Semaine du 13 novembre
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Vincent Messier-Lemoyne
Mario Vaillancourt
Patrick Pollefeys
7 participants
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Semaine du 13 novembre
Philip Togni Cabernet Sauvignon 1999, Californie
Un article d'Olivier sur TWA avait piqué ma curiosité au sujet de ce producteur. Je percevais à travers les mots une sincère rencontre avec un homme intègre qui ne joue pas les grosses vedettes de Napa (Ref : Todd Anderson). Merci pour ce portrait et la découverte.
Ainsi lorsque j'ai eu l'occasion de me procurer un 1999 à prix doux, j'ai pas hésité à acheter une bouteille que j'ai éclusée en fin de semaine.
Nez envoûtant avec des notes de cassis, de réglisse, de goudron et d'épices. Attaque avec une pointe mentholée qui vient appuyée une bouche avec fruitée encore riche et profond. Ce vin caresse littéralement le palais par sa texture grasse où les tannins enrobés par le fruit et polis par le temps laissent une délicate impression mordante sur la langue. La finale est un mélange de fruit et de poivre.
Malgré un style relativement similaire, j'ai préféré ce vin de Togni au Monte Bello 1999 que j'ai bu dernièrement essentiellement à cause de la tenue en bouche, les deux vins présentes une texture veloutée, mais le Monte Bello m'a semblé un peu plus rond. À mon sens ce Togni représente un modèle d'équilibre.
Cela dit, les deux vins demeurent des références en matière de vins de haut-niveau.
Un article d'Olivier sur TWA avait piqué ma curiosité au sujet de ce producteur. Je percevais à travers les mots une sincère rencontre avec un homme intègre qui ne joue pas les grosses vedettes de Napa (Ref : Todd Anderson). Merci pour ce portrait et la découverte.
Ainsi lorsque j'ai eu l'occasion de me procurer un 1999 à prix doux, j'ai pas hésité à acheter une bouteille que j'ai éclusée en fin de semaine.
Nez envoûtant avec des notes de cassis, de réglisse, de goudron et d'épices. Attaque avec une pointe mentholée qui vient appuyée une bouche avec fruitée encore riche et profond. Ce vin caresse littéralement le palais par sa texture grasse où les tannins enrobés par le fruit et polis par le temps laissent une délicate impression mordante sur la langue. La finale est un mélange de fruit et de poivre.
Malgré un style relativement similaire, j'ai préféré ce vin de Togni au Monte Bello 1999 que j'ai bu dernièrement essentiellement à cause de la tenue en bouche, les deux vins présentes une texture veloutée, mais le Monte Bello m'a semblé un peu plus rond. À mon sens ce Togni représente un modèle d'équilibre.
Cela dit, les deux vins demeurent des références en matière de vins de haut-niveau.
Patrick Pollefeys- Messages : 661
Date d'inscription : 03/06/2009
Localisation : Québec
Re: Semaine du 13 novembre
Bu en fin de semaine un Chablis Tête d'or 2008, Billaud-Simon: Nez sur les agrumes, citron, silex. La bouche est très fraîche, vive, minérale, avec une belle longueur. De ménoire, peut-être pas aussi profond que le 2007 mais très belle réussite encore une fois.
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 13 novembre
Ce soir ma dernière bouteille d'un Italien que j'avais moins apprécié la dernière fois que je l'avais dégusté soit le Luce 2001: Robe foncée presqu'opaque, le nez est très expressif et fort agréable, passablement boisé, des notes fumées, vanille, anis étoilée et des fruits noirs. La bouche est dense, puissante, structurée, beaucoup de matière, le boisé est très bien intégré par contre, les tannins sont bien présents mais assez fondus et agréables et le vin est très long. Très bon. Belle surprise pour moi en ce sens que c'est un style que j'aimais moins avec le temps et dont je n'achèete plus mais cette bouteille était excellente, probablement un autre exemple ou il faut se montrer patient avec nos bouteilles.
