Semaine du 8 septembre 2024

Reserva 2015, terroir blend, Quinta Nova, Portugal, 27$ en 2018.

En carafe 2 heures. Grenat-cerise opaque mais limpide, quoi qu'il y ait des particules flottantes (il y avait un dépôt important au fonde de la bouteille au traitement), sans signe d'évolution à 9 ans. Bouquet, je dirais...castelneuvois ! Fruits rouges confits, chêne, richesse, cartron, menthe, vanille, complexe et envoûtant mais faisant craindre la lourdeur.

Et non, pas de lourdeur, mais de la perplexité ! Ça a passé vite, c'est frais. Je me concentre: l'entrée est franche, la texture de velours, le fuit rouge, frais, sec, généreux et automnal, soutenu par une bonne tension. La finale est fort longue et ajoute une amertume importante et des arrières-goûts de pruneaux dans l'alcool, ce qui n'est pas tant désagréable car le fruit est au-dessus. C'est costaud, intense mais également frais, un vin de grosse bouffe. Pas pressé pour la dernière. Avec le temps j'aime de moins en moins: le fruité est comme trop mûr et amer et ça goûte le carton mouillé...oxydé ?

Lendemain: même robe...même bouquet inquiétant comme m'inquiètent souvent les castelneuvois...en bouche je ne peux trancher, c'est entre "vieux", "trop intense", "pruneaux", "fruits confits", "porto genre" et ..."oxydé". En tout cas, pour sûr, c'est sans finesse.

Clos René 2010, Pomerol, 40$ en 2013.

En carafe 2 heures. Grenat sang de boeuf impénétrable, tuilé au collet. Bouquet délié, peu avenant (à mon goût), végétal (branches), minéral (crayon), poussiéreux (poussières ), bien fruité rouge/noir (fraises-mûres), frais et parfumé (fleurs séchées). En bouche, à l'aveugle c'est clair j'aurais "câllé" cab franc ! Entrée franche, texture aérienne, fruité noir, frais et très sec, tension de bon aloi. Finale rude, astringente, amère avec fruits acidulés et arrières-goûts de branchouilles. Plus qu'ordinaire, et frais. Je bois mal cette semaine, la belle Bourgogne m'appelle ! Je prends des gorgées et je grimace...C'est raté ce vin.

Lendemain: un peu mieux...pas de défaut, mais...non ! Yark ! Évier !

Alain Roy a écrit:Reserva 2015, terroir blend, Quinta Nova, Portugal, 27$ en 2018.

En carafe 2 heures. Grenat-cerise opaque mais limpide, quoi qu'il y ait des particules flottantes (il y avait un dépôt important au fonde de la bouteille au traitement), sans signe d'évolution à 9 ans. Bouquet, je dirais...castelneuvois ! Fruits rouges confits, chêne, richesse, cartron, menthe, vanille, complexe et envoûtant mais faisant craindre la lourdeur.

Et non, pas de lourdeur, mais de la perplexité ! Ça a passé vite, c'est frais. Je me concentre: l'entrée est franche, la texture de velours, le fuit rouge, frais, sec, généreux et automnal, soutenu par une bonne tension. La finale est fort longue et ajoute une amertume importante et des arrières-goûts de pruneaux dans l'alcool, ce qui n'est pas tant désagréable car le fruit est au-dessus. C'est costaud, intense mais également frais, un vin de grosse bouffe. Pas pressé pour la dernière. Avec le temps j'aime de moins en moins: le fruité est comme trop mûr et amer et ça goûte le carton mouillé...oxydé ?

Lendemain: même robe...même bouquet inquiétant comme m'inquiètent souvent les castelneuvois...en bouche je ne peux trancher, c'est entre "vieux", "trop intense", "pruneaux", "fruits confits", "porto genre" et ..."oxydé". En tout cas, pour sûr, c'est sans finesse.

Clos René 2010, Pomerol, 40$ en 2013.

En carafe 2 heures. Grenat sang de boeuf impénétrable, tuilé au collet. Bouquet délié, peu avenant (à mon goût), végétal (branches), minéral (crayon), poussiéreux (poussières ), bien fruité rouge/noir (fraises-mûres), frais et parfumé (fleurs séchées). En bouche, à l'aveugle c'est clair j'aurais "câllé" cab franc ! Entrée franche, texture aérienne, fruité noir, frais et très sec, tension de bon aloi. Finale rude, astringente, amère avec fruits acidulés et arrières-goûts de branchouilles. Plus qu'ordinaire, et frais. Je bois mal cette semaine, la belle Bourgogne m'appelle ! Je prends des gorgées et je grimace...C'est raté ce vin.

