Semaine du 10 avril 2022

Château d'Angludet Margaux 2005
Joli vin de corps léger, digeste et bien équilibré, avec la finesse de l’appellation. C’est frais et agréable à table, quoique sans complexité particulière. C’est bon, plutôt bien fait et pas cher (39$ en primeur). Ceci dit, dans un contexte où l’espace en cave est limité, on peut remettre en question la sagesse d’acheter et encaver un tel vin pendant près de 14 ans! 87-88 pts

Afin de participer et partager un peu....deux vins représentés par Les Bourguignols.

Pommard 1er cru Clos des Poutures 2016 Monopole, Domaine Heitz-Lochardet I.P. 131$
La robe est rubis pâle avec leg teinte tuilée.
Bouquet au végétal noble (100% VE), des fleurs séchées, un fruité rouge et l'odeur des chais.
La bouche est ronde, plutôt soyeuse, fraiche avec un beau croquant en son centre. Certes pas le plus dense mais à son plateau et nettement plus agréable qu'en jeunesse. Ma dernière.
D'un millésime difficile, d'une appellation non réputée pour sa délicatesse, d'un cru à la sortie sud du village.......nous avons été plus que charmé.
17,5/20 et une surprise.

Chassage-Montrachet 1er cru Tête de Clos 2018, Domaine Heitz-Lochardet I.P. 132,50$
La robe est jaune paille avec discret reflets verts.
Bouquet de bonne intensité. Des cailloux chauds, des poires, fleurs jaunes et une pointe fumée.
Bouche dense et droite, fine acidité, impression tannique après le milieu de bouche et belle finale sur des agrumes confits et de la craie. J'aurais misé sur 2017 et non sur 2018 pour ce vin avec une belle énergie.
17,5/20......toujours un très beau cru chez Armand Heitz.

Question de tester ce 2019 pour savoir si j’en achète d’autres:

Domaine Philippe Charlopin Bourgogne Côte d’Or 2019
Couleur rouge cerise semi-translucide. Arômes dominés par le fruit rouge, les épices et le bois. On perçoit aussi un peu de fleurs à l’aération. En bouche le vin est plus expressif, le fruit prend beaucoup de place et par la suite il y a un beau kick épicé suivi de notes de boisées qui s’intègrent bien à l’ensemble. Jeune oui, mais goûteux et gourmand là là. À acheter à nouveau pour moi! Excellent (91)

Inspiré par les récents comptes-rendus de Michelle et Yves, je me suis laissé tenter par un catalan mature :

Trio Infernal 2/3 priorat 2004 : Couleur sombre et dense, bien que montrant une certaine évolution au ménisque. Nez baroque et franchement jeune sur la prune, les fruits noirs bien mûrs, le laurier, le graphite, l’encens, avec des accents iodés et quelques relents de noix de coco grillée, mais qui m’évoquent davantage une maturité très poussée plutôt qu’un élevage envahissant. La bouche est dense, puissante, plutôt monolithique, mais sans être dure, grâce au moelleux apporté par l’alcool et la richesse du fruit. Finale plus droite, mais néanmoins chaleureuse, avec une amertume conséquente, sur des relents de baie de genièvre. Un vin plus impressionnant qu’émouvant, dont la complexité en bouche et l’harmonie laissent à désirer. Encore bien jeune toutefois. Très bien.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Inspiré par les récents comptes-rendus de Michelle et Yves, je me suis laissé tenter par un catalan mature :

Trio Infernal 2/3 priorat 2004 : Couleur sombre et dense, bien que montrant une certaine évolution au ménisque. Nez baroque et franchement jeune sur la prune, les fruits noirs bien mûrs, le laurier, le graphite, l’encens, avec des accents iodés et quelques relents de noix de coco grillée, mais qui m’évoquent davantage une maturité très poussée plutôt qu’un élevage envahissant. La bouche est dense, puissante, plutôt monolithique, mais sans être dure, grâce au moelleux apporté par l’alcool et la richesse du fruit. Finale plus droite, mais néanmoins chaleureuse, avec une amertume conséquente, sur des relents de baie de genièvre. Un vin plus impressionnant qu’émouvant, dont la complexité en bouche et l’harmonie laissent à désirer. Encore bien jeune toutefois. Très bien.

