Votre première bouteille

Vous vous souvenez de votre première grande bouteille ??
Bahh nécessairement grande pour un prix ou un domaine mais la bouteille qui vous a donné une claque sur la gueule ?
Ayant grandit dans un millieu modeste, nous buvions pas vraiment de vin quand j'étais jeune.
Nous étions pas pauvre du tout mais le vin n'était pas coutume dans notre famille dans les années 80-90.
J'ai grandi à St-Léonard ou la plupart des Italiens avaient des cuves perso dans le garage.Alors mes expériences de vin étaient pas mal ça jusqu'à l'adolescence.16-17 ans j'ai connu les vins de dépanneur.J'aimais mieux les twists caps car bien plus facile de boire ça dans un parc avec les amis...Puis vers 18-21 ans on achète les Yellow Tail,Mouton Cadet et Vivolo de ce monde.J'avais acheté aussi pour la fête de ma blonde la fiole de C9P .C'était terrible comme vin et je crois qu'elle était bouchonné en plus mais on l'avait bu en entier quand même car à 30$, c'était cher pour des étudiants !! Puis vint le voyage en France avec la douce et nous étions à Avignon pour quelques jours et j'ai eu la chance de me rendre à C9P.Je me souviens pas exactement de ou j'étais (domaine) mais j'avais bu du vin que je n'avais jamais goûté et je me suis dit que le vin , c'est bon en TA !!
Presque déja 8 ans de ce voyage et je vais sûrement m'en souvenir pour le restant de ma vie...

Il y a un début dans tout dans la vie....

Je parlerai pas de ma première fois...ne vous inquiètez pas.....
Ce serait ben plus court que ça de toute fâçon !!

1re bouteille qui m'a vraiment impressionné, qui m'a fait croire que le vin peut être grand, mystérieux et complexe: Pégau 2003.
Instant d'éternité!

Pour notre mariage, nous avions troqué la traditionnelle "liste de cadeaux" dans une boutique d'articles de maison pour des bouteilles de vin.

Chaque couple d'invités nous a offert 1 ou 2 belles bouteilles. Tous ont été très généreux, donc on a rempli notre cellier d'un seul coup.

En 2003, nous avons bu un Lynch-Bages 1982: notre premier vin avec un peu d'âge (un peu), complexe, superbe.  Depuis, ce domaine est demeuré spécial pour nous.

Ma vraie 1ère, c'est autour de 18 ans, j'étais plus bière dans le temps , j'aimais beaucoup Unibroue.  Un soir ou je reçois mes amis, je me dis je me lance, et en GRAND, avec une Chèvre Noire.  Tant qu'à essayer le vin, aussi bien commencer avec la crème!!!  
Première expérience mitigée, personne n'a vraiment aimé.

Ensuite la période dans les limbes ou je suis passé par toutes sortes d'Australien, le top étant le Yellow Label, ça donne une idée... Environ 10 ans
Après, une période d'exploration improvisée vers Bordeaux, Rhône, Alsace et Italie,  mais les noms commerciaux qui vise le volume. Environ 3 ans

Et la vraie 1ère bouteille qui a généré l'intérêt, la passion, c'est à un souper de Noël chez un nouvel ami il y a 6 ans.  Je ne connaissais pas ça du tout, il sort Guigal Mouline 1999.  Pardonnez-moi, mais je suis tombé sur le cul!

ps je l'ai finalement gardé comme ami!

Autour de 15 ans j'avais beaucoup aimé le Black Tower..

Mon premier voyage en France: un Château Peyros, un Madiran acheté en voyage dans le Sud Ouest.

Retour au Québec...Petit à petit, des vins recommandés dans le Guide du Vin de Phaneuf....je voulais tout essayer. Chili, Bulgarie, Algérie (les vins pas chers qu'il recommandait)

Ensuite au Pape Georges, à Québec, le bar à vin (20 ans avant les bars à vins ne soient à la mode), un Cos d'Estournel 1984.....puis un Tertre Roteboeuf 1988.....j'étais accroché et n'ai jamais regardé en arrière.

Depuis l'adolescence que je trempe mes lèvres dans la coupe de mon père/oncle... Mais en 1994 ou 1995 lors d'une partie de carte en famille, mon grand père me fait gouter à sa coupe. Warre's 1985!!! je tombe sous le charme du Porto et j'ai droit à mon premier verre hors cachette

Frederick Blais a écrit:Depuis l'adolescence que je trempe mes lèvres dans la coupe de mon père/oncle... Mais en 1994 ou 1995 lors d'une partie de carte en famille, mon grand père me fait gouter à sa coupe.  Warre's 1985!!! je tombe sous le charme du Porto et j'ai droit à mon premier verre hors cachette

C'est amusant car dans ma famille également on boit du porto lors des soirées de carte !!!

Il était une fois........il y a fort longtemps (milieu des années 80) !!

Nous nous rendîmes chez le nouvel ami de l'amie de ma conjointe suite à une invitation pour souper. J'avais ouïe dire que cet ami là, avait vécu et travailler à Paris !! Ouille, une petite angoisse me rongea ! Y doit connaître son vin me dis-je ! Comme si le fait d'être passé par Paris faisait automatiquement de lui un connaisseur en vin ! Enfin !

