Semaine du 22 novembre 2015

Nous nous sommes fait plaisir hier soir.

Chassagne-Montrachet 1er cru Les Morgeots 2012, Domaine Ramonet
La robe est jaune or pâle aux reflets verdoyants.
Un bouquet de moyenne intensité avec fleurs blanches, poires, zeste d'orange et discret pain grillé. La bouche est vineuse et pleine (les frères Ramonet font des vins concentrés et le millésime s'exprime aussi). On croque bien la chair en milieu de bouche, la fraicheur y est, la longueur est plus que bonne avec un peu d'épices et un soupçon de bois. Un régal. 17,5/20.

Saumur-Champigny Le Poyeux 2010, Clos Rougeard
La robe est pourpre peu intense avec même un peu de grenat.
Ça poivronne surtout avec des épices plus chaudes.
La magie ou la complexité n'est pas au nez.....amateur de nez et moins de bouche.....passez votre tour! La bouche offre un beau volume, la texture est veloutée, les tannins sont enrobés, un peu de poivron en rétro mais surtout une longue finale où l'amertume domine mais autant en épaisseur qu'en longueur. Une drôle de sensation que cette amertume dense en finale, non asséchante et qui me plait! Est-ce une forme de minéralité (je ne sais pas trop ce que ça signifie en rouge d'ailleurs)?
L'étiquette, le moment, le partage, la bouche de ce vin, le sourire de Nat (qui dit affectueusement mon petit cabernet en parlant du Clos Rougeard) et donc, pour tout cela : 18-18,5/20.

Hier soir, sur un canard aux pêches :

Canon La Gaffelière st-émilion GCC 2004 : Nez de prune, de chocolat au lait, de framboise sauvage, de cuir, de violette, avec un peu de bois. L’ensemble est ouvert et complexe. La bouche est pleine, avec un beau volume, ouverte avec de la fraîcheur et un élevage discret. La granularité des tanins, un peu crayeuse, que j’associe à la présence de cabernet franc se mariait à merveille à la texture des pêches. Je ne me souviens pas du dernier Bordeaux que j’avais sorti de la cave. Une telle expérience m’incitera probablement à récidiver plus rapidement. Excellent.

Passage chez Sébastien vendredi dernier et goûté entre autre:

Domaine Bois de Boursan Châteauneuf-du-Pape 2012



Couleur grenat. Arômes et saveurs de baies confiturées, d'herbes aromatiques, sérieux tout en étant un brin gourmand. Longue finale savoureuse avec une pointe de chaleur alcoolique, mais le vin est jeune, il ne faut pas lui en vouloir! Beau vin de style classique et offert à bon prix. Fait 14% d'alcool. Très bien (89)

Domaine Jean-Marc et Hugues Pavelot Savigny-lès-Beaune 2012



Couleur rubis. Arômes de fleurs séchées, de cerises, de prunes, d'épices et un peu de cuir et de terre. Suivra des saveurs de baies rouges acidulées telles que la griotte, de notes d'épices ainsi que le côté terreux perçu au nez. Présentement un peu austère, l'air lui sera bénéfique. Fait 13% d'alcool. Bien+ (88)

Domaine Zind-Humbrecht Pinot Gris Rangen de Thann Clos St-Urbain 2008
La robe est dorée, mielleuse.
Au nez on est sur la confiture de fruits jaunes (abricots et pêches) avec une pointe d'épices douces (muscade).
La robe est ronde, mais quel équilibre entre le sucre résiduel (46 g/l) et l'acidité - on croirait jamais à autant de sucre. Une belle longueur.  Beaucoup de plaisir pour des amateurs de pinot gris...

Mas Jullien 2011, terrasses du Larzac, acheté en 2014, 50$.

Beau grenat moyennement soutenu tout à fait limpide (anti-nature !). Bouquet sur fruits qui cuisent, le rouge et le noir, l'élevage me semble bien perceptible niveau vanille, il y a pour sûr des épices, l'important c'est que c'est avenant ! Moins exubérant en bouche, l'entrée se fait sur une aérienne souplesse, le fruit bien présent est juteux, la tension est parfaite pour ma sensibilité, et le tout se termine sur une finale un peu courte et des amers assez rudes. Pas mal du tout, mais vite fait comme ça, un peu plus plate que Carlan.

J'ai bu les Poyeux 09 à Paris au "Petit Riche'' dans le 9 eme Michel, un peu moins de plaisir que toi apparemment, un vin massif, encore sur des notes d'élevage, à la robe foncée.
Encore un peu strict, il devrait, avec le temps, offrir bien plus de plaisir.

Ce soir, comme essai pour le temps des fêtes :

Raventos i Blanc La Finca conca del riù 2011 : Nez expressif de fumée, de champignon, de mie de pain, d’embruns marins, de citron confit et d’olive … drôle de mélange entre un chablis, un champagne et un manzanilla! Bouche fine et crémeuse à la fois, bien fraîche, avec une finale droite, minérale. Pas un effervescent sucré ni complaisant, mais un vin avec du caractère et une certaine originalité. Longueur correcte, sans plus, mais salivante. Bien, voire plus.

