Semaine du 10 janvier 2021

Inspiré par le CR de Michel :

Château des Tours côtes-du-rhône 2012 : Couleur plus foncée qu’attendu, translucide et dégradée au ménisque, mais davantage foncée au centre qu’à mon souvenir. Nez de liqueur de fruits, de raisins secs et de mélasse, avec des notes d’eau de fleur d’oranger et de jasmin. La bouche a une certaine densité, moyennement expansive, on y retrouve le moelleux de l’alcool, mais sans que ce ne soit mou. L’éclat et la tenue impressionnent, alors que la finale balance entre amertume et alcool, mais arrive à maintenir l’équilibre, comme un funambule. Les arômes y sont baroques, sur la tarte à la farlouche, la confiture de fraises, le poivre concassé et les dattes. Un vin peut-être plus classique et typique de la région que ce Michel a eu, mais tout autant marqué par le génie Reynaud. Très bien.

Une idée....
Même millésime.

CDR Pialade
CDR Château des Tours
CDR Domaine des Tours
Vacqueyras Château des Tours
CDR Fonsalette
CNP Pignan
CNP Rayas

en semi aveugle
dans des bouteilles identiques
même température
au Caveau d'Olivier
préparé par Olivier

Partant!

Tu oublies Domaine des Tours, le vin de pays! Et il y a aussi le Château des Tours en Vacqueyras

Partant bien sûr et avant 2022!

Je suis persuadé que cet exercice pourrait être plus difficile qu'il n'y paraît …

Yves, tu oublies Fonsalette Syrah.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Je suis persuadé que cet exercice pourrait être plus difficile qu'il n'y paraît …

Yves, tu oublies Fonsalette Syrah.

Pas le même encépagement.

Yves Martineau a écrit:Tu oublies Domaine des Tours, le vin de pays! Et il y a aussi le Château des Tours en Vacqueyras

Partant bien sûr et avant 2022!  

J'ajoute.

Et le Parisy en mise en bouche.

Certes, mais tant qu'à se faire la gamme, faisons-nous la gamme!

Michel Therrien a écrit:Une idée....
Même millésime.

CDR Pialade
CDR Château des Tours
CDR Domaine des Tours
Vacqueyras Château des Tours
CDR Fonsalette
CNP Pignan
CNP Rayas

en semi aveugle
dans des bouteilles identiques
même température
au Caveau d'Olivier
préparé par Olivier

Partant!

Je serai partante même si je devrai hypothéquer ma maison...

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Certes, mais tant qu'à se faire la gamme, faisons-nous la gamme!

Il y a également les ovnis en Vin de Pays comme le Merlot-Syrah! Partant pour cette dégustation et je peux fournir des bouteilles si besoin...

Intéressé aussi. J'ai quelques bouteilles sur plusieurs millésimes.

On est rouillés, ça fait longtemps qu'on a pas utilisé la rubrique "événements/dégustations" !

Autre dérogation pour cause anniversaire. Les problèmes que j'ai lorsque j'écluse ce genre de quille qui coûte la peau des fesses, est pas facile à dégoter et est carrément encensé par les amateurs, en plus du fait que je viens de me taper une quinzaine de pinot noir sous les 100$ sont que j'ai de grandes attentes et que mon impartialité risque d'être ébranlé ! J'ai fait de mon mieux et j'ai invité neveu qui lui l'a dégusté en total aveugle. Pour ceux qui vont la pogner, un vin d'actualité !

Aux Malconsorts 2010, Vosne-Romanée 1er cru de Dujac, acheté en 2013, 200$.

En carafe une heure. Robe rubis moyennement soutenu, légèrement voilée, brillante, seule une petite tuile qui devient aqueuse au pourtour trahit son âge. J'ai pas mis le nez dedans encore et je le sens quand même de loin ! Bouquet explosif mais extrêmement fin, complexe et envoûtant: pointe de truffe fraîche et fleurs agissent également comme un voile cocoonant une pureté de fruit rouge et frais. Il y a aussi du végétal tendre, de la cassonade, et puis ça se met à pinoter avec élégance. Superbe bouquet.

En bouche: attaque éthérée sur texture angélique, et malgré cette délicatesse de texture il emplit littéralement le palais de ses flaveurs difficiles à cerner tellement elles sont mystérieuses de tendresse, et pourtant il a aussi du corps. Le fruité est opulent mais d'une finesse émouvante. La finale: sos prochaine gorgée ! Elle décline tout de même des amers de caractère et une infime astringence qui ne ruinent aucunement le nectar. Ce vin qui malgré la robe qui suppose le contraire est d'une jeunesse affolante doublée paradoxalement d'une sagesse assumée. Du grand vin. MENUM !

