Votre première bouteille

Simon Grenier a écrit:À mon tour de sauter,

Il sera question d'une expérience en trois temps ici! Comme certains d'entre vous le savez, je connais maintenant Vince et Justine depuis presque 13 ans.

PhilippeGingras a écrit:Merci Simon ,

Vincent a débuter à déguster à 14 ans ??
Je te taquine bien mais rare les gens qui aiment le vin dès 17-18 ans !!
J'imagine que la famille était néophyte ?

Vincent a 31 ans et ils se connaissent depuis 13 ans....donc 18 ans.
Mais il en dégustait avant tout comme ma fille Tamara qui a commencé vers 12-13 ans à en boire très peu et un peu plus depuis l'âge de 18-19 ans.....elle trempait son doigt dans mon verre a 5-6 ans cependant.

Pas question de polémique ici! Effectivement Michel, Vince avait alors 18 ans. Tout comme tu le soulignes pour Tamara, il avait été initié un peu plus tôt que 18 et sa passion ne date pas d'hier.

Simon

Je taquinais en disant que Vincent avait 14 ans !!

PhilippeGingras a écrit:Merci Simon ,

Vincent a débuter à déguster à 14 ans ??
Je te taquine bien mais rare les gens qui aiment le vin dès 17-18 ans !!
J'imagine que la famille était néophyte ?

Pour avoir ouvert un Rossignol-Trapet Teurons beaune 1er cru 2005 chez sa grand-mère sans regret, il est facile de conclure que le goût du vin provient de la famille!

Exactement Michelle .
Mes parents n'étaient pas très vino !
Plus ma mère maintenant et mon père ne boit plus !

Mon seul regret sera de ne pas en avoir ouvert plus de ces jolis flacons avec ma grand-mère.

Pour ma part, le déclic s'est fait avec une bouteille de Bourgogne Bons Bâtons 2002 de Patrice Rion. Un ami avait été faire les vendanges et a ramené plusieurs bouteilles de ce cru. Nous l'avons ouvert lors d'une soirée arrosé et j'avais été soufflé de voir que du vin pouvait goûter autant de chose en même temps (faut dire que j'étais un habitué de la cuvée Maison Nicolas )

J'ai par la suite acheter le guide du vin Phaneuf et me suis mis à goûter à un paquet de chose jusqu'au moment où j'ai réellement basculé du côté obscur de la force... Valérie et moi venions tout juste de nous fiancer et nous voulions l'annoncer aux beaux-parents. Je me suis dis qu'une bouteille de vin pourrait aider le beau-père à avaler sa pilule . J'ai donc été à la SAQ Beaubien où le conseiller en vin m'a amener dans le backstore et m'a conseiller de prendre le Volnay Champans 2002 du Marquis d'Angerville pour cette occasion! Je me souviens de la face du beau-père quand il a trempé les lèvres dans son verre... J'étais estomaqué par la complexité de ce vin et par la longueur qu'il avait! Je ne connaissais pas grand chose à la Bourgogne et je venais d'être initié par un des plus grand!

Il me reste encore un exemplaire de ce 2002 en cave (que j'ai racheté par la suite...). Je ne sais pas encore quand elle sera ouverte, mais je n'ai pas d'inquiétude sur la longévité possible de cette bouteille!

Alexandre Deslauriers a écrit:
Il me reste encore un exemplaire de ce 2002 en cave (que j'ai racheté par la suite...). Je ne sais pas encore quand elle sera ouverte, mais je n'ai pas d'inquiétude sur la longévité possible de cette bouteille!

J'ai bu un Clos des Ducs 2002 hier soir... Délicieux et prêt à boire. Je ne serais pas porté à le conserver éternellement.

Julien Martel a écrit:

Alexandre Deslauriers a écrit:
Il me reste encore un exemplaire de ce 2002 en cave (que j'ai racheté par la suite...). Je ne sais pas encore quand elle sera ouverte, mais je n'ai pas d'inquiétude sur la longévité possible de cette bouteille!

J'ai bu un Clos des Ducs 2002 hier soir... Délicieux et prêt à boire. Je ne serais pas porté à le conserver éternellement.

Julien,

J'ai pas de doutes qu'elle se goûte déjà bien... Mais je suis aussi confiant qu'elle ne sera pas sur un déclin dans la mois à venir! Il y aura certainement une occasion qui sera propice pour l'ouvrir!

