Semaine du 11 Mars 2013
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Patrick Ayotte
Alain Roy
Alexandre Trudel
Ludwig Desjardins
Eric Lefebvre
Michel Therrien
Vincent Messier-Lemoyne
Patrick Essa
12 participants
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Semaine du 11 Mars 2013
Pommard Rugiens 1962 - Michel Gaunoux
Le climat de Rugiens est sans aucun doute le plus grand cru de la
Côte de Beaune si l'on considère sa portion basse. Terre ferrugineuse
placée au milieu d'un coteau riche en argiles à larges feuillets, le
Rugiens Bas est un vin unique et puissant qui mérite d'être attendu
plus d'une décennie pour que l'on commence à percevoir sa véritable
nature. Je me souviens d'exemples fabuleux de ce vin dans les
millésimes 1919, 1928, 29, 34 et 43. De moments absolument
étourdissants avec les vins de Battault-Rieusset et de Pothier-Rieusset,
puis plus tard chez Pillot à Chassagne.
Le domaine Michel Gaunoux est à son zénith en ce début des années
60 et alors était considéré comme la valeur or de la Côte de Beaune.
Son Corton Renardes et ce Rugiens Bas de 70 ares forment avec son
Grands Epenots une incomparable trilogie qui formera les palais des
amateurs les plus avertis et exigeants de l'époque...dont mon pére.
Boire ce 62 de 50 ans fut évidemment une experience passionnante car
le relier à cette culture bourguignonne lui confère une indéniable valeur
de témoignage.
La robe est encore vive et sombre et si la turbidité est un peu élevée
on se rappelle qu'elle est tout à fait dans les canons de l'époque. Las,
le nez est un peu déviant et exhale des effluves d'amadou et de
champignons séchés. La bouche est pourtant puissante, en vie sur ses
arômes de chocolat noir et de caroube et une fine trace muscadée. La
note déviante emporte toutefois une finale un peu sucreuse qui n'a pas
la race attendue. J'ai bu ce vin de mon année sans déplaisir mais force
est de reconnaître que mon jugement était tempéré par mes sens. AB
Le climat de Rugiens est sans aucun doute le plus grand cru de la
Côte de Beaune si l'on considère sa portion basse. Terre ferrugineuse
placée au milieu d'un coteau riche en argiles à larges feuillets, le
Rugiens Bas est un vin unique et puissant qui mérite d'être attendu
plus d'une décennie pour que l'on commence à percevoir sa véritable
nature. Je me souviens d'exemples fabuleux de ce vin dans les
millésimes 1919, 1928, 29, 34 et 43. De moments absolument
étourdissants avec les vins de Battault-Rieusset et de Pothier-Rieusset,
puis plus tard chez Pillot à Chassagne.
Le domaine Michel Gaunoux est à son zénith en ce début des années
60 et alors était considéré comme la valeur or de la Côte de Beaune.
Son Corton Renardes et ce Rugiens Bas de 70 ares forment avec son
Grands Epenots une incomparable trilogie qui formera les palais des
amateurs les plus avertis et exigeants de l'époque...dont mon pére.
Boire ce 62 de 50 ans fut évidemment une experience passionnante car
le relier à cette culture bourguignonne lui confère une indéniable valeur
de témoignage.
La robe est encore vive et sombre et si la turbidité est un peu élevée
on se rappelle qu'elle est tout à fait dans les canons de l'époque. Las,
le nez est un peu déviant et exhale des effluves d'amadou et de
champignons séchés. La bouche est pourtant puissante, en vie sur ses
arômes de chocolat noir et de caroube et une fine trace muscadée. La
note déviante emporte toutefois une finale un peu sucreuse qui n'a pas
la race attendue. J'ai bu ce vin de mon année sans déplaisir mais force
est de reconnaître que mon jugement était tempéré par mes sens. AB
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Merci Patrick d'initier cette tribune de si belle façon!
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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Re: Semaine du 11 Mars 2013
Une bouteille qui devait être derrière "les barreaux" de la cave........