En lisant ton commentaire, j’ai eu mal pour toi!

J’aime le goût de la vendange entière mais lorsque la rafle n’est pas mûre ça donne un vin comme le 2018 du Domaine de Courbissac Roc Du Piere. Cerise noire foncée. Un premier nez de gomme Bazooka et d’iris…En bouche ce n’est pas très beau, aucun fruit sur une trame goudronnée. Très astringent, asséchant et amer. Rendez-vous raté pour moi avec ce domaine.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas…Après la violence du Courbissac, j’avais besoin de tempérer mes papilles. Et pourquoi pas un petit pinot des Bourguignols! Le Volnay 2018 les Grands Champs de Camille Thiriet. L’étiquette est assez bizarre mais bon, l’important c’est ce qu’il y a à l’intérieur. Rubis de bonne intensité à peine voilé. Nez très floral à l’ouverture et qui basculera sur les fruits noirs. La bouche est un modèle d’équilibre entre le fruit, l’acidité et les tanins. Rien ne dépasse, tout est élégance et finesse. Mention spéciale aux tanins qui sont vraiment superbes. Belle salinité dans l’ensemble. 2018 peut sembler un peu jeune mais le vin est beau présentement, je l’ai aimé tel quel dans toute sa délicatesse. Vous direz à Camille qu’elle fait du maudit bon pinot!

Merci Michelle.
Elle combine bien des vins au nez envoutant avec de jolie texture en bouche.

Les Clos 2015 Chablis GC, JP&B Droin, 90$ en 2016.

Pnp. Superbe or blanc/citron très brillant assez dense. Riche amalgame fort élégant de coquillages, pâtisserie, paille, fruits (pommes/poires) sur légères pointes d'agrumes et de noix.

Et mi-e-miam...Entrée charnelle, texture appuyée et onctueuse sans être le moindrement lourde. En milieu de bouche un fruité voluptueux, mûr et sucré imprègne, complice avec la texture, le palais tout entier de ses attributs séduisants, l'oeuvre étant soutenu par une acidité discrète et bienveillante. La finale fort longue ne fait pas saliver mais carrément baver devant tant de plénitude, d'harmonie, de jouissance divine mais incarnée. Ouf ! Grand vin...pour moi. Lendemain: re-mi-e-miam...

Vin en pur aveugle hier soir.....mais je connais bien le couple l'ofrant soit Élise et Michel.

La robe est rubs pâle.
Bouquet de forte intensité aromatique.
Végétal noble, une bonne dose d'épices et des cerises. La dominante est épicée avec réglisse et poivre.
La bouche est plutôt droite, l'acidité est perçue vive ou est-ce les tannins saillants?. La finale est fort longue et épicée. Un vin de nez et de belle puissance.
18/20.
J'avais le droit à 4 questions.
Je mentionne rapidement que c'est pas du pinot, que ça doit être un vin italien et que ça ne peut être du grenache car Élise n'aime pas le CNP.

#1 Italie....non.....j'étais sur un barolo à l'ancienne.
#2 Pas du pinot....bien sûr que pas du pinot.
#3 Je ne vois pas de cabernet ni de syrah....mais le poivre domine....est-ce un vin du Rhône Nord du 19e siècle vu la couleur?    et bien non.
Michel me dit alors que c'est Français.....quel bel indice!
#4 OK un GSM....non en monocépage

Je donne ma langue au chat.
Michel alors me dit.....tu en a parlé au début.....je parle tant que je ne suis pas sûr....mais j'évoque grenache.
Oui qu'il me confirme..... alors Rayas vers 2000-2001

CNP Rayas 2000.

La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.

ps: Michel avait ouvert et décanté avant le transport pour le resto et donc environ 2 heures d'air.

Rasteau cuvée prestige 2006, Ortas, 20$ en 2010.

