Semaine du 29 mai 2022

Ma douce a eu ses 40 ans, alors on boit et mange bien!

Bien content d’avoir réussi la cuisson de mon premier tomahawk comme plat principal.

Les vins:

Domaine Ganevat La Flandre Jura 2016
Doré léger à peine brouillon. Arômes salins, de poires, de citron, à peine herbacé, c’est élégant, fin et complexe à la fois, il change beaucoup à l’aération. Acidité et texture parfaite avec une finale plus ronde que l’entrée de bouche. Véritable symphonie de saveurs, c’est difficile à décrire autre que de clamer son excellence. J’en veux encore! Superbe (93)

Château Canon Saint-Emilion 1er Grand Cru 1982
Mon premier 1982 à vie!: Belle couleur brique qui évidemment montre une belle évolution. Nez sur le vieux bois, les feuilles mortes, le tabac, mais aussi un peu d’épices, de pruneaux et de dattes. Classique vieux Bordeaux. Plus jeune en bouche, le vin prend de l’ampleur à l’aération et sera meilleur vers la fin de la bouteille. Acidité juste (pas trop acide comme le sont certains vieux vins), belle concentration de saveurs, longueur presque phénoménale, chaque gorgée apporte du plaisir et attire la prochaine. Grand moment! Sublime (95)

Un 82 pour sa 82.....belle attention!

Michel Therrien a écrit:Un 82 pour sa 82.....belle attention!

Et à refaire, j’ai pu mettre la main sur un petit lot de 1982, beaucoup de plaisir à venir!

Ma douce me demande quel vin irait bien avec les carrés d'agneau....Sans tomber dans le "mansplaining" , j'étais quand même heureux de lui dire avec assurance qu'il existe un accord on ne peut plus classique pour la situation...

Château Batailley Pauillac 2005
Carafé deux heures.

Un Bordeaux assez juteux, sur des arômes de mine de crayon, de cuir, avec un côté fumé. La finale est harmonieuse et de longueur correcte. C’est bien fait mais ça reste relativement simple et unidimensionnel, au point où je me redemande pourquoi garder un tel vin 15 ans, s’il ne gagne pas en complexité?

Heureusement, à la troisième heure, il s’améliore passablement, en s’allongeant et développant des nuances salines. L’équilibre étant bon, ça pourrait donner une bien meilleure bouteille dans 3 à 5 ans. Sinon je recommande de carafer 4 heures. 88 pts

p.s.: au final, je n'ai pas beaucoup impressionné mon auditoire ...

Patrick Ayotte a écrit:
Et à refaire, j’ai pu mettre la main sur un petit lot de 1982, beaucoup de plaisir à venir!

Pas à l'encan j'imagine, les prix étant généralement déments?

Yves Martineau a écrit:Ma douce me demande quel vin irait bien avec les carrés d'agneau....Sans tomber dans le "mansplaining" , j'étais quand même heureux de lui dire avec assurance qu'il existe un accord on ne peut plus classique pour la situation...

Château Batailley Pauillac 2005
Carafé deux heures.

Un Bordeaux assez juteux, sur des arômes de mine de crayon, de cuir, avec un côté fumé. La finale est harmonieuse et de longueur correcte. C’est bien fait mais ça reste relativement simple et unidimensionnel, au point où je me redemande pourquoi garder un tel vin 15 ans, s’il ne gagne pas en complexité?

Heureusement, à la troisième heure, il s’améliore passablement, en s’allongeant et développant des nuances salines. L’équilibre étant bon, ça pourrait donner une bien meilleure bouteille dans 3 à 5 ans. Sinon je recommande de carafer 4 heures. 88 pts

p.s.: au final, je n'ai pas beaucoup impressionné mon auditoire ...

Je bois ou je garde?

Il m'en reste une que je vais garder 3 ans, ou sinon vendre chez Iegor pour faire de la place!

