Club des vins d'Abitibi-Ouest

Butteaux est, après Chapelot et Montée de Tonnerre, le meilleur premier cru de Raveneau. C'est aussi, à mon avis, le meilleur rapport qualité/prix sur le marché secondaire.

Domaine Henri Prudhon St-Aubin 1er cru sur Gamay 2011
Une belle expression de fruit jaune, aromatique, parfait pour l’apéro.

Les Meursault village: ouverts une heure avant puis replacés debout en cave:

Domaine Roulot Meursault Les Narvaux 2007
Notre 1er Meursault village ayant quelques années sous la cravate.  Surprenant qu’il tienne encore la route 8 ans plus tard.  Les arômes sont toutefois différents de ce à quoi on est habitué ce qui déroute le groupe - beaucoup de fruit, une légère sucrosité, pas de trace d’oxydation et même encore une pointe de soufre.

Domaine Jean-Philippe Fichet Meursault 2012
Minéral au début puis une dominante fruitée, un vin équilibré qui est encore très bon le lendemain.  En raison du fruit, on pourrait se croire en Chassagne.  Très bien.

Domaine de Montille Meursault les Narvaux Dessous 2012
Le plus minéral et le plus soufré des 5, ces caractéristiques ont rebuté le groupe.  La bouche est toutefois assez ronde, et le plus long du groupe.  Sous réserve du soufre, très bien.

Domaine Buisson-Charles Meursault Les Tessons 2012
Au début, le nez est un peu bizarre mais après l’heure debout en cave, le tout est tout-à-fait réglé (donc ne vous fiez pas au nez à l'ouverture).  Le nez est sur le fruit puis les fleurs, le bois discret, la bouche équilibrée, la longueur est belle. Très bien.

Domaine Antoine et François Jobard Meursault En La Barre 2012
Le plus boisé des 5 - est-ce qui a séduit le groupe?  La bouche est ronde, riche, avec une pointe d’oxydation en fin de bouche qui n’a toutefois pas dérangé la majorité car il fût le préféré de la dégustation thématique.

Donc, pour le groupe dans l’ordre: Jobard, Buisson-Charles, Fichet, de Montille, Roulot.
Je dois dire toutefois qu’ils étaient tous très près l’un de l’autre - pas la complexité des 1ers crus, mais très bien pour l’appellation à mon avis.  Personnellement, j’ai autant de plaisir avec des Chablis moins chers - en Meursault, je préfère m'orienter vers les 1ers crus qui sont plus typés.

Domaine Masson-Blondelet Pouilly-Fumé Villa Paulus 2012
Un des meilleurs sauvignons blancs que j'ai dégusté jusqu'à maintenant (sous réserve d'une expérience limitée): un parfum d'agrumes mais également de fleurs introduisant en bouche une belle richesse sans excès d'acidité, beaucoup de fruits jaunes, une pointe de sucrosité agréable, une très belle longueur.  Le vigneron suggère de le marier (entre autres) à la volaille aux morilles et l'accord était parfait.  



Domaine Rossignol-Trapet Gevrey-Chambertin 2005
Un nez de pruneaux et de poivre, rien de complexe mais l’effet millésime est présent car il est encore enrobé et corpulent.  Les tannins sont semi-fondus et on sent qu’il a encore quelques années potentielles (mais très bien en ce moment).

Domaine Bruno Clair Gevrey-Chambertin 2008
Quant à lui, les tannins sont fondus, c’est plus linéaire, moins long - se boit très bien (à boire dans l’année).

On voit clairement la différence de millésime entre les 2 Gevrey - 2005 a vraiment donné du vent dans les ailes même aux appellations village.

Opus One 1986
Le nez est de poivre et de poivron vert, avec un peu de mine de crayon.  En bouche, il y a des pruneaux séchés et des notes fumées, mais le poivron vert est dominant.  Je crois qu’il s’est bien conservé mais ce n’est pas dans ma palette préférée.