En carafe une heure. Rouge sang caillé mat brouille presque opaque au collet tuilé. Bouquet particulier, très floral, avec compote de fruits rouges, un brin d'oxy pas certain, ou du "cartron", de la pâtisserie (crème anglaise) et des épices du genre girofle et même une pointe mentholé. C'est complexe !

Tout aussi particulier en bouche et c'est loin d'être lourd comme pressenti dans la crainte. L'entrée est franche sur une texture tendre suivi d'un fruité noir (bleueut-mûre-cassis) frais et sec supporté par une tension des plus rafraîchissantes. Le vin est en pleine forme. la finale est de longueur acceptable, elle fait saliver, est un brin astringente mais laisse une impression printanière de fraîcheur. À 16 ans encore jeune, quoique j'avoue que je sais pas s'il peut encore se bonifier. Ce n'est pas grand non bien sûr, mais pour le prix et l'âge vénérables ce vin bien en vie est généreux et comble ma soif dans un plaisir simple.

Lendemain: le bouquet de cette bibitte Rasteau n'a pas bougé et la bouche non plus. Il ne se targue pas de pouvoir faire partie de l'élite mais je reconnais ses efforts à offrir du plaisir compte tenu de ses possibilités. La dernière de 4 belles bouteilles, un cru que je situerais quelque part entre Les 3 Accords et Bedoin Soundclash !

Devinette: Qu'avons-nous bu pour Pâques?

Mouline.

ou encore Vina Tondonia.

J'ai les deux bouteilles entre les mains (Tondonia et Mouline) et je ne pourrais répondre avec exactitude tant les mailles sont identiques. Alors, disons que je vais dire qu'Olivier et F. se sont faits plaisir avec une Mouline 2010.

Bien vu, les deux! La maille de Tondonia est pour bouteille bordelaise, celle de Mouline pour bourguignonne...

Mouline 2010 seront bues avec France et Alexandre, quand ce dernier sera en âge. Nous avons pris une 2009, un vin assez atypique pour Mouline, avec une très grande densité qui demandera des années encore à se peaufiner, mais d'un autre côté cette matière a vraiment bien permis d'intégrer l'élevage.

Nous avons apporté quelques bouteilles dans de bons restaurants à New York, dont celle-ci au The Modern (The Bar Room), pour des frais de bouchon de 45$. De quoi lancer dignement les festivités.

Buisson-Charles Meursault 1er Cru Les Cras 2014
Magnifique vin! C’est gras, davantage que d’habitude pour ce crû (je l’aurais bien vu en Charmes). Dense, très frais et gorgé d’un fruit délicieux, savant mélange de pommes et poires. C’est long et précis, énergique, lumineux! 93 pts

Ce fut suivi d'un excellent Domaine Francois Lamarche Vosne-Romanée 1er Cru Les Chaumes 2016 qui nous a tous séduits. Un souper de rois avec un couple d'amis chers. Un restaurant à refaire, tout était délicieux.

Pierre Beauregard a écrit:J'ai les deux bouteilles entre les mains (Tondonia et Mouline) et je ne pourrais répondre avec exactitude tant les mailles sont identiques.

Dans les deux cas, j'ai toujours trouvé ça un peu kétaine, surtout pour de si bons vins!

En effet Yves. À plus forte raison que c'est la première chose qu'on enlève lorsqu'on veut ouvrir ces belles (dans le ses de bonne) bouteilles.

Yves Martineau a écrit:

Pierre Beauregard a écrit:J'ai les deux bouteilles entre les mains (Tondonia et Mouline) et je ne pourrais répondre avec exactitude tant les mailles sont identiques.  

Dans les deux cas, j'ai toujours trouvé ça un peu kétaine, surtout pour de si bons vins!

Je ne connais pas la raison pour La Mouline mais en Rioja, c'était pour s'assurer que personne n'ouvre les bouteilles sans laisser de traces avant leurs arrivées...Certaines maisons poursuivent la tradition.

Donc Fred, au sujet de la Mouline, c'est pour faire coquet ?