Semaine du 1er janvier 2023, la crise du verglas 25 ans déjà…

Il y a 25 ans, certains membres de la Paulée n’étaient pas en âge de boire du vin…et Vincent n’avait peut-être pas encore bu un verre de Romanée-Conti…

Hier, c’était le retour de ma petite pinotte du Domaine Aegerter dans le millésime 2020. Jean-Luc Aegerter Hautes Côtes de Nuit Belle Canaille 2020. D’un rubis tendre, au nez sur le pain grillé et les petits fruits rouges. Acidité accueillante, c’est souple, frais et douée d’une certaine matière. Jolis fruits rouges en rétro. J’aime ce type de pinot équilibré, sans prétention qui m’en donne pour mon argent…

Frederick Blais a écrit:Il y a 25 ans, j'ai pris l'avion un bon matin vers 6h avec quelques gouttes verglaçantes, direction Mexico pour 2 semaines! J'ai regardé la crise tout au chaud et je n'ai pas manqué d'électricité. Quelle chance!

De mon côté, croyez-le ou pas, je demeurais et travaillais à Montréal, chez moi je n'ai pas manqué d'électricité (une légende urbaine prétend que je suis sur une ligne "spéciale" du Président lol !) et le restaurant Chez Pierre où je travaillais n'a pas manqué d'électricité non plus (sur la même ligne "spéciale" du Président supposément re-lol !). Bref à part le décor hallucinant à l'extérieur, routine normale métro-boulot-dodo !

Fred et Mexico ça ne colle pas pour moi. C’était dans une autre vie à l’âge des « coquetails »?

Hier, j’ai ouvert ce que je qualifierais de mon meilleur Bouquet Des Garrigues, Le Clos du Caillou Bouquet Des Garrigues 2019. Rubis d’intensité moyenne. Nez sur les fruits noirs et un peu d’alcool volatile. Il n’a pas encore développé ses notes de garrigues. Tout se passe en bouche. Une gourmandise de fruits noirs, c’est profond et souple à la fois. Beaux tanins aux goûts de ronces. Pour amateurs de vins du Rhône aboutis et réconfortants qui apportent un peu de Mexico en hiver!

L’ainée vient d’avoir 40 ans.  Même si elle ne boit pas d’alcool (c’est le gendre et moi qui allons en profiter le plus), c’est le moment parfait pour ouvrir une bouteille digne de ce grand évènement et ce, même si ça fait vieillir les parents par la même occasion.  Château Margaux 1983 me semble bien approprié pour souligner cet anniversaire.  

L’ouverture d’un grand vin et à plus forte raison d’un âge vénérable (pour une bouteille de vin) demeure et reste un moment particulier.  Après l’ouverture de la bouteille, son contenu a été faire un tour en carafe pendant que la bouteille fut nettoyée des dépôts somme toute peu abondants.  L’utilisation d’un ouvre-bouteille bi-lame s’avère très à propos.  Dès le début, en glissant les lames de chaque côté du bouchon, celui-ci veut s’enfoncer dans la bouteille mais ne réussira pas sa manœuvre.  Après avoir extirpé le bouchon, ce dernier est imbibé sur toute la longueur et sent le renfermé.  

Première surprise, la robe est assez jeune pour son âge.  Couleur rubis, son pourtour est légèrement évolué.  Le nez est agréable mais pas transcendant avec ses notes de fruits noirs tels le cassis et les mûres additionnés de légères notes tertiaires de truffes et de thé.  La deuxième surprise réside dans l’attaque et le milieu de bouche.  Un vin qui est d’une élégance et d’une finesse bien senties avec son côté soyeux qui procure un plaisir certain.  Une acidité prononcée vient un peu gâcher la finale faisant ressortir une masse tannique bien appuyée.  Le 1983 bu lors de la verticale de Château Margaux en 2015 était très supérieur, mais la bouteille d’hier était tout de même des plus agréable surtout dans le contexte où elle fut dégustée.  92 pts.   Pour ceux qui en ont en cave, ne pas tarder à les ouvrir.

Pierre Beauregard a écrit:

L’ainée vient d’avoir 40 ans.  Même si elle ne boit pas d’alcool (c’est le gendre et moi qui allons en profiter le plus), c’est le moment parfait pour ouvrir une bouteille digne de ce grand évènement et ce, même si ça fait vieillir les parents par la même occasion.  Château Margaux 1983 me semble bien approprié pour souligner cet anniversaire.  

L’ouverture d’un grand vin et à plus forte raison d’un âge vénérable (pour une bouteille de vin) demeure et reste un moment particulier.  Après l’ouverture de la bouteille, son contenu a été faire un tour en carafe pendant que la bouteille fut nettoyée des dépôts somme toute peu abondants.  L’utilisation d’un ouvre-bouteille bi-lame s’avère très à propos.  Dès le début, en glissant les lames de chaque côté du bouchon, celui-ci veut s’enfoncer dans la bouteille mais ne réussira pas sa manœuvre.  Après avoir extirpé le bouchon, ce dernier est imbibé sur toute la longueur et sent le renfermé.  

