Semaine du 16 octobre

Merci Vincent pour le CR Hatzidakis.
Tu vas en faire vieillir encore quelques années?
Potentiel ?

Pierre Beauregard a écrit:Mon expérience personnelle est plutôt 50 euros à Paris.  35 $ à NY, m'apparaît un bon prix pour bien boire à meilleur prix que sur la carte.

10-50$, j'ai vu ça à NY, à Chicago et à SF.

Alexandre Trudel a écrit:

Michel Therrien a écrit:
Si je pouvais payer 60-70$ de droit de bouchon /bouteille au Qc, je ferais beaucoup plus de licencié.

60-70$ ça me semble quand même assez cher, mais acceptable peut-être pour les meilleures tables.

Nous sommes habitués de ne rien payer dans les AVV. Mais la question se pose: à quand les restaurateurs québécois avec une carte des vins pourront demander un droit de bouchon? On est rendu là je crois. Ça pourrait inciter les passionnés comme nous à fréquenter davantage certains restaurants.

Il me semble avoir vu un sondage à ce sujet à quelque part - est-ce que la législation est en voie d'être révisée?

Je crois que les restaurateurs américains y trouvent leur compte - ça leur permet de garder moins de vins en stock (moins d'espace d'entreposage et de risque de perte de vin, qui coûtent cher).  Aux USA, en plus, beaucoup de clients préfèrent encore la bière et le fort avec leur repas - donc plus coûteux d'avoir une carte bien garnie si le roulement se fait moins.

Un avantage clair: pouvoir apporter des millésimes plus vieux que ce qui est disponible sur la carte du resto.  À SF, on m'a servi en 2015 un Chambolle 2012 de Dujac - même avec la carafe, ça m'a semblé beaucoup trop jeune et je n'ai pas eu autant de plaisir à boire ce vin que si on avait pu boire un millésime plus vieux.

Et que dire de la bouteille spéciale qu'on garde pour un anniversaire ou une occasion particulière?  Pouvoir la boire avec un repas gastronomique sans faire la cuisine ou engager un chef à la maison (cette alternative est peu disponible en région éloignée) serait très avantageux.

Je crois qu'il y aurait un effet de levier sur l'affluence dans les restaurants.  Certains se permettraient plus souvent une sortie au resto vu le coût moins élevé de la facture en apportant une bouteille moins chère que ce qu'il y a à la carte.  Certains oseraient peut-être aussi se gâter avec des plats un peu plus chers vu le prix sauvé sur le vin.  Finalement, on recruterait davantage les passionnés de vin qui préfèrent boire ce qu'ils veulent à la maison que de faire un compromis sur le choix limité du vin à la carte au resto.

La peur d'avoir peur, voilà la première réaction des bonzes de la RAJC. Leur premier commentaire a été qu'ils ne pourront enrayer la fraude des restaurateurs qui pourraient ainsi vendre du vin non timbrés....

Pour ma part, je ne vais jamais au restaurant le soir car je n'aime pas me faire percer sur les prix du vin. Une table d'hôte à 60 ou 70$ m'intéresse mais une bouteille acceptable sera au minimun 150$ plus taxes et services, soit près de 200$. Non merci à ce prix.

Cependant, avec un droit de bouchon de 20 ou 30$, je recommencerais à aller au restaurant le soir et y appporter une belle bouteille. Certain que le sommelier aimerait même y goûter.

Philippe, pour moi la notion de potentiel est liée à celle de bonification. Le Hatzidakis ne s'est pas bonifié, il a simplement changé. Il m'en reste une et je vais l'attendre encore quelques années simplement pour voir comment le vin évoluera, sans en attendre quelque bonification que ce soit.

