Semaine du 24 avril

Quelques vins bus au cours de ce week-end pascal … et en préparation d’une grande semaine de dégustation!

Jacquesson Avize Grand Cru brut champagne 1997 : Issu à 100% de chardonnay. Très beau nez, pulpeux, invitant, sur des notes de fruits jaunes miellés et de fleur. Bouche linéaire, simple et fade … Une déception! Bien, tout au plus.

Les Temps Perdus st-bris 2008 : Nez invitant, net et franc, de fruit blanc frais, d’agrumes et de pomme verte. Bouche vigoureuse et tonique, sans être mince, d’une superbe tenue. Un apéro hors-pair! Bien.

Alain Voge Fleur de Crussol st-péray 2005 : Cuvée 100% marsanne. Nez mûr sur des notes d’amande douce, de pêche, de fleur jaune, de caramel au sel et de fumée. L’ensemble est complexe. La bouche est suave, satinée, bien mûre, mais sans excès. Équilibre impeccable, où tout demeure bien en place, au service d’une matière tissée en douceur. Grande longueur. L’expression la plus aboutie que je connaisse de cette appellation. Excellent.

Domaine de la Moussière Cuvée Edmond sancerre 2000 : Nez de pierre chaude, d’agrume, avec une touche exotique et quelques relents truffés. La bouche a développé une jolie patine, sans perdre en fraîcheur. Joli et long, sans être aussi abouti que le 2002, il a bien accompagné des pétoncles poêlés et agrumes. Très bien.

Vincent Girardin Les Pucelles puligny-montrachet 1er cru 2002 : Un peu de réduction à l’ouverture marque le nez. Le tout se développe sur des notes de pêche mûre, d’abricot, de fleur blanche, de beurre chaud et de pop corn. La bouche est ample sans être très grasse, bien déliée au grain fin et doux. Finale qui se resserre autour d’une juste acidité et d’une fine minéralité. J’aurai aimé d’avantage de complexité en bouche, mais je suis difficile! Excellent.

Armelle et Bernard Rion Les Échezeaux chambolle-musigny 2002 : Climat en haut-coteau jouxtant le village. Nez de fruits rouges frais, de terre brune avec quelques nuances anisées. La bouche est croquante, peu riche, mais de joli volume. Finale de sur des notes acidulées et épicées. Fort joli niveau pour ce village franc et bien parfumé. Très bien.

Château Palmer margaux 3e GCC 1988 : Fort joli nez de havane, de terre noire, de truffe, de poivron rouge grillé, de zan, avec de fort jolies nuances mentholées. Le tout transpire la classe, la race et la complexité. La bouche est admirablement construite, fine, bien en chair, complexe et d’un équilibre classique. Le tout est abouti, d’une rare finesse et suprêmement élégant. Un vin inspirant d’une autre époque … n’affichant que 12% au compteur! Superbe.

Château Pichon de Longeville Comtesse de Lalande pauillac 2e GCC 1989 : Difficile de passer après le précédent … nez de fruits rouges bien mûrs, voire grillés, d’herbes grillées, de chocolat au lait et de poivron vert. La bouche est riche, bien ample. Elle ne possède pas la classe, la finesse et le caractère abouti du précédent. Un vin encore bien en forme, de bonne longueur, mais moyennement fin. Très bien, voire davantage.

Domaine Huët Le Haut-Lieu Première Trie vouvray 1989 : Nez invitant, sur des tonalités de fruits secs, de sucre d’orge, de fumée, d’infusion et de pierre humide. La bouche est éclatante, précise, intense et fraîche. La richesse est digérée, mais encore bien sentie. Grande longueur, fine et élégante, parfumée, détaillée et expansive. Une magnifique bouteille qui se livre pleinement et qui demeurera longtemps dans ce qui me semble être un état de grâce. Superbe.

Wow Vincent, beaux we et cr! J'ai cru boire un peu de Palmer '88 en te lisant..

Beaucoup plus tranquille de mon coté.

Le Beaujolais qui a reçu la plus grosse cote de la courte histoire (et expérience) du Wine Advocate dans cette région. Un domaine peu connu au Québec, fort prisé en France.

Jean-Marc Burgaud Morgon Côte du Py Javernières 2009
À l'ouverture, le nez est muet, à peine un peu de fruit en sourdine. Même deux heures plus tard, il reste discret.

