semaine 1er novembre

j'ouvre le bal en cette fête de tous les saints.

Morgon Veilles Vignes Jean Paul Thévenet 2009. choisi la version "haut de gamme" mais c'est sûr que je tenterai son Morgon. Au nez "un panier de fruit frais" ca morgonne avec également des notes pierreuses. en bouche un festival de bonheur, c'est gouleyant, rond, frais, fruité et ca colle au palais, on sent le millésime qui donne des vins pleins!
que c'est agréable le beaujolais

j'ai oublié...avec cette matière, je garderai bien une bouteille 6-8 ans...voire ++

Belle initiative Arnaud!

Avec les GSM jeudi et MPV ce week-end, mon début de semaine sera plus calme ... ce qui n'est pas plus mal pour rattraper le retard dans mes CRs!

avec une tomme de Chèvre, déjà bu il y a quelques semaines, encore voulu quelque chose de bien tendu et vif et des 3 dispos actuellement chez mon caviste, le sancerre Monts Damnés 2008 Gérard Boulay est le plus tendu. Pas besoin de grands CR pour dire que ce producteur reste constant et fidèle aux grandes qualités que peuvent donner les terroirs de Chavignol. sauf sauf qu'en 2005 et 2006 j'appréciais bien plus Beaujeu. Certes Beaujeu reste aussi bon mais le Monts Damnés actuellement est magnifique...et comme je ne suis pas un adepte du vieillissement de sancerre, il me régale maintenant...

vl'a les bêtes

désolé de vous tanner mais le morgon est un vin d'enfer, j'ai branché mon nez dessus genre infusion...en même temps une petite gorgée genre perfusion

Arnaud, j'ai goûté moi aussi au Thévenet, et c'est très beau!
Par contre, il lui manque la complexité des meilleurs, à mon humble avis.

Martin

salut Martin,
je ne peux pas trop juger de sa complexité comparée, pas de référence Morgon en 2009. Tu penses aux quels? je pense que celui-ci avait déjà un très bon niveau, cela laisse présager des vins magnifiques pour d'autres cuvées telles celles de Jadot Roche Noire, Cote du py pu celles de Desvignes

Je pensais en 2009 au MàV de Chermette, par exemple.
Je pensais aussi aux cuvées bues lors de millésimes précédents, avec Descombes et Foillard.

Il reste encore beaucoup de Bojo 2009 à sortir au Québec, et j'ai bien hâte à tout ça!!

Martin

Bus récemment:

Domaine La Butte Mi-Pente Bourgueil 2005: (SAQ 36,50$)
La robe est plus foncée que d'autres rouges de cette région. Au nez, une fine touche de poivron rouge mais aussi du cassis et quelquechose d'herbacé frais, alors que le boisé assez notable en jeunesse est imperceptible ou presque. En bouche, c'est assez relevé, avec des tannins abondants mais aussi une acidité élevée, qui me surprend dans ce millésime chaud. La finale est plus structurale qu'aromatique, sur des tannins assez durs (le bois?). J'aime mieux les interprétations plus traditionnelles à Bourgueuil, loin du bois et plus près du fruit.

Villa di Capezzana, Carmignano 2001: (SAQ autour de 25$)
Avant-dernière bouteille de plusieurs... La robe est sombre, comme un Sangio, avec un nez explosif mais assagi, sur le thé noir, le poivre, la crème de cassis et le raisin mûr. La bouche est soutenue, enrobante et lisse mais avec la tenue du Sangio tannique et acide, mais qui a évolué pour perdre de sa fougue. Très longue finale avec des effluves de tabac nous rappelant les 20% de CS. Hallucinant rapport Q/P. Les millésimes récents sont plus modernes.

Martin

Durant la défaite du CH, le vin devient rapidement plus intéressant que nos Glorieux:

Château Laroque Saint-Emilion grand cru classé 2000
Domaine Tempier Cuvée Classique 2007
Badia a Passignano Riserva Antinori Chianti Classico 1999
Domaine de Montcalmès Coteaux du Languedoc 2006
Château Doisy-Védrines Sauternes grand cru classé 2005

Et le clou de la soirée grâce à un ami généreux...Château Angélus Saint-Emilion premier grand cru classé 2003...

Commentaires à venir.