Chablis 1er cru Montée de Tonnerre (ouverts 5 heures avant puis rebouchés debout en cave):

Domaine Damien & Romain Bouchard 2010
Des fruits jaunes au nez et en bouche, mais une bouche qui se fatigue vite dans le verre avec une finale courte et légèrement caramélisée.  Je l’avais préféré il y a un an.

Domaine Samuel Billaud 2013
À l’aveugle on aurait crié « pirate » tellement c’est frais et plein d’agrumes - j’aurais pensé à un Sauvignon ligérien.  Aucune touche boisée, c’est délicat et ça explose en bouche.  Le meilleur accord avec les pétoncles chimichurri.

Domaine Jean-Paul & Benoît Droin 2013
Il est réduit par le soufre car je n’ai pas eu le temps de l’aérer plus tôt - le seul vin que j’ai carafé en cours de dégustation et qui s’est grandement amélioré par la suite.  Un beau vin, minéral, légèrement boisé, équilibré, riche, avec une belle longueur.

Domaine William Fèvre 2012
Je crois à la bouteille défectueuse car tout est « off » - des amers proéminents, un arrière-goût pâteux en finale…  Le lendemain, il demeure bizarre mais s’est amélioré - la carafe n’aide pas, la clef du vin un peu.  Il y a du soufre mais c’est plus que ça: bouteille défectueuse VS phase adolescente du vin?

Les constats: Droin - à carafer sans faute si je n’ai pas le temps de suivre les conseils de Benoît Droin (ouvrir les bouteilles 24-48 heures à l’avance et les placer debout en cave avec le bouchon).  Avec les fruits de mer chimichurri, vu la légère acidité de la marinade, le mariage était bon avec ces Chablis peu boisés.  Un Sancerre ou un Pouilly-Fumé aurait été superbe également.  À éviter avec des Côtes-de-Beaune plus boisés.

Le palmarès:
Billaud
Droin
Damien & Romain Bouchard
Fèvre (bouteille probablement défectueuse)

Gevrey-Chambertin appellation village 2011 (épaulés 2 heures):

Domaine Rossignol-Trapet Vieilles Vignes
Le plus léger de la dégustation.  Au nez et en bouche, on est sur les fruits rouges (cassis et cerises), c’est parfumé, minéral, un peu vert mais équilibré.  L’élevage noté sur la dernière bouteille ouverte il y a 6 mois semble s’être atténué et ne transparaît pas du tout avec le repas.  L’acidité est également bien intégrée avec la nourriture.

Domaine Denis Mortet
Celui-ci est également sur les fruits mais disons entre les fruits rouges et les cerises noires.  Un peu moins minéral, plus linéaire, avec aussi des notes herbacées.  Un vin prêt à boire.  On avait préféré le 2009 bu il y a 9 mois - il était plus structuré, plus tannique et plus complexe (effet millésime).

Domaine Denis Mortet Vieilles Vignes
Un vin de bouche plutôt que de nez.  Le nez est présent mais discret, alors qu’en bouche, c’est expansif, beaucoup de fruits (ici plus de fruits noirs que rouges), une profondeur, un équilibre.  Pas de notes vertes.  Le plus long de la dégustation.  Le « crowd pleaser » de la soirée.

Domaine Denis Mortet En Champs
Cette cuvée de Denis Mortet m’a semblée différente des 2 autres: l’élevage m’a paru plus appuyé.  La minéralité du village plus un peu plus de profondeur, mais cet élevage qui m’aurait emmené ailleurs en pur aveugle (j’aurais dit « super beau pinot d’Oregon »!).

Domaine Claude Dugat
Ce soir, un vin de nez plus que de bouche.  On est moins sur le fruit croquant qu’avec les Mortet, et plus sur le poivre, les épices.  Le rouge le moins accessible de la soirée (un peu de soufre) - il aurait bénéficié d’un petit coup de carafe.  Celui avec le plus de potentiel de garde je crois.

Dégusté à nouveau le lendemain: le fruit est beaucoup plus présent, mais il demeure une structure tannique et de légers amers - un très beau vin.

Les constats: Les vins étaient accessibles, exception du Dugat qui aurait bénéficié d’une aération supplémentaire.  On a noté des notes herbacées pour certains, qui représentent à mon avis une des caractéristiques du millésime 2011.