La bouche est aussi serrée, mais on sent beaucoup de classe et d'équilibre. Les tanins sont fins, la texture est veloutée, la finale droite et longue.
Le vin demeurera monolithique, peu bavard, mais il imprègne un respect par la précision de sa structure, due à un élevage bien maitrisé. Très loin du vin de piscine. Un vin sérieux à revoir dans plusieurs années. Pour l'instant, il impressionne plus qu'il ne charme. Difficile à noter car je n'ai aucune expérience de l'évolution des vins de ce domaine. Comme l'équilibre fait généralement foi de tout en la matière, tous les espoirs sont permis. Un très beau vin, Bourguignon dans l'âme. 90++(?)

Marchesi di Frescobaldi Castelgiocondo Brunello di Montalcino 2004 , Code SAQ : 10324367

Bouteille ouverte 2 heures avant le service, non carafé

Grenat assez sombre. Nez sur le fruit rouge, la prune, les épices et de boisé fin. En bouche c'est ample, goûteux sans être râpeux. Encore là fruits rouges mûrs, prune et raisins secs, épices fines, boisé bien présent mais bien balancé, une acidité modérée et une belle finale. Superbe.

Accord parfait avec un feu de foyer dans un chalet par une belle journée fraiche...


Dönnhoff Oberhäuser Leistenberg Riesling Kabinett 2008, Nahe, Allemagne (n'est plus disponible)

Bouteille ouverte et bu sur plus de 6 heures...

Vin jaune paille pâle avec doux reflets vert. Au nez, agrumes, côté floral, une touche d'hydrocarbure et pour un court moment, une petite note de vanille. En bouche, c'est gras de texture, ca coule bien, c'est frais, l'acidité balancée et la finale dure un bon moment. Des saveurs d'agrumes, un brin minéral, du bonbon ! Le 8.5% d'alcool rend le tout plus que digeste même s'il y a une impression de sucres résiduels. Délicieux et dommage qu'il ne m'en reste qu'une...

Patrick

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Quelques vins bus au cours de ce week-end pascal … et en préparation d’une grande semaine de dégustation!

Château Palmer margaux 3e GCC 1988 : Fort joli nez de havane, de terre noire, de truffe, de poivron rouge grillé, de zan, avec de fort jolies nuances mentholées. Le tout transpire la classe, la race et la complexité. La bouche est admirablement construite, fine, bien en chair, complexe et d’un équilibre classique. Le tout est abouti, d’une rare finesse et suprêmement élégant. Un vin inspirant d’une autre époque … n’affichant que 12% au compteur! Superbe.

100% jaloux ! Quel beau CR qui donne en effet d'en boire ne serait-ce qu'un goûte...

Merci du partage

Patrick

J'ai pu comparer à quelques jours d'intervalle deux millésimes de Chasse Spleen.

Château Chasse-Spleen, Moulis en Médoc 2001
Nez de cèdre et de poivron, avec des figues.
La bouche montre une très belle finesse de tanins, il n'est pas très concentré mais superbement digeste, droit, élégant, avec de fines nuances de crayon à mine. Il a la classe et l'austérité des millésimes classiques du bordelais, dans le moule de 1988. Ce style fait merveille à table. 88 pts


Château Chasse-Spleen, Moulis en Médoc 2000
Le grand frère du 2001 a davantage de volume, de gras... et un peu plus de tout.

Nez suave, subtils arômes de mine de crayon, caramel et café, un peu de cèdre, de poivron et de cuir. En bouche, de corps moyen, il a du gras et montre de jolis tanins arrondis. Il garde une bonne vigueur avec une texture veloutée. Un vin qui arrive tout juste à maturité, pour longtemps. Encore jeune, plein et savoureux. Pur et d'un classicisme d'école. Devrait développer de la complexité dans les prochaines années. Un rapport q/p exceptionnel. 90-91 pts

Cool, je suis un vrai fan du CHasse-Spleen !!!

Deux, en fait!

Dimanche dernier pour célébrer des anniversaires en famille, je n'ai pu résister à ouvrir mon seul flacon de Meursault les Tessons 2008 de Buisson-Charles vu tous vos commentaires dithyrambiques. Wow, quel vin, je suis complètement tombé sous son charme. Un nez complexe sur la pomme verte, la poire, les noix grillées et un peu de silex. En bouche, l'attaque est très belle, s'entremêlant entre une bonne acidité et un gras très noble. Excellent! J'ai adoré ce vin, dommage de ne plus en avoir... je me reprendrai dans les prochaines années.