Neveu a beaucoup apprécié mais m'a semblé moins exalté que moi. il a misé sur un pinot noir entre 60-100$. Il est bien découragé comme jeune passionné d'apprendre que ce cru est rendu à près de 400$ la quille...En tout cas la bouteille s'est sifflée et on était même pas rendu à l'entrée, ça ne ment pas ! Je suis bien content de lui avoir donné la chance d'y tremper les lèvres...

On revisite ses classiques:

Château Malescasse 2015, Haut-Médoc, France
50,75 $ - Code SAQ 14624738 – 14 % - 2 g/l
Belle surprise de revoir en SAQ cet excellent cru bourgeois du Médoc. Assemblage classique de cab-sauvignon (45%) et merlot (46%) avec le reste de petit verdot. Entamant son plateau, il s’exprime actuellement sur un très joli profil secondaire. Des notes de cassis mûr, de cigare frais, d’encre, de figue et de terre humide. En bouche, on perçoit un fruité velouté et une structure élégante par la forme de ses tanins. Profondeur indéniable avec une évolution favorable sur les 5 jours d’ouverture où il a été dégusté.
16/20

Penfolds, Bin 407 Cabernet-Sauvignon 2018, Australie
99,50 $ - Code SAQ 14152304 – 14,5 % - n.d. g/L
Inspiré du Bin 707 (la grande cuvée de cabernet-sauvignon que mon père achetait pour une bouchée de pain dans les années 1980...), le Bin 407 a fait son apparition en 1993 avec le millésime 1990. Provenant des meilleurs vignobles de la maison, le 2018 résonne avec la fougue d’un jeune kangourou. Nez intense de confiture de cassis, de mine de crayon et d’eucalyptus. Un fruité dense. Bien mûr, mais aussi bien frais. Le tout s’articule autour de tanins élégants, encore granuleux. Longue finale corpulente, mais qui reste élégante et fruitée. Dégusté lui aussi sur une cinq jours, il a tenu la route avec aplomb. Attendre préférablement 3 ou 4 ans avant d’ouvrir. Il pourra se développer de longues années en cave.
17/20

Alain Roy a écrit:Autre dérogation pour cause anniversaire. Les problèmes que j'ai lorsque j'écluse ce genre de quille qui coûte la peau des fesses, est pas facile à dégoter et est carrément encensé par les amateurs, en plus du fait que je viens de me taper une quinzaine de pinot noir sous les 100$ sont que j'ai de grandes attentes et que mon impartialité risque d'être ébranlé ! J'ai fait de mon mieux et j'ai invité neveu qui lui l'a dégusté en total aveugle. Pour ceux qui vont la pogner, un vin d'actualité !  

Aux Malconsorts 2010, Vosne-Romanée 1er cru de Dujac, acheté en 2013, 200$.

En carafe une heure. Robe rubis moyennement soutenu, légèrement voilée, brillante, seule une petite tuile qui devient aqueuse au pourtour trahit son âge. J'ai pas mis le nez dedans encore et je le sens quand même de loin ! Bouquet explosif mais extrêmement fin, complexe et envoûtant: pointe de truffe fraîche et fleurs agissent également comme un voile cocoonant une pureté de fruit rouge et frais. Il y a aussi du végétal tendre, de la cassonade, et puis ça se met à pinoter avec élégance. Superbe bouquet.

En bouche: attaque éthérée sur texture angélique, et malgré cette délicatesse de texture il emplit littéralement le palais de ses flaveurs difficiles à cerner tellement elles sont mystérieuses de tendresse, et pourtant il a aussi du corps. Le fruité est opulent mais d'une finesse émouvante. La finale: sos prochaine gorgée ! Elle décline tout de même des amers de caractère et une infime astringence qui ne ruinent aucunement le nectar. Ce vin qui malgré la robe qui suppose le contraire est d'une jeunesse affolante doublée paradoxalement d'une sagesse assumée. Du grand vin. MENUM !

Neveu a beaucoup apprécié mais m'a semblé moins exalté que moi. il a misé sur un pinot noir entre 60-100$. Il est bien découragé comme jeune passionné d'apprendre que ce cru est rendu à près de 400$ la quille...En tout cas la bouteille s'est sifflée et on était même pas rendu à l'entrée, ça ne ment pas ! Je suis bien content de lui avoir donné la chance d'y tremper les lèvres...