Gael Giraud a écrit:J'ai bu les Poyeux 09 à Paris au "Petit Riche'' dans le 9 eme Michel, un peu moins de plaisir que toi apparemment, un vin massif, encore sur des notes d'élevage, à la robe foncée.
Encore un peu strict, il devrait, avec le temps, offrir bien plus de plaisir.

Carafe large près de 2 heures.............soit en arrivant au resto (j'avais déjà vu la carte des vins) et pendant que nous dégustions le premier plat avec Morgeots de Ramonet.

Une heure de carafe ici.

Serai à paris ce week end Michel. Let me know !

Ce week-end ou le prochain Gael? J'arrive à Paris demain!

Venez souper avec nous au Pot d'Étain demain soir!

Michel Therrien a écrit:Venez souper avec nous au Pot d'Étain demain soir!

Très très très tentant mais j'ai une rencontre à Paris demain... Je vais à Lyon après en début de semaine, puis je reviens à Paris mercredi, si jamais vous passez par la ville lumière faudrait se faire un souper!

J'ai fait l'acquisition de vins de ce propriétaire à la suite d'un commentaire très élogieux sur le Pommard Charmots 2005 de Patrick Essa sur son ancien forum. La dégustation récente n'a fait que confirmer de bien fondé de cette acquisition. Les vins ont été dégustés en bouteille avec un Pommard Charmots 2005 qui s'est présenté à son meilleur niveau 24 heures après l'ouverture de la bouteille . Pour une dégustation sans aération il faudra l'attendre encore quelques années en fonction de la nature de la cave

Bourgogne : Vaudoisey-Creusefond : Volnay 2005
La robe est soutenue de couleur pourpre sans signe d'évolution. Le bouquet est très expressif, avec des arômes de cerises, de framboises, d'épices douces, nuancés de note de réglisse, de pivoine et de léger cassis. L'attaque est soyeuse, les tannins serrés sont enrobés par un chair bien formée et se trament dans un corps plein et dense, rehaussé de fruits intenses et séduisants. La finale est allongée , bien dessinée, harmonieuse, très soutenue tout en conservant un délicieux velouté de texture, et persistante ( fruits , épices et notes florales). Noté 16, même note plaisir

Bourgogne : Vaudoisey- Creusefond : Pommard Premier Cru : Charmots 2005
La robe est très soutenue de couleur pourpre. Le nez bien ouvert  évoque le cassis écrasé, les cerises noires, la boite à épices ( dont le clou de girofle), avec des notes de réglisse. L'attaque est haute, très veloutée, le vin se développe dans un milieu de bouche charnu, concentré et profond (effet millésime) tout en conservant une belle finesse de texture, agrémenté de fruits noirs épicés.La finale est longue, bien tenue par des tannins fins et serrés restant enrobés par une chair de bon aloi, harmonieuse, très persistante ( fruits et épices), elle est ponctuée par une note de zan ( fine amertume). Noté 17,5, note plaisir 16,5

Ouuuuffff!!! Je n'écrits pas que des âneries!!! -))

Et un remarquable rapport qualité/prix .

2 blancs en apéro et complémentant bien le tartare de Thon

Ostertag Muenchberg 2010
Trouvé un peu plus discret au nez, agrumes et fruits exotiques.  En bouche, petite touche de pomme, agrumes, citrons confits avec une longueur moyenne.  Je n'ai pas trouvé l'acidité si présente, comme si il était plus vieux que son âge.  J'ai bien aimé, j'aurais été curieux de gouter plus jeune

Rémi Jobard Meursault Les Narvaux 2010
Un puissance en bouche, la touche de miel et la belle tension apporté par l'acidité rend le tout vibrant.  Une belle longueur en plus, j'ai grandement apprécié!

avec la joue de Wagyu

Gaja Sperss 1993
J'ai carafé doucement, un bon 3 heures.  Merveilleux.  Le nez envoutant de fruits noirs et petite pointe qui me rappelle le camphre
En bouche, d'une grande complexité le tout étant parfaitement équilibré, il est droit, il a de la classe, comparativement au Quintarelli, qui tend plus vers la richesse et l'exubérance (ok pas vraiment, mais relativement...).  très long en bouche.

Quintarelli Valpolicella 2000
Très beau Quintarelli à son sommet.  Bel équilibre, assez concentré et puissant tout en demeurant accessible et assez frais.

mathieu Cloutier a écrit:2 blancs en apéro et complémentant bien le tartare de Thon

Ostertag Muenchberg 2010
Trouvé un peu plus discret au nez, agrumes et fruits exotiques.  En bouche, petite touche de pomme, agrumes, citrons confits avec une longueur moyenne.  Je n'ai pas trouvé l'acidité si présente, comme si il était plus vieux que son âge.  J'ai bien aimé, j'aurais été curieux de gouter plus jeune

Rémi Jobard Meursault Les Narvaux 2010
Un puissance en bouche, la touche de miel et la belle tension apporté par l'acidité rend le tout vibrant.  Une belle longueur en plus, j'ai grandement apprécié!

avec la joue de Wagyu

Gaja Sperss 1993
J'ai carafé doucement, un bon 3 heures.  Merveilleux.  Le nez envoutant de fruits noirs et petite pointe qui me rappelle le camphre
En bouche, d'une grande complexité le tout étant parfaitement équilibré, il est droit, il a de la classe, comparativement au Quintarelli, qui tend plus vers la richesse et l'exubérance (ok pas vraiment, mais relativement...).  très long en bouche.

