Dégustation Chablis 2012

Vincent est-il possible de commencer à minimum 19h, difficile pour moi avant avec le boulot...

Sans problème. Arrivée entre 18h30 et 19h00 afin de débuter pour 19h15.

Excellent merci, bien hâte de goûter tout ça excellente initiative estivale!

Dégustation nous ayant pas donné grand plaisir.....salinité et acidité haute, peu de chair, des nez peu bavards.
J'y reviendrai avec photos et préférences.
Fèvre, Samuel Billaud, Droin, Tribut sont bien sortis mais Piuze a souffert.
La grande surprise....Montmains, Bois d'Yver à la première place pour plusieurs dont moi.

Sympathique et très intéressante dégustation hier ... bien que pas des plus jouissives. Rien de mieux qu’un thème précis, un joli échantillon et le jeu de l’aveugle pour apprendre et se forger sa propre opinion.

En accordant 5 points à la première place et 0 à la dernière, voici le palmarès :

Beauroy, Laurent Tribut – 35

Montmains, Bois d’Yver – 30

Montée de Tonnerre, Droin – 28

Montée de Tonnerre, Billaud – 26

Forest, Dauvissat – 16

Butteaux, Piuze – 0

 

Moutonne, Long-Dépaquit – 40

Preuses, Billaud - 31

Preuses, Fèvre – 28

Clos, Droin – 27

Vaudésir, Buisson-Charles – 7

Blanchots, Piuze – 2

 

Les deux vagues ont consacré un clair vainqueur, suivi, dans les deux cas, par trois vins plutôt proches en termes de point. J’essaierai de revenir avec mes commentaires d’ici quelques jours.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Sympathique et très intéressante dégustation hier ... bien que pas des plus jouissives. Rien de mieux qu’un thème précis, un joli échantillon et le jeu de l’aveugle pour apprendre et se forger sa propre opinion.

Sympathique peut-être mais n'y a-t-il pas un danger de se construire une mauvaise opinion lorsque l'on compare différents terroirs vs différents producteurs?  

Je ne vois pas où il y a un problème, l'idée étant de se faire une idee du millésime et non des terroirs.

Ludwig Desjardins a écrit:Je ne vois pas où il y a un problème, l'idée étant de se faire une idee du millésime et non des terroirs.

Je m'interroge, c'est tout....des vins provenant de plusieurs producteurs et de différents terroirs par surcroît, difficile d'avoir une idée précise du millésime selon moi. À moins de vouloir valider la littérature lu avant l'exercice.....

les Piuze pas défectueux les amies..amis

Michelle Champagne a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:Je ne vois pas où il y a un problème, l'idée étant de se faire une idee du millésime et non des terroirs.

Je m'interroge, c'est tout....des vins provenant de plusieurs producteurs et de différents terroirs par surcroît, difficile d'avoir une idée précise du millésime selon moi. À moins de vouloir valider la littérature lu avant l'exercice.....

Que valider d'autre?

Si on veut découvrir un producteur, on goûte plusieurs cuvées sur plusieurs millésimes.

Si on veut découvrir un cru, on goûte plusieurs millésimes de quelques producteurs.

Si on veut découvrir un millésime, on goûte plusieurs producteur sur quelques cuvées.

Martin Letarte a écrit:les Piuze pas défectueux les amies..amis  

Donc vins à ouvrir sans faire goûter à Yves afin de ne pas avoir une grosse grimace!

J'ai bien hâte de lire les commentaires sur les vins...

2012 étant un millésime peu acide, cette impression de Michel sur l'acidité "haute" m'intrigue.

J'ai senti le millésime se refermer l'année dernière (j'assume mon ânerie sur la fermeture du vin ici encore) et ne les ai pas retouché depuis. Le Beauroy de Tribut ´12 offert par Vincent
à la Paulée de l'été ´16 était superbe alors pas étonné qu'il fut encore de belle tenue.

Vin de bienvenue :

Laurent Tribut chablis 2012 : nez de chlore, d’embruns marins et de fruit jaune. Bouche vive, simple, de longueur moyenne. Bien sans plus.

Premiers crus :

Vincent Dauvissat La Forest chablis 1^er cru 2012 : Nez classique, avec un peu de cire et quelques relents exotiques. Belle bouche pure, de concentration moyenne, avec une finale ciselée sur l’eau de mer. Très bien.

Droin Montée de Tonnerre chablis 1^er cru 2012 : Nez expressif, mais boisé, avec une touche de fenouil. Bouche plus large et grasse, mais finale tonique. Les notes herbacées m’agacent un peu et je trouve l’élevage un rien démonstratif. Bien identifié. Bien, voire plus.

Samuel Billaud Montée de Tonnerre chablis 1^er cru 2012 : Nez de fruits blancs, de crème anglaise avec des notes florales (aubépine) bien présentes. Bouche fine, aérienne, expansive, mais fine. Finale vaporeuse et finement crayeuse. Un vin qui me rappelle Raveneau … ça doit être Billaud! Très bien, voire plus.