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 13 novembre
Plusieurs vins bus en famille ce week-end. Les blancs d’abord :
Henriot brut champagne 1996 : Pareil à lui-même, classique et intense. Nez légèrement rancio, dans un registre agrumes secs et fleurs séchées. Bouche crémeuse à la mousse fine et abondante. Longue finale vigoureuse, acide et droite. Très bien.
Anselmi Capital Foscarino veneto 1999 : Nez évolué, certes, sur des notes de fruits secs et de fleur séchée peu intense. Bouche patinée, souple, mais encore droite. Un vin simple qui a étonnement franchi les années ! Correct.
Jean-Marc Brocard Extrême chablis 1er cru 2004 : Nez fermentaire (yogourt nature) avec des notes de pomme verte et de citron frais. La bouche est acide, intense, droite. Finale minérale moyennement longue. Un vin qui semble manquer un peu de chair, mais qui se révèle être un apéro adéquat. Bien.
Guffens-Heynen 1er Jus de Chavigne mâcon-pierreclos 2006 : Nez opulent sur des notes de pêche mûre, de mangue, d’ananas et de miel fin. La bouche est pleine, suave, charnue, avec un éclat qui procure à l’ensemble une impression satinée. Finale longue et tendre. Un vin séduisant, bien construit, avec du fond. Pas le plus racé, mais bougrement plaisant. Très bien.
Albert Grivault Clos des Perrières meursault 1er cru 2002 : Une bouteille nette ! Nez réservé sur des notes d’agrumes frais, de fumée, de craie, avec une pointe praline. La bouche est ciselée, racée et pure. La finale est longue, mais je regrette un certain manque de fond, de volume. Le terroir est là, la complexité aussi, mais il manque à l’ensemble un rien de plénitude pour vraiment positionner ce cru parmi les meilleurs du finage. Excellent.
Jacques Prieur Perrières meursault 1er cru 2002 : Nez qui porte encore quelques relents boisés, avec un fruit mûr et net toutefois sur des notes de poire mûre, d’ananas frais, de pierre chaude. La bouche est grasse, puissante, parfumée, mais conserve une douceur d’ensemble des plus agréables. La finale est structurelle, voire massive, intensément minérale et fumée. Une légère chaleur en finale l’empêche d’être tout à fait splendide, mais c’est réellement la première fois (à l’exclusion d’un Montrachet 1999) qu’un blanc de cette maison me semble à la fois justifié son prix et se montrer digne des meilleurs crus produits sur ce terroir. Superbe.
Henriot brut champagne 1996 : Pareil à lui-même, classique et intense. Nez légèrement rancio, dans un registre agrumes secs et fleurs séchées. Bouche crémeuse à la mousse fine et abondante. Longue finale vigoureuse, acide et droite. Très bien.
Anselmi Capital Foscarino veneto 1999 : Nez évolué, certes, sur des notes de fruits secs et de fleur séchée peu intense. Bouche patinée, souple, mais encore droite. Un vin simple qui a étonnement franchi les années ! Correct.
Jean-Marc Brocard Extrême chablis 1er cru 2004 : Nez fermentaire (yogourt nature) avec des notes de pomme verte et de citron frais. La bouche est acide, intense, droite. Finale minérale moyennement longue. Un vin qui semble manquer un peu de chair, mais qui se révèle être un apéro adéquat. Bien.
Guffens-Heynen 1er Jus de Chavigne mâcon-pierreclos 2006 : Nez opulent sur des notes de pêche mûre, de mangue, d’ananas et de miel fin. La bouche est pleine, suave, charnue, avec un éclat qui procure à l’ensemble une impression satinée. Finale longue et tendre. Un vin séduisant, bien construit, avec du fond. Pas le plus racé, mais bougrement plaisant. Très bien.
Albert Grivault Clos des Perrières meursault 1er cru 2002 : Une bouteille nette ! Nez réservé sur des notes d’agrumes frais, de fumée, de craie, avec une pointe praline. La bouche est ciselée, racée et pure. La finale est longue, mais je regrette un certain manque de fond, de volume. Le terroir est là, la complexité aussi, mais il manque à l’ensemble un rien de plénitude pour vraiment positionner ce cru parmi les meilleurs du finage. Excellent.