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
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Re: Semaine du 11 Mars 2013
Meursault Les Tillets 1985 - Domaine Roulot
Le climat de Tillets est sans doute l'un des plus élevés de la commune de Meursault. Situé à l'exact aplomb du village il fait partie du second coteau qui anime la pente orientée Est de cette partie de la Côte des blancs. Il est donc situé au dessus d'un premier mouvement qui porte les Poruzots, les Casses-Têtes et la Goutte d'Or. Encadré par le souvent moins intéressant "Cloux" et le très qualitatif Narvaux dans sa partie toutefois la plus fraîche qui s'appelle "Gorge de Narvaux", c'est un climat assez tardif et frais qui donne des vins vifs et tendus. De nombreux viticulteurs assemblent cette parcelle avec d'autres lieux-dits plus généreux, mais certaines cuvées de ce secteur sont isolées par des vignerons qui aiment son côté aérien et sa finesse naturelle. François Jobard produit ici une fort belle cuvée ainsi que le domaine Roulot
Tillets donne des vins frais et sveltes qui vieillissent fort bien en préservant une heureuse et naturelle fraîcheur. Dans ce merveilleux millésime 85 le cru prend une dimension supplémentaire et semble fort proche du niveau des crus qu'il surplombe. Sa robe dorée se pare doucement d'ambre mais garde encore un reflet vert discret qui signale la belle fraîcheur qu'il exhale ensuite au nez. Senteurs pralinées et délicatement vanillée, sans excès et surtout avec une fort belle définition murisaltienne. La bouche est encore vivace et quoiqu'un peu glycérinée et douce, elle termine sur une jolie finale fraîche et parfaitement harmonieuse. Un très beau vin vinifié par un domaine dont les vins sont souvent magnifiés par le temps. Très bien ++
Le climat de Tillets est sans doute l'un des plus élevés de la commune de Meursault. Situé à l'exact aplomb du village il fait partie du second coteau qui anime la pente orientée Est de cette partie de la Côte des blancs. Il est donc situé au dessus d'un premier mouvement qui porte les Poruzots, les Casses-Têtes et la Goutte d'Or. Encadré par le souvent moins intéressant "Cloux" et le très qualitatif Narvaux dans sa partie toutefois la plus fraîche qui s'appelle "Gorge de Narvaux", c'est un climat assez tardif et frais qui donne des vins vifs et tendus. De nombreux viticulteurs assemblent cette parcelle avec d'autres lieux-dits plus généreux, mais certaines cuvées de ce secteur sont isolées par des vignerons qui aiment son côté aérien et sa finesse naturelle. François Jobard produit ici une fort belle cuvée ainsi que le domaine Roulot
Tillets donne des vins frais et sveltes qui vieillissent fort bien en préservant une heureuse et naturelle fraîcheur. Dans ce merveilleux millésime 85 le cru prend une dimension supplémentaire et semble fort proche du niveau des crus qu'il surplombe. Sa robe dorée se pare doucement d'ambre mais garde encore un reflet vert discret qui signale la belle fraîcheur qu'il exhale ensuite au nez. Senteurs pralinées et délicatement vanillée, sans excès et surtout avec une fort belle définition murisaltienne. La bouche est encore vivace et quoiqu'un peu glycérinée et douce, elle termine sur une jolie finale fraîche et parfaitement harmonieuse. Un très beau vin vinifié par un domaine dont les vins sont souvent magnifiés par le temps. Très bien ++
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Coteaux Champenois Aÿ Rouge La Côte aux Enfants 1985 - Bollinger
Avant d'être effervescent le Champagne était un rouge tranquille extrêmement fin qui concurrençait aisément le Claret bordelais et le Bourgogne de Fagon. Aÿ était alors - 17/18 ième siècle, le cru le plus qualitatif et réputé et il se vendait aussi cher que les meilleurs nectars. En tonneau ou bouteilles cirées et muselées, il brillait de 1000 feux dans les cours royales des 4 coins du Vieux Monde et la Côte aux Enfants était déjà l'une de ses plus belles cuvées. Propriété de Bollinger cette pente abrupte ou de petites mains infantiles et équilibrées se risquaient seules (selon la légende) en raison de sa culture très difficile, elle était plantée en foule à très haute densité sur près de 40.000 pieds /ha! Il en subsiste aujourd'hui un peu moins de 1 hectare et chose extraordinaire, ces vignes sont provignées à la mode ancienne et donc n'ont pas d'âge. Pré-phylloxériques elles constituent parmi les rares exemples de vignes que le ravageur à épargné. Déguster ce vin c'est un peu comme effectuer un retour vers le 19 ième siècle...
Quelques milliers d'exemplaires chaque année sont mis en marché et sa forme revêt un caractère original: Peu robé, peu alcoolisé, très fin et d'une étonnante maturité pour cette terre de limite nord où obtenir plus de 11 degrés naturel est un véritable tour de force. A la lumière de celui-ci il semble nettement qu'il faille le boire sur la race de son terroir et la douce subtilité que lui confère ses fins pinots hors d'âge. L'attendre c'est lui empêcher d'exprimer sa vraie nature altière et soyeuse en risquant la rencontre de notes d'évolutions gâtant irrémédiablement sa nature délicate et très subtile.
De fait ce 1985 obturé par un bouchon à muselet bien chevillé a perdu une partie de sa magie car il développe des arômes de girolles un peu trop prononcés juste après s'être montré sur une robe rubis qui commence à casser. Vin d'esprit nous l'avons bu avec nos savoirs plus qu'avec nos palais et si nous lui avons reconnu des qualités de finesse tannique, son profil olfactif est proche de sa petite mort. Soyeux et encore vibrant en raison d'une acidité nordiste présente encore, mais déclinant au niveau de ses arômes mats et un peu marqué par le champignon séché. Honnête finale. Un mythe qu'il faut découvrir, mais aussi une bouteille qui a dépassé son apogée depuis un moment. Assez Bien.