Laurent Tribut Beauroy chablis 1^er cru 2012 : Nez de fruits jaunes, d’agrumes et d’embruns marins. Bouche puissante, concentrée et tonique. Finale longue et saline. Pas le plus fin, mais typique. Je croyais y voir le Dauvissat. Excellent.

Patrick Piuze Butteaux chablis 1^er cru 2012 : Nez de lait caillé et de vinaigre … avec des not Nez de lait caillé et de vinaigre … avec des notes de fruits exotiques trop mûrs. Attaque convenable, plus les notes infectes détectées au nez reviennent au galop. Longueur affreusement trop longue. Un vin défectueux, cette bouteille du moins.

Bois d’Yver Montmains chablis 1^er cru 2012 : Nez classique de citron et de bord de mer, avec un rien de silex frotté. Bouche contenue, d’une relative puissance, droite et fraîche. Pas le plus complexe, mais encore jeune. Très bien, voire plus.

Grands crus :

William Fèvre Preuses chablis grand cru 2012 : Nez plutôt classique, d’une certaine richesse, avec des notes de citron vert. Bouche riche, relativement ample, mais avec de la tenue. Finale saline et caillouteuse de fort belle longueur. Jeune. Excellent.

Long-Dépaquit La Moutonne chablis grand cru 2012 : Nez classique, embruns marins et crème fraîche, silex frotté et une touche de fruit jaune. Bouche structurée, avec du fond. Finale longue, concentrée qui montre une puissance de grand cru sur des notes salines et de crème sûre. Très jeune. Excellent, voire plus.

Droin Clos chalis grand cru 2012 : Nez boisé plus mat que les précédents. On y trouve des notes épicées d’élevage (cannelle). L’élevage est moins saillant en bouche. Cette dernière se montre plus texturée et ample que les précédentes. Finale très longue, avec une impression acide discrète, mais de la fraîcheur. Pas le plus typique, mais j’ai beaucoup aimé la finale salivante. Excellent.

Patrick Piuze Blanchots chablis grand cru 2012 : Drôle de nez, sur la sueur et la pomme blette, genre cidre … Piuze? Bouche vive qui semble fatiguée. Une autre mauvaise bouteille du même producteur. Dure soirée pour Piuze.

Samuel Billaud Preuses chablis grand cru 2012 : Nez de fleur blanche et d’abricot, avec des notes fumées de silex en arrière-plan. Bouche riche certes, mais aérienne. Finale qui se resserre, tonique et contenue. Belle persistance tant aromatique que structurelle, sur des notes crayeuses. Excellent.

Buisson-Charles Vaudésir chablis grand cru 2012 : Nez fumé avec des notes d’élevage sucrées. Bouche puissante et longue, avec du fond et de la texture, mais pas en place. Élevage trop saillant en l’état et harmonie déficiente, malgré les belles composantes. À revoir.

Quelques leçons :
- Malgré les changements apportés ces dernières années, Droin fait encore des vins passablement boisés, un peu trop à mon goût.
- Samuel Billaud possède une signature particulière avec ce fruité blanc et cette touche crémeuse. Ça demeure pour moi, sans que ce ne soit forcément une qualité, le domaine dont le style s’apparente le plus à celui de Raveneau.
- J’avais beaucoup aimé la verticale de Moutonne de Long-Dépaquit animée par Albéric Bichot à Montréal Passion Vin en 2014 et ce 2012 m’a confirmé la bonne opinion que j’ai de cette cuvée. Espérons que le 2014 sera commercialisé ici.

Lire les conclusions des degustateurs sur un vin que l'on a accouché est toujours une tres bonne école d'humilité.

Certes Patrick, ce ne doit pas être des plus faciles. Mais comme on dit, sans critique, point d'éloge flatteur.

C'est une dégustation vraiment intéressante. Merci pour le compte rendu détaillé Vincent. J'aurais aimé y participer mais ça ne m'adonnait pas.

J'ai deux questions:
1- les vins ont ils été ouverts longtemps d'avance ou c'était pas mal pop and pour ?

2- J'ai une seule bouteille de Forest 2012 de Dauvissat... et elle me chicotte pas mal à chaque fois que je la vois (comme toutes mes bouteilles solitaires d'ailleurs). À lire ta description, j'ai le goût de l'ouvrir prochainement. Est-ce que ça vaudrait plus la peine de l'attendre ? J'ai peu de référence avec le vieillissement des Chablis.

Les vins ont été ouverts puis transvidés en bouteille anonyme juste avant le service.