Jacques Prieur Perrières meursault 1er cru 2002 : Nez qui porte encore quelques relents boisés, avec un fruit mûr et net toutefois sur des notes de poire mûre, d’ananas frais, de pierre chaude. La bouche est grasse, puissante, parfumée, mais conserve une douceur d’ensemble des plus agréables. La finale est structurelle, voire massive, intensément minérale et fumée. Une légère chaleur en finale l’empêche d’être tout à fait splendide, mais c’est réellement la première fois (à l’exclusion d’un Montrachet 1999) qu’un blanc de cette maison me semble à la fois justifié son prix et se montrer digne des meilleurs crus produits sur ce terroir. Superbe.
Dernière édition par Vincent Messier-Lemoyne le Lun 15 Nov 2010 - 17:56, édité 1 fois
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 13 novembre
Pierre Gaillard Syrah La Dernière Vigne vin de pays des Collines Rhodaniennes 2008 , Code SAQ : 10678325
Robe rouge cerise. Au nez et en bouche, c'est fruits rouges, épices, poivre, un léger aspect floral et beaucoup de plaisir, le tout couplé à un très agréable 12% d'alcool. Un de mes favoris à 20$...Excellent !
De Martino Legado Syrah Reserva, Choapa Valley 2006 (VINTAGES 32136)
Seul vin produit dans cette région du nord du Chili dans un climat frais. Le vin est foncé, sans trace d'évolution. Le nez fait Syrah de climat frais, avec des arômes de fruits rouges et noirs, du poivre, un peu d'épices et de bois. En bouche, le fruit est beau, l'aspect poivré y est sans dominer les saveurs, un peu d'épices, de notes chocolatées. Un très beau vin qui a été offert à bon prix d'un type de vin qui gagne a être connu, surtout pour tout amateur de Syrah rhodanienne. Excellent !
Commentaire de Claude Vaillancourt sur son blog: Le vin aux antipodes
Et pour finir:
Montès Purple Angel Carmenère Colchagua Valley 2005
Passé en carafe 30 minutes avant service et bu sur 1h30
La robe du vin est très foncée avec de forts reflets violacés et totalement impénétrable. Le nez prend un certain temps à s’ouvrir, mais des arômes de fruits noirs, de chocolat amer, d’épices, d’un boisé présent, mais qui n’agresse pas et aussi un peu de poivron sans que cela domine ce qui est perçu. En bouche, c’est suave, long, goûteux et profond, surtout après une bonne heure de carafe. Fruits noirs (cerise et mûres), épices (cannelle, muscade), chocolat, espresso, un peu de poivron vert et un bois bien intégré forme un bel ensemble. De loin le meilleur vin de Carmenère bu jusqu’à maintenant. Pourra se garder encore un bon moment (le site du producteur parle de 10 ans).
Cépages: 92% Carmenère et 8% Petit Verdot (le Petit Verdot et la moitié des raisins de Carmenère proviennent du vignoble La Finca de Apalta estate et l'autre moitié du vignoble de Archangel estate in Marchigue
Élevage: 18 mois de barrique de chêne français neuve. Non filtré
Production: 6000 caisses de 6 bouteilles de 750ml
Alcool: 14,5%
PH: 3.59 g/lt
Acidité totale (H2SO4): 3.45 g/lt
Acidité volatile (C2H4O2): 0.59 g/lt
Sucre résiduel: 2.40 g/lt
Souffre (SO2): 0.027 g/lt
Patrick
Robe rouge cerise. Au nez et en bouche, c'est fruits rouges, épices, poivre, un léger aspect floral et beaucoup de plaisir, le tout couplé à un très agréable 12% d'alcool. Un de mes favoris à 20$...Excellent !