Avant d'être effervescent le Champagne était un rouge tranquille extrêmement fin qui concurrençait aisément le Claret bordelais et le Bourgogne de Fagon. Aÿ était alors - 17/18 ième siècle, le cru le plus qualitatif et réputé et il se vendait aussi cher que les meilleurs nectars. En tonneau ou bouteilles cirées et muselées, il brillait de 1000 feux dans les cours royales des 4 coins du Vieux Monde et la Côte aux Enfants était déjà l'une de ses plus belles cuvées. Propriété de Bollinger cette pente abrupte ou de petites mains infantiles et équilibrées se risquaient seules (selon la légende) en raison de sa culture très difficile, elle était plantée en foule à très haute densité sur près de 40.000 pieds /ha! Il en subsiste aujourd'hui un peu moins de 1 hectare et chose extraordinaire, ces vignes sont provignées à la mode ancienne et donc n'ont pas d'âge. Pré-phylloxériques elles constituent parmi les rares exemples de vignes que le ravageur à épargné. Déguster ce vin c'est un peu comme effectuer un retour vers le 19 ième siècle...
Quelques milliers d'exemplaires chaque année sont mis en marché et sa forme revêt un caractère original: Peu robé, peu alcoolisé, très fin et d'une étonnante maturité pour cette terre de limite nord où obtenir plus de 11 degrés naturel est un véritable tour de force. A la lumière de celui-ci il semble nettement qu'il faille le boire sur la race de son terroir et la douce subtilité que lui confère ses fins pinots hors d'âge. L'attendre c'est lui empêcher d'exprimer sa vraie nature altière et soyeuse en risquant la rencontre de notes d'évolutions gâtant irrémédiablement sa nature délicate et très subtile.
De fait ce 1985 obturé par un bouchon à muselet bien chevillé a perdu une partie de sa magie car il développe des arômes de girolles un peu trop prononcés juste après s'être montré sur une robe rubis qui commence à casser. Vin d'esprit nous l'avons bu avec nos savoirs plus qu'avec nos palais et si nous lui avons reconnu des qualités de finesse tannique, son profil olfactif est proche de sa petite mort. Soyeux et encore vibrant en raison d'une acidité nordiste présente encore, mais déclinant au niveau de ses arômes mats et un peu marqué par le champignon séché. Honnête finale. Un mythe qu'il faut découvrir, mais aussi une bouteille qui a dépassé son apogée depuis un moment. Assez Bien.
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Patrick Essa a écrit:Coteaux Champenois Aÿ Rouge La Côte aux Enfants 1985 - Bollinger
L'attendre c'est lui empêcher d'exprimer sa vraie nature altière et soyeuse en risquant la rencontre de notes d'évolutions gâtant irrémédiablement sa nature délicate et très subtile.
Passionnant comme lecture... selon toi Patrick, à quel âge devons-nous boire ces pinots noirs champennois? J'en ai quelques-uns en cave (principalement ceux de Égly-Ouriet), et comme mon expérience avec ces vins est à peu près inexistante, j'ai besoin d'un guide!
Eric Lefebvre- Messages : 506
Date d'inscription : 21/02/2010
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Cuvée du Vatican, réserve sixteen 2005. Je vais essayer de faire un cr
oups, sixtine
oups, sixtine
Dernière édition par Richard Philippe Guay le Jeu 14 Mar 2013 - 5:13, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Vatican Sixteen vraiment?
Ludwig Desjardins- Messages : 5774
Date d'inscription : 05/06/2009
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Re: Semaine du 11 Mars 2013
Un malbec argentin serait plus d'actualité il me semble!
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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Re: Semaine du 11 Mars 2013
Deux ex machina!
Alexandre Trudel- Messages : 1160
Date d'inscription : 26/08/2009
Age : 44
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Vieilles Vignes 2009, Gigondas, Laurent Tardieu, acheté en 2012, 40$.
Pas de notes...mais: un petit délice, une gourmandise, un petit bonheur...le tout échelonné sur 3 jours.
Alain Roy- Messages : 3458
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Alexandre Trudel a écrit:Deux ex machina!
Quel millésime?
Petite déception durant les Fêtes avec le 2005...
Invité- Invité
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Ce midi chez Bar & Bœuf :
Clothilde Davenne chablis 2011 : Nez de citron frais, d’amande verte, avec des touches salines et végétales qui évoquent le fenouil. Bouche franche, pure et ciselée. Longueur correcte et équilibre adéquat pour ce vin classique, plaisant, frais sans être mordant. Bien.