Plusieurs grands vins hier soir à un excellent RAVV dans le vieux Saint-Eustache soit Chez Géraldine.

Mon vin blanc de l'année à date soit Comtes de Champagne 2008. Un blanc de blancs à la bulle fine et abondante. Fruits à chair blanche et jaune dont poire et pêche sur un fond de pierres chaudes et des notes fumées. La bouche est ample et vineuse, on y croque, puis la finale s'allonge sur des notes d'agrumes et d'amandes. Un très grand vin et se mérite un 19,5/20. 3 e bouteille dégustée en 2 ans et toujours aussi grande.

Par la suite que de très beaux vins.
Meursault 1er cru Les Charmes 2013 en Mg de Buisson-Charles. La robe est jaune or pâle. Un beau fruité blanc avec des notes d'épices et un peu de miel. Surtout en bouche qu'il se distingue par sa fraicheur et sa densité tout en ayant une belle chaire croquante en son coeur. Finale sur des notes un peu confites et d'épices.
17,5-18/20 Surpasse son année tant qu'à moi.

Puis un trio de rouge.
Chapelle-Chambertin 2014 Rossignol-Trapet bien typé à la fois de son millésime et de son origine. Fruité plus noir avec des notes de pivoine. Il est puissant et sérieux en bouche mais sans dureté et il mérite un peu de bouteille. 16,5-17/20.

Échézeaux 2013 DRC avec son végétal noble, ses roses et son poivre blanc....ça sent le fameux Domaine. Je ne sais pas ce que cette équipe fait mais les petits millésimes me semblent toujours grands chez eux! La bouche est soyeuse et fine 18/20.

Volnay 1er cru Champans 2010 d'Angerville avec un fruité rouge et noir, des épices asiatiques et des pivoines.....ça pinotte à souhait! La bouche est droite et dense, des tannins fins et abondants ainsi qu'une acidité ayant de l'éclat nous donne un vin d'énergie et tonique. Très belle bouteille. 17,5-18/20.

J’aime de plus en plus le Chenin et hier, j’ai fait une jolie découverte avec le Terra Vita Vinum Anjou Terre de 3 2019. Un assemblage de 3 terroirs différents constitués de schiste et de rhyolites volcaniques. Et tout cela se retrouve dans le verre. Tantôt tendu, tantôt gourmand et tantôt amer. Nez sur les fruits jaunes légèrement iodé. Attaque très saline sur le bout de la langue et le fruit mûr embarque et encadre cette salinité jusqu’aux beaux amers de la finale. Finement boisé, ce qui ajoute une couche de complexité.

Aussi, un Coudoulet aura toujours sa place en cave. J’ai ouvert un Coudoulet de Beaucastel Côtes-du-Rhône 2015. Un bébé Châteauneuf! Comme il a bien vieillit. Nez de fruits noirs confits et d’épices. Bouche gourmande, sapide aux tanins presque fondus sur une acidité en retrait. Épices en rétro. Que du gros bonheur!

Yves Martineau a écrit:Ma douce me demande quel vin irait bien avec les carrés d'agneau....Sans tomber dans le "mansplaining" , j'étais quand même heureux de lui dire avec assurance qu'il existe un accord on ne peut plus classique pour la situation...

Château Batailley Pauillac 2005
Carafé deux heures.

Un Bordeaux assez juteux, sur des arômes de mine de crayon, de cuir, avec un côté fumé. La finale est harmonieuse et de longueur correcte. C’est bien fait mais ça reste relativement simple et unidimensionnel, au point où je me redemande pourquoi garder un tel vin 15 ans, s’il ne gagne pas en complexité?

Heureusement, à la troisième heure, il s’améliore passablement, en s’allongeant et développant des nuances salines. L’équilibre étant bon, ça pourrait donner une bien meilleure bouteille dans 3 à 5 ans. Sinon je recommande de carafer 4 heures. 88 pts

p.s.: au final, je n'ai pas beaucoup impressionné mon auditoire ...