En rouge lors du même souper, Givry 1er cru - Clos Salomon, 2008, Cardin-Perrotto. Beau vin qui à l'ouverture est discret. L'aération le fait parler davantage. D'une robe cerise profonde, le nez se développe sur des arômes de cerises françaises, de cassis et de rose. La texture en bouche est veloutée, à l'attaque délicate, sur des fruits rouges et des épices (girofles). Très beau vin pour le prix!

Marsannay rosé 2009, Domaine Bruno Clair Code SAQ : 10916485, 24,30 $
Arrivage prochain..........200 caisses qui s'envoleront rapidement je pense!
J'avais beaucoup aimé le 2006 et j'avais été déçu des 2007-2008.
Ce 2009 est vraiment savoureux.
Une robe rubis très pâle contrairement aux autres millésimes dégustés.
Un fruité rouge avec quelques fleurs.
Une bouche souple, fraiche et délicate. Alcool non perçu contrairement à beaucoup de rosé sudistes.
Vin de soif, passe partout en apéro ou sur des charcuteries fines et de plaisir.......on se casse pas la tête!

Michel Therrien a écrit:Marsannay rosé 2009, Domaine Bruno Clair Code SAQ : 10916485, 24,30 $
Arrivage prochain..........200 caisses qui s'envoleront rapidement je pense!
J'avais beaucoup aimé le 2006 et j'avais été déçu des 2007-2008.
Ce 2009 est vraiment savoureux.
Une robe rubis très pâle contrairement aux autres millésimes dégustés.
Un fruité rouge avec quelques fleurs.
Une bouche souple, fraiche et délicate. Alcool non perçu contrairement à beaucoup de rosé sudistes.
Vin de soif, passe partout en apéro ou sur des charcuteries fines et de plaisir.......on se casse pas la tête!

J'ai eu la chance d'y goûter ce midi et je suis en accord avec les commentaires de Michel...vin de soif !

Michel Therrien a écrit:Marsannay rosé 2009, Domaine Bruno Clair Code SAQ : 10916485, 24,30 $
Arrivage prochain..........200 caisses qui s'envoleront rapidement je pense!
J'avais beaucoup aimé le 2006 et j'avais été déçu des 2007-2008.
Ce 2009 est vraiment savoureux.
Une robe rubis très pâle contrairement aux autres millésimes dégustés.
Un fruité rouge avec quelques fleurs.
Une bouche souple, fraiche et délicate. Alcool non perçu contrairement à beaucoup de rosé sudistes.
Vin de soif, passe partout en apéro ou sur des charcuteries fines et de plaisir.......on se casse pas la tête!

Bon prix, aussi...

Si je compare avec la quarantaine + de rosés dégustés depuis les deux dernières semaines et dont la qualité est assez moyenne en général, je pense qu'il ne sera pas de refus!


Ce matin:

45 vins en marge des prochains arrivages Cellier de mai et juin, dans le thème, je retiens deux rosés intéressants:

Mas Julien 2010: épicé joufflu, souple et bien frais. Très bon (autour de 22$)

Gros Noré 2009: nez de sueur intense, lactique, fermentaire mais qui gagne en élégance. Bouche fine, bonne tension, enveloppée et longue finale aromatique. Cher (près de 27$)

Plusieurs vins espagnols dont plusieurs difficiles à déguster.

GRAND coup de coeur pour le Lustau! WOW !

Tenuta Sette Ponti Crognolo Toscana IGT 2008

Nez très simple qui ne m'apparait pas très typique du Sangiovese, dû moins traditionnel : vanille, chocolat au cerise, notes torréfiées. En bouche c'est un peu disjoint, avec une acidité qui vient ponctuer des arômes de fruits confiturés. Finale brouillonne, à l'acidité trop présente et aux tanins qui accrochent. Dans la ligné du 2007 qui m'avait également déçu vu les commentaires positifs lus un peu partout.

Ludwig Desjardins a écrit:Tenuta Sette Ponti Crognolo Toscana IGT 2008

Nez très simple qui ne m'apparait pas très typique du Sangiovese, dû moins traditionnel : vanille, chocolat au cerise, notes torréfiées. En bouche c'est un peu disjoint, avec une acidité qui vient ponctuer des arômes de fruits confiturés. Finale brouillonne, à l'acidité trop présente et aux tanins qui accrochent. Dans la ligné du 2007 qui m'avait également déçu vu les commentaires positifs lus un peu partout.

