Semaine du 3 Avril 2022

Très occupé avec le travail, je n'ai même pas eu le temps de préparer mon poisson d'avril!

Ce soir je sort des sentiers battus et j'ouvre un jeune Bordeaux. Je crois que 2009 est vraiment la dernière année avec laquelle j'ai fait cela. La victime!? le 2eme de Pichon Baron.

Les Tourelles de Longueville 2019, Pauillac, Château Pichon-Longueville: Très joli nez, intense, fin et précis sur les notes de cassis, mine de crayon, cèdre.  L'attaque est ronde, bien en chaire et en fruit, le milieu de bouche démontre bien la trame tannique, fine, serrée et très élégante, le tout reste assez fin, moyennement corsé, la finale repart sur les arômes similaires au nez, bonne longueur mais on sent les 14,5% malheureusement. Pas très boisé, un peu old style(sauf l'alcool) j'ai bien aimé! 17/20

Nous revenons à peine de 2 semaines de vacances aux Îles Turk's and Caicos.
2 vins pris à plusieurs reprises nous ont fait plaisir. Vraiment mieux que la piquette au Club.
Achetées à un caviste Wine Establish



Bourgogne Aligoté 2019, Domaine Goisot 23.50 USD
La robe est jaune or pâle.
Un peu d'agrumes, des fleurs banches, pomme-poire et une note fumée.
Bouche plutôt ample et ronde sans être grasse, fraiche et croquante avec jolie finale saline.
Un plaisir fort à petit prix. J'en ai rapporté 4 dans mes valises....le gars est fou!
Nous avions dégusté une vingtaine d'Aligoté à la Paulée de NY le 11 mars dernier à la table des Aligoteurs et ce Goisot avait été parmi mes préférés.

Saint-Bris Exogyra Virgula 2019, Domaine Goisot 26$ USD
La robe est jaune paille.
Bouquet avec forte intensité aromatique.
Un peu de gazon fraichement coupé (il y en avait d'ailleurs au Club Med), lime, pomme verte et touche de pierres chaudes.
Bouche droite, tonifiante, fraiche et finement saline. Longueur plus qu'honnête sur les agrumes verts.
Un très joli plaisir mais moindre que l'Aligoté.

Mike,

Le Virgula 2019 est dispo en SAQ depuis la semaine dernière: 27,25$

L'aligoté 2020 devrait arriver sous peu. Le 2019 était moins de... 25$

Bon retour !

Tout semble très bon!
Resto?

Michel Therrien a écrit:Tout semble très bon!
Resto?

La maison Andrew Nevard et Wendy. Une très bon endroit a manger!

Andrew Nevard a écrit:

Michel Therrien a écrit:Tout semble très bon!
Resto?

La maison Andrew Nevard et Wendy.  Une très bon endroit a manger!

Belle photo Instagram mais comment était le vin?

J’aime le Cinsault, en fait, j’aime tous les cépages lorsqu’ils sont bien travaillés. Hier, j’ai ouvert une petite piquette: Apparente 2019 du Domaine Puech Redon. 75% Cinsault qui a la couleur d’un Poulsard bien voilé. Nez de pomme-grenade. Souple en bouche avec une bonne acidité. Le genre de « vin » que l’on suggère de boire légèrement rachaîchi…dont la génération Y raffole. Mais est-ce vraiment un vin ou une boisson alcoolisée?

Avec neveu et sa conjointe, duel:

Crozes-Hermitage 2018 de Graillot
versus
Crozes-Hermitage 2018 de Graillot



Le vrai duel: 36 heures ouvert d'avance versus 3 heures en carafe.

#1: bouquet explosif, riche, full fruité noir cuit (bleuet/mûre). Hi...je m'attendais pas à ça en bouche, ça ne suit pas le nez, c'est surette ! Texture aérienne, bien fruité, sec et vachement tendu. Celui-là va évoluer dans le verre (à cause de l'aération dans le verre s'est-on pouffé de dire !), s'adoucit un brin mais demeurant bien tendu. C'est jeune et agressif.