Quintarelli Valpolicella 2000
Très beau Quintarelli à son sommet.  Bel équilibre, assez concentré et puissant tout en demeurant accessible et assez frais.

À quand le prochain dîner Quintarelli ??

PhilippeGingras a écrit:
À quand le prochain dîner Quintarelli ??

bonne Question...
Dans mon cas il y a eu un heureux mélange de : j'en n'ai pas assez acheté et je les bois trop vite...  Ne me reste pas grand chose, quelques Alzero 97, 3 Recioto 95 et 3 Amabile 90...
c'est tout!!!!

C'est quand même pas trop mal!

Rogue Vine Itata Chili

Les fruits pour ces vins proviennent de vignes de 80 à 120 ans, cultivées selon la méthode « bush vine » ou en arbustes, d’agriculture biologique. Les vignobles de ce projet sont situés entre 18 et 20 km de l’océan Pacifique, dans la région fraîche d’Itata dans le sud du Chili.



Rogue Vine Super Itata Blanco Itata Chili 2014

La richesse du fruit avec ses arômes et saveurs tropicales s’amalgament bien avec la rondeur du vin en bouche, montre un certain poids sans être lourd. La ressemblance avec certains types de Bordeaux blanc est évidente selon mon goût. Original et bien fait. Très bien (89)

Composé de Sémillon à 100%. Fait 13,5% d’alcool.



Rogue Vine Grand Itata Blanco Itata Chili 2014

Arômes de pêches, de fleurs et de notes minérales. Bonne fraicheur en bouche due au niveau d’acidité. Saveurs similaires à ce qui a été perçu au nez. Beaucoup apprécié ce vin. Très bien+ (90)

Composé de Muscadelle (80%) et Riesling (20%). Seulement 1570 bouteilles produites. Fait 13% d’alcool



Rogue Vine Grand Itata Tinto Itata Chili 2014

Belle couleur rubis brillante. Arômes et saveurs de baies rouges, de griottes, d’épices, de notes terreuses, fumées et cendrées. Belle acidité et fraîcheur. Un type de vin que je découvre peu à peu mais qui me plait pour sa fraîcheur, son bas niveau d’alcool et son originalité. Très bien+ (90)

Composé de Cinsault (95%) et Pais (5%). Fait 12,8% d’alcool.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:C'est quand même pas trop mal!

En effet !!

Me reste juste du Valpo !
Miam Alzero

Patrick, pas de notes?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Patrick, pas de notes?

Ben oui, j'ai oublié! Je ressors mes notes et je les ajoute...

Merci Patrick pour ce Cr et de tes bons mots sur mes produits.
Bien content que tu aies aimé.

Paleo 2010, Le Macchiole, IGT Toscana, cabernet franc, acheté en 2015, 100$.

25 novembre. Robe sanguine assez soutenue très légèrement brouille. Bouquet fastueux, juvénile, je dirais fruité noir confit (cassis-mûres), très fine pointe de marc (p.v. ?), épices pik, vanille, sucre...jeunesse élégante. Plein et juteux, rond, riche, costaud, bombe de fruits noirs, basse tension et longue finale un brin asséchante et sur des amers de caractère. Je me plais à croire que c'est un vrai Rital. Avec le temps (les gorgées) qui passe, ce vin me fait grimacer.

26 novembre. Mon instinct m'a suggéré de mettre en carafe quelques heures avant la part II. Au final hier, et encore aujourd'hui cette maudite amertume et ça arrache en finale. Est-il bouchonné ce vin ? Fuck j'en ouvre une autre: même impression, jus de branche, il me rappelle le Rougeard 2008 dégusté il y a quelques mois. Ce type de vin, c'est pas dans ma branche !

27 novembre. Je recommence à zéro, les deux de front. Même robe, la 1ière ouverte légèrement plus brouille. Nez: la 1ière c'est calmé et particulier, mais pas des plus avenant, un peu puant goudron, toujours fruité noir confit. Le 2ième plus frais, élevé (vanille) mais sans goudron, vraiment plus avenant. Bouche: la 1ière, ouf assagie après 3 jours et 3 heures de carafe (re 3 jours plus tard, j'ai pas carafé 3 jours !), mais encore très amer en finale et asséchant. Une bombe à retardement ? La 2ième: pareil...et pire. Parce qu'ouverte 1 jour plus tard et sans passage en carafe ? Texture cochonne, fruité noir confit, et finale de branches amères...C'est la finale amère qui me fait détester ces vins qui m'ont fait trop travailler, trop douter. Ce n'est pas ce que j'ai envie de faire, travailler et douter, quand je bois du vin. M'en reste une, je ne l'ouvre pas avant 2030.