De Martino Legado Syrah Reserva, Choapa Valley 2006 (VINTAGES 32136)
Seul vin produit dans cette région du nord du Chili dans un climat frais. Le vin est foncé, sans trace d'évolution. Le nez fait Syrah de climat frais, avec des arômes de fruits rouges et noirs, du poivre, un peu d'épices et de bois. En bouche, le fruit est beau, l'aspect poivré y est sans dominer les saveurs, un peu d'épices, de notes chocolatées. Un très beau vin qui a été offert à bon prix d'un type de vin qui gagne a être connu, surtout pour tout amateur de Syrah rhodanienne. Excellent !
Commentaire de Claude Vaillancourt sur son blog: Le vin aux antipodes
Et pour finir:
Montès Purple Angel Carmenère Colchagua Valley 2005
Passé en carafe 30 minutes avant service et bu sur 1h30
La robe du vin est très foncée avec de forts reflets violacés et totalement impénétrable. Le nez prend un certain temps à s’ouvrir, mais des arômes de fruits noirs, de chocolat amer, d’épices, d’un boisé présent, mais qui n’agresse pas et aussi un peu de poivron sans que cela domine ce qui est perçu. En bouche, c’est suave, long, goûteux et profond, surtout après une bonne heure de carafe. Fruits noirs (cerise et mûres), épices (cannelle, muscade), chocolat, espresso, un peu de poivron vert et un bois bien intégré forme un bel ensemble. De loin le meilleur vin de Carmenère bu jusqu’à maintenant. Pourra se garder encore un bon moment (le site du producteur parle de 10 ans).
Cépages: 92% Carmenère et 8% Petit Verdot (le Petit Verdot et la moitié des raisins de Carmenère proviennent du vignoble La Finca de Apalta estate et l'autre moitié du vignoble de Archangel estate in Marchigue
Élevage: 18 mois de barrique de chêne français neuve. Non filtré
Production: 6000 caisses de 6 bouteilles de 750ml
Alcool: 14,5%
PH: 3.59 g/lt
Acidité totale (H2SO4): 3.45 g/lt
Acidité volatile (C2H4O2): 0.59 g/lt
Sucre résiduel: 2.40 g/lt
Souffre (SO2): 0.027 g/lt
Patrick
Re: Semaine du 13 novembre
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Albert Grivault Clos des Perrières meursault 1er cru 2002 : [...] mais il manque à l’ensemble un rien de plénitude pour vraiment positionner ce cru parmi les meilleurs du finage.
Le travail (dans les vignes et les chais) est peut-être ici plus en cause que le cru lui-même... Car, en principe, le Clos des Perrières fait partie des meilleurs terroirs de Meursault. Mais il est vrai qu'il ne donne pas les vins les plus charmants ni les plus pleins.
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 13 novembre
Olivier, je ne voulais pas mettre en doute le potentiel de ce terroir, idéalement situé.
Et si M. Bardet est tout à fait charmant, il me semble que le vin ne remplisse pas les promesses de ce terroir.
Et si M. Bardet est tout à fait charmant, il me semble que le vin ne remplisse pas les promesses de ce terroir.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
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Localisation : Montréal
Re: Semaine du 13 novembre
La suite:
Castello di Ama chianti classico 2001 : Nez typique, fin et frais, sur des notes de cerise sure, de tabac, de terre brune avec quelques notes épicées/cacaotées. La bouche est suave, malgré l’acidité élevée, pure et ciselée. Je n’ai pas bu ce vin en jeunesse, mais il me semble passablement plus plein que le 2006. Je n’ai cependant pas de misère à croire que ce soit le genre de vin qui prenne du volume à l’évolution. Une finale très complexe, longue et élégante signe ce vin parfaitement adapté à la table. Si je suis réticent face aux prix pratiqués par la maison, je ne peux cependant qu’admettre qu’elle semble produire des vins à part. Très bien.
Château Gruaud Larose st-julien 2e GCC 1995 : Nez sauvage avec un fruité mûr qui rappelle le cassis, la viande crue, le cèdre, le zan et la fumée. La bouche est droite, vigoureuse, de belle intensité, mais légèrement sévère. Le fond regoûté le lendemain conservait cette rigueur, mais la finale semblait s’assouplir. Un vin robuste, typique, qui demande encore à vieillir. Si je demeure sceptique quant à ce millésime annoncé comme grand, je commence enfin à voir la lumière au bout du tunnel. Excellent.
