Semaine du 8 février 2015
+12
Alexandre Trudel
Olivier Collin
Ludwig Desjardins
Jonathan Marquis
Pierre Beauregard
Vincent Messier-Lemoyne
Yves Martineau
Alain Roy
Sébastien Desforges
daniel.seriot
Patrick Ayotte
Michel Therrien
16 participants
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Semaine du 8 février 2015
Gevrey-Chambertin 2007, Domaine Armand Rousseau
Un vin peu en robe.
Bouquet bien expressif avec un fruité noir, des notes fumés, de la réglisse et des fleurs bleus. La bouche offre un petit volume, des tannins fins, l'acidité est également bonne, peu de mâche en milieu de bouche, texture soyeuse mais longueur moyenne. C'est bon, c'est un village mais Dujac et Roumier tout comme Mugnier en offre plus à ce niveau.
15,5-16/20.
Un vin peu en robe.
Bouquet bien expressif avec un fruité noir, des notes fumés, de la réglisse et des fleurs bleus. La bouche offre un petit volume, des tannins fins, l'acidité est également bonne, peu de mâche en milieu de bouche, texture soyeuse mais longueur moyenne. C'est bon, c'est un village mais Dujac et Roumier tout comme Mugnier en offre plus à ce niveau.
15,5-16/20.
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Semaine du 8 février 2015
Domaine Langlois-Château Saumur 2013
Couleur rubis. Nez de fruits rouges, d’épices fines avec un trait végétal agréable. En bouche il y a un bon volume, la mâche typique d’un Cabernet Franc, fruits rouges, une touche de poivron rôti / fumé, assez long et assèche un peu en finale. Délice à petit prix! Un des rares produits disponibles en 375ml à la SAQ. Très bien.
Couleur rubis. Nez de fruits rouges, d’épices fines avec un trait végétal agréable. En bouche il y a un bon volume, la mâche typique d’un Cabernet Franc, fruits rouges, une touche de poivron rôti / fumé, assez long et assèche un peu en finale. Délice à petit prix! Un des rares produits disponibles en 375ml à la SAQ. Très bien.
Re: Semaine du 8 février 2015
Des vins dégustés en bouteille sur une durée de 24 à 48 heures
Madiran : Montus Prestige 2001
La robe est très profonde, avec un fin liseré de teinte violine. Le bouquet intense et net , évoque la crème de cassis et de myrtilles, les épices variées avec des notes de violettes et de de léger goudron, l'élevage au deuxième plan n'est pas encore complètement fondu. L'attaque est très veloutée, et se développe rapidement dans un centre riche, puissant, très charnu rehaussé de fruits épicés très expressifs. La finale est longue, imposante, d'une bonne fraîcheur, très persistante, avec les saveurs décelées à l'olfaction, elle finit avec des sensations asséchantes et une nette amertume. Noté 15,5, même note plaisir. Un vin qui aurait été excellent sans ces défauts en finale.
Morgon : Jean-Marc Burgaud : Côte de Py 2010
La robe est très soutenue de couleur sanguine, l'olfaction est expressive , après une bonne aération, avec des arômes de cerises noires, de cassis, de boite à épices, nuancés de notes de violettes, de réglisse, et une touche de framboises. L'attaque est délicatement charnue, le vin se développe dans un corps fuselé dense, bien tenu par des tannins mûrs tramés serrés. La finale est allongée, autoritaire, avec des tanins plus granuleux, fraîche, tonique, dotée d'une belle expression aromatique ( fruits noirs, épices, zan) . Note potentielle 16/16,5, note plaisir 14,5
Madiran : Montus Prestige 2001
La robe est très profonde, avec un fin liseré de teinte violine. Le bouquet intense et net , évoque la crème de cassis et de myrtilles, les épices variées avec des notes de violettes et de de léger goudron, l'élevage au deuxième plan n'est pas encore complètement fondu. L'attaque est très veloutée, et se développe rapidement dans un centre riche, puissant, très charnu rehaussé de fruits épicés très expressifs. La finale est longue, imposante, d'une bonne fraîcheur, très persistante, avec les saveurs décelées à l'olfaction, elle finit avec des sensations asséchantes et une nette amertume. Noté 15,5, même note plaisir. Un vin qui aurait été excellent sans ces défauts en finale.