J'ai bien aimé quant à moi. Certes moderne et atypique pour du sagio mais dans le genre, j'ai trouvé ça bien constitué. L'ensemble m'a paru assez jeune et pas tout en fait en place. Peut-être qu'avec un peu de temps...

Vais y regoûter pour m'en faire une meilleure idée.

Patrick Désy a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:Tenuta Sette Ponti Crognolo Toscana IGT 2008

Nez très simple qui ne m'apparait pas très typique du Sangiovese, dû moins traditionnel : vanille, chocolat au cerise, notes torréfiées. En bouche c'est un peu disjoint, avec une acidité qui vient ponctuer des arômes de fruits confiturés. Finale brouillonne, à l'acidité trop présente et aux tanins qui accrochent. Dans la ligné du 2007 qui m'avait également déçu vu les commentaires positifs lus un peu partout.

J'ai bien aimé quant à moi. Certes moderne et atypique pour du sagio mais dans le genre, j'ai trouvé ça bien constitué. L'ensemble m'a paru assez jeune et pas tout en fait en place. Peut-être qu'avec un peu de temps...

Vais y regoûter pour m'en faire une meilleure idée.

Peut-être que je suis tombé sur une bouteille bizarre, mais le vin était assez disjoint. Je lui reconnais toutefois des qualités dans son style moderne assumé. À ce prix je trouve beaucoup plus mon compte dans certains Chiantis (Querciabella, Fontodi, etc.).

J'ai acheté un Oreno pour tester également.

Michel Therrien a écrit:Marsannay rosé 2009, Domaine Bruno Clair Code SAQ : 10916485, 24,30 $
Arrivage prochain..........200 caisses qui s'envoleront rapidement je pense!
J'avais beaucoup aimé le 2006 et j'avais été déçu des 2007-2008.
Ce 2009 est vraiment savoureux.
Une robe rubis très pâle contrairement aux autres millésimes dégustés.
Un fruité rouge avec quelques fleurs.
Une bouche souple, fraiche et délicate. Alcool non perçu contrairement à beaucoup de rosé sudistes.
Vin de soif, passe partout en apéro ou sur des charcuteries fines et de plaisir.......on se casse pas la tête!

Je viens de m'acheter une caisse. J'attendais ce vin avec impatience et la première sera dégustée ce week-end avec le soleil! Je n'ai cependant pas vu passer ce vin dans la lettre circulaire? Est-il arrivé depuis longtemps? Merci pour l'annonce!

En passant, faites mettre de côté vos rosés pour une semaine car il y aura 15% de rabais sur les rosés les 7-8 mai prochains.

Ludwig Desjardins a écrit:Tenuta Sette Ponti Crognolo Toscana IGT 2008

Nez très simple qui ne m'apparait pas très typique du Sangiovese, dû moins traditionnel : vanille, chocolat au cerise, notes torréfiées. En bouche c'est un peu disjoint, avec une acidité qui vient ponctuer des arômes de fruits confiturés. Finale brouillonne, à l'acidité trop présente et aux tanins qui accrochent. Dans la ligné du 2007 qui m'avait également déçu vu les commentaires positifs lus un peu partout.

Autre truc qui ne fait pas du tout sangiovese et ouvert plus tôt cette semaine: Flaccianello della Pieve 2004.

Bu sur 4 jours, le vin a beaucoup de ventre dirait l'ami Martin Letarte. C'est plein, serré, profond, construit solidement. La délicatesse et la complexité (quoi que déjà présente) viendront avec le temps. Pour l'heure, encore ces notes de coccinelle/arachide (surtout après le premier jour) jouxté à un fruité de bonne maturité. Fait penser à un NSG 2004 de grand calibre ou un Pommard hors norme. Pas tout le monde qui aime. Moi, oui. Et j'ai aussi aimé Crognolo... 17+

Soyez patient.

Ce midi chez O'thym, ce fut long mais bon

Krug Grande Année, une grosse brioche qui sort du four, beaucoup de fraîcheur et un très bel équilibre. Superbe.

Corton Charlemagne 2000, beau en bouche mais oxydé, ce qui ne surprend pas grand monde. Dommage même si la bouche en donne son compte. Gras, long et élégant.