Comte Armand Clos des Épeneaux pommard 1er cru 1993 : Nez juvénile, mais contenu, sur des notes de framboise fraîche, de cacao, de réglisse. La bouche est large, puissante, acide et structurée. Plus ample que dans mon souvenir, le fruit a gagné en expression et couvre assez bien la structure fraîche et tendue du vin. Finale très longue, résolument tannique et acide. Un vin de table qui tranche avec l’archétype fin des vins de pinot! Le terroir est certes à l’œuvre, mais on semble également l’avoir passablement aidé! Excellent.
Henri Bonneau Les Rouliers (03-04) vin de table : Nez de fraise des champs, de figue, d’herbes aromatiques grillées, de terre brune et de viande grillée. L’ensemble est intense et bien net, quoi que pas des plus profonds. La bouche est suave, mais conserve une belle fraîcheur et offre un bel éclat. Finale de bonne longueur davantage sauvage, avec quelques relents oxydatifs sur la datte et les raisins secs. Un vin moins ambitieux et fin que les autres cuvées du producteur, mais produit dans la même lignée. Très bien.
Château Guiraud sauternes GCC 1999 : Nez intensément grillé et fumé, avec même des notes de tourbe et de champignons sauvages séchés. La bouche est encore riche, mais sans grande impression sucrée, sur le caramel salé. Peu de fruits et des notes champignonnées envahissantes pour ce vin à la pureté questionnable …
Castello di Ama chianti classico 2001 : Nez typique, fin et frais, sur des notes de cerise sure, de tabac, de terre brune avec quelques notes épicées/cacaotées. La bouche est suave, malgré l’acidité élevée, pure et ciselée. Je n’ai pas bu ce vin en jeunesse, mais il me semble passablement plus plein que le 2006. Je n’ai cependant pas de misère à croire que ce soit le genre de vin qui prenne du volume à l’évolution. Une finale très complexe, longue et élégante signe ce vin parfaitement adapté à la table. Si je suis réticent face aux prix pratiqués par la maison, je ne peux cependant qu’admettre qu’elle semble produire des vins à part. Très bien.
Château Gruaud Larose st-julien 2e GCC 1995 : Nez sauvage avec un fruité mûr qui rappelle le cassis, la viande crue, le cèdre, le zan et la fumée. La bouche est droite, vigoureuse, de belle intensité, mais légèrement sévère. Le fond regoûté le lendemain conservait cette rigueur, mais la finale semblait s’assouplir. Un vin robuste, typique, qui demande encore à vieillir. Si je demeure sceptique quant à ce millésime annoncé comme grand, je commence enfin à voir la lumière au bout du tunnel. Excellent.
Comte Armand Clos des Épeneaux pommard 1er cru 1993 : Nez juvénile, mais contenu, sur des notes de framboise fraîche, de cacao, de réglisse. La bouche est large, puissante, acide et structurée. Plus ample que dans mon souvenir, le fruit a gagné en expression et couvre assez bien la structure fraîche et tendue du vin. Finale très longue, résolument tannique et acide. Un vin de table qui tranche avec l’archétype fin des vins de pinot! Le terroir est certes à l’œuvre, mais on semble également l’avoir passablement aidé! Excellent.
Henri Bonneau Les Rouliers (03-04) vin de table : Nez de fraise des champs, de figue, d’herbes aromatiques grillées, de terre brune et de viande grillée. L’ensemble est intense et bien net, quoi que pas des plus profonds. La bouche est suave, mais conserve une belle fraîcheur et offre un bel éclat. Finale de bonne longueur davantage sauvage, avec quelques relents oxydatifs sur la datte et les raisins secs. Un vin moins ambitieux et fin que les autres cuvées du producteur, mais produit dans la même lignée. Très bien.
