Semaine du 1er février 2015

Une bouteille que l'on m'a gentiment offerte cette semaine.
Pour accompagner un magret de canard hier soir
Châteauneuf-du Pape Cuvée du Baron 2010, Château Fortia 42$
La robe est cerise foncée.
Un bouquet de fruit bleu et noir avec fumée, olive et réglisse. Tamara et mon beau-père y trouve du fumet. Un bouquet atypique pour du grenache il m'a semblé. En lisant j'apprend que l'assemblage est de 50% Syrah, 40% Grenache et 10% Mourvèdre. Ceci expliquant cela!
La bouche est charnue et fraiche, une pointe de sucrosité avec l'accompagnement de canard saignant, toujours un bel équilibre entre chair / fraicheur / épices et alcool. Belle finale non chaleureuse mais plutôt juteuse.
Une fort jolie bouteille avec haut indice de buvabilité.
16,5-17/20. Merci Alain et au baron Pierre LE ROY de BOISEAUMARIE.

Hier soir,

Cornas 2011 les Chaillots d'Allemand. Nez très fermé, malgré deux heures en carafe. Mais bouche fraîche et soyeuse, longue, sur des notes un peu épicées et de violette. Le potentiel est là.

Saumur Champigny 2012 de Thierry Germain, frais et fruité, avec des tanins présents sans être agressif. Pas mal du tout.

Langhe 2013 Prodottori del Barbaresco, une éternelle valeur sûre que ce vin. Fruité, plaisant, immédiat mais qui ne manque pas de complexité.

Klein Constantia 2005, un poil trop oxydé à mon goût, en bouche, malgré un nez exotique envoutant.

Les vins du Superbowl....

Stéphane Montez / Domaine de Monteillet St. Joseph Cuvée du Papy 2009

En magnum. Difficile de concevoir St. Jo plus charmeur....Un nez de violette, de framboises avec des notes fumées. La bouche est voluptueuse, de corps léger, savoureuse et fraîche, poivrée, avec des notes de fruits des champs. Un style qui rappelle la finesse et le charme de Côte Rôtie, avec toutefois une longueur plus modeste. Excellent. 91 pts


Le Vieux Donjon Châteauneuf-du-Pape 2005
Un beau nez complexe et expressif de kirsch, avec du cacao, de la garrigue, du poivre noir. La bouche est puissante et encore bien tannique, un peu sauvage, austère, impressionnant mais un peu renfrogné, à deux ou trois ans de la maturité au minimum. Il montre encore beaucoup de structure pour un vin de l'appellation et je me questionne à savoir s'il a le fruit nécessaire pour trouver l'harmonie et la gourmandise des meilleurs vins du domaine. Bien, mais à revoir dans quelques années. 91 (+?) pts

Les Jouises VV 2008, Gevrey-Chambertin, F.Esmonin, acheté en 2010, 32$.

Rubis peu dense, collet aqueux, limpide. Nez subtil, floral, élégant, de petites baies rouges toutes fraîches, ça pinote. Belle finesse au palais. Petite dentelle acidulée, explosion de fruits bien rouges, très sec mais aucunement asséchant, il m'emplit la bouche de plaisirs et de satisfactions. Excellent rqp qui malheureusement se raréfie dans la belle Bourgogne. Vachement meilleur que l'Estournelle gevrey 1er cru du même producteur dégustée récemment.

J'ai adoré Les Jouises dans le millésime 2005.
Beau petit vin de soif qui donne bcp de plaisir...

Vouvray : Domaine Huet : Le Mont 2008
La robe or clair est brillante, le nez s’ouvre à l’agitation sur des arômes d’oranges, de coing, avec des notes florales, de craie, et une pointe de truffe blanche. La bouche est pure, dotée d’une chair soyeuse, les sensations sont ascendantes, le centre est dense, bien mis en valeur par une juste acidité mûre, rehaussé de fruits exotiques. La finale est longue, soutenue, très pure, fraîche et harmonieuse, avec la rémanence des saveurs décelées à l’olfaction. Noté 17, note plaisir 16,5. Une plus longue aération aurait apportée davantage de complexité.

Sauternes : La Tour Blanche 1990
La robe est ambrée. Le bouquet, très expressif évoque les abricots rôtis, les dattes, les figues, les champignons nobles, le miel, les épices orientales, avec des notes de cire. La bouche est généreuse, ample, volumineuse, agrémentée de fruits rôtis et épicées. La finale, est longue, persistante, un peu lascive sans tomber dans la lourdeur ; elle est soulignée par les saveurs observées à l’olfaction. Noté 16,5, même note plaisir. Une bouteille qui parait plus évoluée que d’autres bouteilles du même millésime

Daniel, le cru de Huet n'est-il pas tout simplement Le Mont?