#2: bouquet pas gêné pantoute également mais plus doux, avenant, avec du carton et un côté plus frais et floral, ça se ressemble (une chance !) mais c'est différent un brin. Même chose pour la bouche, la texture est plus grasse, le vin est bien tendu aussi mais moins surette, plus doux, full fruité frais et sec. Jeune mais baveux, pas agressif. Ne bougera pas dans le verre.

Nous avons tous préféré, sans hésitation, le #2 car bien plus approchable. Nos préjugés nous faisant croire, je dis bien croire, qu'un contact de l'air sur une grande surface de vin amplifie davantage l'effet qu'un contact de l'air sur une surface très réduite, on a guessé que le #2 était celui qui a été en carafe 3 heures. De plus on s'est dit que le #1 a évolué dans le verre parce que nous croyons, je dis bien nous croyons, qu'il a été en contact avec plus d'air que lui en a fourni le goulot sur 36 heures.

#1: ouvert 36 heures à l'avance
#2: en carafe 3 heures

Parce que l'on me l'a offert... The Chocolate Block 2020, Swartland, Boekenhoutskloof Nez un peu muet, sur les bleuet et le chocolat, bouche totalement déséquilibrée, fruit macéré, tannins arides, ça brule l'alcool.... Je vais essayer de cuisiner mes joues de porc avec et revoir demain si c'est mieux. Pour amateur de C9 bien chaleureux, vous allez aimer par contre

Je dirais plutôt des Rasteau bien chaleureux...

Rasteau ?

Alain Roy a écrit:Avec neveu et sa conjointe, duel:

Crozes-Hermitage 2018 de Graillot
versus
Crozes-Hermitage 2018 de Graillot



Le vrai duel: 36 heures ouvert d'avance versus 3 heures en carafe.

#1: bouquet explosif, riche, full fruité noir cuit (bleuet/mûre). Hi...je m'attendais pas à ça en bouche, ça ne suit pas le nez, c'est surette ! Texture aérienne, bien fruité, sec et vachement tendu. Celui-là va évoluer dans le verre (à cause de l'aération dans le verre s'est-on pouffé de dire !), s'adoucit un brin mais demeurant bien tendu. C'est jeune et agressif.

#2: bouquet pas gêné pantoute également mais plus doux, avenant, avec du carton et un côté plus frais et floral, ça se ressemble (une chance !) mais c'est différent un brin. Même chose pour la bouche, la texture est plus grasse, le vin est bien tendu aussi mais moins surette, plus doux, full fruité frais et sec. Jeune mais baveux, pas agressif. Ne bougera pas dans le verre.

Nous avons tous préféré, sans hésitation, le #2 car bien plus approchable. Nos préjugés nous faisant croire, je dis bien croire, qu'un contact de l'air sur une grande surface de vin amplifie davantage l'effet qu'un contact de l'air sur une surface très réduite, on a guessé que le #2 était celui qui a été en carafe 3 heures. De plus on s'est dit que le #1 a évolué dans le verre parce que  nous croyons, je dis bien nous croyons, qu'il a été en contact avec plus d'air que lui en a fourni le goulot sur 36 heures.

#1: ouvert 36 heures à l'avance
#2: en carafe 3 heures

Bon enfin! Alain tu vas arrêter de « gosser » avec la méthode Raynaud…. Blague à part, je te remercie pour ce test même si je n’ai pas reconnu mon Graillot dans les deux cas…

Tu as bu le 2018 ? Je regrette pas d'en avoir acheté mais là ici je trouve ça vachement trop jeune !

Ce midi, avec les enfants, j’ai ouvert le Niepoort Nat'Cool Drink Me Bairrada 2020. Une agréable surprise. Du fruit, de la cerise principalement. Belle texture souple et jolie rondeur en finale. De fines épices, nous saluent sporadiquement, accompagnées de notes de cendre. Un vin d’été, sans prétention qui a du goût!