Pradeaux 1990 : nez tertiaire superbe de vieux Bandol en pleine forme, feuille, terre, sous-bois et du vernis à ongle. Couleur encore bien sombre et belle présence en bouche. Très bien.

Mercurey 1985 clos de... de Faiveley: nez incroyable de finesse, fraise, jeunesse, vraiment magnifique, mais bouche plus fluette et discrète, c'est très bien.

Mouton-Rothschild 1981 (en magnum) : superbe offrande, superbe vin, à maturité absolue. C'est long, fruité, pas encore tertiaire. Le vin du jour.

Pontet-Canet 2004 : c'est beau mais tellement jeune vs. la concurrence. A revoir dans 10 ans.

Angélus 1996 : un peu d'air dans le verre en a fait une véritable bombe. Vin superbe, plein et complet.

Heitz Cellar Trailside 1994 : tannins fondus, pas de notes d'élevage, très beau mais malgré tout, un sucre résiduel relativement présent. Beau vin.

Mon respect : Monbazillac Fonvieille 1945, nez oxydé (on lui pardonne aisément... 66 ans !). Bouche encore présente, précise. Un choc "émotionnel" de boire un vin qui a connu la guerre !

Fargues 1997 : tout en fougue, jeune, sur la réserve. Grosse matière.

Superbe repas, comme souvent chez O'thym, super ambiance. A refaire au plus vite !

Merci Gaël pour ton CR fait ici.
Toujours aussi surpris de voir un 1er cru de la côte chalonnaise en si grande forme après 26 ans......

Bu cette semaine:

2006 Domaine de Montille Corton-Clos du Roi
Bouquet sauvage, expressif, évoquant la gourmandise, offrant plusieurs déclinaisons de fruits rouges, ainsi qu’une pointe de sous-bois et de fumée. La bouche offre un fruité bien mûr, une matière volumineuse et de caractère, sans pour autant perdre sa superbe finesse. Bel équilibre et très grand potentiel à long terme. Finale juteuse et très soutenue. 91-92

2005 Domaine Bruno Clair Marsannay Cuvée Isabelle
Première expérience avec ce vin qui me fait de l’œil depuis son arrivée sur nos tablettes en décembre 2009. On le disait un peu austère et sévère à son arrivée; son évolution est sans équivoque. Beau nez expressif et très floral, dans lequel je perçois des arômes d’épices, de canneberges, de fumée et de fruits sûrs. Bouche de belle concentration, équilibrée, me rappelant le style du producteur en Marsannay, avec un petit profil rustique et terreux très charmeur. Cette rusticité fait place à un fruit plus gourmand après une aération d’environ 45 minutes. Finale légèrement amère à l'ouverture. Un très joli vin qui a encore, à mon humble avis, besoin de quelques années repos pour arrondir ses coins. Il risque de nous procurer beaucoup de plaisir à ce moment. 89-90

2005 Domaine Guy Mousset Côtes du Rhône Villages Les Garrigues
Nez fin, discret, peut-être trop même, où tout est en subtilité, faisant places à quelques arômes d’épices sèches, de cerises et de tabac. Qualificatifs similaires en bouche, qui est dotée d’un bel équilibre et d’une finale soutenue. Vin intellectuel et délicat, pour les moments de solitudes, plutôt que les soupers de groupe. 89

Josmeyer H Vieilles Vignes pinot auxerrois alsace 2002 : Vieille parcelle de pinot auxerrois plantée sur le grand cru Hengst, sans pouvoir réclamer l’appellation compte tenu de l’emploi de ce cépage roturier … Couleur qui s’est intensifiée dans le temps, en gardant toutefois de francs reflets verts. Nez qui demande un peu de temps dans le verre pour dévoiler ses nuances de pêche blanche, de poire, de menthe, de gomme de pin, puis de fumée, de minéralité chaude et de liqueur d’herbe évoquant l’absinthe. La bouche est de belle tenue, légèrement patinée et de bon volume. Structure acide/minérale bien présente qui porte le vin dans une très belle finale. Pas la plus complexe ni racée des bouteilles, mais quel vin pour moins de 40$. Sa tenue dans le temps est d’ailleurs admirable … Dommage qu’on voit de moins en moins les produits de ce producteur réputé et que le dernier millésime de cette cuvée nous étant parvenu fût celui-ci! Très bien, voire davantage.