Cellier Bourgogne

Olivier Collin a écrit:

Patrick Désy a écrit:J'aurais vraiment aimé ça (mais vraiment!) voir le Maître du Ch9 savonner dans le panel de dégustation...

Quoi, vous n'avez pas invité Maître Martineau?!?

De mon côté, j'imagine que mon invitation s'est perdue dans la malle...

Plus sérieusement, je trouve toujours succulent ces petites répétitions dans tes phrases "j'aurais vraiment aimé ça (mais vraiment!)" qui trahissent une inquiétude face à des remises en question, ma foi, tout-à-fait naturelles dans les circonstances.

Comme le dit Ludwig :

Ce serait intéressant d'avoir tout point de vue de l'intérieur, peut-être as-tu des pistes d'explications.

Et n'oublie pas d'être honnête et nous dire si tu es un des 3 dégustateurs méritant un bonnet d'âne pour ces commentaires dithyrambiques sur la Fiole du Pape... Erreur avouée est à moitié pardonnée, même dans le merveilleux monde du vin! Allez, courage grand garçon!

Olivier,

Malgré tes qualités de dégustateurs, il faut souligner que tu dégustes de manière bien particulière. Souvent à l'aveugle, certes mais à peu près jamais dans des conditions dites "professionnelles": plus de 30-40 vins, voire parfois une cinquantaine, où non seulement le temps imparti par vin est plutôt court mais avec aucun indice pour "ajuster" ton jugement en final. On est loin du 90 minutes par vin durant la nuit durante pour comprendre que Pégau, c'est supérieur à la Fiole...

Je reviens à nouveau à Mike Therrien: la dégustation à l'aveugle est une GRANDE leçon d'humilité. Et ça, Olivier, personne s'en trouvera pour dire qu'il ne t'en manque pas un peu...

Alex Bélanger a écrit:Et donc, une erreur de notre SAQ l’annonçant comme 1er cru…

Nuits-Saint-Georges premier cru Les Damodes Anne Gros 2009

Bizarrement, la bouteille affiche 1er cru. Donc, pas nécessairement une erreur de la SAQ...

Dégusté ce matin. Pour moi, relative déception. Très peu NSG (à l'aveugle, tout le monde s'entendait pour dire qu'on se serait planté!), plus floral, vers Vosne avec un côté bonbon Fizz au nez qui m'a dérangé. Bouche plus convaincante, assez élégante, jouant sur le registre de la finesse (Anne Gros, quoi!), un fruité bien expressif mais manque à mon sens de poigne tannique et de profondeur. L'ai noté 14-15/20 et le trouve bien cher. D'autres, comme Jacques Benoît par exemple, on cependant bien aimé.

Patrick Désy a écrit:Très peu NSG (à l'aveugle, tout le monde s'entendait pour dire qu'on se serait planté!), plus floral, vers Vosne [..]

Peut-être est-ce parce que Les Damodes est situé à l'extrémité de Nuits, à quelques pas de Vosne, à l'opposée complète des Saint-Georges, Vaucrains et autres crus dits plus "typiques" de Nuits?

C'est en effet ce que Michel Therrien avait souligné en début de discussion.

Michel Therrien a écrit:Je ne suis pas très NSG...........donc le gevrey!
Par contre Damodes jouxte Vosne Romanée et donc moins rude et sévère avec probablement plus de chair et d'épices.

Ce matin, échos de Jean Aubry sur le NSG Les Damodes de Anne Gros.

Son commentaire:

L'enfant terrible qu'est le pinot noir suscitait tout de même un petit débat entre collègues cette semaine, avec cette cuvée Les Damodes 1er Cru en appellation nuits-saint-georges de chez Anne Gros (62,25 $ - 11496187). À l'opposé géographique du 1er Cru Clos de la Maréchale, rouge consistant et d'une sève riche, élaboré par l'excellente maison Faiveley, ce Damodes, situé au nord de l'appellation, arborait plus la délicatesse du vosne-romanée limitrophe que le style «classique» des nuits-sain-georges.

La signature d'Anne Gros devait-elle l'emporter ici sur cette fameuse notion de terroir qui veut que l'appellation qui «ouvre» la Côtes de Nuits au nord soit implacablement cantonnée dans un style où le masculin l'emporte sur le féminin? En d'autres mots, un vin particulièrement jouissif à tous points de vue devrait-il être moins bien noté parce qu'il ne colle pas à la ligne du parti, en l'occurrence, ici, cette espèce de «virilité animale» du nuits-saint-georges? Le débat n'est pas clos, même si, au final, ce 1er Cru de chez Gros, d'une exquise pureté, valsait entre le sérieux et la frivolité avec une rare maîtrise. Un bourgogne des sens, pour tous les sens. ****, 3

Personnellement, ce n'est pas tellement la finesse ou la maîtrise du vin qui m'ont agacé. Bien au contraire! C'est surtout ce manque de profondeur et cet aspect un peu bonbon qui m'ont laissé sur ma faim. À cela, le côté très atypique du vin n'a pas aidé dans ma notation. Bref, pas de sensation jouissive à l'instar de l'ami Jean.

Je vous laisse juger!

J'ai par ailleurs un peu plus de temps devant moi. Vais essayer de transcrire mes impressions sur les autres vins.

Mais ce n'est plus Faiveley qui préside aux destinées du Clos de la Maréchale ... depuis maintenant 7 ans!