Le palmarès:
Mortet Vieilles Vignes (#1 unanime pour tous)
Mortet En Champs (#2)
Mortet, Dugat & Rossignol-Trapet Vieilles Vignes (ex aequo le 1er soir) - le Dugat serait certainement monté en position #2 s'il avait été carafé.

Un petit extra de fin de soirée:

Domaine Bruno Clair Chambertin Clos de Bèze 2011
On passe du village au Grand Cru.  Jeune, beaucoup trop jeune (beaucoup d’élevage, réduit) mais du potentiel, là oui.  Très intéressant d’y tremper nos lèvres.  À garder au moins 5 ans, voire 10 ans.  Nous avions beaucoup aimé le 2006 bu cette année.

Mercie du compte-rendu Stéphanie.  4 de ces vins sont en cave.  Intéressant de connaître ton appréciation qui guide assurément mon souhait de les laisser dormir plus longtemps et super longtemps pour le dernier listé.

Pierre Beauregard a écrit:Mercie du compte-rendu Stéphanie.  4 de ces vins sont en cave.  Intéressant de connaître ton appréciation qui guide assurément mon souhait de les laisser dormir plus longtemps et super longtemps pour le dernier listé.

Oui Pierre!
Certains vins qui se gardent à merveille offrent tout-de-même beaucoup de plaisir en jeunesse - pas le Bèze de Clair à mon avis.  Je préférais vous en aviser (pour ceux ayant peu d'expérience avec cette cuvée, comme moi) afin de patienter davantage car le potentiel est évident (j'allais dire "clair" mais ça faisait un jeu de mots trop facile).

Merci Stéphanie.
Très intéressantes ces dégustation même millésime ou même appellation.

Bruno Clair fait d'authentiques vins de garde ...

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Bruno Clair fait d'authentiques vins de garde ...

C'est noté.
J'ai toutefois trouvé ses villages très beaux dès leur achat (VR, CM, MSD). Je crois qu'il me faudra patienter toutefois pour ses PC et GC.

Notre Paulée du Nouvel An:



Domaine Morey-Coffinet Bâtard-Montrachet 2012

Le seul blanc de la soirée  
Le meilleur blanc de la soirée!  
Enfin, le service a été optimal: merci à Alexandre D. de m'avoir parlé de son expérience concluante (carafe 45 minutes et épaulé 3 heures je crois) et à Thibault Morey pour la prescription d'un passage en carafe d'une heure.

Je l'ai mis en carafe (à goulot étroit) une heure: déjà très bon au 1er service, il s'est épanoui sur les 2 heures qui ont suivi - mon petit verre de fin de soirée à l'heure des fromages était exceptionnel!  Riche, bel équilibre entre le fruit et la minéralité avec un petit clin d'oeil d'élevage.  Wow: je crois que je vais finir par convertir ma gang au blanc!



Domaine de la Pousse d'Or Volnay 1er cru Clos de la Bousse d'Or 2012

Arômes de fruits acidulés, une belle structure mais malheureusement trop jeune à mon avis: linéaire et relativement court.  Il s'est amélioré avec l'aération en bouteille et le lendemain (gardé avec Vacuvin), le fruit émerge passablement et il est nettement plus long.  Si vous en avez, attendez-le quelques années.

Domaine de la Pousse d'Or Corton Grand Cru Clos du Roi 2012

Un drôle de hasard, mais 2 convives ont choisi le même producteur et le même millésime!
Le fruit est plus croquant, la structure plus tannique que le Volnay (ça respecte la définition des appellations respectives).  Il est déjà agréable et se boit bien, mais j'aurais aimé qu'il se montre un peu plus complexe - un peu jeune également je crois.

E. Guigal Côte-Rôtie Château d'Ampuis 2006

93% de Syrah, 7% de Viognier.
Épaulé 5 heures puis 2 heures en carafe.
Un bel équilibre entre les tannins, les épices et les fruits noirs.  À ne pas servir trop chaud (idéalement 15-16 C; à 18 C on sentait un peu d'élevage ou de chaleur du fruit).
Une bonne idée à servir quand nos convives se divisent entre Bordelais et Bourguignons: on fait le pont entre les goûts des 2 groupes!  Sera vraiment super avec une belle pièce de viande.