Domaine le Sang des Cailloux Vacqueyras Cuvée Lopy 2007
Beau nez classique épicé et fruité.
Un vin gourmand et assez charnu, puissant mais sans excès. C'est rond, plein, il me semble un peu trop chaleureux pour le moment. Encore un peu jeune, revoir dans deux ou trois ans. Très bien, mais pas aussi impressionnant qu'à mon souvenir. 90+

Domaine du Bois d'Yver Chablis 2014

Bu en côte-à-côte avec le Domaine Pattes de Loup (domaine filial).  Une belle pureté du fruit, un vin limpide - l'acidité est un peu trop tranchante pour le boire seul (le Pattes sied mieux à être bu sans nourriture).  Se marie très bien avec le Gravlax de saumon aux agrumes mais s'efface avec ce plat assez goûteux.  Bien.

Domaine Pattes de Loup Chablis 2014

Le Pattes de loup démontre davantage de rondeur (pas de lourdeur ou d'élevage, mais de structure) qui en fait un meilleur vin pour l'apéro.  Avec le Gravlax de saumon aux agrumes, les 2 s'accordent très bien mais le Pattes conserve davantage de structure et de fruit.  Une petite coche au-dessus du Bois d'Yver.

Domaine Henri Delagrange & Fils Pommard Les Vaumuriens Hauts 2014

Ouvert 5 heures à l'avance, non épaulé mais laissé debout en cave sans bouchon.
La légère aération lui a permis de s'ouvrir - les arômes de fruit y sont, enrobés par une trame tannique et minérale, avec une pointe d'amertume, caractéristiques pour moi de l'appellation. Bon avec la nourriture mais définitivement à garder en cave quelques années car il a du potentiel.

J'ai eu la même impression sur Vaumuriens 2014 Stéphanie,  il faut l'attendre un peu.

Mais le 2013 était sorti rapidement de sa coquille, une année a suffi et je les ai éclusées dans les derniers mois avec plaisir. En fait, j'ai rarement vu un vin passer de fermé à "ouvert pour affaires" en quelques mois, au point ou je me demandais si c'était pas le fameux choc du voyage qui l'avait rendu renfrogné au début....mystère!

Bricco Ambrogio 2010, Barolo, Paolo Scavino, acheté en 2015, 65$.

Rubis bien soutenu mais net, collet orange-brun.

Bouquet délicat et puissant à la fois ! Le fruité est rouge frais, arômes de sucre, de fleurs, j'ai un flash d'eau-de-rose ! Le bouquet est d'une grande élégance, comme un parfum chic discret, je ne cesse d'y replonger le nez, je m'en verserais sur le body, ou encore mieux sur le body d'une amante !

Décidément, même impression en bouche: délicatesse et puissance. Le toucher est féérique, de velours sans être gras, un fruité pur, croquant, squatte avec classe le palais, les amers sont nobles, la tension parfaitement supportante. Seule une légère astringence dans la longue finale titille, mais à peine, là je chipote, car ce vin en devenir va probablement devenir assez pas mal plus menum avec le temps, du moins je pense.

MAIS : ne fait pas partie de la grande majorité des vins traînant sur mon comptoir sans flafla qui se maintiennent et souvent s'améliorent lors de leurs séjours. Au contraire, il dépérit vite et au 3ième jour il est brun, oxydé, imbuvable !

Domaine Trapet (Jean et Jean-Louis) Chambertin Chambertin 1993
Un nez explosif un peu viandeux, avec du fruit rouge frais, il parait jeune. Magnifique bouche large et dense, assez puissante, racée, entre deux âges. Il montre une richesse aromatique impressionnante, digne de son terroir. Un vin large et parfumé qui prend de l'ampleur avec l'air. Superbe. 94 pts



Domaine du Clos Naudin Vouvray Moelleux Chenin Blanc 1995          
Un nez complexe de coing, de pain d'épices, de cumin. Une bouche épicée, qui a presque digéré ses sucres, avec une acidité assez haute, une bonne amertume (amandes). Il montre une belle complexité aromatique. Un vin intellectuel, pas charmeur mais envoûtant. 92 pts

Je partage ta lecture du Moelleux 1995. M'en reste une ou deux bouteilles et je ne crois pas que le vin gagne à être attendu davantage.