Il m’est difficile d’évoquer ma « première » fois tant, quand je pense à l’évolution de ma passion ces dernières années, plusieurs moments me viennent en tête …

Mes parents ont toujours bu du vin, peut-être un peu moins à l’époque que maintenant, assurément moins bon par contre (je me rappelle le vinier de 4L dans le frigo du garage!), sans qu’ils ne consomment de grands vins ou soient particulièrement connaisseurs aujourd’hui. Un souvenir marquant toutefois, un de leurs amis aujourd’hui décédé, homme à la fois cultivé et fantaisiste, avait toujours des histoires à raconter sur les bouteilles qu’il servait et je trouvais tout cela absolument fascinant.

Puis, un peu plus tard, j’ai été chanceux que certaines personnes (un grand-oncle, la grand-mère de ma blonde) me fassent partager des bouteilles qui m’ont marqué (je pense particulièrement à Cheval Blanc 1986 et au Vosne-Romanée de Leroy 1978). Pour mes 18 ans, j’avais demandé comme cadeau d’aller manger au Bistro à Champlain. Mon père le connaissait un peu (de sa précédente vie de médecin) et lui avait demandé de nous faire visiter la cave … à la fin de la visite, il nous avait offert le dernier verre de sa bouteille du soir … Échezeaux 2000 de la Romanée-Conti … une autre pierre à mon édifice!

Si toutefois, je n’avais qu’à nommer un seul catalyseur, ce sera l’arrivée dans ma vie des forums de vins … je commençais l’université, étais passé par la Signature et avais entendu parler d’un forum à naître … TWA! The rest is history, comme ils disent!

Merci Vincent !

Merci Vincent: "un homme à la fois cultivé et fantaisiste" très drôle!

De mon côté, j'ai été initié au vin par un ami à coup de Don Miguel Torres. Ce qui était différent, c'est que cet ami avait changé mon approche. Nous portions attention à ce que nous buvions.

Par la suite, j'ai rencontré mon mentor, Alain Cloutier. Jeune directeur fraîchement débarqué à la Maison des vins de Trois-Rivières. Alain est un grand connaisseur et un dégustateur redoutable. Il ne vendait pas une bouteille sans explication. Je buvait littéralement ces paroles. À tous les premier vendredi du mois, il y avait une dégustation "clandestine" pour les riches et fameux, au deuxième étage de la maison des vins. Un de ces vendredis, Alain me demande de le rejoindre dans le "back store" et me fait déguster un Clos de Bèze. Je ne me rappelle pas du millésime ni du producteur mais jamais de n'oublierai ce moment.

Pour ma part, le vin ne faisait pas vraiment partie des habitudes de consommation de mes parents. Je voyais circuler des bières dans les fêtes de famille, mais je n'ai jamais porté trop attention à l'alcool avant mes premières visites dans les bars. Mes cocktails préférés devaient être sucrés et fruités (Sex on the beach ou Amareto jus de canneberges). J'ai commencé à boire du vin au début de ma vingtaine parce que ma bien aimée en buvait.

J'ai donc commencé par boire des rouges qui devaient être bien froid pour ne pas faire de grimaces, il fallait sortir les bouteilles du réfrigérateur pour que j'en boive. Notre budget d'étudiants nous incitait à trouver des bons rapport qualité prix tels que des Masi, Oro ou Yellow Tail.

Nous sommes alors allés en voyage en France en 2003 où une visite chez un membre de ma famille habitant sur la Côte d'Azur a tout changé de ma perspective sur le vin. Il avait une cave à vins d'environ 600 bouteilles et une passion pour la joie de vivre. Nous avons été reçu en roi, bouteille de champagne pour commencer, suivi d'un margaux 1985 et d'un bordeaux de 1982 qui étaient sublimes, tellement que c'est la seule fois que ma femme a trop bu. Je n'ai malheureusement pas pris en note de quels Châteaux ces vins étaient, mais la seule chose que notre hôte nous disait était que ces vins étaient prêts à boire.

Nous devions revenir à Montréal le lendemain, alors j'ai fais toutes les valises après cette belle soirée pendant que ma douce était k.o. sur le lit. Elle n'en est jamais revenu que j'ai été en mesure de tout préparer. Ce fut une soirée mémorable.

Cette expérience m'a fait découvrir à quel point le bon vin peut se faire attendre et c'est vraiment à partir de ce moment que ma passion pour ce précieux nectar a débuté et que mon budget en vin a commencé à augmenter....

Vietque Vodignard a écrit:Pour ma part, le vin ne faisait pas vraiment partie des habitudes de consommation de mes parents. Je voyais circuler des bières dans les fêtes de famille, mais je n'ai jamais porté trop attention à l'alcool avant mes premières visites dans les bars. Mes cocktails préférés devaient être sucrés et fruités (Sex on the beach ou Amareto jus de canneberges). J'ai commencé à boire du vin au début de ma vingtaine parce que ma bien aimée en buvait.

