Semaine du 11 Novembre

Vinha Pan 2005, Luis Pato, Vinho Regional Beiras  Couleur rubis aux reflets grenats.  Le vin démontre une superbe profondeur et complexité au nez, sur les notes de fruits rouges, tabac blond, foin, terre, écorce, fumé, thé, menthol,  viande mature.  En bouche, on n'échappe pas à la rusticité du producteur mais le fruit est éclatant!  L'acidité encore présente, resserrer le milieu de bouche, tannins encore fins et serrés sans excès.  Belle finale fraiche et complexe sur les notes de fruits et de tabac.  17.5/20  Un très belle bouteille qui fait honneur à la réputation du producteur.

Domaine Marc Colin Chassagne-Montrachet Les Enseignières 2013
S'est encore une fois amélioré depuis la dernière fois.  En ce moment le vin est équilibré, d'une texture soyeuse, sur les fruits mûrs et d'une belle fraîcheur.  Rien d'accrochant pour ce 2013 - du travail de maître dans un millésime plus difficile.  Rarement déçue avec les vins de ce domaine!

Domaine de la Pousse d'Or Chambolle-Musigny 2014
Mon meilleur millésime de ce vin à date.  Un peu primaire pour l'instant, mais une belle minéralité.  Pas très complexe mais une texture et des arômes soyeux, dans un style légèrement moderne, sans note d'élevage toutefois.  Très bon.

Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2012
En demi-bouteille.
Un vin encore puissant, bien constitué avec un nez typé de thym, de laurier et d’anis, avec de la viande grillée. C’est chaleureux, épicé, avec un fruit gourmand qui fait presque oublier le 15.5% d’alcool (!). Il affiche en cela un authentique équilibre castelneuvois. C’est très bon, quoique pas pour les mauviettes, il aurait en fait besoin d’une aération de 24 heures pour montrer la finesse dont ce crû est capable, mais on se fait néanmoins plaisir avec son côté franc et goûteux. 92+ pts

Encégnière à Chassagne...

Clos du Cellier aux Moines 2015, Givry 1er cru, Joblot, 50$.

Pnp in carafe. Rubis net moyennement soutenu. Ça pinote au nez, on peut dire ça. Délicieux bouquet émanant de beaux arômes de baies rouges fraîches, sans gêne, c'est aussi floral, mais surtout d'une grande finesse, comme un chic parfum.

Sans gêne en bouche également, de la force même ! Attaque d'une grande franchise sur tension vive et texture ferme, puis explosion de baies rouges natures proches de la cerise, très secs. La finale est fort longue, sur la générosité des fruits acidulés et les amers en sourdine. Ça me fait saliver et m'ennuyer de l'été. Pas un vin qui excite mais un vin qui tranche avec sérieux. Pas gourmand comme ce que j'ai compris du millésime 2015 mais classique.. J'aime bien, mais selon mes notes, parmi mes 8 Givry dégustés sur 2015, En Choué de Chofflet demeure mon chouchou.

Lendemain: y'a pas bougé ! ça pinote en masse mais c'est trop nerveux pour mon palais. je comprends pas en passant en quoi Joblot se démarque tant de ses pairs de Givry pour justifier l'engouement à son égard

Alain Roy a écrit:
je comprends pas en passant en quoi Joblot se démarque tant de ses pairs de Givry pour justifier l'engouement à son égard

Je partage! des fois c'est le marketing ou simplement un vin dans un millésime qui a réussi à faire du bon bouche à oreille!

Y'a beaucoup de vins comme cela, que lorsqu'il n'y a pas beaucoup-ou pas assez- de quantité, cela met de la pression sur la demande jusqu'à ce que l'on y goûte et l'on se dise, ben finalement c'est bon mais je ne comprends pas! C'est pourquoi plusieurs vins ne se vendent pas aussi bien aujourd'hui en comparaison à il y a 10-15 ans.

