Semaine 1er Septembre 2024

Savigny Les Beaune "les planchots" 2015, Jean-Pierre Guyon, Bourgogne Une cuvée vinifié par Marco Niepoort sous les conseils de son père Dirk.

Couleur grenat clair, un disque plus clair avec une pointe briquée démontre que le vin a de l'âge. Le nez est vraiment superbe, ça pinotte! de la griotte, foin humide, des herbes fraiches provenant de la VE, très fin, pur et sexy. En bouche par contre, c'est plus sévère. Le vin ne s'épanouie pas autant qu'au bouquet, l'attaque est très tendue, l'acidité sans être trop "verte" reste en avant plan du début à la fin et la chair ne réussie pas à bien l'entourer. On y perçoit beaucoup de fruits rouges acidulé, du poivre, bois de santal, complexe mais le tout ne réussie pas à prendre son envol au niveau des attentes que le nez nous envoi. 17/20

J'espère qu'il est simplement dans une phase de transition au niveau de la bouche car ce vin aurait vraiment un potentiel incroyable pour séduire beaucoup plus loin que son étiquette l'indique. Je vais en garder pour demain et vous revenir s'il y a changement.

père et fils qui vinifient dans un domaine bourguignon? Weird, qu'est-ce qui a amené ça, il était en stage?

Yves Martineau a écrit:père et fils qui vinifient dans un domaine bourguignon? Weird, qu'est-ce qui a amené ça, il était en stage?

Dirk et ses 2 garçons participent ou sont mentors dans plusieurs projets sur cette planète sans nécessairement toujours  avoir le crédit.... Argentine, Allemagne, Autriche, Suisse, France, Afrique du Sud, Portugal, Espagne, Italie et j'en passe surement. Une de mes plus belles surprise fut un vin Argentin vinifié par Marco avec l'équipe de Manos Negras.

En 2015, Dirk a invité Jean-Pierre Guyon à vinifier le Pinot de Niepoort et ce quoi en échange Dirk avait le droit de vinifier un Pinot en Bourgogne. Finalement c'est son fils qui y est allé sous ses précieux conseils. En 2016 Pacalet a vinifié le Pinot chez Niepoort mais je ne l'ai jamais vu sur le marché, trop bon ou la femme de Pacalet l'a interdit!?

En Bourgogne, Daniel a aussi fait une vendange/vinif chez Roulot et dans le Jura il a travaillé une année avec Ganevat.

Une joyeuse soirée de célébrations

Domaine Michel Lafarge Volnay 1er Cru Les Caillerets 2009
Ouvert 6 heures d’avance et laissé en cave.

Nez de mûres, une étonnante pointe de cannelle. En bouche, il
était décevant au début et plutôt acidulé pour le millésime. Il s'est métamorphosé avec l'air dans l'heure suivante, prenant une expansion spectaculaire et une complexité fascinante. Droit et profond, avec la proverbiale finesse du domaine, j’aurais misé sur un 2010 avec son côté très pur, droit, effilé, d’une précision remarquable. Il n’a pas la gourmandise des deux Clos du domaine, mais il se distingue par sa subtilité et son envoûtante minéralité, sa finale longue, caillouteuse et suave. Magnifique Volnay.

Château Climens Barsac 2002
Nez subtil de crème brûlée, une pointe d’orange, de pêche rôtie. Il a digéré ses sucres mais en a gardé pas mal!
Texture aérienne, c’est ample et large, avec une finesse magnifique. Une gorgée de nuages, avec une finale bien saline. Des saveurs pénétrantes, enivrantes avec les fromages salés. Superbe. 94 pts

Yves Martineau a écrit:Une joyeuse soirée de célébrations    

Domaine Michel Lafarge Volnay 1er Cru Les Caillerets 2009
Ouvert 6 heures d’avance et laissé en cave.