Martin Loranger a écrit:Bus récemment:

Domaine La Butte Mi-Pente Bourgueil 2005: (SAQ 36,50$)
La robe est plus foncée que d'autres rouges de cette région. Au nez, une fine touche de poivron rouge mais aussi du cassis et quelquechose d'herbacé frais, alors que le boisé assez notable en jeunesse est imperceptible ou presque. En bouche, c'est assez relevé, avec des tannins abondants mais aussi une acidité élevée, qui me surprend dans ce millésime chaud. La finale est plus structurale qu'aromatique, sur des tannins assez durs (le bois?). J'aime mieux les interprétations plus traditionnelles à Bourgueuil, loin du bois et plus près du fruit.

Bu en jeunesse, ce vin m'avait jeté par terre par son intensité, son accessibilité, son charme et sa texture. Il m'en reste quelques bouteilles que je me demandais quand ouvrir ... je vais donc attendre encore un peu!

Vincent,
C'est très bon mais ça reste "un peu travaillé" comme style.
Je ne sais pas trop quoi penser de ces tannins... vont-ils s'assécher?
La prochaine et dernière bouteille sera bue dans 1-2 ans.

Martin

Salut Martin, mes perceptions quant au style n'étaient pas très éloignées des tiennes mais dans l'ensemble j'ai aimé davantage que toi, j'avais été charmé tout comme Vincent. Mon dernier cr est de la fin juin 2009:

Domaine La Butte Mi-Pente Bourgueil 2005
Nez frais et invitant de mûres et de framboises avec aussi quelques traces d’élevage (chocolat/moka et un coté fumé) déjà plus intégrées qu‘en 2008.

Attaque d’une belle fraicheur, texture crémeuse, il montre une belle souplesse, un fruit charmeur et délicat, tout en affichant une belle concentration. Il se révèle très buvable et digeste malgré les tanins en finale un peu astringents qui indiquent que quelques années de patience pourrait être récompensées. Un vin aussi charmeur qu’impressionnant, moderne certes, mais sans doute un des meilleurs achats (sinon le meilleur?) en rouge de la Loire sur les tablettes de la SAQ avec les vins de Joguet. 91 + pts

Charmé, moi aussi jusqu'à un certain point, sauf sur la finale qui me rend perplexe... Tannins de bois???

J'avais davantage apprécié en jeunesse, dans mon souvenir.
Je lui laisserai un peu de temps pour voir si les tannins vont s'assouplir.

Martin

Delas François de Tournon Saint-Joseph 2006 , Code SAQ : 11154806

Robre rubis très sombre. Le nez offre un beau mélange de fruits rouges, épices, un léger aspect floral et un peu de bois. En bouche c'est soyeux, assez long et assèche légèrement en fin de bouche après une bonne aération. Des saveurs de fruits rouges, de poivre, un boisé fin et une finale sur les épices fines. Potentiel certain pour 4-5 ans en cave. Par contre, pour le même prix et pour plus de complexité, j'irais avec Ogier Syrah La Rosine vin de pays des Collines Rhodaniennes 2007 , ou même (je sais, c'est presqu'un sacrilège de dire ca) un Syrah La Dernière Vigne vin de pays des Collines Rhodaniennes

Cépage: 100% Syrah
Élevage:10 à 14 mois en pièces de chêne de 1 à 3 ans
Alcool: 13%
Production: 20000 bouteilles

http://www.delas.com/espritvins/fichevin.php?sub=1

Patrick

Il est de bon ton ces jours-ci de dire "Ah, les vins australiens... que des bombes de fruit et de la planche de bois, très peu pour moi qui suis un amateur d'élégance". Ca se place tellement bien en sirottant un petit beaujolais à la buvette.

Et pourtant... Ouvert ce soir une bouteille - la dernière en cave - du somptueux Henschke Keyneton Euphonium Barossa 2002 et je réalise que je n'achète pas assez de ces vins gorgés de soleil, à l'onctuosité si naturelle et si typiques de leur provenance. Pour plusieurs raisons ce vin de milieu de gamme est une illustration magnifique de ce la région peut offrir. Première chose qui frappe, l'assemblage, inusité dans l'ancien monde, de 70% shiraz, 20$ cabernet sauvignon et 10% merlot : on connaissait les légendaires bordeaux hermitagés, ici c'est le contraire, on amène une certaine finesse aromatique et une tension de texture par l'ajout de cépages bordelais. Ensuite le millésime 2002 qui est sauvé par l'été indien, ce qui est tout de même rare à Barossa, a donné à des producteurs méticuleux la possibilité de faire des vins de grande garde, avec une acidité relative, pas trop marqués par le confit et les taux d'alcool frôlant autrement le 16%. Tertio, je connais peu de régions outre la Bourgogne qui arrivent à si bien intégrer les tannins, de par le monde obtenir cette rondeur de corps est réellement difficile avec ces cépages, et ce 2002 cache si bien sa structure qu'il paraîtrait presque léger n'eût été de son 14.5% d'alcool. Finalement, cette intensité aromatique, qui n'a rien de caricatural et témoigne au contraire d'une pureté de fruit exemplaire, tant au nez qu'en rétro-olfaction, n'a rien à voir avec des petits trucs oenologiques (boisé appuyé, chaptalisation, levures aromatiques, surmaturité) et doit plutôt être vue comme un tour de force dans un vin de cette gamme de prix. 92pts