Chianti Classico Riserva Barone Ricasoli Rocca Guicciarda 2012

Sangiovese 80%, Merlot, Cabernet Sauvignon.
Je me croyais en Merlot - bon, l'Italie demeure pour l'instant mon talon d'Achille.  Beaucoup de fruit rouge, des effluves de violettes, une finale de confiture de framboises.  On avait terminé le repas mais la règle en Italie servirait à merveille ce vin: le boire avec le repas - pas grand chose qui fonctionne avec les sauces tomatées à part les vins italiens!

Château Montrose 1969

Cabernet Sauvignon 65 %, Cabernet Franc 8 %, Merlot 25 %, Petit Verdot 2 %
L'étiquette fait peur: trouvée dans une cave humide de l'Hexagone?  Au nez on est sur les arômes légèrement tomatés et modérément fermiers.  La robe est évoluée, brique avec des lies en suspension.  Quelle expérience de boire un vin de l'âge de la personne qui nous l'a offert: merci!

Château Lynch-Bages 2006

72 % Cabernet Sauvignon, 20 % Merlot, 6 % Cabernet Franc, 2 % Petit Verdot.
Ouf: les tannins sont solides, malgré quelques heures en carafe, et ça demeure alcooleux.  On devine le potentiel: à garder (on a toujours le Lynch-Bages près du coeur).

Quel plaisir de partager entre amis!  Merci à tous de leur générosité!  

E. Guigal Côte-Rôtie Château d'Ampuis 2006

93% de Syrah, 7% de Viognier.
Épaulé 5 heures puis 2 heures en carafe.

Excellent service!

ça me fait regretter de ne plus être en abitibi Très beau CR!

Une choucroute alsacienne garnie avec du Gewurztraminer



1 - Domaine Ostertag Gewurztraminer Vignoble d’Epfig 2014

Sucre résiduel 37 g/l
C’est rond, linéaire et pas très long, mais ça se boit tout seul.  Versatile, se boit très bien seul tout comme avec le plat.  Aimé de tous, peut-être une petite coche sous les 3 derniers.

2 - Domaine Zind-Humbrecht Gewurztraminer Herrenweg de Turckheim 2012

Sucre résiduel 5 g/l, ce qui est atypique pour ce terroir, et aussi pour ce producteur: « Dans les derniers millésimes, ce terroir alluvial, chaud et sec, nous a montré sa capacité à réagir au climat en produisant des vins de grande richesse souvent liquoreux. Le mois d’août 2012 plus frais et un temps sec en septembre ont certainement retardé la maturation en sucre sur ce terroir. Malgré l’influence forte des vieilles vignes, les raisins étaient récoltés avec une maturité traditionnelle, qui, avec l’aide d’une fermentation vigoureuse, ont produit un vin sec. Ce type de Gewurztraminer, à ce niveau, n’a pas été produit depuis de nombreuses années sur le domaine. » (tiré de http://www.zindhumbrecht.fr)

Ce vin, sec en bouche, avait des arômes marqués de pétale de rose et de fleur d’oranger.  L’aromatique est intéressante, mais la finale démontre un peu d’amertume, et l’ensemble n’est pas des plus agréables, ni seul, ni avec le plat.  Le seul que les gens n’ont pas aimé.   Je lui donnerais certainement un 2e chance dans un millésime plus typique.

3 - Hugel & Fils Gewurztraminer Jubilee 2009

Sucre résiduel 16g/l
Cuvée produite seulement les meilleures années.
Rond, équilibré mais la faible acidité (effet du millésime?) le rend moins digeste lorsqu’il se réchauffe donc à servir un peu plus frais que les autres.

4 - Trimbach Gewurztraminer Cuvée des Seigneurs de Ribeaupierre 2007

Sucre résiduel 17g/l
Plus d’acidité que le Hugel 2009, me semble un peu plus équilibré en raison de ceci.  Plus vif que rond (VS 3 et 5) Pour moi le plus typique du cépage de la soirée et mon préféré.  