Nez de mûres, une étonnante pointe de cannelle. En bouche, il
était décevant au début et plutôt acidulé pour le millésime. Il s'est métamorphosé avec l'air dans l'heure suivante, prenant une expansion spectaculaire et une complexité fascinante. Droit et profond, avec la proverbiale finesse du domaine, j’aurais misé sur un 2010 avec son côté très pur, droit, effilé, d’une précision remarquable. Il n’a pas la gourmandise des deux Clos du domaine, mais il se distingue par sa subtilité et son envoûtante minéralité, sa finale longue, caillouteuse et suave. Magnifique Volnay.

Château Climens Barsac 2002
Nez subtil de crème brûlée, une pointe d’orange, de pêche rôtie. Il a digéré ses sucres mais en a gardé pas mal!
Texture aérienne, c’est ample et large, avec une finesse magnifique. Une gorgée de nuages, avec une finale bien saline. Des saveurs pénétrantes, enivrantes avec les fromages salés. Superbe. 94 pts

Merci pour ce CR Yves: il tombe à point avec deux trois Volnay PC de Lafarge actuellement en loterie. Dirais-tu qu’il est abouti ou qu’il peut s’élever encore ?

Domaine de la Haute Fevrie Gras Mouton Muscadet-Sèvre et Maine 2021

La robe est paillée, reflets dorés pâles. Bouquet agréable sur fond minéral avec des notes de fruits à chair blanche et de pain grillé. La bouche tendue à l’attaque affiche par la suite une matière surprenante. Le vin a une dimension minérale, crayeuse, presque rocailleuse. C’est bien exprimé.

La tension parfois trop abrupte des jeunes vins en monocépage de Melon de Bourgogne me dégonfle souvent, mais ici elle s'estompe en finale pour laisser place au fruit, avec une petite pointe d'agrumes en arrière-goût. C'est donc frais et équilibré. Quoique la texture soit légèrement aqueuse, ce vin est plaisant et d'un excellent RQP. S’accorde bien avec les sushis.

Il m'a semblé à son apogée mais comme il a eu 6 heures de lente aération et que 2009 est un millésime profond, difficile à dire s'il ne s'améliorera pas sur quelques années encore. En général, je trouve que 10 ans après le millésime, les premiers crus commencent à bien se boire et qu'à 15 ans ils sont prêts. Je mettrais 2005 et 2010 comme deux exceptions ayant besoin de 15-20 ans.

Les 2020 offerts cette semaine (6 ou 12 bouteilles, quantités risibles) devraient suivre la courbe normale. J'ai fait un compte-rendu de dégustation des 2020 qui devrait se trouver dans la rubrique voyage.

P.s.: le voici

https://lpel.1fr1.net/t5550-visite-au-domaine-michel-lafarge?highlight=lafarge

Les Larmes 2021, Anderson Valley, Littorai, USA, 115$.

Pnp. Superbe robe estivale, brillante, peu soutenue, claire avec un petit peu de rose au cou. Les larmes sont grasses et s'agrippent au verre longtemps avant de rejoindre la matrice. Bouquet fort expressif, riche et élégant à la fois, tout plein de petites baies rouges poêlées vite fait avec pincée de sucre, pâtisserie et/ou noble boisé, fleurs fraîches, glycérine. Je dirais pas que ça pinote, ça me parait "moderne", mais c'est fort beau et envoûtant comme bouquet.

En bouche, menum...C'est riche, pulpeux, poivré, généreux, rond, vif, frais, long, harmonieux, sucré, plein, richement fruité (fraises, mûres, cassis). C'est cochon, comme un genre de pinot "grenaché", je comprends pourquoi Ludwig aime le domaine ! Il en met plein la gueule, mais chiquement et sans trop de lourdeur.

Lendemain: rien a bougé, un pinot charnu, dodu, pulpeux, j'irais jusqu'à dire guidoune.

Alain Roy a écrit:Les Larmes 2021, Anderson Valley, Littorai, USA, 115$.

Pnp. Superbe robe estivale, brillante, peu soutenue, claire avec un petit peu de rose au cou. Les larmes sont grasses et s'agrippent au verre longtemps avant de rejoindre la  matrice. Bouquet fort expressif, riche et élégant à la fois, tout plein de petites baies rouges poêlées vite fait avec pincée de sucre, pâtisserie et/ou noble boisé, fleurs fraîches, glycérine. Je dirais pas que ça pinote, ça me parait "moderne", mais c'est fort beau et envoûtant comme bouquet.