Conde de Valdema Finca Alto de Cantabria 2011, Riajo Blanc : Wow, pour un "petit" vin de 19,85 il en donne beaucoup et en plein dans mes gouts! Un joli nez, très sérieux sur des notes de coings et fruits confits, miel, minéral, touche oxydative. En bouche c'est rond en attaque, l'acidité et la minéralité balance à merveille la rondeur de l'élevage et de l'oxydation, finale mielleuse. À acheter à la caisse si vous chercher des vins dans ce style! 16.5/20

Patrick Piuze Chablis Premier Cru Fourchaume 2013 (61$ - Code SAQ 11466631)
Lors de ma visite en juillet dernier, j'ai trouvé que Patrick avait plutôt bien fait sur 2013 avec des vins pleins, pas aussi énergiques que les 2012, mais dotés d'une excellente vivacité et, surtout, une plus grande maîtrise des élevages. Exit (ou presque) les notes de volatile; la pureté du fruit semble plus constante. Dans le cas qui nous intéresse ici, un Fourchaume qui, sous le bouchon, cache en vérité une production issue de Vaulorent, un sous-climat qui jouxte Les Preuses en grand cru. Ça se devine d'ailleurs tant au nez qu'en bouche avec une impression plus dense, presque puissante et qu'on retrouve rarement dans Fourchaume malgré le côté généralement plus solaire du cru. Bien qu'il lui manque un petit quelque chose en finale, ce côté tactile qui colle longuement au palais, une persistance aromatique un poil plus complexe pour aspirer à une note plus élevée, ça reste un achat plus qu'avisé!
17/20

Un Fourchaume à 61$!?

Pour 2.50$ de plus: Valmur 2012 de Droin

Pourquoi mettre Vaulorent sur le bouchon et Fourchaume sur l'étiquette?

Cela dépend des marchés je pense Vince car Vaulorent est avec la côte de Fontenay et Vaupulent le meilleur secteur de La Fourchaume en dehors du secteur initial.

Comme Piuze vend la majorité de son stock à l'étranger surement une décision commerciale, Fourchaume étant plus connu?

Pas de mal avec ça, mais je trouve inusité que ce ne soit pas le même nom de climat sur le bouchon et sur l'étiquette.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Pas de mal avec ça, mais je trouve inusité que ce ne soit pas le même nom de climat sur le bouchon et sur l'étiquette.

D'autres le font, notamment Laurent Tribut qui indique Montmains sur l'étiquette bien que l'ensemble de la production vient de Forêts (question de ne pas brouiller les cartes avec Vincent Dauvissat).

Parfois comme négociant....mentionné le climat plus précis (Vaulorent dans Fourchaume) identifie la source potentielle......ce que la source ne veut pas en général.

Bien d'accord, mais il n'écrit pas Montmains sur l'étiquette et Forest sur le bouchon! C'est cette différence qui me trouble, pas le fait qu'il choisisse un nom plutôt que l'autre!

Michel Therrien a écrit:Parfois comme négociant....mentionné le climat plus précis (Vaulorent dans Fourchaume) identifie la source potentielle......ce que la source ne veut pas en général.

Ça sert pas à rien l'expérience ... j'aime bien ton hypothèse.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

Michel Therrien a écrit:Parfois comme négociant....mentionné le climat plus précis (Vaulorent dans Fourchaume) identifie la source potentielle......ce que la source ne veut pas en général.

Ça sert pas à rien l'expérience ... j'aime bien ton hypothèse.

l'hypothèse de Ludwig est très bonne aussi....question de notoriété de climat pour les non fondus!

Patrick nous avaient expliqué à Ian Et moi qu'il avait fait la même chose pour son Montmains sur le millésime 11 il me semble... C'était avant tout pour une question administrative avec la SAQ puisqu'il devait avoir deux formulaire en présence de Montmains (provenant de l'ensemble du climat) et pour Forest s'il décidait de l'isoler avec une étiquette spécifique! Donc des coûts plus élevés... Du moins, c'est ma compréhension d'un bouchon identifiant différemment le cru de l'étiquette...

Alexandre Deslauriers a écrit:Patrick nous avaient expliqué à Ian Et moi qu'il avait fait la même chose pour son Montmains sur le millésime 11 il me semble... C'était avant tout pour une question administrative avec la SAQ puisqu'il devait avoir deux formulaire en présence de Montmains (provenant de l'ensemble du climat) et pour Forest s'il décidait de l'isoler avec une étiquette spécifique! Donc des coûts plus élevés... Du moins, c'est ma compréhension d'un bouchon identifiant différemment le cru de l'étiquette...

En effet, l'explication SAQ, je me souviens!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Bien d'accord, mais il n'écrit pas Montmains sur l'étiquette et Forest sur le bouchon! C'est cette différence qui me trouble, pas le fait qu'il choisisse un nom plutôt que l'autre!

Tu parles de Laurent ? Me semble que c'est écrit sur le bouchon...

Une tempête...dans une verre de Chablis.

Patrick Désy a écrit:Tu parles de Laurent ? Me semble que c'est écrit sur le bouchon...

C'est peut-être le cas, mais je n'ai jamais remarqué.

Pour ce qui est de l'explication SAQ, c'est tout à fait plausible aussi. Reste que c'est difficile pour les consommateurs de s'y retrouver.

Superbe dégustation ce midi avec Marielle et Étienne Grivot du domaine éponyme.

Des 2011 de haut niveau. Les 2010 commencent à se refermer. Les 2012, son plus grand millésime de dire Étienne, sont remarquables.

Les Échezeaux ont survolé de loin la gamme qui est déjà de très haut niveau.

Aussi dégustés, quelques vins de feu Patrick Bize, frère de Marielle. Les blancs sur 2012 sont superbes à des prix franchement intéressants.

Impressions détaillées à venir sur Méchants Raisins.

Voici quelques uns des vins dégustés: