Semaine du 10 janvier 2016

Un duo de vin hier soir chez Tandem avec Natacha et Tamara.
Une très bonne cuisine. Deux services pour la majorité des tables.......
Une salade de calmars à l'aneth sur boudin noir vraiment très réussie.



Meursault VV 2011, Buisson-Charles
La robe est jaune or pâle.
Bouquet très pur et de belle intensité avec pêches et fleurs blanches.
Beau volume, peu gras, plutôt frais et délicat, très bonne longueur avec PAI de pêches et de fleurs sur des notes salines et salivantes. Une bouteille hors normes pour l'appellation et le millésime à mon avis.
17-17,5/20. Un cran au dessus des Cras et Tessons dégustées à la Paulée Bonne Année il y a 3 jours.

Cornas Les Eygats 2010, Courbis
Bouteille apportée pour faire plaisir à Natacha qui a beaucoup aimé le 2011 d'Alex à La Paulée.
Un vin noté 99 points Parket et plusieurs 93-94 par d'Artagnan....un gars de Cellar-Tracker!
La robe est cerise foncée, quasi noire.
Le bouquet est de grande intensité, voir exubérant.
Poivre noir, notes viandeuses, fruit noir confit, réglisse et un peu d'iode. Il ne manque que des fleurs!
Bouche veloutée, large volume, tannins dodus, bonne mâche, acidité moyenne, longue finale chocolatée et de cerises. Un vin au grand potentiel, bien moderne, à la limite de la lourdeur actuellement, qui mérite des points par sa sucrosité. Un peu surpris du certain déficit de fraicheur pour un 2010. Les 4 dernières bouteilles en cave devront patienter. 17+ vers ?/20 Natacha me trouve sévère un brin.....elle a beaucoup aimé.

Les Buisson-Charles 2011 semblent se déguster drôlement bien depuis quelques mois. Après le grand Charmes à la Paulée de cet été, ceux que vous aviez cette semaine, voici maintenant le VV.

Ce midi, pour la fête de ma grande et de son fils, j'ouvre un B-C 2011 Meursault Charmes. Du plaisir au nez, du plaisir en bouche. Belle surprise, un vin doté d'une belle tension, frais et long sur des notes de poire et de miel. 93 pts.

Patrick Essa a écrit:Remilly, Romanée et Caillerets....quelle chance de pouvoir vinifier les 3!

Ne manque plus que Remilly

Domaine Rossignol Trapet Beaune 1er Cru Teurons 2012

Nez charmeur sur un fruit assez exubérant. Le vin se présente à ma surprise très léger, avec une impression d'ensemble de légère dilution, sa qualité principale résidant surtout dans un caractère fruité et gouleyant, très digeste. La finale tombe un peu à plat. C'est agréable, mais à 72$ je ne peux m'empêcher de grincer des dents, j'en attendais beaucoup plus dû moins un vin bâti pour la garde ce dont je doute fort. Je rejoins les impressions de Neil Martin sur ce vin, quoique ma note est plus haute. 89

Ludwig Desjardins a écrit:Domaine Rossignol Trapet Beaune 1er Cru Teurons 2012

Nez charmeur sur un fruit assez exubérant. Le vin se présente à ma surprise très léger, avec une impression d'ensemble de légère dilution, sa qualité principale résidant surtout dans un caractère fruité et gouleyant, très digeste. La finale tombe un peu à plat. C'est agréable, mais à 72$ je ne peux m'empêcher de grincer des dents, j'en attendais beaucoup plus dû moins un vin bâti pour la garde ce dont je doute fort. Je rejoins les impressions de Neil Martin sur ce vin, quoique ma note est plus haute. 89

Je n'ai pas pris le temps de faire un CR, mais malheureusement, j'ai eu un peu la même impression que toi sur la première bouteille ouverte la semaine dernière. De belles qualités en la finesse et la pureté du vin mais ça manquait un peu de matière à mon goût. Un beau fruité, au nez et en bouche, qui devient toutefois assez évanescent en milieu fin de bouche. Je ne peux juger tant que ça du potentiel de garde et espère que ça pourra s'améliorer.

Essayez le Gevrey-Chambertin VV 2012 alors...

Je n'en ai malheureusement pas acheté

Olivier Collin a écrit:Essayez le Gevrey-Chambertin VV 2012 alors...

Oui déjà goûté en décembre dernier, effectivement un peu mieux.

Pierre,

Les Caillerets de Pat sont de Puligny et, sauf erreur, il a déjà vinifié du Remilly. 2012?