Lendemain: un peu mieux...pas de défaut, mais...non ! Yark ! Évier !

Dure soirée….J’identifie souvent le Merlot à l’aveugle via ses arômes de poussières.

Alain, carton mouillé normalement c'est le bouchon... Je suis d'accord avec toi sur le rapprochement de Chateau Neuf du Pape, je ne suis pas très fan non plus de ce domaine du Douro qui font des vins trop de trop. Pour les dépôts, c'est normal dans ce genre de vin où l'on fait beaucoup d'extraction et peu de filtration avant la mise en bouteille.

Salut Fréférick ! Les dépôts ne m'ont pas du tout inquiétés, je sais que c'est normal. Je ne pense pas que le vin était bouchonné, c'est plus comme tu dis, comme un vin fait de trop de trop ! M'en reste une, je vais peut-être l'ouvrir bientôt plutôt que de la laisser vieillir, histoire d'en avoir le coeur net côté bouchon...

Etna rosso, Moganazzi - Volta Sciara 2021, Le Vigne di Eli IP rEzin 61$
Un domaine que Marc de Grazia, proprio de Tenuta delle Terre Nere, a acheté pour sa fille Elena. À 630 mètres d'altitude.
La robe est rubis moyenne avec un peu de grenat.
Le bouquet est de cerises, de chocolat noir, de fines épices dont la réglisse. Bonne intensité.
La bouche offre un beau volume d'attaque mais se resserre rapidement sur des tannins puissants mais fins. Un peu d'assèchement en fin de bouche mais la sauce tomate des pâtes apaise le tout.
Un bon vin de l'Etna mais pas du niveau du domaine paternel.
15.5-16/20.

Domaine Christian Moreau Père et Fils Chablis Grand Cru Vaudésir 2014

Nez très expressif dès l’ouverture, démarrant avec des notes entêtantes de cantaloup, qui disparaissent complètement ensuite au profit d’un profil très typé, de citron/lime et d'embruns marins.

La bouche droite a le profil classique du millésime, avec cette tension et cette acidité prononcée, qui n'est pas agressante en raison du fruit. Le vin paraît jeune et montre une magnifique profondeur. La finale s’étire longuement et pimente la conversation avec des propos salés. C’est concentré, pur et d’une précision chirurgicale, avec une belle finesse, malgré sa puissance. Lumineux.

J’ai ouvert ma bouteille des frangins Joseph et Sylvestre Mosse, le Domaine Mosse Les Bonnes Blanches 2022. À mettre dans la catégorie des vins probablement meilleurs le lendemain…Jaune paille voilé. Nez d’allumettes qui peine à partir. Malgré une mise en carafe vigoureuse, il persiste et domine le citron vert. Jolie texture ronde percée par une acidité bien dosée. Pas beaucoup de complexité et/ou de définition à ce stade. La dernière coupe fut la meilleure laissant apparaître une finale miellée. Chenin de Mosse « Check »!

Avec neveu et conjointe, thème 2 pays, même millésime, cépages semblables. France bordelais et USA cabernet sauvignon, dans le mille.

Deux robes grenat sang de boeuf profonde, la #1 un peu moins, légèrement brouilles les deux, pas tuilées à 22 ans !

Château Haut-Bailly 2002, Pessac-Léognan, 65$ en 2005: bouquet délicat, élégant, assez bordelais, graphite, floral, fruité noir/rouge cassis/fraises, épicé. Bouche de cab franc ! Entrée franche, texture aérienne, fruité pur et sec, bonne vivacité, végétal, le tout démontrant une certaine finesse. Finale vaporeuse ajoutant de nobles amers. C'est fin et c'est mon favori. Sera le favori de tous je crois.

La Joie 2002, Vérité, CA USA, 165$ en 2008: bouquet fort différent, gâteau Forêt Noire, fruité rouge riche, frais, sans graphite ni vraiment végétal. Ayoye la bouche suit pas le nez ! Je m'attendais à de la gourmandise, mais à la première gorgée, c'est intense. L'entrée est molle, la texture plus grasse, le fruité est rouge et pulpeux, la finale est longue mais rude. Plus goulu, moins fin, plus américain. Ce vin se vend 600-800$ aux derniers millésimes !?