Domaine des Entrefaux crozes-hermitage 2010 : Couleur foncée, brillante. Nez de cassis frais, de violette, avec des évocations de viande rôtie et de charbon. La bouche est juteuse, étonnement charnue pour cette appellation parfois mince, sans que rien ne semble forcé. Ensemble savoureux, harmonieux, plutôt gourmand. Bien, voire plus.
Clothilde Davenne chablis 2011 : Nez de citron frais, d’amande verte, avec des touches salines et végétales qui évoquent le fenouil. Bouche franche, pure et ciselée. Longueur correcte et équilibre adéquat pour ce vin classique, plaisant, frais sans être mordant. Bien.
Domaine des Entrefaux crozes-hermitage 2010 : Couleur foncée, brillante. Nez de cassis frais, de violette, avec des évocations de viande rôtie et de charbon. La bouche est juteuse, étonnement charnue pour cette appellation parfois mince, sans que rien ne semble forcé. Ensemble savoureux, harmonieux, plutôt gourmand. Bien, voire plus.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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Re: Semaine du 11 Mars 2013
Volnay Caillerets 1949 - Maison Poulet
Les propriétés royales ont subsisté sous le vocable de Caillerets, les Cailles du ré... Le Clos du Roi.Parfois transformées en Clos des Ducs ces entités étaient évidemment les mieux placées sur le coteau et destinée à produire les crus de finage de la Maison du Seigneur qui cultivait pour son Suzerain. Jusque dans le milieu du 19 ieme siècle point de cuvée de Volnay en dehors de celles sises sur les milieux de pentes car bas et hauts sont réservés aux ordinaires consommés sur place. Depuis toujours il occupe la première place du classement communal en raison d'un terroir d'une unité quasi parfaite. Terres blondes mêlées d'argiles et de calcaire, sa nature pierreuse et pauvre engendre des vins très fins sur une puissance affirmée. Caillerets est un grand vin de garde et ce n'est pas celui-ci qui risque de changer la donne.
64 ans au compteur et pas un signe de faiblesse. Robe rubis sombre à peine moirée d'acajou, nez très frais centré sur la cerise et la pêche de vigne sanguine d'une présence incroyable et bouche vibrante, peu alcooleuse et tellement douce et complexe. Un vin d'après guerre, pas encore officiellement premier cru produit par une maison de négoce qui avait ses habitudes chez les meilleurs fournisseurs d'alors. Vin de vignes exsangues et de fins pinots, vinifié sans artifice et sans beaucoup de moyen, mais vin parfait qui ce soir là éclipsa par sa longueur, sans effort, Echezeaux, Rugiens et La Tâche. Volnay est grand... Quand on vous le dit, écoutez! -)) Hors ligne.
Les propriétés royales ont subsisté sous le vocable de Caillerets, les Cailles du ré... Le Clos du Roi.Parfois transformées en Clos des Ducs ces entités étaient évidemment les mieux placées sur le coteau et destinée à produire les crus de finage de la Maison du Seigneur qui cultivait pour son Suzerain. Jusque dans le milieu du 19 ieme siècle point de cuvée de Volnay en dehors de celles sises sur les milieux de pentes car bas et hauts sont réservés aux ordinaires consommés sur place. Depuis toujours il occupe la première place du classement communal en raison d'un terroir d'une unité quasi parfaite. Terres blondes mêlées d'argiles et de calcaire, sa nature pierreuse et pauvre engendre des vins très fins sur une puissance affirmée. Caillerets est un grand vin de garde et ce n'est pas celui-ci qui risque de changer la donne.
64 ans au compteur et pas un signe de faiblesse. Robe rubis sombre à peine moirée d'acajou, nez très frais centré sur la cerise et la pêche de vigne sanguine d'une présence incroyable et bouche vibrante, peu alcooleuse et tellement douce et complexe. Un vin d'après guerre, pas encore officiellement premier cru produit par une maison de négoce qui avait ses habitudes chez les meilleurs fournisseurs d'alors. Vin de vignes exsangues et de fins pinots, vinifié sans artifice et sans beaucoup de moyen, mais vin parfait qui ce soir là éclipsa par sa longueur, sans effort, Echezeaux, Rugiens et La Tâche. Volnay est grand... Quand on vous le dit, écoutez! -)) Hors ligne.
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Egly Ouriet produit des vins de forme différente, plus marqués par le bois et moins fins. Ils doivent etre bus entre 7 et 15 ans je pense. Mais sont-ce de véritables " Coteaux" dans l'esprit?...Eric Lefebvre a écrit:Patrick Essa a écrit:Coteaux Champenois Aÿ Rouge La Côte aux Enfants 1985 - Bollinger
L'attendre c'est lui empêcher d'exprimer sa vraie nature altière et soyeuse en risquant la rencontre de notes d'évolutions gâtant irrémédiablement sa nature délicate et très subtile.