Château Guiraud sauternes GCC 1999 : Nez intensément grillé et fumé, avec même des notes de tourbe et de champignons sauvages séchés. La bouche est encore riche, mais sans grande impression sucrée, sur le caramel salé. Peu de fruits et des notes champignonnées envahissantes pour ce vin à la pureté questionnable …
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 13 novembre
Dure soirée avec le vin qui, apportant habituellement plaisirs sensuels, se transmuta en un guerrier féroce que je dus combattre en un duel qui ne fit pas de vainqueur. Le tout commença par une verticale :
CHÂTEAU D'AYDIE 2001, MADIRAN, acheté en 2004, 25$
CHÂTEAU D'AYDIE 2007, MADIRAN, acheté en 2010, 25$
À l'oeil, au nez et en bouche, les différences sont très prononcées, le 01 témoignant bien de sa sagesse, et le 07 de sa jeunesse. Ainsi la robe du 01 est peu opaque, d'un rouge brique et un peu brouille. Celle du 07 est très opaque, d'un rouge prune très "dark" qui aveugle presque avec ses reflets violacés. Au nez, le 01 libère des parfums agréables et floraux, des odeurs fines de fruits cuits et d'épices douces. Celui du 07 est plus "rough", très en fruits noirs et en épices piquantes(poivre). En bouche, à la première attaque, le 01 caresse par sa suavité, sa plénitude et sa rondeur, tandis que le 07 est plus agressant, explosif, bombé de fruits et corsé. MAIS, après seulement quelques minutes et par une alchimie bizarroïde, le 01 se transforma en...TAUREAU ! TAUREAU !
RANCIO ! RANCIO ! OXIDO ! OXIDO ! Et devint pratiquement imbuvable...Puis, frustré et ne voulant pas laisser mes invités sur leur soif, je descendis à la cave et j'ouvris un Montcalmès 2007 (40$). Mon palais empli d'âcreté et tapissé d'astringence "tannatienne", la transition se fit fort mal...Désabusé et me sentant abandonné par ce compagnon, le vin, pourtant si fidèle, je criai aux invités: "À TABLE, NOM DE DIEU !" !
Alain Roy- Messages : 3458
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Semaine du 13 novembre
Salut Alain,
Toujours plaisant te lire..........
Toujours plaisant te lire..........
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
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Localisation : Joliette
Re: Semaine du 13 novembre
Soirée entre amis hier soir :
Guigal blanc cotes-du-rhône 2009 : Nez sur la pêche mûre, l’abricot frais, le miel fin et quelques relents épicés. La bouche est suave, satinée, mais demeure fraîche, finement douce et très parfumée, mais sans exubérance. Voilà quelques fois que je le bois et je le trouve toujours aussi plaisant, merveilleusement bien fait pour cette gamme de prix. Bien.
Ogier La Rosine vin de pays des collines rhodaniennes 2006 : Nez complet, expressif, classique, sur des notes de cassis frais, de viande crue, de violette et de poivre fin. La bouche est fondue, bien équilibrée, mais n’affiche pas la même précision ni la même complexité que le nez. Finale un peu courte. Bien.
Guigal blanc cotes-du-rhône 2009 : Nez sur la pêche mûre, l’abricot frais, le miel fin et quelques relents épicés. La bouche est suave, satinée, mais demeure fraîche, finement douce et très parfumée, mais sans exubérance. Voilà quelques fois que je le bois et je le trouve toujours aussi plaisant, merveilleusement bien fait pour cette gamme de prix. Bien.
Ogier La Rosine vin de pays des collines rhodaniennes 2006 : Nez complet, expressif, classique, sur des notes de cassis frais, de viande crue, de violette et de poivre fin. La bouche est fondue, bien équilibrée, mais n’affiche pas la même précision ni la même complexité que le nez. Finale un peu courte. Bien.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 13 novembre
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Soirée entre amis hier soir :
Guigal blanc cotes-du-rhône 2009 : Nez sur la pêche mûre, l’abricot frais, le miel fin et quelques relents épicés. La bouche est suave, satinée, mais demeure fraîche, finement douce et très parfumée, mais sans exubérance. Voilà quelques fois que je le bois et je le trouve toujours aussi plaisant, merveilleusement bien fait pour cette gamme de prix. Bien.