Alain Roy a écrit:
Lendemain: y'a pas bougé ! ça pinote en masse mais c'est trop nerveux pour mon palais. je comprends pas en passant en quoi Joblot se démarque tant de ses pairs de Givry pour justifier l'engouement à son égard

Je n'en ai pas goûté huit comme toi, mais à mon humble avis Joblot et Lumpp dominent cette appellation de la tête et des épaules. J'ignorais qu'il y avait huit producteurs disponibles au Québec, il est possible que certains se goûtent mieux en prime jeunesse, mais j'ai peine à imaginer qu'ils soient meilleurs après 7-8 ans.

je serais très curieux de faire une horizontale 2009 par exemple. Toutefois, je doute qu'il ait beaucoup de vieux Givrys dans les caves pauléennes à part du Joblot...

Yves Martineau a écrit:

Je n'en ai pas goûté huit comme toi, mais à mon humble avis Joblot et Lumpp dominent cette appellation de la tête et des épaules. J'ignorais qu'il y avait huit producteurs disponibles au Québec, il est possible que certains se goûtent mieux en prime jeunesse, mais j'ai peine à imaginer qu'ils soient meilleurs après 7-8 ans.

je serais très curieux de faire une horizontale 2009 par exemple. Toutefois, je doute qu'il ait beaucoup de vieux Givrys dans les caves pauléennes à part du Joblot...

M.Martineau, votre avis concernant la supériorité de Joblot et Lumpp ne doit reposer que sur de simples lectures puisque vous avouez vous-même ne pas avoir goûté les nombreuses autres cuvées de Givry !

Plus sérieusement hé hé, je ne crois pas qu'il y ait huit producteurs, car genre déjà j'ai goûté 2 cuvées de Lumpp. Sur 2009 il me reste du Clos Charlé du domaine Mouton et du Bois Chevaux d'Erker si jamais tu oses partir cette dégustation !

Effectivement, mon expérience se limite principalement à Rodet (Domaine de la Ferté) et Clos Solomon sur plusieurs millésimes, avec quelques domaines (Domaine Besson) et autres aux noms vite oubliés, en Bourgogne. Jamais rien pris qui s'approchait de Lumpp ou Joblot.

Mais quel sérieux Yves, qu'est-ce qui se passe avec toi ? Je dis pas que Joblot mérite pas sa réputation, je me demande pourquoi, parce que moi, avoir pas toutes vos connaissances de pauléens ! Du Besson ou du Solomon, en as-tu encore sur 2009 ? Ça ferait 4 crus hors Joblot, qui serait facile à trouver , ainsi on serait 5 partant pour cette dégustation ! Mais mon petit doigt me dit que c'est pas sûr que tu en as encore...

Malheureusement, j'ai que du Joblot, même pas de Lumpp!

Une super bonne idée de dégustation Alain et Yves!
Malheureusement je viens de terminer mes derniers Joblot 2009 et n'ai aucun autre Givry de ce millésime.
J'ai un 2008 et les 3 cuvées en 2010.
Sinon j'ai du Lumpp mais beaucoup plus jeune...

Élodie Balme, j'ai attaqué son Côtes du Rhône Village 2016 avec les meilleures intentions du monde, hier. Le vin a été carafé après la première coupe pour lui donner toutes les chances. D'un rouge foncé au disque rosé, le nez est très fruits noirs; c'est dense. L'aération laisse percevoir de beaux arômes de réglisse noire et de fleurs mauves. Superbe texture en bouche, c'est velouté. Tanins assez discrets et belle fraîcheure mais la finale me rebute avec des accents médicamenteux de sirop Lambert....J'ai demandé à mon chum: est-ce que le vin est bon? Il m'a répondu: je pense que oui.... et est-ce que tu perçois cette finale médicamenteuse? Il m'a regardé avec une face de chevreuil surprise par des phares d'automobile.....non, pas vraiment! Le problème est donc de mon côté. J'ai la même sensation lorsque je bois du Janasse... Cette finale de fruits et d'alcool, pas capable!

Donc un élixir de santé en cette période de grands froids qui commence...

Olivier Collin a écrit:Donc un élixir de santé en cette période de grands froids qui commence...

Jean-Paul & Benoit Droin Chablis Grand Cru Vaudésir 2013: Robe or avec reflets verdâtres. Nez délicat de citron/lime et toujours ces petites notes grillées mais beaucoup plus discrètes sur ce cru. En bouche, une matière fine, tendre, aérienne et délicate qui fait qu'on lui pardonne son léger manque de complexité. Belle touche saline en finale. Mon cru préféré chez Droin. À noter que pour le millésime 2017, tous les crus de Droin seront disponibles à la SAQ incluant Les Clos, Montée de Tonnerre et Grenouille. 91+ pts.

