Semaine du 4 septembre 2016

Un duel en semi-aveugle hier soir pour accompagner doré et saumon du Lac Ontario.

Les vins étaient typés de leur producteur selon mes souvenirs gustatifs.

Chablis 2012, Vincent Dauvissat 46,50$ en I.P.
Une robe légèrement plus dense et dorée.
Bouquet avec notes lactées, iodées, un fruité jaune de pêches et de poires mûres.
Bouche à l'attaque ronde et fraiche, la chair est présente en milieu de bouche, petite salinité en finale avec un fruité un peu plus exotique de mangue. J'ai bien aimé. 15,5-16/20.

Chablis 2012, Laurent Tribut 40,00$ en I.P.
Un bouquet plus citronné et salin. Bouche droite, peu concentrée, finale de longueur moyenne et saline. Simple et un peu fluet. 15/20. Autant ses 1ers crus me charment, son village semble manquer un peu de vin surtout en rapport avec son beau-frère.

Hier, m'as-tu vu j'ai bu les Monts Mains 2011 de Raveneau. Tout d'abord, la couleur est d'un beau jaune paille brillant. Un nez d'acacia qui nous suit jusqu'en rétro, tarte au citron et silex. Belle présence en bouche, c'est soyeux, complexe et cérébral où l'acidité explose comme une queue de paon. Vous savez lorsque l'on a l'impression d'ouvrir une bouteille au bon moment...très beau chablis!  

2 sancerres bien différents:

La Côte 2011 de Gérard Boulay: Jaune paille assez brillant, le nez est muet, fruits à chair blanche, herbe fraîche; pas très puissant. La bouche est ronde, elle manque d'éclat et de tension. Pas eu beaucoup de plaisir.

La Grande Côte 2010 de Pascal Cotat: un vin déroutant et je crois qu'il aurait été difficile à démasquer à l'aveugle. Jaune pâle, beaucoup de gaz carbonique et très brouillon. Le nez est sur le gingembre, la lime avec un côté très fumé. La bouche est ronde, sans être soyeuse, soutenue par une belle acidité et une finale douce amère. Cependant, il y a toujours ce perlé qui perdure et donne l'impression de boire du ginger ale. J'ai tout de même aimé pour sa singularité.

Domaine William Fèvre Grand Cru Les Preuses 2010

C'est un Chablis soyeux, aérien et délicat - l'acidité tranchante mentionnée par certains il y a quelques années s'est évaporée.  C'est minéral oui mais très digeste, sur les arômes élégants de fruits blancs.  Très bon.

Une semaine Chablis et Sancerre sur La Paulée.

Michel Therrien a écrit:Une semaine Chablis et Sancerre sur La Paulée.

En effet!

J'ai ouvert et bu ma 1re demie de Sancerre de Boulay et c'est vraiment bon, mais le vin a disparu trop vite, pas eu le temps de prendre des notes! J'en ouvre une autre sous peu pour un CR officiel...

Domaine des Marrans Morgon Corcelette 2014

Beau rubis assez dense. Arômes de baies sauvages, de terre, d'épices, c'est profond, sérieux, mais la joie de vivre du gamay ni est pas étouffée ou effacée. Bien concentré en bouche, le vin est minéral, épicé, un brin terreux, il y a de l'acidité et de l'amertume en finale. Un Beaujolais bien jeune qui s'exprime mieux à ce stade-ci après une aération d'un bon 2 heures. Très bien (89)

 


Ça fait longtemps qu'on a parlé de notre Sociando, notre vin fétiche de l'époque Crus & Saveurs!

Et bien, c'est encore bon!

Château Sociando-Mallet Haut-Médoc 2005
Une belle bouteille de Bordeaux authentique. Un nez de prunes et chocolat, pas de poivron dans ce Sociando cette fois. C'est classique, droit, avec tout de même un fruit presque tendre, une bonne trame tannique. Parfait à table et un solide rapport q/p. 91 pts

Yves Martineau a écrit:

Ça fait longtemps qu'on a parlé de notre Sociando, notre vin fétiche de l'époque Crus & Saveurs!

Et bien, c'est encore bon!

Château Sociando-Mallet Haut-Médoc 2005
Une belle bouteille de Bordeaux authentique. Un nez de prunes et chocolat, pas de poivron dans ce Sociando cette fois. C'est classique, droit, avec tout de même un fruit presque tendre, une bonne trame tannique. Parfait à table et un solide rapport q/p. 91 pts

Nez de prunes, fruit presque tendre et une bonne trame tannique, j'ai du 2005 en cave et ça me fait peur. Le vin semble perdre son équilibre?