Ogier La Rosine vin de pays des collines rhodaniennes 2006 : Nez complet, expressif, classique, sur des notes de cassis frais, de viande crue, de violette et de poivre fin. La bouche est fondue, bien équilibrée, mais n’affiche pas la même précision ni la même complexité que le nez. Finale un peu courte. Bien.
J'ai dégusté ce Guigal blanc chez des amis en fin de semaine dernière, cela faisait quelques années que je n'avais pas bu ce vin. Mes impressions rejoignent les tiennes Vincent au niveau du très bon rapport QP de ce vin.
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 13 novembre
Château Saint-Georges Saint-Georges-Saint-Emilion 2001 , Code SAQ : 00960864
Bu dès l’ouverture de la bouteille, bouchon parfait, pas de dépôt.
Le vin ne montre pas de signe d’âge à l’œil étant toujours d’un beau rubis avec le contour à peine rosé. Le nez offre un mélange de fruits rouges, d’épices, de cuir et un brin de vanille. En bouche les arômes sont similaires, le tout est fondu et d’une longueur acceptable. Peut tenir encore un bout. Fait 12,5% d’alcool.
Patrick
Bu dès l’ouverture de la bouteille, bouchon parfait, pas de dépôt.
Le vin ne montre pas de signe d’âge à l’œil étant toujours d’un beau rubis avec le contour à peine rosé. Le nez offre un mélange de fruits rouges, d’épices, de cuir et un brin de vanille. En bouche les arômes sont similaires, le tout est fondu et d’une longueur acceptable. Peut tenir encore un bout. Fait 12,5% d’alcool.
Patrick
Re: Semaine du 13 novembre
Traditionnelle soirée vin/fromage/UFC chez Carl Gauthier hier :
On lance les hostilités par un trio champenois :
Pol Roger Extra Cuvée de Réserve Blanc de Blancs brut champagne 1999 : Nez ample, ouvert, procurant une impression crémeuse. Bouche suave, éclatante, parfumée et superbement équilibrée. Superbe.
Moët et Chandon Dom Pérignon brut champagne 2000 : Nez plus discret, avec des notes de fruits secs. L’aération et le réchauffement dans le verre feront ressortir des notes rancio prononcées. Bouche droite, acide, de longueur moyenne. En net retrait par rapport au précédent ...
Moët et Chandon Dom Pérignon brut champagne 2002 : Nez réservé qui s’ouvrira sur des notes de fruits confits, d’épices, de pâtisserie et de fumée. La bouche est crémeuse, volumineuse, juvénile et ample. Longue finale expansive pour ce champagne réellement réussi. Superbe.
Puis, pêle-mêle, plusieurs rouges, dont plusieurs d’excellent niveau. De mémoire :
Mascarello Monprivato barolo 2004 : Nez précis, intense, mais étroit. Bouche large à l’attaque, puissante, peu volumineuse, à l’acidité prononcée. Notes de cerise, de rhubarbe, de rose, de goudron. Profil complexe, bien que contrit pour l’heure. Finale d’une longueur ahurissante, tannique et acide. Un immense vin, mais pour après-demain! Superbe.
Bodegas Uvaguilera Palomero ribera del duero 2001 : Nez parfumé, élégant, sur des notes de fruits rouges, de tabac, de réglisse, de cèdre qui n’est pas sans évoquer un bordeaux d’une année mûre. La bouche est précise, concentrée, mais demeure élégante et suave. Très longue finale minérale, racée et expansive. Une découverte! Superbe.
San Felice Vigorello toscana 2006 : Un vin primaire qui prendra un peu de temps pour se révéler, sur des notes de cerise noire, de tabac, de prune, de cacao et d’encens La bouche est concentrée, volumineuse, mais sans excès et l’acidité naturelle du sangiovese confère ici une énergie interne remarquable. Longue finale droite. Excellent.