Expression 2005, Cahors, Château Lamartine, acheté en 2008, 45$.

Pnp in carafe. Incroyable jeunesse de robe, violine, opaque et brillante. Vais-je avoir les dents tachées ? Bouquet riche de confitures de fruits divers, mûres, fraises, bleuets, name it, des fleurs violettes hé hé et de la vanille fraîche.

C'est délicieux et sans lourdeur, celle-ci que je crains toujours un peu avec cette appellation, mais dans vieux millésime ça arrive rarement. Texture de velours, attendrissante, explosion de fruits doux, pulpeux, généreux, un brin sucrés, amertume de grande classe, tension idéale pour rafraîchir le tout. Finale fort convenable et pleine. Ce vin est en pleine forme et parti pour la gloire, lire une très longue garde ! J'adore et je sais pas pourquoi, un flash, je le verrais comme pirate dans une dégustation de Bordeaux 2005, même si ça a pas rapport.

Lendemain: y'a pas bougé ! mais oui, tout de même ça tache les dents !

Alain Roy a écrit:Expression 2005, Cahors, Château Lamartine, acheté en 2008, 45$.

J'adore et je sais pas pourquoi, un flash, je le verrais comme pirate dans une dégustation de Bordeaux 2005, même si ça a pas rapport.

Si tu savais le nombre de fois que Montus Prestige ou Bouscassé a été placé comme pirate dans une dégustation de bordeaux. C'était même la spécialité d'un dénommé Dartagnan

François Guyot a écrit:Jean-Paul & Benoit Droin Chablis Grand Cru Vaudésir 2013: Robe or avec reflets verdâtres. Nez délicat de citron/lime et toujours ces petites notes grillées mais beaucoup plus discrètes sur ce cru. En bouche, une matière fine, tendre, aérienne et délicate qui fait qu'on lui pardonne son léger manque de complexité. Belle touche saline en finale. Mon cru préféré chez Droin. À noter que pour le millésime 2017, tous les crus de Droin seront disponibles à la SAQ incluant Les Clos, Montée de Tonnerre et Grenouille. 91+ pts.

Merci de l’info François. Tu me l’apprends!
Pour ma part ma cuvée préférée est Grenouilles. Très minéral et subtil.

Stéphanie Chénier a écrit:

François Guyot a écrit:Jean-Paul & Benoit Droin Chablis Grand Cru Vaudésir 2013: Robe or avec reflets verdâtres. Nez délicat de citron/lime et toujours ces petites notes grillées mais beaucoup plus discrètes sur ce cru. En bouche, une matière fine, tendre, aérienne et délicate qui fait qu'on lui pardonne son léger manque de complexité. Belle touche saline en finale. Mon cru préféré chez Droin. À noter que pour le millésime 2017, tous les crus de Droin seront disponibles à la SAQ incluant Les Clos, Montée de Tonnerre et Grenouille. 91+ pts.

Merci de l’info François.  Tu me l’apprends!
Pour ma part ma cuvée préférée est Grenouilles.  Très minéral et subtil.

Grenouilles est le seul cru que je n’ai jamais dégusté chez Droin mais je compte bien y remédier avec les 2017.

C'est ma semaine de "Placebo"! En comparaison avec le vin d'Élodie, j'ai ouvert le petit Côtes-du-Rhône 2016 de Daumen. Rubis foncée, belle cerise au nez, me voilà en Italie et up! De fines épices me ramennent à l'ordre...la bouche est suave et digeste. De beaux tanins légers s'accrochent doucement et une pointe d'amertume termine le bal. Ce vin n'a pas le fruit et la concentration du Champs libres mais il n'en a pas besoin. Je dois dire que les vins du Domaine Vielle Julienne ne m'allument pas mais cette version "aérienne" Côtes du Rhône Jean Paul Daumen m'a ravit. Quelqu'un a goûté à son Châteauneuf?

2 vins blancs qui m'ont été servis à l'aveugle.

