Semaine du 25 mars 2013

J'ai bien aimé aussi.

Belle étiquette et très belle photo!

J'y goûte ce soir avec des sushis.

Beau nez sur la fleur blanche et en bouche, un peu de poire tout en ayant une belle minéralité. Superbe et fera parti de mes vins de semaine..17/20

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Belle étiquette et très belle photo!

Photo concept.

Présentement, il n'y a que cette cuvée en vente à la SAQ. Les autres cuvées seront elles offertes ?

Raveneau Chapelot 1er cru 2009, très long à s'ouvrir, puis enfin, on retrouve un très beau vin qu'à l'aveugle, je n'aurais pas mis à Chablis. Relativement gras, pas des masses d'acidité mais ça reste élégant et équilibré. A revoir.

Gevrey Favorites 2009 Burguet : très beau, puissant mais fin, beaucoup de matière sans lourdeur. C'est bien la gourmandise dont tout le monde parle !

Nuits Clos de la Maréchale Mugnier 2006 : là aussi c'est gourmand, plus aérien, sur le fruit avec beaucoup de réserve. Très plaisant.

Barolo Alessandria San Lorenzo 2007 : nez très surprenant au début, brulé et caramlisé... inquiétudes, puis se développe et on retrouve une belle finesse avec un léger sucre résiduel. Très bon malgré tout.

Hier soir :

Domaine de Bellivière Rouge-Gorge coteaux du loir 2009 : Vin issu du pinot d’aunis. Un peu de réduction au départ, puis des notes de raisin frais, de mûre, de poivre, de pivoine, avec des nuances végétales fraîches, comme mentholées. L’ensemble affiche une certaine rusticité … À l’aveugle, j’aurais sûrement hésité entre bojo et rhône nord. Bouche croquante, friande, avec de l’acidité, un peu d’amertume, des tanins fins, mais sentis et de fort jolis parfums. Longueur correcte. Vin original, savoureux, bien que rustique, qu’il faut aborder avec une certaine ouverture … et je ne parle pas ici de carafe! Bien.

Bu hier soir :

Bouchard Père et Fils Meursault 1er Cru Charmes 2009
Un vin du Domaine. La typicité du terroir murisaltien est évidente dès le premier contact, avec un gras, une rondeur et une tension en harmonie, appuyés par des arômes de beurre noisette, de citron, et de poires épicées. Très minéral. Un plaisir à boire, malgré une légère amertume en finale. N’a pas la profondeur ou la richesse des plus grands vins de Meursault, ni le profil exotique parfois associé aux vins blancs de ce millésime. 90-91

Domaine Marquis d'Angerville Volnay 1er Cru Clos des Ducs 2009
Une bouteille orpheline que j’ai obtenue grâce à l’ami D’Artagnan. Je me voyais mal l’attendre jusqu’en 2024 et risquer le bouchon ou simplement la déception, alors j’ai décidé de l’ouvrir le week-end dernier, sachant fort bien que je commettais un infanticide. Étonnement accessible : le millésime 2009 qui me charme à nouveau. Ce qui surprend dans ce vin, c’est cette magnifique pureté du fruit, laquelle je retrouvais régulièrement dans les 2010 dégustés au salon Bourgogne de la SAQ, mais rarement, voire jamais, dans les vins issus de ce millésime. Cette pureté aromatique et gustative qui nous fait tant aimer le pinot bourguignon. Combiné à un ensemble légèrement parfumé, sur les fruits rouges, le sous-bois, le caillou, l’abondance, l’harmonie, tout est en place pour un réel plaisir et une grande bouteille en devenir. 94-95

Une région de l'Italie souvent oubliée mais capable de produire des vins absolumment incroyables est le Frioul, lieu d'origine de mes grands parents maternels. Hier j'ai eu la grande chance de déguster un vin rouge de cette région avec un certain âge que j'ai ramassé lors d'un récent voyage au Big Apple.

