Club des vins d'Abitibi-Ouest

Merci Michel - je suis très visuelle donc les photos m'accrochent beaucoup.

Bonne question pour le bouchon.  J'ai eu la mauvaise expérience d'ouvrir un Gevrey-Chambertin de Rousseau et de le laisser ouvert quelques heures en cave.   Quoique superbe à l'ouverture, il s'était ensuite refermé sérieusement et je ne l'ai pas ramené à la vie pendant la soirée.  

Je vais suivre ta suggestion et celle des vignerons la prochaine fois: en plus, ça me fera un verre de plus pour moi!  

Malheureusement pas de photo cette fois-ci (un peu de retard pour cette dégustation faite il y a quelques semaines).

Leeuwin Art Estates Series Chardonnay 2011
Une belle texture grasse, une rondeur en bouche, avec des notes d'élevage mais sans lourdeur.  Les fruits sont mûrs mais il persiste une belle fraîcheur.  Pour moi, du niveau d'un bon village en Côte-de-Beaune.  Un peu cher mais un bon pirate en dégustation…  

Chablis: millésime 2014 VS 2015 - Domaine Christian Moreau 1er cru Vaillon

2014: le nez est discret; arômes classiques de fruits du verger; acidité modérée (moins élevée pour cette appellation plus solaire que pour d’autres); on sent une finale légèrement lactée; belle longueur; grand potentiel sera probablement classique.

2015: le nez est beaucoup ouvert et envoûtant; arômes de fruits jaunes mûrs mais aussi de mangues et une touche d’ananas; une texture plus riche évoquant une plus grande maturité du fruit; très belle longueur; très envoûtant - se boit tout seul.

Le 2015 m’a semblé un peu plus ouvert et séduisant en ce moment - un nez plus expressif, beaucoup de fruits, un bel équilibre en l'état.  Le 2014 m’a semblé un peu plus classique, avec un nez plus discret.  Plus de plaisir immédiat avec le 2015, plus d’atomes crochus avec le 2014 pour moi pour le moyen-long terme.  C'était divisé 50-50 pour la préférence 2014 VS 2015.  2 excellents vin mais presqu'impossible à dire qu’il s’agit de la même cuvée du même producteur tellement les vins sont différents!

Domaine de la Pousse d’Or Chambolle-Musigny 2012 VS Bergström Le Pré du Col (Oregon)

On reconnaît facilement le pinot d’Oregon qui démontre peu d’acidité et des notes de caramel.  On ne retrouve pas la minéralité bourguignonne qui est parfois difficile d’approche mais si envoûtante, ni la complexité du terroir.  Malheureusement, à mon avis, pas le meilleur de ce qui se fait en Oregon (on a bu le Evening Land La Source 2012 la semaine suivante et il était de niveau bourguignon, avec une touche nouveau monde alors que le Bergström fait nouveau monde avec une touche bourguignonne…).

Pour le Chambolle: beaucoup de matière dans ce vin. Ouvert 1 heure avant.  Du fruit croquant (cerises et cassis), un équilibre qui devrait suivre avec le temps. Déjà très bon, mais à garder quelques années en cave.

Château Lynch-Bages 1998 VS Sassicaia 2002

Lynch:  Ouvert 5 heures avant et épaulé.  Un peu moins évolué que le 1999 bu dans la dernière année.  Il y a encore beaucoup d'arômes primaires et une bonne structure, donc on est loin du tertiaire.  C'est équilibré et long.  Si j'avais d'autres bouteilles, j'aurais attendu 2-3 ans avant d'en ouvrir une autre.  (73 % cabernet sauvignon, 15 % merlot, 10 % cabernet franc, 2% petit verdot)

Sassi:  Ouvert en même temps que le Lynch Bages.  Un vin assez costaud, avec des tannins non astringents, mais on sent une légère lourdeur/chaleur en comparant avec le Bordelais.  C’est équilibré et long, sur des arômes de fruits noirs avec des notes chocolatées.  Un vin de gastronomie.