Benjamin Bridge Sauvignon Blanc Small Lot 2016: Robe doré pale. Un nez exotique sur l'ananas et la noix de coco. En bouche, une texture assez grasse. Une belle acidité en finale qui lui procure beaucoup de fraicheur. J'étais sur un assemblage de Riesling, pinot blanc et pinot gris. Dans le champ complètement et grande surprise pour moi au dévoilement. 89 pts.

Roche de Bellene Collection Bellenum Meursault 2009: Robe or. Le nez est discret sur le citron confit et le miel. La bouche est évoluée sur des notes fumées, de champignons et de pomme compotée et dotée d'une belle longueur. Un vin mûr, mature et à l'acidité basse. 89 pts.

Quelques belles bouteilles cette semaine.

À commencer avec un Malconsorts de Sylvain Cathiard 2011 qui s'est révélé grandement supérieur à la bouteille qui était dans la dégustation 2011 plus tôt cette année. Fruits noirs mûrs, florale, envoutant. Bouche précise, équilibre frôlant la perfection avec une belle fraîcheur et une complexité remarquable.

Hier au Chasse et Pêche, Clos Rougeard, les Poyeux 2010, cabernet franc presque imbattable. Équilibre, fruits, précision, longueur et finesse exquise. Le Bourg 2010 dégusté récemment demandait quelques années en cave encore tandis que ce Poyeux est superbe en ce moment.

Ce soir, petit vin de soif, Cascina Roccalini, Barbaresco riserva 2013, petit jus de fruit, soyeux et dangeureusement bon. Grains très fins, pas très long mais bel équilibre et ultra digeste. Bien content d'avoir acheter une caisse.

Un beau souper en famille samedi dernier. Quand la belle-sœur a annoncé un roastbeef, je me suis dit qu'il faut dignement l'accompagner et concocte une confrontation amicale, entre deux piliers bordelais du même âge ou presque. Que de plaisir!

On commence joliment avec un Domaine Bachelet-Monnot Chassagne-Montrachet 2014....que je suis content de l’avoir attendu celui-là! Un fruit pur, mûr et vibrant, avec beaucoup de fraîcheur, une finale ample, précise et pierreuse. Excellent! Difficile d’imaginer villages plus complet. La patience récompensée. 91 pts

Château Brane-Cantenac Margaux 1989
Un joli nez de fruit noir, des notes de sous-bois. Plus puissant que le Pichon Lalande 88, mais moins long. Il montre un bel équilibre, encore une certaine vigueur, bien que les tanins soient fondus. Classique et très agréable avec le roastbeef. Seule la finale moins fine lui fait céder le podium au Pichon. 91 pts

Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande Pauillac 1988
Nez de cèdre, sous-bois, un peu fumé. À maturité, bien sûr, élégant, fin. Selon cette bouteille, il semble commencer tranquillement son déclin, mais non sans livrer encore beaucoup de plaisir, avec cette finesse typique du crû. Délicieux. 92 pts

Cette semaine, le Domaine Charvin Côtes du Rhône (Le Poutet) 2010 m'a donné une expérience hors du commun!

Le premier soir, il ne montre que puissance et concentration rares pour un simple Côte du Rhône, à plus forte raison à presque huit ans d'âge. Il paraît trop jeune, serré et tannique. Peu expressif, pas de charme, mais on sent la fraîcheur et le fruit derrière.

Aucun plaisir en l'état, je verse dans une demi-bouteille et remet le bouchon dessus, sachant que la longue aération "à la Reynaud" est recommandée pour ces vins du domaine.

Le deuxième soir : pas vraiment bougé, c’est assez dur, encore moins plaisant que la veille! Le doute m'assaille....Après un demi-verre, je remets le bouchon et retourne à la cave.

3e soir : ENFIN! Alleluia!! Assagi, il montre une belle profondeur, un caractère vigoureux, épicé, avec un beau fruit qui s'exprime enfin. Il a de l’éclat, de la fraîcheur et de la personnalité à revendre. Très bon vin, une transformation impressionnante. Il faut le voir comme un bon Chateauneuf, qui a coûté.... $20.5! 91 pts au final (à peine 87 le premier jour).