Passionnant comme lecture... selon toi Patrick, à quel âge devons-nous boire ces pinots noirs champennois? J'en ai quelques-uns en cave (principalement ceux de Égly-Ouriet), et comme mon expérience avec ces vins est à peu près inexistante, j'ai besoin d'un guide!
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Fougeray de Beauclair Fixin Clos Marion 2010
Le Clos marion est un climat (ou lieu-dit?) que possède en monopole le domaine Fougeray de Beauclair. Guillaume Marion considérait le vin qui venait de ce lieu si bon qu'il décida de l'isoler en construisant un mur pour constituer un clos de 3 hectares en 1928. Le vignoble actuel est surtout constitué de vieilles vignes plantées en 1946. Il est généralement reconnu comme un des meilleurs terroirs de l’appellation Fixin.
Nez qui pinotte, très séduisant, bouche élégante, belle tension, fruit éclatant, boisé bien intégré. Tannins fins, finale assez longue marquée par l'acidité. Un peu austère à ce stade mais beaucoup de charme malgré tout. Bon RQP et bon potentiel de garde à moyen terme. De la belle Côte de nuit à prix modique, ça existe! 90
Le Clos marion est un climat (ou lieu-dit?) que possède en monopole le domaine Fougeray de Beauclair. Guillaume Marion considérait le vin qui venait de ce lieu si bon qu'il décida de l'isoler en construisant un mur pour constituer un clos de 3 hectares en 1928. Le vignoble actuel est surtout constitué de vieilles vignes plantées en 1946. Il est généralement reconnu comme un des meilleurs terroirs de l’appellation Fixin.
Nez qui pinotte, très séduisant, bouche élégante, belle tension, fruit éclatant, boisé bien intégré. Tannins fins, finale assez longue marquée par l'acidité. Un peu austère à ce stade mais beaucoup de charme malgré tout. Bon RQP et bon potentiel de garde à moyen terme. De la belle Côte de nuit à prix modique, ça existe! 90
Alexandre Trudel- Messages : 1160
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Re: Semaine du 11 Mars 2013
Alexandre Trudel a écrit:Fougeray de Beauclair Fixin Clos Marion 2010
Le Clos marion est un climat (ou lieu-dit?) que possède en monopole le domaine Fougeray de Beauclair. Guillaume Marion considérait le vin qui venait de ce lieu si bon qu'il décida de l'isoler en construisant un mur pour constituer un clos de 3 hectares en 1928. Le vignoble actuel est surtout constitué de vieilles vignes plantées en 1946. Il est généralement reconnu comme un des meilleurs terroirs de l’appellation Fixin.
Nez qui pinotte, très séduisant, bouche élégante, belle tension, fruit éclatant, boisé bien intégré. Tannins fins, finale assez longue marquée par l'acidité. Un peu austère à ce stade mais beaucoup de charme malgré tout. Bon RQP et bon potentiel de garde à moyen terme. De la belle Côte de nuit à prix modique, ça existe! 90
Bien d'accord avec toi!
Patrice Olivier était de passage à Montréal la semaine dernière. Une belle rencontre et l'occasion de passer en revue les 2010 de la maison ainsi que le Bonnes Mares 2011 (!) qui vient de débarquer à la SAQ.
Bien aimé l'austérité de ses Marsannay, l'éclat de son Cte-de-Nuits Villages et le côté plus sensuel du Clos Marion. Patrice a d'ailleurs beaucoup travaillé pour faire reconnaître Aux St-Jacques à Marsannay et Clos Marion à Fixin comme premiers crus. La décision devrait être rendue d'ici peu...
Invité- Invité
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Pas de note, je suis paresseux en ce moment, mais je sirote justement une (ou un ?) Lopy ouverte hier et nom de dieu ce que je me régale ! Quelle texture suave ! Quel fruité tendre ! Quel fin poivre en finale ! Genre de bouteille qui pourrait se siffler seul...Allons vite dévaliser la saq !
Alain Roy- Messages : 3458
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Localisation : montreal
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Norman Hardie Péninsule Du Niagara Pinot Noir 2009
Le vin est très translucide, mais bien brillant. Nez explosifs de fruits rouges, un soupçon d'épices et de terre ainsi qu'un trait minéral. En bouche, le vin n'est pas d'une grande complexité mais réellement sur le fruit et d'une belle longueur. Un peu d'épices, le trait minéral percu au nez y est, élevage selon moi non perceptible, un trait végétal qui ajoute au vin selon moi et une grande buvabilité qui donne beaucoup de plaisir. Un baume sur une semaine de m... Excellent vin !
Fait de Pinot Noir des sous appellations St. David’s Bench et Twenty Mile bench, élevage inconnu et fait seulement 12,5% d'alcool.