Alain Roy a écrit:Tu as bu le 2018 ? Je regrette pas d'en avoir acheté mais là ici je trouve ça vachement trop jeune !

Non, pas goûté et pas de bouteilles en cave, j’ai loupé ce millésime…

Alain Roy a écrit:

Corton Pougets GC 2009, Jadot, 90$ en 2012.

Pnp. Superbe robe rubis brillante, limpide, peu soutenue, au tendre collet pêche, sans signe d'évolution. Bouquet un brin poussiéreux au départ puis par la suite ça pinote gaiement les petites baies rouges fraîches agrémentées d'épices pik et d'arômes de fleurs des champs. Pas d"élevage senti.

En bouche c'est de l'élégance, et de la fringance. L'entrée est franche, la texture fort souple, puis le fruité rouge frais fait sa job comme un pro, délicatement, sur une tension des plus rafraîchissante. La finale fait saliver. Un très beau pinot, pas des plus dense et profond mais d'une délicatesse et d'une fraîcheur qui me comblent. Aussi je suis surpris par sa jeunesse.

Lendemain: bouquet un brin plus austère...En bouche: ça pinote, c'est arrogant de jeunesse ou bien il y a une dureté qui ne partira pas. La texture a pris du gras, la tension est toujours rafraîchissante et le fruit rouge frais et sec bien en forme, mais la finale est rude avec ses amers costauds et sa légère astringence. La dernière aura-t-elle l'occasion de s'ennoblir avec le temps ?
C'est ce qu'on verra à la retraite !  Avec le repas, il reprend ses lettres de noblesse ! C'est un vin de bouffe !

Une bouteille ouverte hier soir.....il en reste qu'une autre en cave.
Accompagnement parfait d'un filet mignon de veau un rien trop cuit.

Corton Pougets GC 2009, Héritiers Louis Jadot
La robe est rubis moyen, bien brillante avec un peu de tuile.
Bouquet d'épices, de fleurs séchées avec une trame de fruits rouges. Ne fait pas millésime solaire du tout.
La bouche est ronde, peu grasse, les tannins sont saillants, l'acidité est un peu pimpante et apporte support frais à l'ensemble. L'évolution apporte une texture plus soyeuse en son coeur de bouche mais ça demeure fidèle à son lieu d'origine (bien beaunois).
16,5-17/20. J'aurai aimé un peu plus de velouté et de croquant.

Quel bonheur ce fût de revoir Isabelle Clair à La Paulée de NY. Une fois revenu à la maison, j’avais soif des vins du Domaine :

Bruno Clair La Dominode savigny-les-beaune 1er cru 2008 : Ça fait un bail que cette bouteille me toisait quand je descendais en cave, mais je craignais un un peu la combinaison de millésime tardif et acide avec la réputation du domaine de produire des vins fermes et tannique. Ma patience fut récompensée et mes doutes dissipés. Couleur moyennement intense, légèrement évoluée, parfaitement limpide. Nez de fruits noirs, d’anis, de violette et de sous-bois. C’est en bouche que la magie opère : le tout est assemblé, tonique, puissante, long. Le milieu de bouche est expansif et la finale est salivante, vibrante et éclatante. Excellent, voire plus.

Autre clin d’œil bourguignon, Michel Buisson aurait eu 87 ans aujourd'hui … d’où que tu soies, j’ai eu l’impression d’un clin d’œil de ta part :

Buisson-Charles Bouches-Chères meursault 1er cru 2014 : Couleur or fin aux reflets verts. Nez un peu réservé qui se révèle à l’aération : fruit blanc, pêche, touche fumée, noisette fraîche. Avec le temps, il devient fascinant avec ces nuances de cerfeuil, menthe douce, poivre blanc … rappelant que ce cru cousine avec Genevrières. La bouche est ample et déliée, suave, mais fraîche, avec une jolie tonicité. C’est la longueur qui est franchement impressionnante : salivante, parfumée, entêtante et tactile. Un grand vin, Superbe.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Autre clin d’œil bourguignon, Michel Buisson aurait eu 87 ans aujourd'hui … d’où que tu soies, j’ai eu l’impression d’un clin d’œil de ta part :