Conclusions:
-Chablis 2014 VS 2015: 2 millésimes qui semblent très différents - mea culpa: je crois que je vais adorer les 2!  
-Il se fait du très beau Chardonnay en régions fraîches hors Hexagone (Australie, Nouvelle-Zélande, Oregon)  
-Pour le pinot noir, ma préférence est définitivement bourguignonne...  

J'aime bien ta comparaison des Moreau 2014 vs 2015 à Chablis, ça correspond exactement à ma perception. Après 2014 grand, tendu et classique, 2015 se révèle vraiment beaucoup mieux que je pensais, c'est un bon millésime, voire très bon pour certains domaines, plus gras et ouvert, charmeur. Il me permettra de garder mes 2014 bien cachés.

Merci Stéphanie, très intéressant. J'adore Moreau! Bien que Vaillon ne soit pas sa meilleure cuvée, je la préfère à celle de Droin. 2015 semble être un millésime où il faudra pardonner le manque d'acidité.

Pour un pinot hors Bourgogne, vous devez absolument goûter au Rippon de la NZ.

Michelle Champagne a écrit:Merci Stéphanie, très intéressant. J'adore Moreau! Bien que Vaillon ne soit pas sa meilleure cuvée, je la préfère à celle de Droin. 2015 semble être un millésime où il faudra pardonner le manque d'acidité.

Michelle, tu veux dire pas meilleure que ses grands crus? Je demande parce que leurs seuls premiers crus sont en Vaillon, donc tu confonds peut-être avec un autre Moreau?

Yves Martineau a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Merci Stéphanie, très intéressant. J'adore Moreau! Bien que Vaillon ne soit pas sa meilleure cuvée, je la préfère à celle de Droin. 2015 semble être un millésime où il faudra pardonner le manque d'acidité.

Michelle, tu veux dire pas meilleure que ses grands crus? Je demande parce que leurs seuls premiers crus sont en Vaillon, donc tu confonds peut-être avec un autre Moreau?

Vu de même, tu as raison. Difficile d'être meilleure que ses grands crus. En disant cela, je pensais plutôt au fait que cette cuvée se démarque moins vs Droin ou Fèvre mais je la préfère tout de même. Est-ce plus clair? Hum! pas certaine....

Decanter, dans son numéro consacré au millésime 2015 en Bourgogne, le note de manière équivalente à 2014 (4.5/5) et en dit ceci: "Chablis also enjoyed a very successful vintage ... The 2014 vintage may prove the more classic here, but the 2015s, with their higher ripeness and slightly lower acidity are impossible to dislike. There are few flabby wines, and most bottles show more than acceptable acidity levels and mouthwatering minerality. They offer opulence without blowsiness, and will give great pleasure in the short to medium term."

Merci pour le beau CR Stéphanie, toujours super intéressant de te lire.

J'aime bien aussi Moreau et j'ai adoré 2014, entre autres Valmur et Vaudésir. C'est intéressant aussi de lire les différents commentaires sur 2015, car même si le millésime semble moins classique, ce sera assurément très bien et c'est le fun aussi d'avoir des millésimes différents et de les apprécier comme tels.

Pour Sassicaia 2002, je sais que le millésime a été difficile mais il semble que vous a quand même apprécié, comme quoi les bons producteurs font bien dans tous les millésimes.

Michelle Champagne a écrit:Merci Stéphanie, très intéressant. J'adore Moreau! Bien que Vaillon ne soit pas sa meilleure cuvée, je la préfère à celle de Droin. 2015 semble être un millésime où il faudra pardonner le manque d'acidité.

Pour un pinot hors Bourgogne, vous devez absolument goûter au Rippon de la NZ.

Merci de la suggestion Michelle.

On a déjà bu le Droin et le Christian Moreau Vaillon(s) 2014 ensemble.  Le Droin nous a semblé plus complexe, mais le Moreau plus délicat et minéral.  Deux styles différents mais j'avoue avoir adoré les deux.