Je n'y connaissait strictement rien en vins fins. Je buvais carrément de la piquette (Matéus) ou de la bière.

Je fis un effort colossal et me rendit à une ''régie des alcools'' pour essayer de choisir un vin respectable. Comme je n'y connaissait rien, je me fiai au prix comme barème de qualité !! Dépenser un montant X pour moi signifiait que j'aurais une certaine immunité face à ce nouveau mec dans notre giron.

Imaginez-vous que je me souviens de ce vin ! Mais pas du millésime.

J'arrivai donc au domicile de l'hôte muni de cette fiole imparable et j'étais gonflé à bloc ! Une fois les présentations faites, je lui remis ma bouteille que j'avais bien hâte de goûter et d'y faire goûter surtout !

Je n'ai plus jamais revu la bouteille en question n'y même jamais entendu parlé !

Ce soir là, me fut servi quelques grands crus classés qu'il avait bien entendu rapporté des vieux pays. Une onde de choc ! Je n'avais jamais imaginé que l'on pouvait atteindre une telle qualité de boisson fermentée. WOW, WOW ! C'est quoi encore le nom de ce vin ? Gruaud Larose 83 ? Je vais m'en rappeler toute ma vie !

Voilà que le Domaine de l'Île Margaux, Bordeaux SUPÉRIEUR  de naissance et de pédigrée sur lequel j’avais misé toute ma confiance ne vit jamais notre table !

Merci Michel B. pour cette  formidable introduction aux grands vins Bordelais ! Une région que je chérirai toute ma vie.

Merci pour les partages...j'espère en avoir d'autres et j'avoue que plus facile à jaser autour de la table avec un verre de vin à la main.

Je trouve très intéressant et sympathique ces histoires, ces différents chemins menant à cette même passion. Vous avez une belle plume en extra!

PhilippeGingras a écrit:Merci pour les partages...j'espère en avoir d'autres et j'avoue que plus facile à jaser autour de la table avec un verre de vin à la main.

On a envoyé en même temps!
Totalement Phil!

J'm'en souviens pas, j'étais trop beurré !

Yvan j'avais prévu ouvrir un Gruaud 83 lors des vendanges chez Niepoort cette année, je vais avoir une pensée pour toi!

De mémoire mais ça fait un bout!
Septembre 1990.
J'arrive à Granby le 1er mai pour débuter une carrière d'urgentologue.
Ma blonde de l'époque est agent de voyage.
Afin de faciliter notre intégration à la communauté, sa patronne nous invite chez elle. 6 couples, plus de 20 vins différents dont Yquem 83. Je suis littéralement renversé de voir les gens consacrer autant de temps à sentir du vin (à l'Université, on buvait cela comme du cola) et aussi à tenter d'en parler avec des mots que je ne connaissais pas. Tous des élèves de Jules Roiseux.
Je commence dès lors une série de cours avec Jules Roiseux automne 1990 + /hiver / printemps 91 ainsi que des voyages en France aux été  91-92-93....Loire x 2, Bordeaux x 1, Bourgogne x 3, Rhône et Provence x 2.
Automne 1991, un club de dégustation avec Alain Bélanger qui est encore actif.

Le début d'une longue histoire de passion et d'apprentissage, partage, voyage, écriture....

Je m'en souviens comme si c'était hier : en 1994 un collègue suisse avait eu la gentillesse d'ouvrir un Giacomo Conterno Monfortino 1978.

C'était mon premier grand vin, mais je ne réalisai pas tout de suite à quel point j'avais été privilégié de commencer là...

Je suis amoureux du vin que depuis 1 an et demi. Lorsque nous étions entrain de construire notre cave a vin, le contracteur me parle des ventes de vins a l'encan chez Iegor. Aussitôt, je me précipite a l'ordi pour me faire approuver et finalement, je peux vivre ma première encan. J’achète quelques lots qui m'auront 3 jours plus tard fait faire une crise de coeur cause par les frais et taxes. Dans ces lots, j'ai eu un lot de 7 bouteilles de Léoville Barton 1988. J' ai dégusté ainsi ma première véritable première bouteille. Quel expérience. J'avais eu toute la misère du monde a l'ouvrir mais quelle belle dégustation avec 2 confrères de travail.

Par contre, je dois ajouter que 1 mois plus tard, je vivais ma première véritable dégustation avec d'autres passionnés. Pour une première, elle aura été une très grande première. J'avais été stressé toute la journée. En arrivant a cette dégustation, j'avais aussitôt été bien accueilli. Je vais toujours me rappeler de cette grande soirée du vendredi 24 octobre 2014.
Nous avions bu des vins incroyables;
DRC Montrachet 1993
Clos de Tart 1973
Clos des mouches 1996
Clos des Lambrays
Chateau Filhot 1929
pour ne nommer que eux...Vive le vin !!!