Le vin dont je vous parle est Le Ronco dei Rosetti 1997 de la maison Le Vigne di Zamò, un vin fait d'assemblage de Merlot, Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc et le Refosco. Au nez des arômes de prunes, de cerise, d'eucalyptus, de fumée, de terre et de sous bois. En bouche, il est généreux et encore très tannique grâce à la présence du Refosco (un vitigne autochtone du Frioul qui de nature produit des vins très très tanniques). 9/10

Quel beau vin qui m'a fait souvenir des moments de mon enfance passés au Frioul avec mes grand-parents. Cette région de l'Italie qui est plus connu pour ces vins blancs produits des rouges fantastiques et capable de longue garde. Ca m'a vraiment marqué de voir la jeunesse de ce vin. Dommage qu'il n'y a en a pas beaucoup représentés au Québec.

Dönnhoff Norheimer Kirschheck Riesling Spätlese 2004

Un vin qui a traversé presqu'une déçennie sans rides, avec une exubérance qui se développe d'heure en heure. Légèrement renfrogné à l'ouverture il a littéralement explosé dans la carafe. Un nez de fruits confits et séchés, ananas, figue. Une bouche ample, presque huileuse, riche, qui culmine sur une longue finale d'une acidité rafraichissante. Encore un bébé après neuf ans de bouteille, délicieux. 93

Domaine François et Antoine Jobard Meursault 1er Cru Les Poruzots 2010
Une IP d’Oenopole. Robe transparente, pâle, aux reflets verts. Un vin dont le bouquet s’exprime peu initialement, mais qui gagne énormément en complexité et en charme avec l’aération, offrant à terme des arômes de citron, de kiwi, de poires, de noisette et d’épices. La bouche est vibrante, intense, et tendue. Bien qu’il ne soit pas le plus fin des vins, il se boit très bien. Évidemment très jeune et promis à un bel avenir. 91-92+

Ce soir, le Domaine de l'écu cuvée Taurus 2010, de couleur jaune paille à reflet doré. À l'ouverture, le nez n'est pas très bavard, des arômes de poires, citron frais et de fleurs blanches. Le touché de bouche est moelleux, belle acidité et longueur appréciable mais ce qui est détonne des autres cuvées c'est sa minéralité qui enveloppe littéralement la bouche. Ce vin est axé sur la finesse plutôt que sur la puissance. À l'aveugle, j'aimerais bien le voir à côté d'un bon Chablis....belle expérience, il me reste une bouteille que je vais attendre quelques années.

Maintenant, un St-Joseph de Faury!

