Semaine du 29 novembre 2015

Clos de la Boutière 2013, Maranges 1er cru, Bachelet-Monnot, acheté en 2015, 45$.

Rouge comme une belle cerise, étincelant, moyennement soutenu. Bouquet frais, épicé, fruité rouge, fleurs, vanille...Petite caresse aérienne (le jour et la nuit avec Paleo !), texture toute menue, fine, plein de petits fruits rouges doucereux, à peine sucrés, finale en amers digestes, et une tension juste bien dosée pour faire de ce petit liquide sans prétention une fée.

Maranges 2010, domaine des Rouges Queues, acheté en 2013, 30$.

Rubis, clair, très peu soutenu, collet d'eau, on dirait de la fraicheur comme un melon d'eau. Bouquet humble, tout doux, tout léger, plein de petites baies rouges sous la rosée, simple et accueillant. Frivole et dansant en bouche, un petit goût de cerise-bonbon, avec une texture aérienne, une petite tension timide et des amers joyeux. Un vin de soif, de printemps, sans prétention et gouleyant. Oui, un peu moins plein que Boutière, mais la parenté est certaine.

Un prtit réchauffement en vue de la dégustation de jeudi!

Domaine du Pégaü Châteauneuf-du-Pape Cuvée Réservée 2001
Un nez charmeur de garrigue, de confiture et de kirsch.
La bouche montre encore une bonne structure, comme chez plusieurs 2001. Il a besoin d’air pour se révéler. C’est un millésime qui n’a jamais possédé la gourmandise habituelle des vins du domaine, mais il reste excellent, racé, droit et profond. 93 pts

Et un beau cru bordelais 2000 en clin d'œil au Baron, dont je vais sans doute pouvoir racheter les stocks facilement!

Château Lanessan Haut-Médoc 2000
Voici un Haut-Médoc qui en a beaucoup à offrir.

Un joli nez de mûres, quelques notes de caramel. De corps moyen, c'est un vin élégant, frais et si facile à boire, avec une finale d'une finesse exemplaire. Sur ce millésime, il a la précision et la finesse de certains crus classés. 90-91 pts

Pour le vin #1....tu triches.....seras-tu capable de l'identifier?

Pour le #2....ne me reste que des GCC et la cave légendaire du Baron fera œuvre sur la longue durée!

Michel Therrien a écrit:Pour le vin #1....tu triches.....seras-tu capable de l'identifier?

J'en doute, d'une part il y aura plusieurs vins au style traditionnel dans le groupe et surtout, Pegau est un domaine où j'ai constaté tellement de variations de style d'une bouteille à l'autre, pour un même millésime . Exemple, le Pegau 2003, souvent méconnaissable d'une semaine à l'autre, voire complètement différent.

Une bouteille prise en octobre, sur laquelle je viens de retrouver mes notes ...

Château Pontet-Canet Pauillac 2001
Il ne montrait que sa structure même après 90 minutes de carafe, il a eu besoin de deux heures trente de carafe pour s'attendrir, tout en restant fougueux. Après 3 heures il est vraiment soyeux, dans un style droit, de longueur correcte, c'est un beau Pauillac classique, de corps moyen, avec des arômes de cèdre, de cassis, pas trop austère Alain , une belle complexité en finale. Un vin encore assez jeune, qui a besoin d'air ou de quelques années de plus en bouteille. On peut le revoir sans inquiétude dans dix ou quinze ans. 91+ pts

Il ne me reste plus de Pontet-Canet 2000 et 2001 mais j'ai toujours trouvé ce dernier plus réussi que son aîné.  Alors Yves, je ne suis pas surpris par ton commentaire de la dernière phrase.

Intéressant Pierre. Pour ma part, à l'aveugle deux fois, j'ai donné une meilleure note au 2000 (93 pts), mais jamais en comparaison directe.

Chapelle de la Mission Haut Brion 2000

vin d'une incroyable finesse, tout à fait à point, se développant sous un équilibre parfait sur des notes de fruits noirs, de tabac blonc et de petites épices asiatiques - puis plutôt des herbes... Il est frais, il est vif, il a une belle acidité qui apporte cet équilibre majestueux. Le vin possède aussi une belle texture qui n'est pas sans rappeler certains grands vins de la région de prédilection de LPEL.

Cela fait trois belles expériences que j'ai avec des deuxièmes vins de grands châteaux bordelais, tous issus du millésime 2000. Intéressant...

Yves Martineau a écrit:

Michel Therrien a écrit:Pour le vin #1....tu triches.....seras-tu capable de l'identifier?

J'en doute, d'une part il y aura plusieurs vins au style traditionnel dans le groupe et surtout, Pegau est un domaine où j'ai constaté tellement de variations de style d'une bouteille à l'autre, pour un même millésime . Exemple, le Pegau 2003, souvent méconnaissable d'une semaine à l'autre, voire complètement différent.

Yves, je ne veux pas te mettre de la pression mais je suis convaincue que tu sauras l'identifier. Son petit côté kirsch ne ment pas!