Merci pour les commentaires. J'avais perdu espoir dans ce vin que j'ai pu déguster deux fois dans le passé et qui m'a paru chaque fois un peu mat. Surtout en comparaison avec d'autres millésimes où le vin était spectaculaire. Il m'en reste une bouteille. Je vais la regarder différemment!

Alain Roy a écrit:
Aux Malconsorts 2010, Vosne-Romanée 1er cru de Dujac, acheté en 2013, 200$.

En carafe une heure. Robe rubis moyennement soutenu, légèrement voilée, brillante, seule une petite tuile qui devient aqueuse au pourtour trahit son âge. J'ai pas mis le nez dedans encore et je le sens quand même de loin ! Bouquet explosif mais extrêmement fin, complexe et envoûtant: pointe de truffe fraîche et fleurs agissent également comme un voile cocoonant une pureté de fruit rouge et frais. Il y a aussi du végétal tendre, de la cassonade, et puis ça se met à pinoter avec élégance. Superbe bouquet.

En bouche: attaque éthérée sur texture angélique, et malgré cette délicatesse de texture il emplit littéralement le palais de ses flaveurs difficiles à cerner tellement elles sont mystérieuses de tendresse, et pourtant il a aussi du corps. Le fruité est opulent mais d'une finesse émouvante. La finale: sos prochaine gorgée ! Elle décline tout de même des amers de caractère et une infime astringence qui ne ruinent aucunement le nectar. Ce vin qui malgré la robe qui suppose le contraire est d'une jeunesse affolante doublée paradoxalement d'une sagesse assumée. Du grand vin. MENUM !

Neveu a beaucoup apprécié mais m'a semblé moins exalté que moi. il a misé sur un pinot noir entre 60-100$. Il est bien découragé comme jeune passionné d'apprendre que ce cru est rendu à près de 400$ la quille...En tout cas la bouteille s'est sifflée et on était même pas rendu à l'entrée, ça ne ment pas ! Je suis bien content de lui avoir donné la chance d'y tremper les lèvres...

Content de lire tes commentaires, j'en ai une bouteille en cave! À conserver pour la majorité des jumeaux

Domaine Michel Lafarge Volnay 1er Cru Clos du Château des Ducs 2013
Que c’est bon! Ouvert vers 16:00 et dégusté lentement à partir de 18:30
Nez envoûtant de petits fruits rouges et de pin, de sous-bois. L’attaque en bouche est puissante mais civilisée, le vin est bien ouvert et facile d’approche, bien qu’on sent qu’il en a beaucoup sous la pédale. Après 4 heures d’ouverture, le raffinement et la complexité déjà présente pour un vin si jeune m’impressionnent beaucoup. C’est la fougue, toute en élégance, si une telle chose existe. Magnifique vin, un prince. 93-94 pts

Mon rouge de la jeune année jusqu'à présent. 2013 est un millésime que j'aime beaucoup, dont les vins semblent ne s'être que rarement refermés.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Je suis persuadé que cet exercice pourrait être plus difficile qu'il n'y paraît …

Yves, tu oublies Fonsalette Syrah.

Ben voyons! Il y a aussi les blancs un coup parti

Une chose est certaine, réunir tous ces vins d'un même millésime semble très difficile, notamment parce que le domaine retarde considérablement la sortie de ses grandes cuvées. Alors que les Rayas ou Pignan 2010 arrivent prochainement, les vins de pays ou Côte du Rhône du même millésime ne seront pour la plupart que de lointains souvenirs.

Marc Sorrel Hermitage Blanc 2011
Nez relativement simple, floral avec fruits blancs (poire), Attaque en fraîcheur avec une belle concentration, une finale de bonne longueur, en finesse avec un joli côté salin. On sort des sentiers battus et c’est plaisant. 91 pts

Yves, d'accord avec toi concernant les 2013!

En ce qui a trait à la dégustation Rayas, bien d'accord d'inclure les blancs aussi! Quant à la difficulté à trouver les vins, je connais quelqu'un qui a ses entrées au domaine, je te mettrai en contact si tu le souhaites!

Blague à part, c'est peut-être plus facile de demander au domaine une ou deux quilles de CdR de quelques années que de solliciter les crus plus prestigieux …

J'ai Vacqueyras, Fonsalette et Pignan 2009 que je peux fournir.