J'ai énormément de plaisir avec les Chablis et il est facile d'obtenir d'excellents vins pour faire des dégustations comparatives.  Je prévois confronter Le Clos et Valmur des mêmes producteurs en 2014 et 2015, le Montée de Tonnerre de Samuel Billaud et de Benoît Droin en 2014, le Vaillons de Fèvre et de Droin en 2012,...  Ce ne sont pas les idées qui manquent!

Mario Vaillancourt a écrit:Merci pour le beau CR Stéphanie, toujours super intéressant de te lire.

J'aime bien aussi Moreau et j'ai adoré 2014, entre autres Valmur et Vaudésir. C'est intéressant aussi de lire les différents commentaires sur 2015, car même si le millésime semble moins classique, ce sera assurément très bien et c'est le fun aussi d'avoir des millésimes différents et de les apprécier comme tels.

Pour Sassicaia 2002, je sais que le millésime a été difficile mais il semble que vous a quand même apprécié, comme quoi les bons producteurs font bien dans tous les millésimes.

Merci Mario.  Mea culpa pour le 2002: je perds une pointe d'objectivité car c'est notre année de mariage.  
Oui je crois que c'est quand même très bien ce Sassi, mais j'ai préféré un millésime plus jeune bu dans la dernière année (2010 je crois) - celui-ci me semblait un peu plus chaud. Avec des grillades, ce sera très bon.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Decanter, dans son numéro consacré au millésime 2015 en Bourgogne, le note de manière équivalente à 2014 (4.5/5) et en dit ceci: "Chablis also enjoyed a very successful vintage ... The 2014 vintage may prove the more classic here, but the 2015s, with their higher ripeness and slightly lower acidity are impossible to dislike. There are few flabby wines, and most bottles show more than acceptable acidity levels and mouthwatering minerality. They offer opulence without blowsiness, and will give great pleasure in the short to medium term."

Merci beaucoup Vincent!

Allan Meadows dit que les 2015 ne sont pas classiques et rejoignent en ce sens les 2003, 2005, 2006 et 2009.  Il pense les boire dans les 3-5 ans et suggère de les boire avant 10 ans.  La raison n'est pas qu'il ne croit pas qu'ils résisteront à la garde, bien au contraire, mais qu'il n'a pas vu d'amélioration des autres années moins typiques avec la garde, donc ne voit pas l'intérêt de les garder.  Ça rejoint un peu les commentaires préliminaires sur LPEL de gens qui vont peut-être boire leurs 2015 avant leurs 2014.

Par contre, il croit que 2015 sera meilleur que ces autres millésimes mentionnés car les moûts ont fermenté avec très peu de sucre résiduel (moins d'un g/l) donc la maturité des raisins n'est pas perçue en bouche comme "sucrée" malgré le taux d'alcool assez élevé vu le sucre résiduel extrêmement faible.  Il voit donc davantage de fraîcheur en 2015 que dans les autres millésimes mentionnés.

J'ai trouvé Meadows un peu moins généreux que Decanter dans ses notes pour le millésime mais je suppose qu'il y a aussi une question de goût.  La liste des "meilleurs blancs du millésime 2015 en Bourgogne" selon Decanter était à 50% en Côte-de-Beaune et 50% en Chablis!

Mario Vaillancourt a écrit:Merci pour le beau CR Stéphanie, toujours super intéressant de te lire.

J'aime bien aussi Moreau et j'ai adoré 2014, entre autres Valmur et Vaudésir. C'est intéressant aussi de lire les différents commentaires sur 2015, car même si le millésime semble moins classique, ce sera assurément très bien et c'est le fun aussi d'avoir des millésimes différents et de les apprécier comme tels.

Pour Sassicaia 2002, je sais que le millésime a été difficile mais il semble que vous a quand même apprécié, comme quoi les bons producteurs font bien dans tous les millésimes.


Merci Mario.  Mea culpa pour le 2002: je perds une pointe d'objectivité car c'est notre année de mariage.  
Oui je crois que c'est quand même très bien ce Sassi, mais j'ai préféré un millésime plus jeune bu dans la dernière année (2010 je crois) - celui-ci me semblait un peu plus chaud.  Avec des grillades, ce sera très bon.