Morgon : Jean-Marc Burgaud : Côte de Py 2010
La robe est très soutenue de couleur sanguine, l'olfaction est expressive , après une bonne aération, avec des arômes de cerises noires, de cassis, de boite à épices, nuancés de notes de violettes, de réglisse, et une touche de framboises. L'attaque est délicatement charnue, le vin se développe dans un corps fuselé dense, bien tenu par des tannins mûrs tramés serrés. La finale est allongée, autoritaire, avec des tanins plus granuleux, fraîche, tonique, dotée d'une belle expression aromatique ( fruits noirs, épices, zan) . Note potentielle 16/16,5, note plaisir 14,5
Re: Semaine du 8 février 2015
Eric LeVine (créateur de Cellartracker) a récemment effectué un voyage à Chateauneuf et a mis ses notes de dégustations sur le site de Cellartracker:
http://www.cellartracker.com/classic/event.asp?iEvent=27297
http://www.cellartracker.com/classic/event.asp?iEvent=27297
Sébastien Desforges- Messages : 410
Date d'inscription : 25/07/2012
Age : 38
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
Château Haut-Bages Libéral 2000, Pauillac 5ième GCC, acheté en 2011, 95$.
Beau grenat "pas de 15 ans", assez dense mais limpide. Nez timide mais élégant d'ingrédients magiques en symbiose. Le désir de se fusionner à lui apparait dès le premier toucher, empreint de suavité, de souplesse et provoquant une langueur savoureuse. C'est moi qui fond ici. Quand je bois un vin réconfortant comme ça, je me dis qu'on ne fait pas juste s'entretuer, on crée aussi du beau. Mais je ne suis pas un intégriste du dieu-vin, seulement un petit amant. Puis là le vin est en train de baiser avec un couscous au foie d'agneau façon Olindo, mais c'est ce dernier qui jouit.
Beau grenat "pas de 15 ans", assez dense mais limpide. Nez timide mais élégant d'ingrédients magiques en symbiose. Le désir de se fusionner à lui apparait dès le premier toucher, empreint de suavité, de souplesse et provoquant une langueur savoureuse. C'est moi qui fond ici. Quand je bois un vin réconfortant comme ça, je me dis qu'on ne fait pas juste s'entretuer, on crée aussi du beau. Mais je ne suis pas un intégriste du dieu-vin, seulement un petit amant. Puis là le vin est en train de baiser avec un couscous au foie d'agneau façon Olindo, mais c'est ce dernier qui jouit.
Alain Roy- Messages : 3458
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 8 février 2015
Château L'Avocat Graves 2010
Offert par un taquin sympa que je remercie!
On ne dit pas assez souvent que Bordeaux offre des rapports q-p excellents et celui-ci en est un autre exemple. Un beau nez de cassis, avec un coté chocolaté apporté par l’élevage.
Une bouche juteuse, large en attaque, un beau fruit mûr qui rappelle le grand millésime, des tanins dodus, une finale qui parait courte mais prend de l’étoffe avec l'aération. Un bon vin qui a tout ce qu’il faut pour vieillir une décennie. 88 pts
Château Guiraud Sauternes 2005
Couleur bien pâle et jeune. Nez discret, de cire, miel, avec des notes de clémentines, d'abricot. La bouche est bien fraiche, d'une pureté cristalline, c'est racé et plein d'énergie, avec une finesse admirable. C'est encore serré mais il a une classe et une longueur de grand vin. Il me semble même au moins l'égal du 2001. Jeune, mais déjà envoûtant. 93+ pts
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
Il faudra que j'ouvre une bouteille de Guiraud 2005, car en primeur, il m'avait semblé être un petit cran en dessous de 2001, et même de 2003.
Comment ce vin a-t-il été préparé, Yves ?
Comment ce vin a-t-il été préparé, Yves ?