Je trouve que le Bordeaux se marie bien avec l’agneau braisé. Pour un carré d’agneau ou un gigot, je te suggère la prochaine fois de l’accompagner d’une bonne Syrah. L’accord est vraiment top.

Yves Martineau a écrit:

Patrick Ayotte a écrit:
Et à refaire, j’ai pu mettre la main sur un petit lot de 1982, beaucoup de plaisir à venir!

Pas à l'encan j'imagine, les prix étant généralement déments?

Même pas! Les vins viennent d'une amie qui vendait une partie de la cave de ses grands-parents et j'ai eu les vins à très bon prix!

Les Duresses 2018, Auxey-Duresses 1er cru, P. Bouzereau, 60$,

Savais pas qu'il y avait des 1er crus en Auxey, ça ne m'en prend pas plus pour piquer ma curiosité ! Pnp. Rubis brillant peu soutenu et limpide au collet aqueux. Pas le genre de bouquet pinot qui m'interpelle le plus: du fruit rouge un brin cuit qui me semble maquillé, avec cependant un beau côté floral, mais aussi une petite puanteur non pas d'écurie mais comme du bois mouillé. C'est pas laid, mais c'est pas beau non plus, c'est "middle", et je trouve pas que ça pinote.

Même impression d'étrangeté en bouche: c'est bon mais je ne suis pas sur du pinot, je suis plus en languedoc/rhône sur de la grenache ! L'entrée est franche sur une texture légère, le fruité est rouge chauffé, austère et maquillé par des impressions d'élevage agressif. Pas de lourdeur mais une finale qui éclipse le fruit avec des amers prononcés. Un enfermé qui a probablement besoin d'air...Assailli par le doute provoqué par la rudesse des amers, j'ouvre une 2ième bouteille: même constat et pour faire une histoire courte, je trouve pas ça bon !

Surlendemain: 3 heures en carafe. Semble pas avoir bougé à l'oeil et au nez, une brute ? En bouche pourtant, voilà un autre vin...que j'aime ! L'entrée toujours franche se fait sur une texture qui a pris du gras, puis le fruit a conquis la place qui lui revient, soit la principale ! Fruité qui est rouge, pulpeux, sucré sur une tension de bon aloi et des amers qui se sont calmés les nerfs. La finale est...gourmande ! Un pinot du registre joufflu et gourmand. Ouf ! J'ai l'impression que ça appelle une longue garde. J'aime beaucoup et je demeure sur un feeling de grenache cochonne !

Alain Roy a écrit:Les Duresses 2018, Auxey-Duresses 1er cru, P. Bouzereau, 60$,

Savais pas qu'il y avait des 1er crus en Auxey, ça ne m'en prend pas plus pour piquer ma curiosité ! Pnp. Rubis brillant peu soutenu et limpide au collet aqueux. Pas le genre de bouquet pinot qui m'interpelle le plus: du fruit rouge un brin cuit qui me semble maquillé, avec cependant un beau côté floral, mais aussi une petite puanteur non pas d'écurie mais comme du bois mouillé. C'est pas laid, mais c'est pas beau non plus, c'est "middle", et je trouve pas que ça pinote.

Même impression d'étrangeté en bouche: c'est bon mais je ne suis pas sur du pinot, je suis plus en languedoc/rhône sur de la grenache ! L'entrée est franche sur une texture légère, le fruité est rouge chauffé, austère et maquillé par des impressions d'élevage agressif. Pas de lourdeur mais une finale qui éclipse le fruit avec des amers prononcés. Un enfermé qui a probablement besoin d'air...Assailli par le doute provoqué par la rudesse des amers, j'ouvre une 2ième bouteille: même constat et pour faire une histoire courte, je trouve pas ça bon !