Aucun mea culpa nécessaire Stéphanie, c'est quand même du Sassica et une grande année dans d'autres régions comme la Bourgogne et surtout une grande année..... pour les mariages de membres Pauléensi!!

Jamais été un grand fan de Sassicaia... j'ai eu l'occasion de déguster 3 millésimes différents et pas eu le plaisir escompté .

Quels millésimes as-tu goûté?

Je suis loin d'être un spécialiste des supers toscans, mais Sassi est celui qui m'a procuré le plus de satisfaction.

1998 qui etait vraiment trop vert
2000 qui etait impeccable ( désolé ma mémoire l'avait oublié celui-ci)
2006 qui etait peut-être trop tôt ?
Rendu à 200$, je passe .

Bien d'accord quant au jugement sur le prix.

Par rapport à ses pairs toutefois, vendus au même prix, je trouve que c'est le plus intéressants.

Pas beaucoup d'expérience avec Sassi...mais j'ai gouté l'an passé un 1995 et je l'avais trouvé fabuleux. Féminin, presque. Je pense qu'on est récompenser quand on est très patient.

Je l'avais pris en comparaison avec Solaia 1995 et j'avais de loin préféré le Sassi. Mais comme Philippe a dit, c'est effectivement pas donné.

Je ne suis pas un grand spécialiste non plus sur les Toscans, j'en ai acheté plusieurs dans des millésimes comme 1995, 1998, 1999, 2000 à 2004.  J'ai toujours aimé Sassicaia aussi et je l'ai préféré à Ornellaia et Solaia entre autres.  Question de gouts personnels sans doute et j'ai bien aimé 2001 en particulier. J'ai arrêté de les acheter à cause du prix aussi en passant, je trouve que c'est beaucoup trop cher.

La bonne nouvelle, il me reste du 2003 et 2004 (très bon millésime aussi) et j'aurai surement la chance de l'introduire un jour dans une dégustation!

Mini-verticale du Château Musar:





Le 1999 était à mon avis très évolué et tertiaire, sans oxydation toutefois.  Une robe claire, des notes de pruneaux et de fleurs séchées avec du cuir, un nez légèrement fermier et une finale chaude.

Le 2004 a été le préféré de tous.  On a aimé son équilibre, avec plus de fruits et d'épices que le 1999 mais plus ouvert que le 2009.  Les tannins sont présents mais agréables.  Celui qui soutenait le mieux le repas également.

Le 2009 démontre une robe plus foncée et légèrement turbide.  Il s'ouvre légèrement en cours de dégustation mais demeure malgré tout secret.  Ça nécessite sans aucun doute quelques années en cave.

Les vins ont été ouverts une heure à l'avance, puis décantés et remis en bouteille tout-de-suite, puis servis immédiatement.

Une belle découverte d'un vin et d'une région qui nous étaient inconnus.  Une très bel accord avec le souper méditerranéen/libanais concocté par le chef JC: taboulé, pita et humus au poivron rouge grillé, shish taouk et crème à l'ail, merguez d'agneau.

Merci du CR !!
2009 doit être vert en effet .
Je vais sûrement le garder un autre 10 ans .

Clin d'oeil au Courrier Vinicole de Bourgogne
(les vins ont été ouverts 2 heures avant)

Chassagne-Montrachet Morey-Coffinet 2013 (blanc)
Beaucoup de fruits du verger, le soufre présent à l'ouverture a disparu avec l’aération, peu d’élevage perceptible, une belle rondeur.

Beaune 1er cru Remoissenet Père & Fils 2010 
Celui qui semblerait bénéficier le plus d’une garde supplémentaire.
Nez discret sur les arômes de terre.
Assez tannique avec une acidité modérée à légère.
Finale d’une belle longueur sur les cerises.

Morey-St-Denis En la Rue de Vergy Bruno Clair 2012 
Nez discret sur les fruits acidulés qui s’exprime davantage avec l’aération.
En bouche les arômes de fruits rouges sont enrobés d’une belle minéralité, avec une texture de finesse.