Le Forest de Dauvissat me semble encore contenu, sur la réserve. Ce sont des vins qui habituellement évoluent très bien et, sur de beaux millésimes, peuvent être exceptionnels à plus de 10 ans d'âge. Personnellement, je vais attendre un peu mes autres bouteilles.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Quelques leçons :
- Malgré les changements apportés ces dernières années, Droin fait encore des vins passablement boisés, un peu trop à mon goût.
- Samuel Billaud possède une signature particulière avec ce fruité blanc et cette touche crémeuse. Ça demeure pour moi, sans que ce ne soit forcément une qualité, le domaine dont le style s’apparente le plus à celui de Raveneau.
- J’avais beaucoup aimé la verticale de Moutonne de Long-Dépaquit animée par Albéric Bichot à Montréal Passion Vin en 2014 et ce 2012 m’a confirmé la bonne opinion que j’ai de cette cuvée. Espérons que le 2014 sera commercialisé ici.

Dans ce type de dégustation, il est difficile de faire abstraction du style du producteur qui l'emporte presque toujours sur le reste. Voilà où était mon propos. Avez-vous, néanmoins, réussi à établir une ligne directrice concernant le millésime?

Aussi, concernant le Tonnerre de Droin où tu as visiblement pas aimé; pourquoi tes impressions sont "bien voir plus"?

Vincent,
   Accepter une évaluation fait partie du jeu pour un producteur, cela n'enlève toutefois pas l'idée qu'il se fait de son travail fini. Celle-ci reste toujours le préalable essentiel à toute future vinification. Le vin évolue et il sera interessant de revenir sur ces crus dans 1/3/6/10 ans, même si un cru bien né se deguste bien à toutes les étapes de sa vie.
  Je suis un admirateur de Droin et Samuel Billaud car leurs manières respectives de  travailler sont différentes et  expriment des visions du Chablis pourtant similaires.
  Le plus simple dans ce secteur serait de respecter des vinifications en cuve, courtes, contrôlées et de mettre en bouteille sans trop  travailler les lies.Je pense qu'il est possible de dépasser ce cadre en refusant les levures exogènes et en travaillant sur des moûts plus denses. Cela type le vin et l'entraîne sur des sentiers nouveaux dans le contexte et c'est ce qui me plait! J'assume le fait de chercher des matières plus flavonoides et une viscosité pouvant se fondre sur la durée car j'imagine mon Vaudésir ainsi. Il est le cru solaire d'une région froide et comme le Corton-Charly il a dans son ADN assez de sève pour un jour faire valoir sa race de terroir.

Merci pour le CR Vincent et aussi l'organisation.

Voici quel était mon ordre de préférence:

1. Montée de Tonnerre, Droin
2. Beauroy, Laurent Tribut
3. Montée de Tonnerre, Samuel Billaud
4. Montmains, Bois d'Yver
5. Forest, Dauvissat
6. Butteaux, Piuze


1. Clos, Droin
2. La Moutonne
3. Preuses, Samuel Billaud
4. Preuses, Fèvre
5. Vaudésir, BC
6. Blanchots, Piuze

Contrairement à Michel je n'ai pas ressenti de grande acidité dans les vins, exception faite du Montmains de Bois d'Yver, qui était assez tranchant. Je rejoins plutôt les propos de Ian sur cet aspect.

De toute évidence je dois encaver davantage de Droin, placé premier dans les deux vagues... et me débarrasser des Blanchots de Piuze...

À défaut d'avoir eu de grand plaisir un bouche, on a bien ri... de la «pin» à ...

Avec les commentaires sur les vins après oxygénation que j'ai eu de Martin, je suis bien prêt à vous débarasser de vos Blanchots de Piuze

Alexandre Deslauriers a écrit:Avec les commentaires sur les vins après oxygénation que j'ai eu de Martin, je suis bien prêt à vous débarasser de vos Blanchots de Piuze

Tu m'intrigues c'était quand même un fond de bouteille il a été transféré dans un petite flacon pour limiter le contact avec l'air?

Ce serait le crapaud changé en princesse!

Allez Martin, des détails stp!

Ludwig Desjardins a écrit:

Alexandre Deslauriers a écrit:Avec les commentaires sur les vins après oxygénation que j'ai eu de Martin, je suis bien prêt à vous débarasser de vos Blanchots de Piuze

Tu m'intrigues c'était quand même un fond de bouteille il a été transféré dans un petite flacon pour limiter le contact avec l'air?

Habituellement Martin laisse directement dans la bouteille d'origine sans aucune protection... Méthode connu sous le nom de Méthode Letarte qui m'a souvent trompé! Pour le reste, je vais laisser Martin dire ses commentaires mais il me semblait pas y avoir une bouteille défectueuse et surtout, une bouteille qui se présentait bien le lendemain!!

Alexandre Deslauriers a écrit:Avec les commentaires sur les vins après oxygénation que j'ai eu de Martin, je suis bien prêt à vous débarasser de vos Blanchots de Piuze

Et moi, je suis volontaire pour vous aider avec vos Dauvissat!



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