Michelle Champagne a écrit:
Yves, je ne veux pas te mettre de la pression mais je suis convaincue que tu sauras l'identifier. Son petit côté kirsch ne ment pas!

Mais il est loin d'avoir le monopole!

Bah! Un détail, j'ai confiance...

Domaine Chevalier Père et Fils Ladoix 1er Cru La Corvée 2009

Acide il y a quelques années - ça s'est réglé.  On est dans le fruit, croquant mais léger, à mon avis une belle expression de cette appellation en 2009, démontrant une belle évolution.  Agréable.

Les vins ont été dégustés à l'aveugle

Champagne : Drappier : La Grande Cendrée 2006
La robe or soutenue est traversée par un cordon de bulles fines à l'activité tempérée. Le bouquet est intense et séduisant avec des arômes de fine brioche, de fruits secs ( dont l'amande) de fruits jaunes, de safran et des notes florales. La bouche est délicieuse, pleine , dense, très vineuse, rehaussée de fruits variés. La finale est longue, tonique, consistante, bien équilibrée par la fine effervescence et une fraîcheur de bon aloi, et complexe. Note plaisir 17,5

Alsace : Trimbach : Frédéric Emile 1998
La robe est légèrement dorée. Le nez intense et complexe évoque le naphte, la mirabelle chaude, l'orange confite, les épices orientales ( dont un léger curry), avec des notes fumées et de miel. L'attaque est haute et généreuse, le centre est bien en chair, gras, dense et puissant, souligné par des fruits épicés. Le vin s'allonge en perdant de la puissance et de l'intensité aromatique, dans une finale sèche,  donnant une sensation de longueur un peu modérée, tout en restant fraîche et légèrement saline. Note plaisir 16,5

Rhône Nord : Bernard Faurie : Hermitage : Le Méal 2006
La robe est assez profonde, avec des reflets de couleur sanguine à pourpre. L'olfaction est nette et expressive, avec des parfums de cerises noires ( pulpe, peau et noyau), de cassis écrasé, d'épices variés dont un léger poivre, avec des notes fumées et finement réglissées. . La bouche est élégante, les tannins fins, mûrs se trament dans un corps dense, concentré , charnu très velouté et doté d'intense fruits épicés. La finale est longue, d'une très bon maintien ( tannins serrés et restant enrobés) , très persistante (fruits, épices variées, avec des notes poivrées et réglissées). Note plaisir 17,5

daniel.seriot a écrit:Les vins ont été dégustés à l'aveugle

Champagne : Drappier : La Grande Cendrée 2006
La robe or soutenue est traversée par un cordon de bulles fines à l'activité tempérée. Le bouquet est intense et séduisant avec des arômes de fine brioche, de fruits secs ( dont l'amande) de fruits jaunes, de safran et des notes florales. La bouche est délicieuse, pleine , dense, très vineuse, rehaussée de fruits variés. La finale est longue, tonique, consistante, bien équilibrée par la fine effervescence et une fraîcheur de bon aloi, et complexe. Note plaisir 17,5

Alsace : Trimbach : Frédéric Emile 1998
La robe est légèrement dorée. Le nez intense et complexe évoque le naphte, la mirabelle chaude, l'orange confite, les épices orientales ( dont un léger curry), avec des notes fumées et de miel. L'attaque est haute et généreuse, le centre est bien en chair, gras, dense et puissant, souligné par des fruits épicés. Le vin s'allonge en perdant de la puissance et de l'intensité aromatique, dans une finale sèche,  donnant une sensation de longueur un peu modérée, tout en restant fraîche et légèrement saline. Note plaisir 16,5

Rhône Nord : Bernard Faurie : Hermitage : Le Méal 2006
La robe est assez profonde, avec des reflets de couleur sanguine à pourpre. L'olfaction est nette et expressive, avec des parfums de cerises noires ( pulpe, peau et noyau), de cassis écrasé, d'épices variés dont un léger poivre, avec des notes fumées et finement réglissées. . La bouche est élégante, les tannins fins, mûrs se trament dans un corps dense, concentré , charnu très velouté et doté d'intense fruits épicés. La finale est longue, d'une très bon maintien ( tannins serrés et restant enrobés) , très persistante (fruits, épices variées, avec des notes poivrées et réglissées). Note plaisir 17,5

Rare que vous buvez du champagne il me semble ??

C'est exact, mon épouse est moins amatrice que moi, pour les vins de Champagne jeunes, elle les préfère un peu évolués, j'en fait vieillir, enfin ceux qui le méritent. Les vins dont j'ai mis les commentaires ont été bus chez un ami.

daniel.seriot a écrit:C'est exact, mon épouse est moins amatrice que moi, pour les vins de Champagne jeunes, elle les préfère un peu évolués, j'en fait vieillir, enfin ceux qui le méritent. Les vins dont j'ai mis les commentaires ont été bus chez un ami.