Les deux plus beaux vins de l’année à date ont été bus hier :

Selosse Initiale blanc de blancs brut grand cru champagne : Dégorgement de janvier 2017. Couleur dorée qui montre une certaine évolution. Nez complexe, fumé, d’agrumes, de coing, de gingembre et de pain d’épices. En bouche, les bulles sont fines, l’ensemble est vineux, de belle largeur, avec de la tension et de l’éclat. La finale est très longue, sur les fruits secs et des notes salines et fumées. Un vin à ne pas servir trop frais et qui gagne passablement à l’air dans le verre. On s’est régalé. Excellent, voire plus.

Raveneau Butteaux chablis 1er cru 2010 : Couleur plus pâle, avec encore des reflets verts. Nez ouvert et pur, sur des notes de fruits blancs et jaunes, de fleur blanche, de crème et de pierres frottées. La bouche est ample, sans être grasse, mais avec cette suavité, ce satiné si caractéristiques du producteur. La finale est longue et détaillée, avec quelque chose de vaporeux, sur des notes iodées. Pas le plus typé des Chablis, mais très Raveneau par contre! Ce vin s’est présenté dans la force de l’âge et donne tous les signes d’y être pour un bon moment. Excellent, voire plus.

Michel Therrien a écrit:Une idée....
Même millésime.

CDR Pialade
CDR Château des Tours
CDR Domaine des Tours
Vacqueyras Château des Tours
CDR Fonsalette
CNP Pignan
CNP Rayas

en semi aveugle
dans des bouteilles identiques
même température
au Caveau d'Olivier
préparé par Olivier

Partant!

Je suis partant! Il me reste quelques trucs, sur 2001, 2007 et 2015 (me semble...)

Domaine Éric Forest Saint-Véran Terre Noire 2018 (IP Les Bourguignols): Après un Bourgogne les Combes du même producteur qui m'avait fait très bonne impression, j'ai décidé d'ouvrir celui-ci. Robe dorée pale et claire. Un nez de fruits jaunes, de citron confit, une touche pierreuse et des notes boisées. Que j'aime cette bouche tout en rondeur, velouté, d'une belle gourmandise, sur une fine tension qui vient équilibrer l'ensemble. Une finale légèrement vanillée et de belle longueur. D'un point de vue qualitatif, il pourrait aisément supporter la comparaison avec un bon Meursault ou un Chassagne 1er cru auquel je trouve d'ailleurs, certains airs de famille avec ce dernier. Que du bonheur. 91 pts+.

Pour la dégustation Rayas, si c'est sur 2009 comme le suggère Vincent, je peux fournir Rayas Blanc.

Partant aussi sur 2009 ce serait un bon choix de millesime.

Sancerre rouge 2010, dom.des Émois, Joseph Mellot, 33$.

En carafe 3 heures. Je commence à les reconnaître ces petits jeunots de pinots ligériens ! Des robes bonbons rubis qui tirent sur le fuscia/rose et des bouquets bonbons archi fruités à la beaujolaise ! Donc robe tendre rubis qui dégrade rose au pourtour, moyennement soutenue, brillante. Le bouquet est explosif, perso ça me fait davantage penser à du bojo (gamay) qu'à du pinot, voire Fitou même..., avec cet orgie de baies noires fraîches (mûres/bleuets) saupoudrées de sucre glace et de poivre rose, entourées de fleurs séchées.

En bouche le pinot me dit "s'cusez monsieur mais je suis bien là" en une version bambin à peine retiré de la mère-vigne. L'attaque franche sur texture de soie laisse toute la place à un fruité rouge frais (framboise/cerise) un brin acidulé et qui virevolte au palais avec toute la fringance de sa jeunesse. La tension est vivifiante et les amers, solides, apportent du caractère à ce gamin insolent. La finale ? Elle fait saliver. Avec encore du Malconsorts de la veille dans la bouche (en mémoire), je craignais cette petite curiosité de basse classe...Et bien non, pas de mal ! Ce n'est pas grand certes, mais ça se boit goulûment.

ps: j'avais remis à rafraîchir au frigo un fond de bouteille de Frey qui traînait sur le comptoir depuis 6 jours et y plongeant après cette dégustation en préparant le repas, à ma grande surprise il était encore excellent et il a même clenché le jeunot. Pourtant j'étais certain qu'il aurait périclité sérieusement, mais non ! Un coup de coeur ce Frey, j'en ai couché.

Lendemain du jeunot: rien n'a bougé d'un poil, ni robe ni bouquet ni palais ! un très beau p'tit vin frais, fruité à souhait, velouté, fringant et doté d'une certaine finesse. Goulûment !