Première surprise, la robe est assez jeune pour son âge.  Couleur rubis, son pourtour est légèrement évolué.  Le nez est agréable mais pas transcendant avec ses notes de fruits noirs tels le cassis et les mûres additionnés de légères notes tertiaires de truffes et de thé.  La deuxième surprise réside dans l’attaque et le milieu de bouche.  Un vin qui est d’une élégance et d’une finesse bien senties avec son côté soyeux qui procure un plaisir certain.  Une acidité prononcée vient un peu gâcher la finale faisant ressortir une masse tannique bien appuyée.  Le 1983 bu lors de la verticale de Château Margaux en 2015 était très supérieur, mais la bouteille d’hier était tout de même des plus agréable surtout dans le contexte où elle fut dégustée.  92 pts.   Pour ceux qui en ont en cave, ne pas tarder à les ouvrir.

J'adore les vieux vins! Merci pour tes impressions Pierre!

Merci Pierre. Est-ce qu'un passage en carafe de plusieurs heures aurait fait une différence?

Yves Martineau a écrit:Merci Pierre. Est-ce qu'un passage en carafe de plusieurs heures aurait fait une différence?

Je me suis posé la même question. Lors de notre verticale de 2015 j'étais chez Yvan à préparer la dégustation avant l'arrivée de chacun des participants et je me suis rappelé avoir mis en carafe pendant 1 heure - 1 heure trente les vins de la décennie 80 tel que suggéré par le domaine. Peut être aurais-je dû carafer la mienne un peu plus longtemps mais bon, je ne saurai jamais, je n'avais qu'une bouteille. Mais je veux bien essayer la ou les tiennes

J’adore la Mondeuse et La belle romaine du Château Mérande demeure pour moi la référence. La barre est haute…et elle n’a pas été franchie par le Domaine Vendange Mondeuse Le Coz Vin de Savoie 2020. Un vin gouleyant et épicé mais on cherche le lien qui les unie? Facile à boire. Yves, est-ce que tu bois de la Mondeuse?

Michelle Champagne a écrit:J’adore la Mondeuse et La belle romaine du Château Mérande demeure pour moi la référence. La barre est haute…et elle n’a pas été franchie par le Domaine Vendange Mondeuse Le Coz Vin de Savoie 2020. Un vin gouleyant et épicé mais on cherche le lien qui les unie? Facile à boire. Yves, est-ce que tu bois de la Mondeuse?

Non, mais c'est un nouveau domaine de l'agence, que je n'ai pas goûté jusqu'ici. J'en ai entendu du bien, mais pas certain que ce sera ma tasse de thé...

Domaine Laurent Tribut Chablis 2018
Couleur assez dorée pour la jeunesse du vin. Arômes et saveurs, de miel, lime confite, poivre blanc avec à peine un peu de salinité. Assez gras en bouche et peu d'acidité. Fait plus mûr qu'a mon souvenir. J'ai aimé, sans plus. Très bien (89)

Alter Ego de Palmer 2009: Carafé 2 heures. Robe sombre et assez opaque. Nez de cassis, de mûres, de cèdre et menthe poivrée. Bouche au fruité mûr, charnue et veloutée. Finale épicée au boisée encore assez présent. Très bon en l'état mais en avoir une autre, je l'attendrais encore 2-3 ans pour que le bois se fonde davantage. 92 pts.

Clos des Ormes 2012, Morey-Saint-Denis 1er cru, Rémi Jeanniard, 45$ en 2015.

Une heure en carafe. Robe me semblant moins automnale que le 2011 mais toute aussi brillante, peu soutenue et limpide. Le bouquet, élégant, m'apparait plus délié, complexe, jeune. Ça pinote gaiement les petites baies rouges fraîches plus près des framboises que de la cerise, avec un je-ne-sais-quoi d'envoûtant, comme un parfum de roses tiens.

La bouche suit timidement mais tendrement. Attaque en dentelle sur une texture de velours, s'ensuit un fruité rouge frais, charnu, un brin sucré supporté par une tension en sourdine, contrairement au 2011, et de mêmes amers doux. La finale s'étire et emplit le palais de sa densité plaisante. Un vin bien jeune encore, "plus plein" de matière que le 2011, rond et savoureux et qui vaut encore plus son p'tit 45 dollars. Effet millésime ? La beauté des verticales !

Lendemain: on dirait que la robe a foncé et terni...Ça pinote encore gaiement mais accompagné de quelques feuilles mortes absentes la veille. En bouche, superbe texture veloutée, le fruit est moins gourmand, la tension a pris du gallon, les amers se durcissent en finale. Encore plaisant mais diminué par le temps passé en bouteille. Un début d'oxydation à mon avis, mais qui ne m'a pas empêché de siffler la demie restante.