Buisson-Charles Bouches-Chères meursault 1er cru 2014 : Couleur or fin aux reflets verts. Nez un peu réservé qui se révèle à l’aération : fruit blanc, pêche, touche fumée, noisette fraîche. Avec le temps, il devient fascinant avec ces nuances de cerfeuil, menthe douce, poivre blanc … rappelant que ce cru cousine avec Genevrières. La bouche est ample et déliée, suave, mais fraîche, avec une jolie tonicité. C’est la longueur qui est franchement impressionnante : salivante, parfumée, entêtante et tactile. Un grand vin, Superbe.

Vincent, que veux-tu dire par ce bout de phrase ?

J'ai ouvert, il y a deux semaines, un Charmes 2014 de B-C et ce fut une des grandes bouteilles bues de ce domaine jusqu'à ce jour et effectivement la finale était imposante et d'une longueur des plus impressionnantes comblant de bonheur le proprio de la bouteille

Alain Roy, avez-vous fait cela à l'aveugle?

Pierre Beauregard a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Autre clin d’œil bourguignon, Michel Buisson aurait eu 87 ans aujourd'hui … d’où que tu soies, j’ai eu l’impression d’un clin d’œil de ta part :

Buisson-Charles Bouches-Chères meursault 1er cru 2014 : Couleur or fin aux reflets verts. Nez un peu réservé qui se révèle à l’aération : fruit blanc, pêche, touche fumée, noisette fraîche. Avec le temps, il devient fascinant avec ces nuances de cerfeuil, menthe douce, poivre blanc … rappelant que ce cru cousine avec Genevrières. La bouche est ample et déliée, suave, mais fraîche, avec une jolie tonicité. C’est la longueur qui est franchement impressionnante : salivante, parfumée, entêtante et tactile. Un grand vin, Superbe.

Vincent, que veux-tu dire par ce bout de phrase ?

J'ai ouvert, il y a deux semaines, un Charmes 2014 de B-C et ce fut une des grandes bouteilles bues de ce domaine jusqu'à ce jour et effectivement la finale était imposante et d'une longueur des plus impressionnantes comblant de bonheur le proprio de la bouteille

Pierre, le côté poivré et mentholé de ce Bouches-Chères me rappelait la signature aromatique de Genevrières.

Pas moins de trois blancs cette semaine....

Vincent Dauvissat (René & Vincent) Chablis 2015
Un beau chablis typé, léger, crayeux, avec une belle pureté. Pas le plus profond mais l’équilibre est impeccable et la finale jolie, à la fois crayeuse et saline. 90 pts

Domaine Bachelet-Monnot Bourgogne Blanc 2019
Une puissance et une profondeur exceptionnelles pour un générique. Quel vin! Dense et long, avec une texture veloutée, il y a beaucoup de vin dans le verre, à prix doux pour la qualité. 89-90 pts

Buisson-Charles Meursault Les Tessons 2016
Encore jeune et primaire, mais délicieux sur son fruit mûr. Bonne tension et concentration, mais rien de surfait, l’équilibre est là, le vin est frais et de belle longueur, avec un trait salin dans la finale. Beau vin complet. 91 pts

Franz-E. Schürch a écrit:Alain Roy, avez-vous fait cela à l'aveugle?

Franz-E. Schürch: en semi-aveugle.

Michel, on dirait qu'on a eu à peu près pas mal les mêmes impressions sur ce Pougets !

Olivier Collin a écrit:Je dirais plutôt des Rasteau bien chaleureux...

J'la catche pas, quelqu'un peut m'aider ?