Re: Semaine du 8 février 2015
Bus au cours des derniers jours, trois sympathiques blancs, bien différents :
Domaine Guiberteau Brézé saumur 2009 : Nez de fruits jaunes secs, de fumée, de tourbe, de tabac, avec une petite touche vanillée et une nuance de rhum blanc (pas l’alcool, mais les parfums). La bouche est concentrée, pas mal tout d’un bloc, mais avec de l’éclat, de la tension et une très belle longueur. Un vin blanc puissant, masculin, un peu sauvage même, bourré de caractère. Bien qu’il faille aimer le style, il me semble qu’on ne peut être qu’impressionné par tant de personnalité, d’intensité et de complexité et que toutes les composantes demeurent en équilibre. Excellent.
Niepoort Redoma Reserva branco douro 2011 : Bu juste après le Brézé, on ne pourrait avoir contraste plus saisissant. Ici, la couleur est plus pâle, avec des reflets verts, et une viscosité certaine. Le nez est sur les fruits blancs, le nougat, la gelée de menthe, avec des notes crémeuses d’élevage en second plan. La bouche est large et riche, avec un toucher satiné, dégageant une impression crémeuse. Finale de longueur correcte, caressante. Un vin plaisant, que j’aurais souhaité un rien plus éclatant, avec davantage de peps, notamment en finale. Très bien, mais tout juste!
Clape st-péray 2011 : Je ne savais pas que Clape faisait du blanc! Composé essentiellement de marsanne, ce vin provient d’une parcelle de 0.2ha, vinifié en cuves béton et inox assez brièvement, il fait toutefois sa malo. Couleur dorée, aux reflets gris, mais bien brillante. Nez de fruits jaunes, avec des touches exotiques, du miel chaud, de la fumée. La bouche est texturée, ample, grasse, mais sans être huileuse ou lourde. La finale est suave, mais avec une tenue parfaite, finement amère, mais sans excès, juste ce qu’il faut en fait pour procurer du relief et faire saliver … Un réel vin de gastronomie, qui s’est révélé tout à fait adapté à un menu dégustation élaboré, fait de produits plutôt riches (poissons fumés, foie gras, homard entre autres). Très bien, voire plus.
Domaine Guiberteau Brézé saumur 2009 : Nez de fruits jaunes secs, de fumée, de tourbe, de tabac, avec une petite touche vanillée et une nuance de rhum blanc (pas l’alcool, mais les parfums). La bouche est concentrée, pas mal tout d’un bloc, mais avec de l’éclat, de la tension et une très belle longueur. Un vin blanc puissant, masculin, un peu sauvage même, bourré de caractère. Bien qu’il faille aimer le style, il me semble qu’on ne peut être qu’impressionné par tant de personnalité, d’intensité et de complexité et que toutes les composantes demeurent en équilibre. Excellent.
Niepoort Redoma Reserva branco douro 2011 : Bu juste après le Brézé, on ne pourrait avoir contraste plus saisissant. Ici, la couleur est plus pâle, avec des reflets verts, et une viscosité certaine. Le nez est sur les fruits blancs, le nougat, la gelée de menthe, avec des notes crémeuses d’élevage en second plan. La bouche est large et riche, avec un toucher satiné, dégageant une impression crémeuse. Finale de longueur correcte, caressante. Un vin plaisant, que j’aurais souhaité un rien plus éclatant, avec davantage de peps, notamment en finale. Très bien, mais tout juste!
Clape st-péray 2011 : Je ne savais pas que Clape faisait du blanc! Composé essentiellement de marsanne, ce vin provient d’une parcelle de 0.2ha, vinifié en cuves béton et inox assez brièvement, il fait toutefois sa malo. Couleur dorée, aux reflets gris, mais bien brillante. Nez de fruits jaunes, avec des touches exotiques, du miel chaud, de la fumée. La bouche est texturée, ample, grasse, mais sans être huileuse ou lourde. La finale est suave, mais avec une tenue parfaite, finement amère, mais sans excès, juste ce qu’il faut en fait pour procurer du relief et faire saliver … Un réel vin de gastronomie, qui s’est révélé tout à fait adapté à un menu dégustation élaboré, fait de produits plutôt riches (poissons fumés, foie gras, homard entre autres). Très bien, voire plus.
Dernière édition par Vincent Messier-Lemoyne le Mer 11 Fév 2015 - 13:08, édité 1 fois
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
daniel.seriot a écrit:Il faudra que j'ouvre une bouteille de Guiraud 2005, car en primeur, il m'avait semblé être un petit cran en dessous de 2001, et même de 2003.