Yves Martineau a écrit:

Michelle Champagne a écrit:J’adore la Mondeuse et La belle romaine du Château Mérande demeure pour moi la référence. La barre est haute…et elle n’a pas été franchie par le Domaine Vendange Mondeuse Le Coz Vin de Savoie 2020. Un vin gouleyant et épicé mais on cherche le lien qui les unie? Facile à boire. Yves, est-ce que tu bois de la Mondeuse?

Non, mais c'est un nouveau domaine de l'agence, que je n'ai pas goûté jusqu'ici. J'en ai entendu du bien, mais pas certain que ce sera ma tasse de thé...  

Mondeuse serait un cepage tres pret de la Serine qu'on retrouve en Cote-Rotie. Jamais gouter par contre

Alain Roy a écrit:Clos des Ormes 2012, Morey-Saint-Denis 1er cru, Rémi Jeanniard, 45$ en 2015.

Une heure en carafe. Robe me semblant moins automnale que le 2011 mais toute aussi brillante, peu soutenue et limpide. Le bouquet, élégant, m'apparait plus délié, complexe, jeune. Ça pinote gaiement les petites baies rouges fraîches plus près des framboises que de la cerise, avec un je-ne-sais-quoi d'envoûtant, comme un parfum de roses tiens.

La bouche suit timidement mais tendrement. Attaque en dentelle sur une texture de velours, s'ensuit un fruité rouge frais, charnu, un brin sucré supporté par une tension en sourdine, contrairement au 2011, et de mêmes amers doux. La finale s'étire et emplit le palais de sa densité plaisante. Un vin bien jeune encore, "plus plein" de matière que le 2011, rond et savoureux et qui vaut encore plus son p'tit 45 dollars. Effet millésime ? La beauté des verticales !

Cher Alain, c'est assez rare, mais nos visions de ce vin sont carrément aux antipodes
Je suis content pour toi qu'il t'ait plu davantage.

Michel Larouche a écrit:

Yves Martineau a écrit:

Michelle Champagne a écrit:J’adore la Mondeuse et La belle romaine du Château Mérande demeure pour moi la référence. La barre est haute…et elle n’a pas été franchie par le Domaine Vendange Mondeuse Le Coz Vin de Savoie 2020. Un vin gouleyant et épicé mais on cherche le lien qui les unie? Facile à boire. Yves, est-ce que tu bois de la Mondeuse?

Non, mais c'est un nouveau domaine de l'agence, que je n'ai pas goûté jusqu'ici. J'en ai entendu du bien, mais pas certain que ce sera ma tasse de thé...  

Mondeuse serait un cepage tres pret de la Serine qu'on retrouve en Cote-Rotie.  Jamais gouter par contre

Jamais goûté de la Mondeuse! Je suis très étonnée par ce manque de curiosité…  Perso, j’aime les vins poivrés et la Mondeuse me le rend bien. C’est un cépage regardé de haut de part son histoire mais il a des affinités avec la Syrah et il a le respect de plus en plus de producteurs.

La belle romaine du Château Merande, c’est vraiment de la belle Mondeuse, concentrée et épicée. Un amateur de Syrah doit au moins y goûter une fois…La Sauvage de Quénard, c’est bien et j’ai de bons souvenirs du Crac Boum Bu du domaine St-Germain. Je n’ai pas goûté à la Mondeuse de Péron, trop cher pour moi…mais j’imagine qu’elle a une coche de plus. Les autres offrent des vins légers pas très intéressants.

Yves Martineau a écrit:

Alain Roy a écrit:Clos des Ormes 2012, Morey-Saint-Denis 1er cru, Rémi Jeanniard, 45$ en 2015.

Une heure en carafe. Robe me semblant moins automnale que le 2011 mais toute aussi brillante, peu soutenue et limpide. Le bouquet, élégant, m'apparait plus délié, complexe, jeune. Ça pinote gaiement les petites baies rouges fraîches plus près des framboises que de la cerise, avec un je-ne-sais-quoi d'envoûtant, comme un parfum de roses tiens.

La bouche suit timidement mais tendrement. Attaque en dentelle sur une texture de velours, s'ensuit un fruité rouge frais, charnu, un brin sucré supporté par une tension en sourdine, contrairement au 2011, et de mêmes amers doux. La finale s'étire et emplit le palais de sa densité plaisante. Un vin bien jeune encore, "plus plein" de matière que le 2011, rond et savoureux et qui vaut encore plus son p'tit 45 dollars. Effet millésime ? La beauté des verticales !

Cher Alain, c'est assez rare, mais nos visions de ce vin sont carrément aux antipodes
Je suis content pour toi qu'il t'ait plu davantage.

Yves, je pense sincèrement que mes goûts sont assez proches des tiens à la lecture de nos crs respectifs et pour avoir bu plusieurs mêmes vins. À mon humble avis ta bouteille devait être défectueuse, je ne vois pas d'autres raisons justifiant cet écart de vision sur ce vin.