30$ en IP.
Grenache Cinsault et Carignan. On va se le dire , ça goûte le Nana Mouskouri et le milleniaux ! Sur le fruit croquant ( cerise et canneberge) ça se siffle même si le sifflement n’est plus vraiment à la mode ! Épicé douce et petits fruits des champs !
Excellent !
90 pts

Jean-Paul Brun Terres Dorées Moulin-à-Vent 2016

Rubis clair. Arômes de fruits rouges, d'épices, de terre avec un peu de notes végétales. En bouche le fruit est serré et un peu dense, épicé et la finale moyennement longue. Meilleur légèrement rafraîchi ou dans quelques années, car là et bien que bon, il ne m'a pas fait vibrer. Très bien (89)

Hier, j’ai ouvert le  chablis 2017 du Domaine Jean-Paul et Benoit Droin. Je n’avais pas beaucoup d’attente pour ce vin issu d’un millésime difficile mais comme les chablis moindrement sérieux à prix abordable sont de plus en plus rares, je me suis laissée tenter.

Une bouteille destinée au marché anglophone avec son « product of France » et son «burgundy white wine » sur l’étiquette . Pas grave, on va corriger ça sur une micro contre-étiquette....c’est anodin me direz-vous mais pas pour moi. La SAQ nous « gosse » tellement avec la conformité des étiquettes et de voir l’anglais dominé m’irrite au plus haut point. Bon, mes hormones doivent être à « spin »...

Couleur jaune paille brillant. Nez d’agrumes et de silex. Je dirais qu’il s’agit d’un vin en quatre temps: attaque sur les fruits mûrs, passage à vide, finale de citron vert et un tsunami de minéralité. C’est assez saisissant. Je n’ose pas penser aux Preuses et aux Clos de ce producteur. Perso, j’aurais aimé un peu plus de définition, presque trop minéral pour un chablis d’entrée de gamme. Ce n’est pas un défaut mais elle domine tous les autres aspects du vin. Très bien pour 35$.

Tranche de vie

Moi: est-ce que tu aimes le vin?
Mon chum: oui mais nous avons bu dernièrement des « premiers crus » bien meilleurs.
Dans ma tête: ai-je bien entendu? Il a dit: premier cru. Allelouia! Il y a une lumière au bout du tunnel...je savoure cette remarque avec beaucoup de bonheur!

j'imagine Guy A. Lepage intéressé par tes tranches de vie

p.s.: Chablis 2017 difficile? ce n'est pas ce que je lis ou entend...la qualité semble excellente mais les quantités faibles

Yves Martineau a écrit:
j'imagine Guy A. Lepage intéressé par tes tranches de vie

p.s.: Chablis 2017 difficile? ce n'est pas ce que je lis ou entend...la qualité semble excellente mais les quantités faibles

Les quantités surtout faibles en Grand Cru je crois.

Pour le Chablis de Droin, je l'avais acheté en IP sur le millésime 2014.  Il faisait partie de notre dégustation à l'été 2017:

https://lpel.1fr1.net/t4517-chablis-2014-appellation-village

Il avait bien paru mais 6 mois plus tôt il était très voire trop tendu donc je crois qu'il faut l'attendre un petit peu.  Ou faire l'essai de l'ouverture la veille en remettant le bouchon comme le recommande Benoît pour ses 1ers et grands crus.

Je l'avais laissé de côté car je préférais acheter une quantité plus flexible en SAQ (comme le Pommier) qu'en IP.  Maintenant en SAQ, on a la liberté de choisir les quantités.

Yves Martineau a écrit:
j'imagine Guy A. Lepage intéressé par tes tranches de vie

p.s.: Chablis 2017 difficile? ce n'est pas ce que je lis ou entend...la qualité semble excellente mais les quantités faibles

Vrai mais il y a toujours un peu de marketing dans l'analyse d'un millésime. À chaque fois que les quantités sont faibles, la qualité est presque toujours exceptionnelles….Cela dit, ce chablis 2017 passe le test.

Michelle Champagne a écrit:
Vrai mais il y a toujours un peu de marketing dans l'analyse d'un millésime. À chaque fois que les quantités sont faibles, la qualité est presque toujours exceptionnelles….Cela dit, ce chablis 2017 passe le test.

Je ne crois pas que les critiques soient influencés par la quantité!

Quant aux producteurs, il y en a toujours pour être plus francs et 2016, une très petite récolte, n'a pas fait l'objet des mêmes éloges que 2017. En fait, un producteur qui pense "marketing" aurait, au contraire, tout intérêt à vanter la qualité d'une récolte abondante.

Vendredi, lors d’un souper en famille :

Domaine des Roches Neuves Terres Chaudes saumur-champigny 2015 : légère réduction à l’ouverture, qui s’estompera rapidement. Nez de petits fruits noirs mûrs, d’encre, de violette et de graphite. La bouche offre un joli volume et les tanins fins et mûrs procurent cette irrésistible impression crémeuse/crayeuse des cabernets francs bien nés. Pas le plus complexe ni le plus long, mais quel joli vin pour moins de 30$! Très bien, voire plus.