Michelle, vous vous attendiez à quoi comme CR? Je ne vois rien dans le commentaire d'Yves qui parle d'un équilibre précaire ...

Michelle, je ne vois pas...Je n'aurais pas vanté ni donné une telle note à un vin manquant d'équilibre.

Je répète, belle bouteille. Je suis heureux d'en avoir six en cave car il va bien évoluer.

Notes de prunes...baisse du fruit par rapport à la masse tannique, cela m'indique que l'équilibre ne tient qu'à un fil. Est-ce que le fruit pourra attendre les années requises pour assouplir les tannins? Pas convaincue à cause des notes de prunes.

Pas d'arômes de poivron dans les vins de Bordeaux (à dominante de Cabernet Sauvignon ) quand le mois de juillet a été très chaud et sec, comme le millésime 2005, et comme Yves l'a fort bien signalé dans son commentaire

J'ai souvent des notes de prune dans des vins jeunes ... il ne faut pas confondre prune et pruneau!

daniel.seriot a écrit:Pas d'arômes de poivron dans les vins de Bordeaux (à dominante de Cabernet Sauvignon ) quand le mois de juillet a été très chaud et sec, comme le millésime 2005, et comme Yves l'a fort bien signalé dans son commentaire

Cela ne serait pas plutôt une question de la durée de la période de véraison? Si juillet est chaud et sec qu'août est médiocre, le problème de maturité risque de survenir, non?

Michelle Champagne a écrit:Notes de prunes...baisse du fruit par rapport à la masse tannique, cela m'indique que l'équilibre ne tient qu'à un fil. Est-ce que le fruit pourra attendre les années requises pour assouplir les tannins? Pas convaincue à cause des notes de prunes.

Ton interprétation de mes mots ne représente pas du tout le vin tel que je l'ai perçu. Les prunes ça sent bon pour moi, c'est pas un défaut. Je n'ai pas parlé non plus de baisse de fruit. Ni de tanins à assouplir. Bref, goûtes le et ne te fie pas à mon commentaire qui semble t'induire en erreur à mon corps défendant. On ne se comprend pas du tout.

Les derniers travaux sur le millésime 2015 notamment ont mis en évidence ces constations ( conditions climatiques quasiment identiques au mois de juillet 2005), sachant qu' août 2015 n' a pas été chaud ( autour de la moyenne trentenaire) et que les pluies du 13 au 19 septembre dans le nord Médoc n'ont pas été favorable à une fin de cycle radieuse.

Yves Martineau a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Notes de prunes...baisse du fruit par rapport à la masse tannique, cela m'indique que l'équilibre ne tient qu'à un fil. Est-ce que le fruit pourra attendre les années requises pour assouplir les tannins? Pas convaincue à cause des notes de prunes.

Ton interprétation de mes mots ne représente pas du tout le vin tel que je l'ai perçu. Les prunes ça sent bon pour moi, c'est pas un défaut. Je n'ai pas parlé non plus de baisse de fruit. Ni de tanins à assouplir. Bref, goûtes le et ne te fie pas à mon commentaire qui semble t'induire en erreur à mon corps défendant. On ne se comprend pas du tout.

Des notes de prunes ne sont-elles pas des arômes tertiaires? Un fruit presque tendre ne dénote pas qu'il y a eu une certaine évolution pour ce millésime 2005? Et une bonne masse tannique ne demande-t-elle pas à se fondre??? Je vais certainement ouvrir un 2005 et suivre ton conseil!

Frederick Blais a écrit:Quelques superbes bouteilles dernièrement mais je retiens surtout un Haut-Brion Blanc 1960:  Première expérience pour moi avec un vieux Bordeaux blanc, c'était sublime.  On aurait dit un Sauternes sans sucre et avec la même complexité.  Exubérant au nez, fruits blancs confits, pêche, miel, fleur blanches.  La bouche est soyeuse, des notes oxydatives évidemment mais le tout reste en fraicheur, longue finale mielleuse, un grand plaisir!

Frédérick, tu as beaucoup de chance!

Michel Therrien a écrit:Un duel en semi-aveugle hier soir pour accompagner doré et saumon du Lac Ontario.

Les vins étaient typés de leur producteur selon mes souvenirs gustatifs.

Chablis 2012, Vincent Dauvissat 46,50$ en I.P.
Une robe légèrement plus dense et dorée.
Bouquet avec notes lactées, iodées, un fruité jaune de pêches et de poires mûres.
Bouche à l'attaque ronde et fraiche, la chair est présente en milieu de bouche, petite salinité en finale avec un fruité un peu plus exotique de mangue. J'ai bien aimé. 15,5-16/20.