Nous avons tous bien misé sur le bordelais par sa typicité et sa finesse.Deux vins encore en pleine forme à 22 ans, mais rien de grand à mon goût.

Alain Roy a écrit:
La Joie 2002, Vérité, CA USA, 165$ en 2008: bouquet fort différent, gâteau Forêt Noire, fruité rouge riche, frais, sans graphite ni vraiment végétal. Ayoye la bouche suit pas le nez ! Je m'attendais à de la gourmandise, mais à la première gorgée, c'est intense. L'entrée est molle, la texture plus grasse, le fruité est rouge et pulpeux, la finale est longue mais rude. Plus goulu, moins fin, plus américain. Ce vin  se vend 600-800$ aux derniers millésimes !?

Nous avons tous bien misé sur le bordelais par sa typicité et sa finesse.Deux vins encore en pleine forme à 22 ans, mais rien de grand à mon goût.

Vers la fin des années 2000, le domaine a changé de ton et les vins sont moins caricaturaux, moins d'extraction et de bois, plus de finesse. J'ai eu la chance de visiter, un projet très intéressant avec comme but évident, de copier les vins Français aux USA... mais surtout avoir des gros points dans Parker et WS.

Meursault Charmes 2011, Henri Germain, Bourgogne Je tremble toujours un peu avec des Bourgogne qui ont de l'âge mais cette fois ouf!!!

De couleur paille, cristalline, on dirait que le vin vient d'être embouteillé. À l'ouverture, une pointe de réduction qui disparaît rapidement. Le nez est fin, précis, sur les notes d'agrumes, minéral, floral mais ce n'est pas le vin que l'on a envie de passer la soirée à sentir. La bouche par contre explose! Quelle droiture pour un Charme, finement ciselé d'un bout à l'autre, superbe tension, pureté et précision sur des saveurs d'agrumes, très minéral, superbe longueur. Un vin d'une jeunesse insolente qui frôle la perfection si ce n'est de ce bouquet moyennement intense. 18.5/20

Me reste des 13-14 en Perrières.
Lorsque pas premox, c'est plus que bon!

Ici un blanc nettement moins alléchant que celui de Frédérick...

Derrière chez Édouard 2017, Saint-Aubin 1er cru, Hubert Lamy, 80$ en 2020.

Pnp. Or blanc peu soutenu, reflets verts. Bouquet puissant, agressif, réduit, peu fruité, poussiéreux. La bouche suit, déliée mais peu aimable, archi tendue et amère avec texture aqueuse. Espérant que l'air lui fera du bien car assez ordinaire en l'instant.

Jour 2: 3 heures en carafe ! Bouquet délié mais assagi, dans le même registre que la veille mais mieux dosé. En bouche il a pris du gras mais demeure très tendu, à me faire grimacer. Le fruit est enfoui sous la tension et les amers en finale. Bref, ordinaire.

Jour 3: bouquet agréable mais toujours archi tendu et amer.

Jour 4: jus de citron.

Je ne comprends pas les vins de Lamy. Il a une excellente réputation auprès des autres vignerons, d’excellentes critiques, mais pour moi c'est toujours tendu et amer, comme tu dis.

J'ai acheté ça comme ça , et j'ai réalisé après coup sur La Paulée qu'il avait bonne réputation, et aussi que les prix avait pas mal augmenté dans la dernière loterie. Pete V. avait apporté un 2020 à la dégustation de Gevrey 2009 et il semblait déçu. Bref, j'en ai une deuxième que j'ouvrirai pas avant 15 ans ! J'ai une seule 2016, j'ai vraiment le goût de l'ouvrir voir si c'est le même style...mais je vais probablement attendre.

Yves Martineau a écrit:Je ne comprends pas les vins de Lamy. Il a une excellente réputation auprès des autres vignerons, d’excellentes critiques, mais pour moi c'est toujours tendu et amer, comme tu dis.

Effectivement une grande réputation.....nous en buvons très peu car peu accessible via les loteries.
Je vais tenter d'en boire un peu en Terre Sainte en octobre et ferai des CRs de ces vins.....si pas trop cher car même chez eux....c'est cher.....mais moins que ceux de Jean-Marc, le gars de Santenay!