Le vin est très translucide, mais bien brillant. Nez explosifs de fruits rouges, un soupçon d'épices et de terre ainsi qu'un trait minéral. En bouche, le vin n'est pas d'une grande complexité mais réellement sur le fruit et d'une belle longueur. Un peu d'épices, le trait minéral percu au nez y est, élevage selon moi non perceptible, un trait végétal qui ajoute au vin selon moi et une grande buvabilité qui donne beaucoup de plaisir. Un baume sur une semaine de m... Excellent vin !
Fait de Pinot Noir des sous appellations St. David’s Bench et Twenty Mile bench, élevage inconnu et fait seulement 12,5% d'alcool.
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Hier soir, en famille :
Henri Germain Limozin meursault 2005 : Nez de fruits jaunes et de fleurs blanches, avec des relents exotiques, finement miellés et pralinés. Ensemble assez puissant et profond. Bouche qui a du fond, une excellente tenue, un grain tactile, mais dégage une impression cylindrique. Finale de bonne longueur, pure et harmonieuse. Un vin à point, sans signe de fatigue, qui a bénéficié des largesses du millésime. Du niveau de plusieurs premiers crus il me semble. Très bien.
Henri Germain Charmes meursault 1er cru 2006 : Nez plus discret, sur des notes de fruits blancs frais, de pain grillé et de menthe douce. La bouche est plus large, avec une impression un rien plus lâche, mais sans mollesse. Certain gras, encore jeune, excellente longueur, mais un peu moins bien défini que le précédent, moins structuré. Finale un rien amère, mais belle persistance aromatique sur des notes de poire mûre. Très bien.
Mugnier chambolle-musigny 2007 : Un vin qui avait suscité pas mal de discussion il y a peu. Nez qui me charme beaucoup, sur des notes de fruits rouges, de fleurs fraîches et fanées, de terre brune et d’épices … un nez presque vosnien il me semble. Bouche un peu en retrait, fine, parfumée, mais un peu légère. Magnifique pureté et beaucoup d’éclat, longueur correcte. Profil aromatique réjouissant et naturel déconcertant, mais dans des proportions modestes. Bien, voire plus.
Henri Germain Limozin meursault 2005 : Nez de fruits jaunes et de fleurs blanches, avec des relents exotiques, finement miellés et pralinés. Ensemble assez puissant et profond. Bouche qui a du fond, une excellente tenue, un grain tactile, mais dégage une impression cylindrique. Finale de bonne longueur, pure et harmonieuse. Un vin à point, sans signe de fatigue, qui a bénéficié des largesses du millésime. Du niveau de plusieurs premiers crus il me semble. Très bien.
Henri Germain Charmes meursault 1er cru 2006 : Nez plus discret, sur des notes de fruits blancs frais, de pain grillé et de menthe douce. La bouche est plus large, avec une impression un rien plus lâche, mais sans mollesse. Certain gras, encore jeune, excellente longueur, mais un peu moins bien défini que le précédent, moins structuré. Finale un rien amère, mais belle persistance aromatique sur des notes de poire mûre. Très bien.
Mugnier chambolle-musigny 2007 : Un vin qui avait suscité pas mal de discussion il y a peu. Nez qui me charme beaucoup, sur des notes de fruits rouges, de fleurs fraîches et fanées, de terre brune et d’épices … un nez presque vosnien il me semble. Bouche un peu en retrait, fine, parfumée, mais un peu légère. Magnifique pureté et beaucoup d’éclat, longueur correcte. Profil aromatique réjouissant et naturel déconcertant, mais dans des proportions modestes. Bien, voire plus.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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Re: Semaine du 11 Mars 2013
Chorey Les Beaune Beaumonts 2006 - Sylvain Dussort
Non je ne goûte pas qu'à de grands vins! -))
Je dois même avouer que revenir à des fondamentaux vineux plus modeste - en terme d'appellation bien sûr - me paraît être d'une impérieuse nécessité pour garder en tête le niveau que les grands et premiers crus doivent atteindre à chaque fois au regard de la qualité de ces génériques. Combien de fois ai-je été impressionné par des crus dits mineurs ayant des rapports qualité prix majeurs! Combien de fois des bouteilles valant de l'or m'ont elles déçu car elles n'atteignaient que partiellement le niveau potentiel que leur terroir impliquait! Avec un Chorey Les Beaune les données sont simples, on s'attend à un vin gourmand et accessible ayant une buvabilité marquée dès les premières années de sa vie. Et on est la plupart du temps heureux de son choix.