Chambolle-Musigny Georges Roumier 2012 
Nez très expressif
En bouche les arômes de fruits noirs et un peu de fruits rouges, sur une note légèrement gourmande de bonbon.
Il y a de la substance - tannins légers-modérés mais peu d’acidité perceptible, et une fraîcheur malgré tout.

Gevrey-Chambertin Ostrea Trapet 2012
Nez expressif mais s’amplifie en cours de soirée dans le verre.
Plus frais et léger que le Roumier au début, mais change beaucoup en cours de soirée - beaucoup plus profond, plus complexe après une heure dans le verre.
Une belle pureté.

Gevrey-Chambertin Armand Rousseau 2013
Nez très ouvert dès le départ.
Arômes de cerises discrètement acidulées.
Le plus équilibré fruits-épices; substance-délicatesse.
Très long pour le niveau.
Le préféré de tous.  Le fait que c’est un 2013 l’a peut-être avantagé - les 2012 se sont améliorés dans le verre alors que le 2013 était prêt dès le départ)

Une grande qualité de vins - tous étaient excellents.  Que c'est bon la Bourgogne!

Merci du CR Stéphanie, toujours intéressant, oui c'est bon de la Bourgogne!!

Il y a quelques semaines, lors du fameux "Risotto Challenge" (combat de 3 chefs pour faire le meilleur risotto sans produit transformé), j'en ai profité pour servir des Gevrey-Chambertin 2012 en appellation village.

Quoique l'attention a surtout porté sur les plats, quelques commentaires et notes sur ces vins d'une qualité exceptionnelle:




Louis Boillot & Fils
Bruno Clair
Claude Dugat
Hubert Lignier
Denis Mortet Vieilles Vignes
Armand Rousseau
Trajet Père & Fils Ostrea

Le vin le plus profond et le plus complexe, même le lendemain, s'est avéré le Claude Dugat.  Le bémol: ce village est le double du prix du vin le moins cher du panel.  Il serait donc plus honnête de le comparer à d'autres vins du même prix (des 1ers crus d'autres producteurs).

Une belle surprise pour moi fût le Hubert Lignier que je ne connais pas beaucoup encore: un vin équilibré (fruit-tannins-acidité) qui fait honneur au terroir.

Deux vins qui ont divisé les gens furent le Bruno Clair (que j'ai beaucoup aimé mais qui était plus léger, plus minéral et moins tannique que d'autres) et le Armand Rousseau (un bel équilibre, des fruits acidulés, mais pas la puissance que certains souhaitaient).

Le Trapet était meilleur le lendemain - un vin à aérer davantage que d'autres.

Le Mortet et le Boillot m'ont semblé de style plus "moderne", avec beaucoup de substance qui me fait penser à une bonne proportion de VE (je ne sais pas si c'est le cas) et un peu plus d'élevage que ce que je préfère.

Globalement, de très beaux vins.  Et quels risotto! (correction: risotti - j'ai pensé à Olivier!  )

Evening Land Vineyards Chardonnay Summum Seven Springs Vineyard 2013
Ouvert une heure d'avance et carafé peu avant le service. À l'ouverture le vin est en place mais un peu d'élevage qui s'atténue à l'aération.  Le nez n'est pas très jasant, légèrement sur l'élevage. La bouche démontre une belle rondeur, sur les arômes de fruits blancs mûrs (sans surmaturité), l'élevage présent mais pas trop appuyé. Une acidité légère mais suffisante pour conserver une légèreté au vin.  Longueur légère à modérée.  Je l'ai préféré au 2012 qui manquait un peu de substance par rapport au 2013.  Très bon - pour moi comparable à un Meursault de style pas trop boisé, soit village de niveau supérieur ou 1er cru.  J'ai des doutes toutefois sur la longévité d'un Chardonnay américain...  bon, sur celle d'un Meursault également, donc ça s'équivaut!