Millésime 2005:

Le vin se révèle après 30 minutes d'ouverture.
Au nez, la mousse et la terre dominent, devant le fruit mais avec une pointe florale (pivoine?  je suis pas mal nulle dans l'étude des fleurs!).
En bouche, le fruit reprend les rennes - on est sur les cerises griottes et la mûre.  La texture est solide - encore tannique mais pas trop charpentée quoiqu'assez pour tenir la route encore.  C'est long.  Après 3 heures, ça commence à se durcir un peu donc à boire dans les 2 heures.  Je suis impressionnée.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Pierre,

Les Caillerets de Pat sont de Puligny et, sauf erreur, il a déjà vinifié du Remilly. 2012?

Merci Vincent ! Après lecture du site de Pat, le Remilly c'était le millésime 2010.

Donc, ma phrase aurait dû mentionner : Ne manque que le Caillerets

Chablis Vieilles Vignes 2014 Gilbert Picq

Je voulais rapidement voir le potentiel des 2014 à Chablis avec un de mes producteurs chouchou... Après le Chablis générique que j'ai amené à La Paulée de jeudi dernier (contexte de dégustation difficile!), nous avons ouvert à l'apéro le VV du même producteur! Ça va être difficile de résister à ouvrir rapidement les bouteilles si je me fie à ce VV... Nez salin, de pierre mouillée et avec une légère touche florale (fleurs blanches). La bouche est en finesse, salivante, typée Chablis avec de belles notes minéral et de laine mouillée. Belle longueur pour l'appellation! Un réel coup de coeur et une bouteille qui s'est sifflée extrêmement rapidement, ce qui est toujours bon signe!

Par la suite, un Gevrey-Chambertin 2009 de Bruno Clair. Une autre bouteille fort plaisante. Nez charmeur et très aromatique de fruit à noyau avec de légère note animale. La bouche est juteuse, avec du fruit à revendre et qui reflète bien le millésime. Sans être la plus profonde, cette bouteille en donne beaucoup pour le prix payé!

Alexandre Deslauriers a écrit:Chablis Vieilles Vignes 2014 Gilbert Picq

Je voulais rapidement voir le potentiel des 2014 à Chablis avec un de mes producteurs chouchou... Après le Chablis générique que j'ai amené à La Paulée de jeudi dernier (contexte de dégustation difficile!), nous avons ouvert à l'apéro le VV du même producteur! Ça va être difficile de résister à ouvrir rapidement les bouteilles si je me fie à ce VV... Nez salin, de pierre mouillée et avec une légère touche florale (fleurs blanches). La bouche est en finesse, salivante, typée Chablis avec de belles notes minéral et de laine mouillée. Belle longueur pour l'appellation! Un réel coup de coeur et une bouteille qui s'est sifflée extrêmement rapidement, ce qui est toujours bon signe!

Par la suite, un Gevrey-Chambertin 2009 de Bruno Clair. Une autre bouteille fort plaisante. Nez charmeur et très aromatique de fruit à noyau avec de légère note animale. La bouche est juteuse, avec du fruit à revendre et qui reflète bien le millésime. Sans être la plus profonde, cette bouteille en donne beaucoup pour le prix payé!

Merci Alexandre!
Quelles sont les différences selon toi entre le Chablis et le VV de Gilbert Picq? Sont-elles significatives?

Stéphanie Chénier a écrit:

Millésime 2005:

Le vin se révèle après 30 minutes d'ouverture.
Au nez, la mousse et la terre dominent, devant le fruit mais avec une pointe florale (pivoine?  je suis pas mal nulle dans l'étude des fleurs!).
En bouche, le fruit reprend les rennes - on est sur les cerises griottes et la mûre.  La texture est solide - encore tannique mais pas trop charpentée quoiqu'assez pour tenir la route encore.  C'est long.  Après 3 heures, ça commence à se durcir un peu donc à boire dans les 2 heures.  Je suis impressionnée.

Taupenot fait du bon vin, la Riotte et son Charmes Chambertin valent toujours la peine.

Stéphanie Chénier a écrit:

Alexandre Deslauriers a écrit:Chablis Vieilles Vignes 2014 Gilbert Picq

Je voulais rapidement voir le potentiel des 2014 à Chablis avec un de mes producteurs chouchou... Après le Chablis générique que j'ai amené à La Paulée de jeudi dernier (contexte de dégustation difficile!), nous avons ouvert à l'apéro le VV du même producteur! Ça va être difficile de résister à ouvrir rapidement les bouteilles si je me fie à ce VV... Nez salin, de pierre mouillée et avec une légère touche florale (fleurs blanches). La bouche est en finesse, salivante, typée Chablis avec de belles notes minéral et de laine mouillée. Belle longueur pour l'appellation! Un réel coup de coeur et une bouteille qui s'est sifflée extrêmement rapidement, ce qui est toujours bon signe!