J'ai donc commencé par boire des rouges qui devaient être bien froid pour ne pas faire de grimaces, il fallait sortir les bouteilles du réfrigérateur pour que j'en boive. Notre budget d'étudiants nous incitait à trouver des bons rapport qualité prix tels que des Masi, Oro ou Yellow Tail.

Nous sommes alors allés en voyage en France en 2003 où une visite chez un membre de ma famille habitant sur la Côte d'Azur a tout changé de ma perspective sur le vin. Il avait une cave à vins d'environ 600 bouteilles et une passion pour la joie de vivre. Nous avons été reçu en roi, bouteille de champagne pour commencer, suivi d'un margaux 1985 et d'un bordeaux de 1982 qui étaient sublimes, tellement que c'est la seule fois que ma femme a trop bu. Je n'ai malheureusement pas pris en note de quels Châteaux ces vins étaient, mais la seule chose que notre hôte nous disait était que ces vins étaient prêts à boire.

Nous devions revenir à Montréal le lendemain, alors j'ai fais toutes les valises après cette belle soirée pendant que ma douce était k.o. sur le lit. Elle n'en est jamais revenu que j'ai été en mesure de tout préparer. Ce fut une soirée mémorable.

Cette expérience m'a fait découvrir à quel point le bon vin peut se faire attendre et c'est vraiment à partir de ce moment que ma passion pour ce précieux nectar a débuté et que mon budget en vin a commencé à augmenter....

Merci Vietque ! On pourrait faire une dégustation avec thème : ce que je buvais à mes débuts !

Rubrique fort intéressante à lire.

Michel Therrien a écrit:Rubrique fort intéressante à lire.

Une idée intéressante de sujet de la part de Philippe - et beaucoup de partage des participants!

Ca montre a plus loin....Crus et saveurs autour des annees 2000. Ma premiere degustation avec la gang de mordu qu`on voit encore ici derriere LPEL. Mon vin modeste et oxyder (Hermitage Chante-Alouette 2000)...par pitie, les autres participants ont montrer beaucoup d`indulgence....Cette soiree la, j`ai bu Cote-Rotie et Hermitage..mon obsession etait enclencher....Comme Vincent...The rest is history...

Je cherches encore parfois ma pin C&S...

Mon parrain bien-aimé passa, pour le travail, près de 7 ans à Fos-sur-Mer en Provence. Il eut la chance, pendant son séjour, de faire de nombreuses visites de producteurs et de se construire une superbe cave à vin.

Il rappatria le tout au Québec.

Lors de Fêtes 1998-1999, nous soupions ensemble. Il avait apporté 2 vins rouges: un Château La Clotte 1990 (St-Émilion Grand Cru) ainsi qu'un Volnay 1er Cru Taillepieds 1990 De Montille.

J'ai passé la soirée avec le Volnay. Mon parrain m'a dit, de manière un peu prophétique: "tu viens de tomber en amour avec la sève du pinot noir..."

Voilà, j'étais foutu.

Le vin devenait, à partir de ce moment, plus qu'un accompagnement de repas mais une entité. Une source d'émotion. Un breuvage empreint de noblesse car il était le vecteur de gourmandise, de voyage, de partage et d'amitié

Ma vie n'a jamais plus été la même depuis ce moment-là.

Ian Champagne a écrit:Mon parrain bien-aimé passa, pour le travail, près de 7 ans à Fos-sur-Mer en Provence. Il eut la chance, pendant son séjour, de faire de nombreuses visites de producteurs et de se construire une superbe cave à vin.

Il rappatria le tout au Québec.

Lors de Fêtes 1998-1999, nous soupions ensemble. Il avait apporté 2 vins rouges: un Château La Clotte 1990 (St-Émilion Grand Cru) ainsi qu'un Volnay 1er Cru Taillepieds 1990 De Montille.

J'ai passé la soirée avec le Volnay. Mon parrain m'a dit, de manière un peu prophétique: "tu viens de tomber en amour avec la sève du pinot noir..."

Voilà, j'étais foutu.

Le vin devenait, à partir de ce moment, plus qu'un accompagnement de repas mais une entité. Une source d'émotion. Un breuvage empreint de noblesse car il était le vecteur de gourmandise, de voyage, de partage et d'amitié

Ma vie n'a jamais plus été la même depuis ce moment-là.

Très bien dit Ian.  Merci!