5 - Domaine Weinbach Gewurztraminer Cuvée Théo 2013

Sucre résiduel inconnu.
Me fait penser au Hugel, avec un peu plus d’acidité - également rond et équilibré.  Très bien.

Et on termine sur:



6 - Domaine Henri Delagrange & Fils Pommard Les Vaumuriens Haut 2012

C'est fruité, croquant, sur les cerises, avec la trame tannique modérée et la minéralité qui sont, pour moi, la signature de Pommard.

7 - Château de Beaucastel Châteauneuf-du-Pape 2009

Ouf: on n’est pas habitué à des vins costauds!  Ouvert la veille, il était très expressif dès l’ouverture mais s’est rapidement refermé, et demeuré modérément fermé le 2e soir (gardé debout en cave avec le bouchon).  Un vin probablement à ouvrir 2 jours à l’avance en l’épaulant (les habitués pourront me dire que qu’ils en pensent) ou à carafer tôt en journée?

On devine le potentiel car il me semble stratifié, pas trop chaud, sur les fruits noirs et les épices, assez tannique.  Je vais attendre mon 2005…

Un Zind à 5 grammes de SR en Gewurzt....ça doit être bon.

Merci Stéphanie....à ton retour de vacances!

Stéphanie, je me retrouve bien dans la description de ce Vaumurien, très minéral. (..)

Pour le Beaucastel, c'est un des Ch9 qui gagne le plus à être laissé en cave plusieurs années. En jeunesse, il n'est pas toujours évident, p-e être à cause du mourvèdre. J'essaie d'appliquer la règle de 10 ans après le millésime.

Merci Stéphanie....à ton retour de vacances!

Merci Michel! J'ai fait moins de CR dernièrement, en raison des remaniements administratifs au travail qui sont pas mal "time-consuming".

Yves Martineau a écrit:Stéphanie, je me retrouve bien dans la description de ce Vaumurien, très minéral. (..)

Pour le Beaucastel, c'est un des Ch9 qui gagne le plus à être laissé en cave plusieurs années. En jeunesse, il n'est pas toujours évident, p-e être à cause du mourvèdre. J'essaie d'appliquer la règle de 10 ans après le millésime.

Merci Yves: j'ai eu tout-de-même du plaisir avec ce vin, et surtout à apprendre. 2005, ça fait dix ans, mais c'était un millésime particulièrement costaud: tu l'attendrais encore?

Une autre soirée dernièrement, de dégustation des vins de l'agence Aux Bons Crus (on a acheté les vins pour notre club, mais on a eu droit à un topo détaillé de l'agente, très généreuse de son temps, via Skype, sur les vignerons et leurs méthodes):



Domaine Alain Gras St-Romain blanc 2013:

Le vin est très parfumé, puis en bouche on est sur les fruits jaunes avec une belle minéralité chablisienne, et une pointe lactée. Très séduisant, se prêtant autant à l’apéro en solo qu’avec le repas.  Les gens ont beaucoup aimé.  

Domaine Jean-Philippe Fichet Meursault 2012:

Au nez il y a très peu de notes d’élevage.  En bouche, c’est équilibré, riche mais légèrement minéral, sans aucune lourdeur, avec quelques discrètes notes vanillées.  Très bien.  



Domaine Alain Jeanniard

Note de notre conseillère: ouvrir les vins au moins 2 - 3  heures à l'avance et les laisser dans une pièce à température ambiante (20 - 22 degrés). Avant la dégustation, les mettre en carafe au moins 1 heure.

Chambolle-Musigny 2013:

Peu de nez avec une pointe de verdure (effet millésime et vendange entière à mon avis) mais le nez se dévoile après 1 heure un carafe.  Très fruité avec une bonne mâche, constant.  Un vin de bouche plus que de nez.  Bien.

Morey-St-Denis 2013:

Pointe de soufre au nez qui disparaît dans le verre.  En bouche, le fruit est croquant, il y a de la stucture, une pointe d’amertume et des épices.   Bien.