Par la suite, un Gevrey-Chambertin 2009 de Bruno Clair. Une autre bouteille fort plaisante. Nez charmeur et très aromatique de fruit à noyau avec de légère note animale. La bouche est juteuse, avec du fruit à revendre et qui reflète bien le millésime. Sans être la plus profonde, cette bouteille en donne beaucoup pour le prix payé!

Merci Alexandre!
Quelles sont les différences selon toi entre le Chablis et le VV de Gilbert Picq?  Sont-elles significatives?

Stéphanie,

Le VV m'apparaît comme ayant beaucoup plus de profondeur et la palette aromatique est plus large! Le Chablis régulier est un beau vin de soif, le VV demandera quelques temps de repos pour s'affirmer correctement! Quoiqu'il en soit, je suis bien heureux d'en avoir de chaque cuvée

Bachelder Côtes-de-Nuits-Villages Aux Montagnes 2012

Rubis assez dense. Le vin prendra plusieurs d’aération en bouteille avant de dévoiler son charme. Fruits rouges, beaucoup d’épices, terre, fumée et un peu de bois. Bien fruité, ce vin reprend en finale avec les épices et de la cendre. Bien bon, mais vraiment jeune et la puissance du vin demande un temps de repos afin d’en faire un vin encore plus appréciable. Au final très bien, mais s’améliorera… (89)

Château Trottevieille 2001, St-Émilion 1er GCC, acheté en 2004, 85$.

Superbe grenat moyennement soutenu, la robe est limpide et sans signe précurseur d'évolution. Un premier nez poussiéreux mais sans rudesse, comme une poussière noble ! Suivent d'élégantes effluves de fruits noirs tels cassis et mûres, en liqueurs et agrémentés d'épices douces ou d'élevage fin. Ses bras sont grands ouverts et invitent à l'accolade buccale. Je fais bien d'accepter l'invitation ! Ce vin est suave: feux artificiels de fruits noirs tapissant le palais tout entier de leur gaieté, soutenus par une souplesse des plus rafraîchissantes, d'amers amicaux et d'une nervosité parfaite pour exciter de plaisirs coupables mais assumés. La finale s'étire dans la joie et sourire aux lèvres je suis comblé par ce nectar. Selon mes goûts, cette bouteille est grande. C'est ma dernière et j'ai le sentiment qu'elle aurait pu défier le temps tellement à 14 ans elle est sans complexe. Miam.

(Il y a du 2009 dispo à 175$: no way ! À la place, à l'instar d'Yves, j'ai acheté du Chambertin 2012 de J.J.Trapet à plus de 400 douilles )

[quote="Frederick Blais"
Taupenot fait du bon vin, la Riotte et son Charmes Chambertin valent toujours la peine.[/quote]

J'encave presqu'à chaque millésime du Gevrey 1er cru Bel-Air, mais c'est à cause d'une femme dont j'étais amoureux et qui s'appelait de même ! Au-delà de cette raison, je trouve ce cru excellent !

Alain Roy a écrit:[quote="Frederick Blais"
Taupenot fait du bon vin, la Riotte et son Charmes Chambertin valent toujours la peine.

J'encave presqu'à chaque millésime du Gevrey 1er cru Bel-Air, mais c'est à cause d'une femme dont j'étais amoureux et qui s'appelait de même ! Au-delà de cette raison, je trouve ce cru excellent ![/quote]

La femme se nommait Bel-Air ou 1er cru ?

Elle s'appelait Gevrey !

Samedi soir, chez un ami :

François Cotat Grande Côte sancerre 2007 : Couleur très pâle, éclatante. Nez assez typique, citronné, avec des accents de fruits exotiques et un caractère de silex frotté. Attaque assez serré, le vin prend de l’ampleur en milieu de bouche. Bien que tendu, on sent une réelle richesse dans le grain. Finale longue, minérale et savoureuse. Très bien, voire plus.

Château Palmer margaux 3e GCC 1997 : Couleur encore dense, translucide et qui commence à finement évoluer au ménisque. Nez de prune, de cassis frais, de tabac, avec de fines touches d’épices douces et de fleurs fraîches. Ensemble distingué et complexe à défaut d’être très profond. Bouche épanouie, avec un bel éclat, fine et racée. Structure fondue, mais le vin montre une belle tenue, en finale notamment. Ça s’est sifflé le temps de le dire … Excellent.

Quintarelli Alzero veneto 1995 : Couleur plus foncée, mais plus terne aussi. Nez plutôt riche sur la figue, la confiture de fraise, le chocolat noir, les dattes et la mélasse. La bouche est large, opulente, manifestement sucrée, très longue. Finale riche, sans être molle, plutôt complexe, mais pas particulièrement précise, avec fraîcheur mentholée. Un vin qui m’a surpris par sa sucrosité. Mon ami me disait d’ailleurs qu’il considérait ce vin plus sucré qu’un porto … pour me prouver son point, il a donc mis sa menace à exécution. Très bien, voire plus, mais dans un style très particulier.

Dow’s vintage 1994 : Couleur encore violacée, brillante, quasi opaque. Nez de bleuet, de framboise, de ganache au chocolat, de prune, de cigare, avec quelques nuances florales du plus bel effet. Bouche riche certes, mais fougueuse et rendue parfaitement digeste par cette combinaison de fraîcheur du profil aromatique et de structure. Pas d’alcool perceptible, de la gourmandise et de l’éclat à la fois. Un très joli vin qui me semble au tout début de son plateau. Excellent, voire plus. Docteur, deux vintages que j’aime en à peine 372 jours, est-ce inquiétant?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Samedi soir, chez un ami :

François Cotat Grande Côte sancerre 2007 : Couleur très pâle, éclatante. Nez assez typique, citronné, avec des accents de fruits exotiques et un caractère de silex frotté. Attaque assez serré, le vin prend de l’ampleur en milieu de bouche. Bien que tendu, on sent une réelle richesse dans le grain. Finale longue, minérale et savoureuse. Très bien, voire plus.

Château Palmer margaux 3e GCC 1997 : Couleur encore dense, translucide et qui commence à finement évoluer au ménisque. Nez de prune, de cassis frais, de tabac, avec de fines touches d’épices douces et de fleurs fraîches. Ensemble distingué et complexe à défaut d’être très profond. Bouche épanouie, avec un bel éclat, fine et racée. Structure fondue, mais le vin montre une belle tenue, en finale notamment. Ça s’est sifflé le temps de le dire … Excellent.

Quintarelli Alzero veneto 1995 : Couleur plus foncée, mais plus terne aussi. Nez plutôt riche sur la figue, la confiture de fraise, le chocolat noir, les dattes et la mélasse. La bouche est large, opulente, manifestement sucrée, très longue. Finale riche, sans être molle, plutôt complexe, mais pas particulièrement précise, avec fraîcheur mentholée. Un vin qui m’a surpris par sa sucrosité. Mon ami me disait d’ailleurs qu’il considérait ce vin plus sucré qu’un porto … pour me prouver son point, il a donc mis sa menace à exécution. Très bien, voire plus, mais dans un style très particulier.

Dow’s vintage 1994 : Couleur encore violacée, brillante, quasi opaque. Nez de bleuet, de framboise, de ganache au chocolat, de prune, de cigare, avec quelques nuances florales du plus bel effet. Bouche riche certes, mais fougueuse et rendue parfaitement digeste par cette combinaison de fraîcheur du profil aromatique et de structure. Pas d’alcool perceptible, de la gourmandise et de l’éclat à la fois. Un très joli vin qui me semble au tout début de son plateau. Excellent, voire plus. Docteur, deux vintages que j’aime en à peine 372 jours, est-ce inquiétant?

Juste si tu troques ta cave de Bourgognes pour une cave de Vintages, il faudra alors tenter de soigner ce mal étrange qui semble t'envahir

Je l'avais prédit!!

Kientzler Pinot Gris Grand Cru Kirchberg 2012

Le 1er soir, on découvre un beau pinot gris sec, avec une acidité assez présente - pas désagréable mais pas l'idéal en apéro. Bref, nous avons une bonne sensation mais sans éclat.

Par contre, le lendemain (conservé avec le vacuvin), cette acidité s'est atténuée, remplacée par le fruit.  Il est plus complexe, les arômes typiques du pinot gris sont très présents. Il se boit seul ou accompagnerait très bien une tarte flambée avec des fromages goûteux. Ce fut donc une belle découverte.

Nous concluons donc que ce vin vaut la peine d'être carafé brièvement ou épaulé: il sera plus à la hauteur de vos attentes. Je dois avouer que je préfère les vins alsaciens secs; ceci est donc mon biais personnel. Il n'y a pas que de belles nappes à Ribeauvillé!