Bonne soirée

Gewurztraminer VT "S" Mambourg 2003 - Marc Tempé

Je suis allé plusieurs fois déjà déguster chez Marc Tempé et ai même partagé sa table en sa demeure. Un moment vraiment convivial où j'ai pu mesurer l'incroyable passion qui anime ce vigneronattachant qui sait impulser son énergie au point que souvent vous vous mettez à penser que décidément votre vie n'est pas assez remplie au regard de la sienne. Une des sessions les plus mémorables de ma vie de dégustateur fut de pénétrer en son vénérable cellier à fûts ou reposent les vins les plus divers de millésimes entremêlés...je crois bien que lui seul sait au fond où se trouvent toutes ses cuvées, ses essais, ses prises de risque "juste pour voir" et ce qu'il apprécie beaucup ou...pas du tout!
J'ai donc dégusté cette cuvée de Mambourg en pièces bourguignonnes à une époque où il ne savait pas lui même je crois si le vin serait un jour équilibré et au niveau de ses exigeances qui sont
élevées. Je la trouvais formidable, elle lui paraissait un peu pataude et il ne semblait pas pressé de l'emprisonner sous verre. Bien entendu j'ai respecté alors Ses choix car il a tout de même un peu plus d'expérience que moi sur les liquoreux -)) mais je me disais, "ouh la la s'il y en a un jour... j'en veux!"
Quatre ans plus tard à la Taverne Alsacienne de l'incroyable Master chef Jean-Philippe Gügenbuhl (précipitez vous!) j'ai eu la chance de boire ce vin sur un déssert au fruit et ce fut simplement "magic!". Que l'Alsace est grande quand elle offre des vins élevés de la sorte, sur des terroirs d'élite et une concentration proprement hallucinante. Et puis ce cépage gewurz sidérant de classe, de finesse, de complexité et de densité lorsqu'il est magnifié par des climats parfaits. Je n'ai pas honte de signifier que ce vin fut le plus merveilleux des liquoreux que j'ai bu ces trois dernières années et croyez moi les amis, j'ai trempé mes lèvres dans de belles choses! Quand c'est grand, il faut être honnête pour reconnaître la maestria du concepteur et le saluer avec déférence, qu'il en soit ainsi!
Maître Meyer me dit que son 2005 - j'en ai yeeahhh! - est encore plus grand. Mais est-ce possible plus grand! Ce 2003 est parfait: jeune, équilibré, frais, puissant, complexe, long comme la montée du ballon d'Alsace. Bref en un mot comme en cent: Magistral! Le jour où l'Alsace ne fera que des vins comme ceux là, les autres régions seront assez proches du ridiculement moins intéressant... Hors ligne![b]

Hier soir :

Ernst Loosen Ürziger Würzgarten riesling spätlese mosel-saar-ruwer 2004 : Inspiré par le Dönnhoff 2004 ouvert par Ludwig, j’ai ouvert celui-ci. Couleur qui a commencé à foncer. Nez sur la pêche blanche, la pomme golden, les épices comme la cannelle et la muscade (si ma mémoire me sert bien, Würzgarten signifie jardin d’épices) ainsi que la cire d’abeille. La bouche est svelte, mais la texture a gagné en rondeur, développant une impression légèrement huileuse, sans que cela ne nuise à l’éclat et à la tension de l’ensemble. Pas de gaz, de sucres, d’acidité mordante ou de soufre. Un flacon qui entame son plateau me semble-t-il et qui s’est révélé fort plaisant. Très belle longueur, nette et parfumée, joliment aérienne. Très bien.

Tissot En Barberon pinot noir arbois 2009 : Nez décadent de fruits noirs confits, de gâteau forêt noire, de viande crue et de charbon, avec des notes d’épices chaudes. On sent le millésime solaire qui confère une impression sudiste (plus marquée qu’à mon souvenir). La bouche est large, dotée d’une légère impression sirupeuse, sur des notes de liqueur de fruits noirs. Généreuse, charnue, elle ne verse pourtant pas dans la lourdeur. Finale de longueur correcte, pleine et savoureuse. J’avais gardé le souvenir d’un vin gourmand, friand, mais pas riche à ce point. Contexte? Une belle introduction au pinot noir français me semble-t-il, plutôt large et charnu, mais sans bois ni chaleur. Bien.

Un souper fort bien arrosé pour le Vendredi Saint...

Henri Prudhon & Fils Puligny-Montrachet Les Enseignères 2009
Nez de cire et de poires, discret. Une acidité tranchante qui étonne dans ce millésime. Densité appréciable en attaque, un peu mince en milieu de bouche, un petit coté lactique lui enlève du charme. Bien, mais une relative déception pour l'appellation et à la lueur de ce que j'avais lu. J'avais préféré son magnifique Saint-Aubin 1er Cru Sur Le Sentier Du Clou... 88 pts

Château Grand-Puy-Lacoste, Pauillac 1996
Un nez suave, envoûtant, de cèdre, d'épices douces, de fumée et de cassis noir. La bouche a la droiture de Pauillac, mais aussi un bon volume, dans un style dense et élégant. Le plaisir immense d'un beau Bordeaux à maturité. Superbe! 92 pts