Olivier Collin a écrit:Il est de bon ton ces jours-ci de dire "Ah, les vins australiens... que des bombes de fruit et de la planche de bois, très peu pour moi qui suis un amateur d'élégance". Ca se place tellement bien en sirottant un petit beaujolais à la buvette.

Et pourtant... Ouvert ce soir une bouteille - la dernière en cave - du somptueux Henschke Keyneton Euphonium Barossa 2002 92pts

L'Australie, c'est un chose. Henschke, c'en est une autre.

Patrick Desy a écrit:

Olivier Collin a écrit:Il est de bon ton ces jours-ci de dire "Ah, les vins australiens... que des bombes de fruit et de la planche de bois, très peu pour moi qui suis un amateur d'élégance". Ca se place tellement bien en sirottant un petit beaujolais à la buvette.

Et pourtant... Ouvert ce soir une bouteille - la dernière en cave - du somptueux Henschke Keyneton Euphonium Barossa 2002 92pts

L'Australie, c'est un chose. Henschke, c'en est une autre.

Vrai que Henschke fait de bons vins, mais il y a aussi d,autres excellents producteurs down under...

Je pense entre autres à Torbreck, Melton, 2Hands, Rockford, barrossa estate`...

Hier soir, lors d'un souper bénéfice:

Drappier Carte d’Or brut champagne : Toujours aussi satisfaisant, ce champagne offre un nez classique de
fruits secs, de biscuit et de brioche à la cannelle. La bouche a du fond, mais demeure vigoureuse et passablement sèche. Belle tenue et longueur adéquate. Très bien.

Domaine de la Rectorie Argile collioure 2009 : Nez lourd, peu expressif, sur la pomme confite, l’amande douce, l’anis et la poire. La bouche est patinée, suave, texturée. L’ensemble demeure étonnamment équilibré, lumineux même, malgré que l’acidité soit en retrait. Finale de bonne longueur, douce, mais pas molle, sur des notes minérales de pierre chaude. Très bien.

Frédéric Esmonin Estournelles St-Jacques gevrey-chambertin 1er cru 2008 : Profil sauvage sur les petits fruits noirs, la fourrure, les épices et la terre brune. La bouche est vigoureuse, franche, avec de l’éclat. L’ensemble est fumé et sauvage, avec une acidité plutôt élevée. Finale fermée aromatiquement qui fait paraître l’ensemble court. Le tout semble posséder cependant de belles réserves pour évoluer sur quelques années, ce qui aiderait surement l’intégration des composantes et le développement aromatique de la finale. Bien, voire davantage.

Château de Braude Felloneau haut-médoc 2005 : Nez classique, de bonne intensité, sur des notes de cassis, de cuir, de tabac, avec de la fraîcheur. La bouche est pleine, mais sans excès, sur des notes de fruits mûrs et d’épices. Belle longueur et bon équilibre pour ce cru qui profite des largesses du millésime, sans renier un certain classicisme qui se manifeste par des proportions justes. Très bien.

Domaine de Trévallon vin de pays des bouches du rhône 2005 : Nez intense, sauvage, sur des notes d’olives, d’herbes aromatiques, de viande grillée, de cacao et de prune mûre. La bouche est contenue, longue, peu large, avec une acidité surprenante. La complexité du vin m’a plu, mais le caractère poli et classique du précédent, faisait paraître celui-ci probablement plus rustique qu’il ne l’est en réalité. Très bien.