Domaine des Tours Vin de Pays de Vaucluse 2012
Ouvert 5-6 heures d'avance.  La robe pâle légèrement orangée oriente les convives vers un vieux vin (ou vers ce vigneron...).  Au nez on sent les fruits rouges acidulés mûrs.  En bouche, on retrouve les arômes de fraises mûres, sur une trame douce amère avec des épices douces.  En finale il y a une amertume modérée et une pointe de chaleur qui plaisent moins au groupe.  Je l'ai bien aimé mais j'aurais dû l'ouvrir la veille (je ne pouvais pas) si je voulais séduire les convives...

Mascarello Barolo Monprivato 2011
J'ai décidé de l'ouvrir suite au CR de Mario.  Ouvert 2 heures d'avance.  La robe est pâle.  Le nez et la bouche sont d'une délicatesse, avec une texture soyeuse empreinte d'une belle acidité et des tannins plus légers qu'ailleurs dans l'appellation.  Les arômes de fleurs dominent, avec une pointe anisée qui oriente vers le cépage.  Les arômes de cerises acidulées et de fraises sont légers, sans verdure.  L'accord avec le risotto aux truffes (je n'ai pas mis beaucoup de champignons pour plaire à tous donc la truffe n'enterrait pas les arômes du vin) était très bon.  Un italien pour les amateurs de Bourgogne!

Thibault Liger-Bélair Nuits-St-Georges "La Charmotte" 2012
Une offrande qui m'est servie à l'aveugle.  Au nez, ça crie la Bourgogne: cassis et cerises acidulées.  La robe est légèrement brouillée (bouteille apportée le soir même).  En bouche, les lies en suspension rendent la texture légèrement plus épaisse, avec une légère amertume à mon avis.  Un vin de terroir, sur les fruits mais aussi les arômes de mousse, de terre humide.  L'acidité et les tannins modérés suggèrent un millésime assez jeune.  Mon 1er choix est un Beaune 1er cru 2011.  Quand on me dit qu'on n'est pas en Côte-de-Beaune, je pointe le doigt vers NSG et je lance "TLB Charmotte 2011".  Mauvais millésime mais bon, je connais un peu les caves des copains...  Très bourguignon et typique des NSG de TLB: des vins complexes, avec lesquels on doit prendre le temps d'aller à leur rencontre plutôt que d'attendre passivement le feu d'artifice (c'est comme ça qu'il m'avait expliquée à la Paulée de Montréal).  J'aime beaucoup!

Thibault Liger-Bélair Chambolle-Musigny 1er cru Les Gruenchers 2013
PNP.  Ici le registre est tout autre: un vin sur les fruits (cerises rouges), avec un élevage un peu trop présent en l'état.  Encore trop primaire et linéaire.  La complexité viendra-t-elle avec la garde?

Stéphanie Chénier a écrit:

Evening Land Vineyards Chardonnay Summum Seven Springs Vineyard 2013


Thibault Liger-Bélair Nuits-St-Georges "La Charmotte" 2012
Une offrande qui m'est servie à l'aveugle.  Au nez, ça crie la Bourgogne: cassis et cerises acidulées.  La robe est légèrement brouillée (bouteille apportée le soir même).  En bouche, les lies en suspension rendent la texture légèrement plus épaisse, avec une légère amertume à mon avis.  Un vin de terroir, sur les fruits mais aussi les arômes de mousse, de terre humide.  L'acidité et les tannins modérés suggèrent un millésime assez jeune.  Mon 1er choix est un Beaune 1er cru 2011.  Quand on me dit qu'on n'est pas en Côte-de-Beaune, je pointe le doigt vers NSG et je lance "TLB Charmotte 2011".  Mauvais millésime mais bon, je connais un peu les caves des copains...  Très bourguignon et typique des NSG de TLB: des vins complexes, avec lesquels on doit prendre le temps d'aller à leur rencontre plutôt que d'attendre passivement le feu d'artifice (c'est comme ça qu'il m'avait expliquée à la Paulée de Montréal).  J'aime beaucoup!

Belle dégustation. Comment procédez-vous pour le choix des vins?

Est-ce que vous pouvez m'expliquer ce que veut dire: prendre le temps d'aller à leur rencontre plutôt que d'attendre passivement.  

Merci