Spottswoode Cabernet Sauvignon Estate, Napa Valley, 2001
Nez de cerises, un peu fumé qui évoque Pessac, avec des nuances mentholées. La bouche est veloutée, avec une certaine richesse, mais rien en trop. Tout est très bien dosé, en un superbe équilibre, c'est suave et savoureux. Un magnifique amalgame entre la Californie et le Bordelais, avec une fougue contenue, des tanins soyeux, une finale en finesse. Un grand, parmi mes préférés du pays. 95 pts

Domaine de la Grange des Pères Vin de Pays de l'Hérault 2005
Nez expressif typé, avec cerises, figues. La bouche est souple, aérienne. C'est charmeur et frais, il parait un peu sucraillon et souffre de la comparaison avec le précédent. Pas encore tout à fait en place. 91 pts

[quote="Yves Martineau"]Un souper fort bien arrosé pour le Vendredi Saint...


Château Grand-Puy-Lacoste, Pauillac 1996
Un nez suave, envoûtant, de cèdre, d'épices douces, de fumée et de cassis noir. La bouche a la droiture de Pauillac, mais aussi un bon volume, dans un style dense et élégant. Le plaisir immense d'un beau Bordeaux à maturité. Superbe! 92 pts

Spottswoode Cabernet Sauvignon Estate, Napa Valley, 2001
Nez de cerises, un peu fumé qui évoque Pessac, avec des nuances mentholées. La bouche est veloutée, avec une certaine richesse, mais rien en trop. Tout est très bien dosé, en un superbe équilibre, c'est suave et savoureux. Un magnifique amalgame entre la Californie et le Bordelais, avec une fougue contenue, des tanins soyeux, une finale en finesse. Un grand, parmi mes préférés du pays. 95 pts

Belles bouteilles Yves !

Est-ce que le GPL 96 peut encore faire du temps en bouteille ? Reste-t-il de la marge sur son plateau ?

As-tu dégusté des Spottswoode des années 90 (91, 92, 94, etc) ? Vieillit-il bien ?

Hospices de Beaune, Beaune 1er Cru Cuvée Maurice Drouhin, La Paulée En Ligne 2009
A l'ouverture:
Robe rubis
Nez discret sur la mûre et le torréfié
En bouche, belle longueur , léger mentholé, fruits rouge et boisé discret

Yves Martineau a écrit:Un souper fort bien arrosé pour le Vendredi Saint...

J'espère que vous avez au moins manger maigre! Mais avec le line-up j'imagine que vous ne vous êtes pas faits une sole amandine!

Yvan Grisé a écrit:

Belles bouteilles Yves !

Est-ce que le GPL 96 peut encore faire du temps en bouteille ? Reste-t-il de la marge sur son plateau ?

As-tu dégusté des Spottswoode des années 90 (91, 92, 94, etc) ? Vieillit-il bien ?

Le GPL 1985 se boit encore très bien, donc pas d'inquiétude pour que celui-ci se maintienne plusieurs années, sans toutefois se bonifier.

Je n'ai pas goûté à ces millésimes mais les 2001 et 2002 de Spottswoode sont encore bien jeunes. Tout est harmonieux, ils iront loin, sans doute 20 ans et plus.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
J'espère que vous avez au moins manger maigre! Mais avec le line-up j'imagine que vous ne vous êtes pas faits une sole amandine!

J'ai convaincu mon ami cuisinier qu'il s'était pris trop tard et que le poisson est back-order le Vendredi Saint, alors il a pêché un agneau....

Ça, c'est une pêche miraculeuse!

Parlant de potentiel de garde, j'ai bu ma dernière bouteille de Givry 1er cru Clos de la Servoisine Joblot 2007 hier et je vous préviens, il est inutile de le conserver plus longtemps. Le fruit avait disparu avec les tannins. En mai 2012, ce vin était splendide, en novembre 2012, il avait perdu quelques plumes et hier, il était vide. Je vais sans doute me reprendre ce soir!