En bouche, menum...C'est riche, pulpeux, poivré, généreux, rond, vif, frais, long, harmonieux, sucré, plein, richement fruité (fraises, mûres, cassis). C'est cochon, comme un genre de pinot "grenaché", je comprends pourquoi Ludwig aime le domaine !  Il en met plein la gueule, mais chiquement et sans trop de lourdeur.

Lendemain: rien a bougé, un pinot charnu, dodu, pulpeux, j'irais jusqu'à dire guidoune.

Tellement américain…quel est son taux de sucre? J’ai l’impression d’avoir gagné 2 kilos à la lecture…

Suite à une brève recherche, j'ai pas trouvé...

Alain Roy a écrit:Suite à une brève recherche, j'ai pas trouvé...

J’avais également cherché sans succès. C’est comme l’autonomie des voitures électriques, les fabricants n’osent pas toujours la mettre de l’avant…

Hier, une curiosité du Domaine Mosse, son Bangarang 2023. Avec 50% de Pineau d’Aunis et 40% de Grolleau, j’avais beaucoup d’espoir….Carafé vivement, le vin avait de la broue dans le toupet…Rouge rachitique voilé et légèrement frizanté. Jus de canneberge sans sucre et alcool. C’est léger et acidulé. Bref, c’est assez ordinaire. J’ai aussi acheté son Chenin Les Bonnes blanches à 56 balles et j’ai peur. Déjà qu’il y avait des dépôts qui dansaient dans la bouteille…Oufff!

Belle soirée sur la terrasse hier avec la douce et le mononc avant une petite pause sans alcool.

Meursault Premier Cru Les Charmes Dessus 2021 du Domaine du Château Meursault

Robe élégante et dorée, pure. Le bouquet est parfumé sur un fruit jaune mûr, des notes de noix grillées et du “gâteau au citron avec des graines de pavot”. C'est profond et délicat tout de suite. En bouche, c’est la texture soyeuse qui frappe; elle fait glisser le fruit avec amplitude vers une finale de belle tension, avec une pointe citronnée. Quelle cohésion des flaveurs. Quelle délicatesse. C'est vraiment miam. Un grand vin. Bel accord avec une salade de roquette, pignons, fromage de chèvre et canneberges séchées.

Barolo Bussia 2019 de Giovanni Fenocchio

Bouquet sur les fruits rouges, étranges notes de plastique et de métal. J’étais sur un très vieux pinot tertiaire jusque-là. Radia et Alain discernent de l'anis, moi pas trop. La bouche est plutôt charpentée, sèche, avec une touche végétale, une texture légère. Ça demeure élégant, mais c'est un peu rouillé par moment. Avec le temps, le vin exprime un peu plus de fruits. C'est somme toute joli, mais ce n’est pas encore placé.

Barolo 2019 de Giovanni Fenocchio

Comme son vin parcelaire, les robes sont plutôt pareilles: nettes, tuilées, pâles. Celui-ci a peut-être un peu plus de larmes, sans plus. Le bouquet est un peu plus fruité, mais sur un fruit noir de style mûres ou cassis, avec du bois neuf. Je le trouve plutôt végétal et même tantôt terreux. La texture est agréable, mais les tannins sont d'entrée de jeu rugueux. C'est léger, mais charpenté, comment dire, c'est profond, mais pas nécessairement placé. Il incarne une chose et son contraire! Après quelques minutes, ou peut-être même une heure, le vin évolue de façon charmante. Il se place. L'expression végétale devient noble. Il devient mon favori.

À tout événement, ces deux vins, funkys et vraiment le fun, sont très jeunes et ont besoin de temps en cave.