Morey-St-Denis 1er cru Les Chenevery 2013:

Un bel équilibre entre les tannins et l’acidité, les fruits et les épices.  Une belle longueur.  Un des préférés de la soirée.  



Domaine Jean-Marc Vincent

Les vins ont été ouverts le matin et carafés 4 heures à l'avance.

Santenay 1er cru Beaurepaire 2013:

Beaucoup de fruit, tant au nez qu’en bouche.  Le soufre était présent à l’ouverture, surtout au nez, mais avait disparu à la dégustation. Très bon.

Santenay 1er cru Gravières 2013:

Le nez est plus discret que celui du Beaurepaire, mais en bouche il a plus de corps, une pointe épicée et un bel équilibre.  Un des préférés de la soirée.

Château Petrus 1970

Ouvert 1 heure à l’avance, décanté lentement dans une carafe étroite puis dans un verre.  Le peu de lie (et à peine 5ml de vin) ont été jetés puis j'ai rincé la bouteille avant de reverser doucement le vin dans sa bouteille d'origine.  Placé un petit bouchon de verre et remis debout au cellier en attendant les convives. (Merci Olivier!) 

Le 1er nez est sur le poivre blanc et même un peu de poivron, mais ça change rapidement vers la coriandre (arôme dominant), la terre humide et la mousse.
En bouche, les arômes d’herbes fraîches se marient aux épices puis laissent la place aux cerises et fraises à l’eau-de-vie.  Je crois qu’on est sur des arômes de toutes les strates (primaires, secondaires et tertiaires) mais aucune note d’oxydation (!). La texture est soyeuse mais avec encore des tannins, toutefois légers.  C’est long, complexe, complet et unique.  Émouvant.

Bien content pour vous Stéphanie et merci d'en rendre compte.

Tous les vins ont été ouverts le matin, légèrement épaulés, replacés au cellier avec le bouchon, puis j'ai retiré les bouchons 4 heures avant la dégustation.

Côte-Rôtie 2011

René Rostaing Côte-Rôtie Ampodium 2011

Le plus floral de l’envolée, sur la violette.  Notes d’élevage.  Un peu de cuir.  Très bien.

René Rostaing Côte-Rôtie Côte Blonde 2011

95% Syrah 5% Viognier.  
Le nez le plus « funky », difficile à décrire.  La bouche est totalement différente, sur les cerises, notes fermières.   Encore meilleur avec le gigot d'agneau.  Il est assez proche de l'Ampodium en ce moment, mais j'y vois du potentiel.  Très bien.

Michel & Stéphane Ogier Côte-Rôtie 2011

Nez sur le fruit avec des notes d’élevage.  En bouche l’arôme dominant est le fruit rouge (cerise) avec un peu de poivre et de clou de girofle.  Tannique, finale sur des notes d’élevage.  Le préféré de cette envolée.

Clusel-Roch Côte-Rôtie Les Grandes Places 2011

Nez de groseilles et de prunes, avec des notes fermières.  En bouche, l’attaque sur les cerises et groseilles se poursuit par un vin costaud et surtout acide.  Seul, c’est agressant; avec la nourriture, l’acidité s’estompe et ça s’améliore. Le moins aimé de l’envolée.




Côte-Rôtie 2010

E. Guigal Côte-Rôtie Brune & Blonde 2010

96% Syrah, 4% Viognier.
Nez sur l’élevage.  Un peu plus tannique que les autres, notes d’élevage, acidité légère, une pointe de sucrosité en finale.  Très bien.

E. Guigal Côte-Rôtie Château d’Ampuis 2010

93% Syrah, 7% Viognier.  
Nez sur les fruits et des notes d’élevage.  Rond, épicé, équilibré mais linéaire ce soir.
Le moins aimé de cette envolée, mais on a déjà aimé des millésimes plus vieux de ce vin.

Les Vins de Vienne Côte-Rôtie Les Essartailles 2010

Nez sur l’élevage avec des notes fermières. En bouche c’est assez équilibré (plus que la dernière fois qu’on l’a bu car il a plus respiré cette fois-ci): tannins légers, acidité légère, élevage léger.  Très bien.