Merci de la réponse

2014 Henry Marionnet Touraine Premier Vendange

Beau petit vino de semaine qui est très bien fait.
Un beau Gamay de la Loire un peu sûrette sur les fruits rouges un peu acide.
Une belle bouche fine et légère.
Je me vois dans la piscine sur mon poney gonflable et à boire ça avec le sourire étampé dans le visage.
Pas de photo de moi sur le poney svp.
16/20

Chablis Terroir de Chablis 2014 Patrick Piuze

Un nez frais et bien typé de citron/lime, de pomme verte et de crème fraîche.

La bouche est ciselée, franche, et bâtie sur une colonne vertébrale acide. Finale fort salivante.

Le vin aura pris 1 bonne heure avant de gagner en complexité (avec de notes salines et d’embruns marins), en gras ainsi qu’en équilibre. Si nous avions été 6 autour de cette bouteille, personne n’aurais pu en profiter. Mais ce soir, ma conjointe avait un rhume et ne s’est servi qu’un seul verre. J’avais tout le temps devant moi pour voir évoluer ce vin

Beau complément de quelques huîtres Beausoleil.

2*+ et un prix justifié pour la qualité

Ian excuse ma méconnaissance mais que veux-tu dire par "embruns marins"?

Iodé...

Patrick Essa a écrit:Iodé...

+1

Certains sur ce site utilisent les termes coquillages, village de pêcheur, bord de mer.

Chassagne-Montrachet Les Ancégnières 2013 Pierre-Yves Colin-Morey: on débute sur quelques notes grillées pour poursuivre vers la pêche blanche, la chair d’agrumes et la crème patissière. La bouche est bien conduite, détaillée avec une richesse sur la retenue. Finale sapide et saline avec de beaux relents épicés. Le style précis du producteur tempère l’exubérance du millésime. Génial. 3*

Chambolle-Musigny 2009 François Berteau : un Chambolle élégant, aux notes de fraises des champs, de violette et de terre. La bouche est tout en fraîcheur (aucune surmaturité), de belle texture, et la finale est portée par des tanins fin et une délicate minéralité. Un délice. 3*

Côte-Rôtie 2007, Nicolas Perrin, acheté en 2011, 65$.

Grenat reluisant moyennement dense tout à fait limpide. Nez explosif, confitures de fruits noirs, un p'tit quelque chose de mentholé, et/ou truffé. Bouquet fort séduisant, classy, envoûtant. Plus mat comme première sensation à l'entrée. Au-delà d'une texture des plus veloutées, d'une tension de bon aloi et d'amers nobles, une finale qui tombe un peu raide, des fruits repliés sur eux-mêmes et une légère sécheresse. Awèye icitte la carafe ! Bien meilleur, bien bon avec la bouffe. Mais aussi il respire le temps que je bouffe ! Y'a pas à dire l'air ce que ça peut faire: une heure plus tard = pur délice.

Crozes-Hermitage 2009, Combier, acheté en 2011, 30$.

Grenat à violine ! Je m'attendais, sans raison, à plus dense, mais c'est moyen, et bien net. Un peu puant d'écurie et de fumée, puis de beaux arômes de fruits noirs natures (cassis-mûres, écrasés ? chu pas sûr...), poivrés, et en fin de nez un peu de vanille. Bouquet riche (en complexité et non en lourdeur), étagé, invitant. Ambivalence en impression à la première "sip". Ça s'installe par la suite, l'ambivalence. Ferme et franc, fruité noir expressif, tension vive. C'est assez aérien selon mes balises et d'une grande buvabilité, mais c'est l'arrière-goût de fumée au bout de la finale qui me déplait et comme c'est souvent la dernière impression qui nous marque ou dont on se souvient...et bien je me souviens (c'est pas vrai, je suis allé voir dans mon cahier de dégustation) que je n'avais pas trop aimé ce vin lors de notre première rencontre en 2013. C'est personnel.

Alain Roy a écrit:Crozes-Hermitage 2009, Combier, acheté en 2011, 30$.

Grenat à violine ! Je m'attendais, sans raison, à plus dense, mais c'est moyen, et bien net. Un peu puant d'écurie et de fumée, puis de beaux arômes de fruits noirs natures (cassis-mûres, écrasés ? chu pas sûr...), poivrés, et en fin de nez un peu de vanille. Bouquet riche (en complexité et non en lourdeur), étagé, invitant. Ambivalence en impression à la première "sip". Ça s'installe par la suite, l'ambivalence. Ferme et franc, fruité noir expressif, tension vive. C'est assez aérien selon mes balises et d'une grande buvabilité, mais c'est l'arrière-goût de fumée au bout de la finale qui me déplait et comme c'est souvent la dernière impression qui nous marque ou dont on se souvient...et bien je me souviens (c'est pas vrai, je suis allé voir dans mon cahier de dégustation) que je n'avais pas trop aimé ce vin lors de notre première rencontre en 2013. C'est personnel.

Alain, moi aussi je ne réussi pas à aimer Combier. Son côté salin, trop, m'énerve....