Comment ce vin a-t-il été préparé, Yves ?
Ah le pauvre! Il ne s'attendait pas du tout à ce qu'on lui saute dessus et n'était donc aucunement préparé à cette attaque...
C'était une demi-bouteille (375ml), dégustée spontanément dès le bouchon sauté, mais le reste fut terminé le lendemain, il n'avait alors pas tellement bougé. Mes 6 notes antérieures sur les 2001 et 2003 sont sensiblement les mêmes (de 91 à 93), donc il me faudrait vraiment une comparaison côte à côte pour en avoir le cœur net.
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
En demi-bouteille, il doit être plus abordable.
Au lieu de te promener dans le Rhône quand tu viens en France, passe donc par Bordeaux, on peut faire une verticale de Guiraud : 2001,2003,2005,2007,2009,2010,2011
Au lieu de te promener dans le Rhône quand tu viens en France, passe donc par Bordeaux, on peut faire une verticale de Guiraud : 2001,2003,2005,2007,2009,2010,2011
Re: Semaine du 8 février 2015
Je ne crois pas qu'une verticale de Sauternes sera mon premier choix, mais je ne manquerai pas de te faire signe la prochaine fois que je suis dans le Bordelais Daniel! Il parait qu'il font un peu de rouge dans ce coin....
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
Tu as raison, c'est fatigant une verticale de liquoreux, mais une verticale de vins rouges sans problème, et même déguster à la barrique, comme chez les Bourguignons
Re: Semaine du 8 février 2015
Belle dégustation vendredi dernier. Le thème était Rhône Nord et parmi les offrandes, deux étaient, comme le mentionnait un des participants, des icônes. Tous les vins seront bus étiquette découverte.
On ouvre le bal avec un blanc rhodanien, digne représentant de ce que sera cette soirée. Ex Voto 2007 doté de notes florales prononcées, bien gras et d’une acidité relativement basse sans lourdeur. Personnellement, les blancs issus de cette région doivent être compris pour les apprécier à leur juste valeur ce que je n’arrive pas nécessairement à faire et ce, malgré que je leur reconnaisse une qualité certaine. Le prix demandé pour y avoir droit contribue assurément au fait que nos papilles sont rarement sollicitées aux blancs de cette région.
On débute les rouges avec une certaine fébrilité. Premier service, 3 vins : Cornas Reynard 2009 de Thierry Allemand, une bombe de fruits, un nez assez envoutant. Déjà très bien, sera excellent dans 5-6 ans. Suit l’Hermitage Les Bessards 2005 de Delas. Est-ce l’effet millésime, toujours est-il que cette bouteille s’est avéré, à mon goût, une belle réussite avec son fruit croquant, son amplitude en bouche et d’une finale bien présente. Un des vins qui a su se tenir jusqu’à la fin sans perdre de ses qualités. Un peu le contraire du vin suivant, soit le Jaboulet La Chapelle 2001. Au départ, celui-ci possédait de belles notes de torréfaction, de fruits rouges et d’une intensité certaine en bouche. Cependant, au fil du temps il s’est aplati, devenant terne. Fallait le boire sur 1 heure max.
Ensuite, deux vins ont été servis soit le Château d’Ampuis 2007 de Guigal et La Landonne 2001 de Rostaing. Le premier toujours sur l’élevage, notes de vanille, tabac blond et fraises. Attaque ample et dotée d’une très longue finale. Le Rostaing tant qu’à lui possédait un nez un peu bizarroïde mais pas à l’extrême comme il est souvent le cas. Un vin rond, souple, pointe d’acidité en fin de bouche.
Servi en solo, juste avant les icones, un Cornas 1997 d’Auguste Clape. Bu à plusieurs reprises ces dernières années, ce fut une des plus belles bouteilles. Cependant, avec ses débuts de notes tertiaires, il est sur sa phase descendante. À boire sans tarder pour ceux en possédant.