Pourtant les terres de Chorey qui sont sur le cône de déjection qui suit la Combe de Savigny ne valent guère mieux que d'honnêtes Bourgogne et le consommateur ne s'y trompe pas car il les achète à des prix assez proches. Ces climats argileux et forts productifs peuvent même générer des vins un peu aqueux et maigre si les rendements ne sont pas jugulés. Mais la chance du village est d'avoir en son sein d'e cellents producteurs. Maillard,Largeot,Tollot,Dubois font tous de belles bouteilles et ils sont en cela secondé par des voisins talentueux comme ici avec le murisaltien Sylvain Dussort. Ce 2006 est un des derniers millésimes qu'il aura vinifié dans le lieu-dit Beaumont qui est le meilleur de la commune car situé du côté de Savigny à l'ouest de la route nationale. Il a depuis vendu sa vigne à un producteur que vous connaissez bien: Hervé Murat. Le déguster chez lui sera dès lors forcément passionnant!-))
2006 est un honnête millésime qui ne compte pas parmi les meilleurs mais qui est aujourd'hui à point. Sa couleur clair me rappelle que je préfère voir les Bourgogne rubis que sur une couleur noire, artificielle et au fond vulgaire. Aimez vous les jolies filles outrageusement maquillées... Pas moi!(Pardon pour ce machisme primaire Mesdames) Vive les crus à robe légère car ils ont plus de spiritualité et de fraicheur, neuf fois sur dix! Vive les vins dont le boisé ne sucre pas la matière et ne toaste pas les arômes comme un percolateur d'estaminet. Marre de ces ersatz qui se ressemblent tous et que l'on va finir par confondre avec les imbuvables Chateauneuf et Bordeaux que l'on nous sert de plus en plus souvent. Nous sommes en limite Nord et nous aimons la fraicheur de frais arômes et l'acidité de concentration qui emballe les finales en les rendant aériennes. Ce vin de Sylvain est à ce titre un modèle car il embaume la fraise des bois et le cassis frais sur une tension acide d'une parfaite harmonie. Bouche équilibrée, tanins fins, longueur tenue par les arômes , un petit régal...Excellent dans sa catégorie.
Non je ne goûte pas qu'à de grands vins! -))
Je dois même avouer que revenir à des fondamentaux vineux plus modeste - en terme d'appellation bien sûr - me paraît être d'une impérieuse nécessité pour garder en tête le niveau que les grands et premiers crus doivent atteindre à chaque fois au regard de la qualité de ces génériques. Combien de fois ai-je été impressionné par des crus dits mineurs ayant des rapports qualité prix majeurs! Combien de fois des bouteilles valant de l'or m'ont elles déçu car elles n'atteignaient que partiellement le niveau potentiel que leur terroir impliquait! Avec un Chorey Les Beaune les données sont simples, on s'attend à un vin gourmand et accessible ayant une buvabilité marquée dès les premières années de sa vie. Et on est la plupart du temps heureux de son choix.
Pourtant les terres de Chorey qui sont sur le cône de déjection qui suit la Combe de Savigny ne valent guère mieux que d'honnêtes Bourgogne et le consommateur ne s'y trompe pas car il les achète à des prix assez proches. Ces climats argileux et forts productifs peuvent même générer des vins un peu aqueux et maigre si les rendements ne sont pas jugulés. Mais la chance du village est d'avoir en son sein d'e cellents producteurs. Maillard,Largeot,Tollot,Dubois font tous de belles bouteilles et ils sont en cela secondé par des voisins talentueux comme ici avec le murisaltien Sylvain Dussort. Ce 2006 est un des derniers millésimes qu'il aura vinifié dans le lieu-dit Beaumont qui est le meilleur de la commune car situé du côté de Savigny à l'ouest de la route nationale. Il a depuis vendu sa vigne à un producteur que vous connaissez bien: Hervé Murat. Le déguster chez lui sera dès lors forcément passionnant!-))
2006 est un honnête millésime qui ne compte pas parmi les meilleurs mais qui est aujourd'hui à point. Sa couleur clair me rappelle que je préfère voir les Bourgogne rubis que sur une couleur noire, artificielle et au fond vulgaire. Aimez vous les jolies filles outrageusement maquillées... Pas moi!(Pardon pour ce machisme primaire Mesdames) Vive les crus à robe légère car ils ont plus de spiritualité et de fraicheur, neuf fois sur dix! Vive les vins dont le boisé ne sucre pas la matière et ne toaste pas les arômes comme un percolateur d'estaminet. Marre de ces ersatz qui se ressemblent tous et que l'on va finir par confondre avec les imbuvables Chateauneuf et Bordeaux que l'on nous sert de plus en plus souvent. Nous sommes en limite Nord et nous aimons la fraicheur de frais arômes et l'acidité de concentration qui emballe les finales en les rendant aériennes. Ce vin de Sylvain est à ce titre un modèle car il embaume la fraise des bois et le cassis frais sur une tension acide d'une parfaite harmonie. Bouche équilibrée, tanins fins, longueur tenue par les arômes , un petit régal...Excellent dans sa catégorie.
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Domaine Parent La Croix Blanche, Pommard 2009
Le vin est plutôt grenat foncé, mais tout de même translucide. Avec le temps, le devient explosif, avec fruits des champs dans le la crème, des épices, un peu de terre, une touche de bois, le tout dans un ensemble plaisant, séduisant et représentatif du cépage. En bouche, là aussi l’air aide. D’un vin un peu clos à l’ouverture, il devient expressif et très agréable. Fruits rouges (fraise mûre), épices (anis), légère amertume (élevage?), fraicheur venant d’une belle acidité et du taux d’alcool (13%) et que dire de la longueur…Excellent !