Mazzei Tenuta Belguardo maremma 2006 : Nez de cassis mûr, de mûre, de chocolat noir, de terre noire et de tabac sucré. La bouche est concentrée et mûre, mais sans excès. L’élevage est présent, mais conséquent avec la matière, et semble jouer son rôle de faire-valoir avec justesse. Le potentiel aromatique et l’étonnant naturel du vin m’ont charmé, alors que je demeure souvent sceptique face au cabernet de cette région. Une autre très belle découverte. Excellent.
Les Vins de Vienne Sotanum vin de pays des collines rhodaniennes 2003 : Nez qui porte les marques du millésime, par des notes de fruits très mûrs, voire grillés, avec de la fumée et de la viande rôtie. La bouche est pleine, mais conserve un bel éclat. Le vin est suave, plaisant, pas particulièrement racé, mais pas pataud non plus. Très bien.
On lance les hostilités par un trio champenois :
Pol Roger Extra Cuvée de Réserve Blanc de Blancs brut champagne 1999 : Nez ample, ouvert, procurant une impression crémeuse. Bouche suave, éclatante, parfumée et superbement équilibrée. Superbe.
Moët et Chandon Dom Pérignon brut champagne 2000 : Nez plus discret, avec des notes de fruits secs. L’aération et le réchauffement dans le verre feront ressortir des notes rancio prononcées. Bouche droite, acide, de longueur moyenne. En net retrait par rapport au précédent ...
Moët et Chandon Dom Pérignon brut champagne 2002 : Nez réservé qui s’ouvrira sur des notes de fruits confits, d’épices, de pâtisserie et de fumée. La bouche est crémeuse, volumineuse, juvénile et ample. Longue finale expansive pour ce champagne réellement réussi. Superbe.
Puis, pêle-mêle, plusieurs rouges, dont plusieurs d’excellent niveau. De mémoire :
Mascarello Monprivato barolo 2004 : Nez précis, intense, mais étroit. Bouche large à l’attaque, puissante, peu volumineuse, à l’acidité prononcée. Notes de cerise, de rhubarbe, de rose, de goudron. Profil complexe, bien que contrit pour l’heure. Finale d’une longueur ahurissante, tannique et acide. Un immense vin, mais pour après-demain! Superbe.
Bodegas Uvaguilera Palomero ribera del duero 2001 : Nez parfumé, élégant, sur des notes de fruits rouges, de tabac, de réglisse, de cèdre qui n’est pas sans évoquer un bordeaux d’une année mûre. La bouche est précise, concentrée, mais demeure élégante et suave. Très longue finale minérale, racée et expansive. Une découverte! Superbe.
San Felice Vigorello toscana 2006 : Un vin primaire qui prendra un peu de temps pour se révéler, sur des notes de cerise noire, de tabac, de prune, de cacao et d’encens La bouche est concentrée, volumineuse, mais sans excès et l’acidité naturelle du sangiovese confère ici une énergie interne remarquable. Longue finale droite. Excellent.
Mazzei Tenuta Belguardo maremma 2006 : Nez de cassis mûr, de mûre, de chocolat noir, de terre noire et de tabac sucré. La bouche est concentrée et mûre, mais sans excès. L’élevage est présent, mais conséquent avec la matière, et semble jouer son rôle de faire-valoir avec justesse. Le potentiel aromatique et l’étonnant naturel du vin m’ont charmé, alors que je demeure souvent sceptique face au cabernet de cette région. Une autre très belle découverte. Excellent.
Les Vins de Vienne Sotanum vin de pays des collines rhodaniennes 2003 : Nez qui porte les marques du millésime, par des notes de fruits très mûrs, voire grillés, avec de la fumée et de la viande rôtie. La bouche est pleine, mais conserve un bel éclat. Le vin est suave, plaisant, pas particulièrement racé, mais pas pataud non plus. Très bien.
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 13 novembre
Michel Therrien a écrit:Salut Alain,
Toujours plaisant te lire..........
C'est gentil...merci bien Michel !
Alain Roy- Messages : 3458
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
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