Nous étions ici pour celles-ci alors dévoilons : Mouline 1985 de Guigal et Jaboulet La Chapelle 1990. Notre hôte a ajouté une autre Mouline mais 1984 histoire de comparer avec son ainé. Les trois bouteilles ont été servies côte-à-côte. Le 1984 a été étonnant. Tous ont été surpris par ses qualités, devançant même le 1985 au début de la dégustation. Mais, sans surprise aussi, le 1985 l’a devancé à mi-parcours pour terminer bien avant lui au fil d’arrivée, 1 heure plus tard. Des vins suaves, précis, élégants, tout en finesse. Mais que dire du La Chapelle 1990. Wow ! Le vin de la soirée et pas à peu près. Quelle bombe. Un vin débutant son plateau et qui semble vouloir y rester pour plusieurs années encore. Un marathonien débutant sa course. Puissant mais fin. Notes olfactives abondantes qui vont dans plusieurs sens et évoluent à l’aération. Un vin qui émeut.
Merci à chacun pour les offrandes et à notre hôte pour l'organisation d'une dégustation qui restera en mémoire longtemps.
On ouvre le bal avec un blanc rhodanien, digne représentant de ce que sera cette soirée. Ex Voto 2007 doté de notes florales prononcées, bien gras et d’une acidité relativement basse sans lourdeur. Personnellement, les blancs issus de cette région doivent être compris pour les apprécier à leur juste valeur ce que je n’arrive pas nécessairement à faire et ce, malgré que je leur reconnaisse une qualité certaine. Le prix demandé pour y avoir droit contribue assurément au fait que nos papilles sont rarement sollicitées aux blancs de cette région.
On débute les rouges avec une certaine fébrilité. Premier service, 3 vins : Cornas Reynard 2009 de Thierry Allemand, une bombe de fruits, un nez assez envoutant. Déjà très bien, sera excellent dans 5-6 ans. Suit l’Hermitage Les Bessards 2005 de Delas. Est-ce l’effet millésime, toujours est-il que cette bouteille s’est avéré, à mon goût, une belle réussite avec son fruit croquant, son amplitude en bouche et d’une finale bien présente. Un des vins qui a su se tenir jusqu’à la fin sans perdre de ses qualités. Un peu le contraire du vin suivant, soit le Jaboulet La Chapelle 2001. Au départ, celui-ci possédait de belles notes de torréfaction, de fruits rouges et d’une intensité certaine en bouche. Cependant, au fil du temps il s’est aplati, devenant terne. Fallait le boire sur 1 heure max.
Ensuite, deux vins ont été servis soit le Château d’Ampuis 2007 de Guigal et La Landonne 2001 de Rostaing. Le premier toujours sur l’élevage, notes de vanille, tabac blond et fraises. Attaque ample et dotée d’une très longue finale. Le Rostaing tant qu’à lui possédait un nez un peu bizarroïde mais pas à l’extrême comme il est souvent le cas. Un vin rond, souple, pointe d’acidité en fin de bouche.
Servi en solo, juste avant les icones, un Cornas 1997 d’Auguste Clape. Bu à plusieurs reprises ces dernières années, ce fut une des plus belles bouteilles. Cependant, avec ses débuts de notes tertiaires, il est sur sa phase descendante. À boire sans tarder pour ceux en possédant.
Nous étions ici pour celles-ci alors dévoilons : Mouline 1985 de Guigal et Jaboulet La Chapelle 1990. Notre hôte a ajouté une autre Mouline mais 1984 histoire de comparer avec son ainé. Les trois bouteilles ont été servies côte-à-côte. Le 1984 a été étonnant. Tous ont été surpris par ses qualités, devançant même le 1985 au début de la dégustation. Mais, sans surprise aussi, le 1985 l’a devancé à mi-parcours pour terminer bien avant lui au fil d’arrivée, 1 heure plus tard. Des vins suaves, précis, élégants, tout en finesse. Mais que dire du La Chapelle 1990. Wow ! Le vin de la soirée et pas à peu près. Quelle bombe. Un vin débutant son plateau et qui semble vouloir y rester pour plusieurs années encore. Un marathonien débutant sa course. Puissant mais fin. Notes olfactives abondantes qui vont dans plusieurs sens et évoluent à l’aération. Un vin qui émeut.
Merci à chacun pour les offrandes et à notre hôte pour l'organisation d'une dégustation qui restera en mémoire longtemps.