Surlendemain: 3 heures en carafe. Semble pas avoir bougé à l'oeil et au nez, une brute ? En bouche pourtant, voilà un autre vin...que j'aime ! L'entrée toujours franche se fait sur une texture qui a pris du gras, puis le fruit a conquis la place qui lui revient, soit la principale ! Fruité qui est rouge, pulpeux, sucré sur une tension de bon aloi et des amers qui se sont calmés les nerfs. La finale est...gourmande ! Un pinot du registre joufflu et gourmand. Ouf ! J'ai l'impression que ça appelle une longue garde. J'aime beaucoup et je demeure sur un feeling de grenache cochonne !

Perso, je n'avais pas aimé ce vin. J'avais fait un CR que je ne retrouve pas, évidemment...De mémoire, je pense que je l'avais trouvé mince, le contraire de tes impressions. Je suis confuse...maudite mémoire!

Bizarre...Ce vin était tout sauf mince selon mes références !

Alain Roy a écrit:Bizarre...Ce vin était tout sauf mince selon mes références !

C’est ce que je disais…j’ai peut-être la mémoire défaillante…Je bois trop!

Frederick Blais a écrit:The Oddity 2018, Royal Tokaji, Tokaji: Une région qui produit des vins grandioses avec une histoire des plus intéressante. Celui ci est un blanc sec, 100% Furmint. Pour 10 euros, difficile de demander mieux.

Superbe bouquet de coing frais, citron, fruit de la passion et agrumes. L'entrée de bouche démontre l'acidité et l'amertume des agrumes, rien ne dérange, le milieux de bouche présente le fruité mur et généreux avec une acidité qui garde le tout en équilibre. Belle finale avec des notes d'amandes fraîches. Belle précision, on peut lui reprocher un manque de longueur et de profondeur mais pour le prix c'est irréprochable et à acheter à la caisse avec l'été qui arrive. 15,5/20+

Le Furmint est souvent comparé à du Chenin. Un cépage sous-estimé en sec..

Alain Roy a écrit:Les Duresses 2018, Auxey-Duresses 1er cru, P. Bouzereau, 60$,

Savais pas qu'il y avait des 1er crus en Auxey, ça ne m'en prend pas plus pour piquer ma curiosité ! Pnp. Rubis brillant peu soutenu et limpide au collet aqueux. Pas le genre de bouquet pinot qui m'interpelle le plus: du fruit rouge un brin cuit qui me semble maquillé, avec cependant un beau côté floral, mais aussi une petite puanteur non pas d'écurie mais comme du bois mouillé. C'est pas laid, mais c'est pas beau non plus, c'est "middle", et je trouve pas que ça pinote.

Même impression d'étrangeté en bouche: c'est bon mais je ne suis pas sur du pinot, je suis plus en languedoc/rhône sur de la grenache ! L'entrée est franche sur une texture légère, le fruité est rouge chauffé, austère et maquillé par des impressions d'élevage agressif. Pas de lourdeur mais une finale qui éclipse le fruit avec des amers prononcés. Un enfermé qui a probablement besoin d'air...Assailli par le doute provoqué par la rudesse des amers, j'ouvre une 2ième bouteille: même constat et pour faire une histoire courte, je trouve pas ça bon !

Surlendemain: 3 heures en carafe. Semble pas avoir bougé à l'oeil et au nez, une brute ? En bouche pourtant, voilà un autre vin...que j'aime ! L'entrée toujours franche se fait sur une texture qui a pris du gras, puis le fruit a conquis la place qui lui revient, soit la principale ! Fruité qui est rouge, pulpeux, sucré sur une tension de bon aloi et des amers qui se sont calmés les nerfs. La finale est...gourmande ! Un pinot du registre joufflu et gourmand. Ouf ! J'ai l'impression que ça appelle une longue garde. J'aime beaucoup et je demeure sur un feeling de grenache cochonne !

La méthode Reynaud poussée à l'extême: débouchée, épaulée, rebouchée pendant...365 jours !!! Résultat: oxydé raide ! Faut pas abuser avec la méthode Reynaud...