Chablis 2012, Laurent Tribut 40,00$ en I.P.
Un bouquet plus citronné et salin. Bouche droite, peu concentrée, finale de longueur moyenne et saline. Simple et un peu fluet. 15/20. Autant ses 1ers crus me charment, son village semble manquer un peu de vin surtout en rapport avec son beau-frère.

Il y a un peu de Beauroy dans le Village de Laurent et ces vignes sont un peu plus jeunes. Aussi, élevage en bois plus chez Dauvissat que le beau-frère (12 vs 6).

La Fourchaume 2008, Chablis 1er cru, J.C.Bessin, acheté en 2011, 35$.

La robe, elle brille, c'est une robe soleil avec arrière-plan de pelouse. Bouquet qui me désoriente car je ne suis pas aveugle, le soldat fait courageusement face à l'ennemi: doux, beurré, vanillé et fiou un peu de roches et de brise saline. La tension franche bouscule un peu la texture soyeuse à l'entrée, mais c'est juste pour confirmer qu'elle est au rendez-vous. Cet elixir blanc est sec mais bien juteux de fruits, d'une patine qui glisse doucement et sans artifice dans le gosier, il n'y a pas de stress, la tension est pacifique, le fruité virevoltant, les amers sont chez le voisin, tout va bien ! Je salive encore pour un blanc, je dois être fiévreux. Je connais peu Chablis, mais je ne vois pas comment celui-là peut être meilleur. Comme disait Babbo, "Ça s'boit comme de l'eau" (non péjoratif, lire tellement c'est bon). Cr dédié à Ian Ch....ablis !

Vertente 2008, Douro, Niepoort, acheté en 2011, 25$.

Grenat d'allure fort jeune, assez dense. Bouquet de fruits cuits, plus une drôle de puanteur non-identifiable pour moi mais qui n'entrave pas mon désir d'y goûter. Entrée en douceur (texture) mais la tension fait le dépassement, le fruité est rouge, frais et festif, malheureusement la finale tombe à plat avec son amnésie. Pourtant j'accueille bien le vin, vu le prix et l'âge et l'été, il comble avec simplicité mon besoin du jour. (de mieux en mieux au fil des jours. Cr dédié à Fred Niepoort !

Gevrey V.V. 2012, Rémi Jeanniard, acheté en 2015, 38$ !.

Rubis féminin, presque rose, légèrement vêtu, on voit au travers. Ça pinote full le beau pinot sans flafla: explosion de baies rouges fraîches, assurément framboises, c'est tout entouré de fleurs, d'un soupçon de vanille...Bouquet estival et envoûtant. Grande finesse de texture, comme une caresse, sans être grasse elle touche le coeur. Suit la farandole des petits fruits frais, un brin sucrés, qui tapisse le palais de joie franche et légère. La fête est soutenue par une acidité des plus rafraîchissantes, personne n'est saoul ni relou, c'est l'innocence et la légèreté qui donne le beat. La finale est longue, salivante, sur des amers qui tendent la main. Bien déprimé, c'est ce vin que j'aimerais prendre pour me consoler, mais je ne le suis pas, alors je le prends comme une amante joyeuse ! Si Gevrey est un dur à cuir, celui-là est une princesse. Cr dédié à Yves !

Cher Alain, j'ai deux Morey 1er cru Clos des Ormes pour toi, 45$, pas cher!

Pourquoi pas lui laisser une deuxième chance à Rémi...À moins qu'hors Alain (pas moi, Alain Jeanniard ), point de salut ! Combien un Morey 1er cru d'Alain ? Comme tu le sais je crois, du Rémi j'en ai déjà et je sais que tu cherches à t'en débarasser ! À part une certaine dégustation, honnêtement je ne peux pas comparer...Alors je serais plutôt intéressé à t'acheter du Alain, sérieux ! (à moins que ce soit du vin mythique... disponible ? L'agence ?) Santé Yves !

Je vais lui donner une 3e chance car j'en ai bue deux et il m'en reste autant, j'en ai donné deux. J'avais mieux aimé ses vins d'appellation Villages. Je vais attendre avant la prochaine, c'était peut-être une mauvaise phase. Chose certaine, il faut reconnaitre que ses prix sont angéliques, personne en Côte de Nuit ne peut rivaliser, il est sans doute le moins cher de tous.

Alain Jeanniard est beaucoup plus cher, 80$ pour son Morey Villages. Ce n'est pas non plus la même approche de la viticulture et de la vinif. Ce n'est pas sur allocation ni mythique, les 2014 seront disponibles mi-novembre.  Chez ABC bien sûr