Domaine Jamet Côte-Rôtie 2010

Au départ le nez est beaucoup sur l’élevage mais ça devient beaucoup plus fruité après un certain temps.  En bouche, une amertume initiale disparaît en agitant le verre.  Beaucoup de fruit, assez explosif.  Le coup de coeur de la soirée


Conclusion: tous des vins de haut niveau, servis évidemment trop jeunes - je les cache dans le fond de la cave!

Stéphanie Chénier a écrit:

Château Petrus 1970

Ouvert 1 heure à l’avance, décanté lentement dans une carafe étroite puis dans un verre.  Le peu de lie (et à peine 5ml de vin) ont été jetés puis j'ai rincé la bouteille avant de reverser doucement le vin dans sa bouteille d'origine.  Placé un petit bouchon de verre et remis debout au cellier en attendant les convives. (Merci Olivier!) 

Le 1er nez est sur le poivre blanc et même un peu de poivron, mais ça change rapidement vers la coriandre (arôme dominant), la terre humide et la mousse.
En bouche, les arômes d’herbes fraîches se marient aux épices puis laissent la place aux cerises et fraises à l’eau-de-vie.  Je crois qu’on est sur des arômes de toutes les strates (primaires, secondaires et tertiaires) mais aucune note d’oxydation (!). La texture est soyeuse mais avec encore des tannins, toutefois légers.  C’est long, complexe, complet et unique.  Émouvant.

Merci du partage Stéphanie.

Est-ce que tes attentes ont été comblées?

Merci Stéphanie !! Toujours aussi constante dans tes CR

Merci Stéphanie.
De mon côté, j'ouvre le matin et épaule un peu sans remettre le bouchon puis décantation et remise en bouteille 1-2 heures avant le service..............pour à peu près tout ce qui est de moins de 10 ans en rouge du Rhône Nord

Ian Champagne a écrit:

Stéphanie Chénier a écrit:

Château Petrus 1970

Ouvert 1 heure à l’avance, décanté lentement dans une carafe étroite puis dans un verre.  Le peu de lie (et à peine 5ml de vin) ont été jetés puis j'ai rincé la bouteille avant de reverser doucement le vin dans sa bouteille d'origine.  Placé un petit bouchon de verre et remis debout au cellier en attendant les convives. (Merci Olivier!) 

Le 1er nez est sur le poivre blanc et même un peu de poivron, mais ça change rapidement vers la coriandre (arôme dominant), la terre humide et la mousse.
En bouche, les arômes d’herbes fraîches se marient aux épices puis laissent la place aux cerises et fraises à l’eau-de-vie.  Je crois qu’on est sur des arômes de toutes les strates (primaires, secondaires et tertiaires) mais aucune note d’oxydation (!). La texture est soyeuse mais avec encore des tannins, toutefois légers.  C’est long, complexe, complet et unique.  Émouvant.

Merci du partage Stéphanie.

Est-ce que tes attentes ont été comblées?

Oui:
-le vin est plus vieux que moi sans signe d'oxydation
-je ne savais pas du tout qu'un vieux merlot pouvait goûter ça - rien à voir avec les jeunes merlots américains!  J'avais aussi des doutes car j'aime les assemblages bordelais, mais du merlot 100%?
-nous avons vécu une occasion de partage incroyable dans notre club, et nous nous sentons privilégiés de pouvoir boire un vin mythique

Le seul bémol: quand on goûte quelque chose la première fois, qui est très différent de ce à quoi on est habitué, on est déstabilisé donc on ne sait pas encore si ça nous plaît beaucoup ou énormément.

Le plus mémorable de tout ceci: le vin, bien sûr, mais toute l'aventure qui l'a entouré - l'achat (un encan pour une cause de bienfaisance avec toute la fébrilité qui entourait l'événement), l'anticipation, l'événement, les gens avec qui on le partageait, ensuite les souvenirs...

PhilippeGingras a écrit:Merci Stéphanie !! Toujours aussi constante dans tes CR