Offley colheita 1980 : Nez sur la confiture de fraise des bois, le caramel blond, le havane, les grains de café et la mélasse. Des notes d’oranges confites et une impression acide confère à l’ensemble une ressemblance avec un madère élaboré à base de bual. La bouche est fondue, bien intégrée, mais le caractère oxydatif procure de l’allant et une tension qui permette à ce vin méditatif de conserver une grande buvabilité. Très bien.

Patrick Desy a écrit:
L'Australie, c'est un chose. Henschke, c'en est une autre.

L'Australie, c'est pratiquement un continent en soi, ce n'est pas une mais bien plusieurs choses... et c'est un point qui semble difficile à comprendre pour plusieurs chroniqueurs et amateurs dans notre Québec bien francophile. Et puis pour avoir servi du Henschke à l'aveugle, il ne trompe pas le dégustateur averti quant à son origine : des vins qui assument très bien leur côté hédoniste.

Olivier Collin a écrit:

Patrick Desy a écrit:
L'Australie, c'est un chose. Henschke, c'en est une autre.

L'Australie, c'est pratiquement un continent en soi, ce n'est pas une mais bien plusieurs choses... et c'est un point qui semble difficile à comprendre pour plusieurs chroniqueurs et amateurs dans notre Québec bien francophile. Et puis pour avoir servi du Henschke à l'aveugle, il ne trompe pas le dégustateur averti quant à son origine : des vins qui assument très bien leur côté hédoniste.

Parfaitement d'accord, Olivier. Tu avais sûrement compris que c'était une hyper-simplification pour dire que Henschke fait de superbes vins.

Domaine les Grands Bois Côtes du Rhône Villages Cairanne Cuvée Maximilien 2009

Ce Cairanne à 21.50 $ est arrivé sur les tablettes sans fanfare. Plusieurs ont apprécié le 2007 envolé trop vite dans la folie médiatique d'une promotion Cellier. Fait non négligeable, même le Baron avait aimé ce vin tirant pourtant plus que 12.5% d'alcool.....la rumeur veut qu'il aurait ensuite mangé des glaces pendant une semaine pour soigner ses fragiles papilles.

Bref, Parker a aimé (91 pts) et à ce prix ce n'est pas la peine de s'en priver.
Le Fleurie Poncier 2009 de Chermette est à ne pas manquer également, à prix doux (21.99).

Qui a dit qu'on ne parlait que de grosses fioles ici?

Je vous en reparle dans la prochaine semaine.

J'aurais bien aimé maitriser la technique du "papier collé" et citer les cr de La Paulée dans la rubrique "grands GSM" qui m'ont donné envie de goûter ce vin, mais je ne le peux pas encore...et il faut croire que La Paulée commence peut-être à concurrencer notre gourou Parker en terme d'influence sur la population, car j'ai eu de la misère à en acquérir trois ! (ben non, ce devait juste être un hasard) ,alors:

DOMAINE ST-SIFFREIN 2007, CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE, acheté récemment, 40$.

Jolie robe moussante, élégante, mi-opaque et très nette, d'un rouge rubis étincelant avec petit collet transparent. Nez bien présent, invitant, comme j'ai lu les cr avant d'y goûter, effectivement c'est très "truffé" ! On sent bien l'alcool aussi, et le côté épicé et fruité. En bouche: menum...Soyeux, juteux, fruité et poivré, je lui pardonne par sa jeunesse la petite amertume en finale. Un Châteauneuf comme je les aime: digestes ! Et à ce prix, je ne me pose même pas la question: 2 autres bouteilles au dodo ! Je l'ai préféré au Clos St-Michel cuvée réservée 2007 (50$), mais je pense que celui-ci était juste moins "accessible" en ce moment.


GRACIANO 2007, RIOJA, MAISON IJALBA, acheté en 2010, 18$

Un coup de coeur sous les 20$, avec une omelette baveuse au jambon et oignons, c'est absolument agréable et rassasiant ! Qui a dit que.... ?

Alain Roy a écrit:
je lui pardonne par sa jeunesse la petite amertume en finale.

Saint-Siffrein laisse traditionnellement de la rafle lors de la vinification, ce qui lui donne son élégance et cette légère amertume en jeunesse que tu as noté. Cela n'a aucun impact négatif au vieillissement, au contraire.

J'avais découvert ce vin il y a un peu moins de 10 ans, grâce à l'iconoclaste critique et écrivain du vin Michel Dovaz, qui considère ce domaine comme un des rares 5 étoiles de l'appellation (avec Rayas, Clos des Papes, Henri Bonneau, Beaucastel, et quelques autres).