Le vin est plutôt grenat foncé, mais tout de même translucide. Avec le temps, le devient explosif, avec fruits des champs dans le la crème, des épices, un peu de terre, une touche de bois, le tout dans un ensemble plaisant, séduisant et représentatif du cépage. En bouche, là aussi l’air aide. D’un vin un peu clos à l’ouverture, il devient expressif et très agréable. Fruits rouges (fraise mûre), épices (anis), légère amertume (élevage?), fraicheur venant d’une belle acidité et du taux d’alcool (13%) et que dire de la longueur…Excellent !
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Hier soir, au Filet :
François Cotat Monts Damnés sancerre 2011 : Nez de poire pochée, de fruits blancs confits, de melon miel et de gelée de menthe. La bouche offre une certaine opulence, sur des notes de fruits blancs et d’herbes aromatiques. L’ensemble est gourmand, mais conserve un très bel éclat et beaucoup de pureté. Finale longue, suave où la richesse ne fait pas entrave à l’harmonie. Un vin charnu, affichant encore son gras de bébé, très jeune mais fort plaisant. Très bien.
Gérard Boulay Clos de Beaujeu sancerre 2001 : On change ici de registre. Je reste toujours surpris de la tenue de ces vins dans le temps. Nez de citron confit, de pêche blanche, de poussière de roche, de fumée et de cannelle. On est certes sur un registre plus évolué, sans que ce ne soit le moindrement oxydatif. Bouche vigoureuse, assez large, parfaitement sèche, d’excellente longueur. Très bien.
Lopez de Heredia Tondonia Reserva rioja 2001 : Nez complexe sur la prune, le thé fumé, l’anis, la terre brune, le vieux cuir et les champignons séchés. L’aération amène des notes de pot-pourri et d’encens. Bouche croquante, juteuse, franche, sur des notes de fruits rouges, de tabac et de réglisse. Finale minérale, finement tannique, très fraîche, parfumée, aux accents de rhubarbe et d’épices. Un vin archi-classique, d’une incroyable buvabilité, complexe et fin, tout à fait adapté à la table. Très bien.
François Cotat Monts Damnés sancerre 2011 : Nez de poire pochée, de fruits blancs confits, de melon miel et de gelée de menthe. La bouche offre une certaine opulence, sur des notes de fruits blancs et d’herbes aromatiques. L’ensemble est gourmand, mais conserve un très bel éclat et beaucoup de pureté. Finale longue, suave où la richesse ne fait pas entrave à l’harmonie. Un vin charnu, affichant encore son gras de bébé, très jeune mais fort plaisant. Très bien.
Gérard Boulay Clos de Beaujeu sancerre 2001 : On change ici de registre. Je reste toujours surpris de la tenue de ces vins dans le temps. Nez de citron confit, de pêche blanche, de poussière de roche, de fumée et de cannelle. On est certes sur un registre plus évolué, sans que ce ne soit le moindrement oxydatif. Bouche vigoureuse, assez large, parfaitement sèche, d’excellente longueur. Très bien.
Lopez de Heredia Tondonia Reserva rioja 2001 : Nez complexe sur la prune, le thé fumé, l’anis, la terre brune, le vieux cuir et les champignons séchés. L’aération amène des notes de pot-pourri et d’encens. Bouche croquante, juteuse, franche, sur des notes de fruits rouges, de tabac et de réglisse. Finale minérale, finement tannique, très fraîche, parfumée, aux accents de rhubarbe et d’épices. Un vin archi-classique, d’une incroyable buvabilité, complexe et fin, tout à fait adapté à la table. Très bien.
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 11 Mars 2013
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Hier soir, au Filet :
Lopez de Heredia Tondonia Reserva rioja 2001 : Nez complexe sur la prune, le thé fumé, l’anis, la terre brune, le vieux cuir et les champignons séchés. L’aération amène des notes de pot-pourri et d’encens. Bouche croquante, juteuse, franche, sur des notes de fruits rouges, de tabac et de réglisse. Finale minérale, finement tannique, très fraîche, parfumée, aux accents de rhubarbe et d’épices. Un vin archi-classique, d’une incroyable buvabilité, complexe et fin, tout à fait adapté à la table. Très bien.
J'ai également dégusté ce vin hier. Agréablement surpris par le fraîcheur, la pureté du fruit et la grande buvabilité. Par ailleurs, je crois que ce vin n'a pas encore atteint son plein potentiel, 12 ans plus tard et en très grande forme!
Charles Tarzi- Messages : 103
Date d'inscription : 13/07/2011
Age : 36
Localisation : Montréal
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