Andresen 10 ans, Porto blanc

La robe est ambrée, scintillante. Le bouquet me semble sur le miel, les abricots séchés, ou peut-être un peu de pêche, c'est joli. Il y a du bois, plutôt frais et pas trop alcoleux. En bouche, c'est, je trouve, plutôt suave, sur le pruneau ou la pomme cuite, avec des notes de noisettes grillées, une pointe d'oxydation. D’élevage  moyen, belle sucrosité, bien balancée et digeste après ce beau repas et ces beaux vins. Excellent accord avec une crème vanille à la vodka à l'orange, avec des bleuets et des morceaux d'arachide.

En duel avec neveu et conjointe, en pure aveugle pour ceux-ci. Je leur demande ici publiquement pardon pour leur avoir infligé cette dégustation, sachant dans quel piège ils tomberaient ! (nous buvons pratiquement que du vin français ensemble). Dès le versement des jus ça commence: "Oh, de beaux vieux pinots de Bourgogne !" Par contre je dois mentionner, nos dames ayant souvent plus de flair que nous pauvres mâles, que conjointe a affirmé avec assurance qu'aux bouquets ce ne sont pas des pinots ! Pendant ce temps-là neveu poursuit..."Oh, les beaux arômes de petites baies !" Première question: - "C'est du pinot ?" - "Non !" Deuxième question: - "On est en France ?" - "Non !" ESCLAFADE GÉNÉRALE ! Après ils sont vite arrivés à Barolo, Italie.

Deux robes rubis/pêche tuilées au collet, peu soutenues, brillantes, limpides.

#1, Bussia 2019, Barolo, Fenocchio, 90$: Bouquet délié mais délicat, beau fruité rouge frais près de la cerise, c'est floral, parfumé, minéral, anisé (fenouil), magnifique.La bouche contraste avec le nez, ça arrache, je m'attendais pas à ça ! La texture est veloutée mais c'est une brute, comme un gars maladroit, un peu macho mais qui a un grand coeur sans le savoir encore, il doit vieillir un peu et gagner en sagesse. Contrairement au nez, le fruité est noir (bleuets, cassis, mûres). L'entrée est défoncée, en même temps c'est pacifique, c'est vif, sec, aristocrate, spécialement fruité, parfumé. Finale interminable, parfumé, rude et chic à la fois. Pas facile à boire mais s'embellit nettement avec l'aération.

#2, Barolo 2019, Fenocchio, 68$: bouquet délié et fort différent, c'est végétal, le fruit est noir (cassis, mûres), savon à vaisselle, fleurs mauves, terreux, cab franc "style", moins mon genre de bouquet. En bouche, léger et rude à la fois, ai rarement dégusté ce genre de vin. Comme gifflé avec un gant de velours comme au Moyen-Âge. C'est comme la femme que tu aimes qui te dis une vérité que t'aimes pas, tu l'aimes pareil. Entrée franche sur texture déroutante, nuageuse et fine, c'est vif et doux à la fois, énormément de caractère, contrairement au bouquet le fruit est rouge, sec, chic, croquant. Finale interminable, franche, végétale dans le sens noble et rugueuse, appelant la garde. De grande classe et de plus en plus savoureux avec l'aération. Mon favori et le favori de tous je crois.

Deux vrais bébés qui en ont dedans. Hâte de les revisiter à mes 70 ans !

Merci Vincent pour la plug.

Superbe Meurseault en rince-bouche, savoureux, d'une grande finesse. Je vois pas comment il pourra s'améliorer tellement c'est bon là. Un porto blanc intéressant (salut Frédérick !), plein, ambré, noisettes, onctueux, mais j'ai de la misère avec le côté oxydatif.

Lors d'un souper en famille.

Didier Dagueneau Silex 2015: Belle couleur dorée aux légers reflets verdâtres. Nez exotique sur l'ananas, le litchi et la noix de coco. Bouche sur l'ananas, une touche surette avec une finale saline et salivante. Bien mais loin du 2008 qui reste pour moi le meilleur Silex de Dagueneau que j'ai bu. 91 pts.

Lucien Boillot Volnay 1er Cru Clos des Angles 2019: Robe violacée. Nez profond de fruits noirs, de fumée et de crème brulée. Beau velouté de texture. Le fruité est mûr et riche. Finale finement épicée et encore marquée par le bois. Quelques années de garde encore pour qu'il soit à point. 91 pts.