Pierre Beauregard- Messages : 3105
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 8 février 2015
Chapelle 1990 de Jaboulet. Un des vins de ma courte "wish-list" ou vin que j'aimerais le plus boire dans la vie de dégustateur...
Belle soirée en tout vas ! Merci pour les notes / CRs !
Belle soirée en tout vas ! Merci pour les notes / CRs !
Re: Semaine du 8 février 2015
Très belle dégustation Pierre, merci d'en rendre compte!
Petite question comme ça ... comment l'ordre de dégustation a-t-il été établi?
Petite question comme ça ... comment l'ordre de dégustation a-t-il été établi?
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
Pierre, quel fut le traitement donné au La Chapelle en termes d'aération et carafe?
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
Yves Martineau a écrit:Pierre, quel fut le traitement donné au La Chapelle en termes d'aération et carafe?
Ouvert, épaulée (environ 1 heure) et servi.
Dégustation sur 2 heures.
Invité- Invité
Re: Semaine du 8 février 2015
Le chapelle 2001 a été ouvert 3h avant environ, bouteille nettoyée et laissé au décanteur 20 minutes environ puis rebouché pour le transport
Re: Semaine du 8 février 2015
Domaine Charvin Côtes du Rhône 2012
Nez un peu poussiéreux, pas très fruité malgré la jeunesse du vin. La bouche est d'une grande fraîcheur, mais il subsiste un côté un peu austère qui gâche un peu le plaisir. Je préfère mes Côte-du-Rhône sur le fruit et la gourmandise, donc petite déception ici alors que j'avais adoré les 2007 et 2010. 87
Nez un peu poussiéreux, pas très fruité malgré la jeunesse du vin. La bouche est d'une grande fraîcheur, mais il subsiste un côté un peu austère qui gâche un peu le plaisir. Je préfère mes Côte-du-Rhône sur le fruit et la gourmandise, donc petite déception ici alors que j'avais adoré les 2007 et 2010. 87
Ludwig Desjardins- Messages : 5774
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
essaie 24 heures d'aération Ludwig!
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
J'ai gardé une demie-bouteille pour ce soir!
Ludwig Desjardins- Messages : 5774
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
J'avais personnellement trouvé le 2010 assez austère à l'ouverture à son arrivée. Le 2011 était bien plus gourmand.
Vais tenter le 2012 cette fin de semaine, car à 24$ pour quelques 40 000$ produites, j'aime encourager!
Vais tenter le 2012 cette fin de semaine, car à 24$ pour quelques 40 000$ produites, j'aime encourager!
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 8 février 2015
Et comment se compare 2012 à 2007 et 2010 en termes de type de millésime?
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 8 février 2015
A priori le millésime 2012 serait beaucoup plus près de 2010 que de 2007 côté conditions climatiques. C'est aussi l'impression que j'ai eu sur les quelques vins dégustés récemment.
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 8 février 2015
D'ailleurs il est toujours intéressant de voir comment on résume le millésime d'une année. Ainsi sur chateauneuf.com on écrit :
2007 : Des vendanges très saines suite à un été exceptionnellement sec et venté…
2008 : Des vendanges placées sous le signe du Mistral et de très faibles rendements.
2009 : Un état sanitaire exceptionnel grâce à un été chaud et sec.
2010 : Une récolte quantitativement faible mais qualitativement élevée!
2011 : Des conditions de vendanges exceptionnelles.
2012 : Un millésime tout en équilibre.
2013 : 2013, un millésime très "années 80"
2014 : 2014, un millésime de vignerons
Bref, j'achèterai plus de 2010, 2012 que de 2014 ou même 2013...
2007 : Des vendanges très saines suite à un été exceptionnellement sec et venté…
2008 : Des vendanges placées sous le signe du Mistral et de très faibles rendements.
2009 : Un état sanitaire exceptionnel grâce à un été chaud et sec.
2010 : Une récolte quantitativement faible mais qualitativement élevée!
2011 : Des conditions de vendanges exceptionnelles.
2012 : Un millésime tout en équilibre.
2013 : 2013, un millésime très "années 80"
2014 : 2014, un millésime de vignerons
Bref, j'achèterai plus de 2010, 2012 que de 2014 ou même 2013...
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
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