Giuseppe Mascarello Barolo Monprivato 2008: Pas mal de barolo en cave mais j'en bois peu. Robe rubis claire. Des arômes de fraise, de cerise, d'épices et une touche de barrique en arrière plan qui ne m'est pas désagréable. Attaque fruitée. Superbe acidité bien dosée. Finale lumineuse, éclatante sur des notes épicées. Superbe. 94-95 pts.

Avec les steaks sauce au poivre:

Château d’Issan GCC Margaux 2006
Couleur cerise foncée. Au nez on retrouve la cerise chocolatée, le poivre et autres épices ainsi qu’un début d’évolution avec de la terre et de la feuille d’automne. En bouche le vin a encore des tannins fins, le fruit est un peu en retrait car les notes épicées prennent beaucoup de place. L’acidité est équilibrée et la finale longue. Bien agréable sans être exceptionnel, le vin a tout de même comblé mes attentes. Peut se garder encore, mais je ne crois pas qu’il va s’améliorer. Il m’en reste une bouteille qui sera bue dans les prochains 5 ans. Très bien+ (90)

Hier, encore une fois, un très beau Bourgogne blanc celui du Domaine Guffens-Heynen Jeunes Vignes et Derniers Jus Bourgogne 2022. Jaune teinté or et limpide. Arômes de fruits blancs, de pêches, de fleurs blanches légèrement sucrées sur fond crayeux. Un nez qui nous oblige à replonger continuellement dans le verre. Si celui-ci est aérien, la bouche nous surprend par sa texture ronde et soyeuse sans excès car l’équilibre est chirurgical. Du fruit qui fond dans la bouche….

L'avez-vous aéré?

Il m'a semblé assez quelconque à l'ouverture, mais franchement plus intéressant le lendemain.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:L'avez-vous aéré?

Il m'a semblé assez quelconque à l'ouverture, mais franchement plus intéressant le lendemain.

Non, pas de traitement spécial. Bu tranquillement sur une période de 2 heures mais surtout à la température pièce.

Sylvain Morey Chassagne-Montrachet 1er Cru Les Caillerets 2014
(En I.P., autrefois ABC, maintenant avec Alain Bélanger, AB2vin)

Ce vin m’avait un peu déçu il y a quelques années, il est maintenant évident qu’il n’était simplement pas prêt, car il est aujourd’hui superbe.

Nez discret de melon, un peu de lime et de …gingembre. C’est en bouche qu’il impressionne: Ample et gras en attaque, avec une texture épaisse, pas très tendu de prime abord, mais il se resserre ensuite en milieu de bouche, gagne en tension, pour s’étirer longuement dans une finale très minérale, ample et généreuse. Un excellent Chassagne qui mets à profit les vertus de ce très grand millésime de blanc. 93-94 pts

C'était mon tour le 5 septembre:

Giacomo Fenocchio Barolo Bussia 2019
Un nez peu expressif, quelques notes diffuses de cerises et d’herbes séchées. La structure est civilisée, les tanins sont perceptibles, mais tout est bien intégré. C’est bien fait, le style est toutefois plutôt austère à ce stade. Certainement moins charmeur que le Pira & Figli 2018 (il est vrai que 2019 est un millésime plus profond). Approchable maintenant mais probablement meilleur dans 5 ans. 90-91+ pts

Avec des grillades :

Mas Jullien coteaux-du-languedoc 2005 : Couleur foncée et brillante, peu de dépôts. Nez magnifique sur la prune, le cacao, le havane, avec des nuances de garrigue, de laurier et de truffes qui gagnent en intensité à l’aération. La bouche est un peu en retrait, fondue, classique dans ses proportions, mais plus simple dans son expression. On y retrouve un certain moelleux plus sudiste, une puissance apaisée aussi, mais également une fraîcheur et une droiture d’école. Encore sur son plateau, la bouche gagnant en dimensions à l’aération, mais probablement plus vers la fin qu’au début de ce dernier. Très bien.