Comme si c'était hier moi aussi: en novembre 2001, le soir de dévoilement des résultats de l'ÉFU (les comptables sauront de quoi je parle!). Pour l'occasion, j'étais allé à la Signature et j'avais mis un budget hallucinant de $100 pour une belle bouteille de célébration. On m'avait conseillé un Les Ormes de Pez 1990. C'était vraiment beau (le moment peut-être davantage que la bouteille quand j'y repense!).

Comme la plupart des étudiants universitaires, j'avais durant ces années consommé du vin la plupart du temps pour suivre les autres, sans grand plaisir les trouvant trop sucrés ou trop acides selon le cas.

Commençant à travailler au début des années 80 j'ai alors gouté des crus bourgeois bordelais qui ont commencé à retenir mon attention mais encore rien pour m'accrocher définitivement.

Jusqu'à ce que vers 1988 commençant à travailler comme urgentologue à l'Hôpital St-Eustache, je fis la connaissance d'un certain Dr Champlain Charest qui notant chez moi un intéret naissant pour le vin, m'a convaincu de m'inscrire à une dégustation Grands Rhônes Nord au Bistro.

J'ai alors fait connaissance avec La Mouline 78. .Complètement soufflé!!!  Quelle initiation aux grands vins. Merci Champlain, je n'ai jamais décroché depuis cette soirée.

J'avais déjà bu quelques Chevalier et Haut-Marbuzet, mais la révélation pour moi a été une invitation à une dégustation en 2003 organisée par François Mauss pour quelques membres du (jeune à l'époque) forum LPV, dans un restaurant bordelais qui a depuis disparu.
Au menu: Bollinger RD 85, Roederer Cristal 1976, Petit Village 1970, Latour 1970, Clos Sainte-Hune 1992, pour ne citer que les plus marquants...
Je me souviens encore de ma réaction, en sortant du restaurant à une heure avancée... "P... quel pied, mais quel pied!"
Le vrai début de ma passion, et j'ai toujours une pensée pour celui qui fut mon mécène d'un soir!

De belles histoires messieurs, merci du partage.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:De belles histoires messieurs, merci du partage.

J'ai beaucoup de plaisir à lire les histoires de tous: merci!

Et toi Vincent, en as-tu une à nous raconter?

Premier contact et de loin, en 1971, mon père revient d'une semaine à l'extérieur avec, une bouteille de Pisse-Dru (kossé ca du jus de raisin fermenté), une baguette de pain brun (hein quoi, y'a d'autres chose que du pain tranché, pis en plus yé brun yeurk) et comble du désespoir, une grosse pointe de fromage Oka (wouach, ca pue les pieds, vive le cheese weez, pis le kraft en slice....je répète on est en 71).
Je revoie encore mon père et ma mère faire leur wine & cheese à l'été 73 avec les voisins. Pisse-Dru, Brouilly et Bojo se faisaient aller. Après 2h ils étaient tous pompette et je me disais «c'est pas pour moi ca» ce liquide là les rend joyeux pis après niaiseux.
J'ai finalement surmonté mes préjugés et je me souvient d'un Garafareira Romeira 83 magnifique que nous avions le plaisir de boire en 91-92 avec un mon bon ami Christian (partis trop tôt).
Mon coup de cœur, je l'ai eu en 96 lorsque mon ami Yannick a ouvert sa dernière bouteille de ''naissance'', un St-Émilion GC 66 (me rappelle plus nom du vin, étiquette illisible)...WOW, tombé sur le cul. Depuis je met dans ma cave ce que certain mette en voyage dans le sud (pas capable de faire les deux et le vin me fait voyager).
J'ai encore des flash de cet été 73 si festif, le dernier été avec mon père, avant qu'il ne nous quitte pour un monde meilleur. Ce n'est pas tant le vin que l'on boit que les gens avec qui on le boit qui marque. C'est la plus belle leçon de vie qu'il m'a laissé. L'amour de la compagnie, de la bonne compagnie.

Denis

Denis Brassard a écrit:Premier contact et de loin, en 1971, mon père revient d'une semaine à l'extérieur avec, une bouteille de Pisse-Dru (kossé ca du jus de raisin fermenté), une baguette de pain brun (hein quoi, y'a d'autres chose que du pain tranché, pis en plus yé brun yeurk) et comble du désespoir, une grosse pointe de fromage Oka (wouach, ca pue les pieds, vive le cheese weez, pis le kraft en slice....je répète on est en 71).
Je revoie encore mon père et ma mère faire leur wine & cheese à l'été 73 avec les voisins. Pisse-Dru, Brouilly et Bojo se faisaient aller. Après 2h ils étaient tous pompette et je me disais «c'est pas pour moi ca» ce liquide là les rend joyeux pis après niaiseux.
J'ai finalement surmonté mes préjugés et je me souvient d'un Garafareira Romeira 83 magnifique que nous avions le plaisir de boire en 91-92 avec un mon bon ami Christian (partis trop tôt).
Mon coup de cœur, je l'ai eu en 96 lorsque mon ami Yannick a ouvert sa dernière bouteille de ''naissance'', un St-Émilion GC 66 (me rappelle plus nom du vin, étiquette illisible)...WOW, tombé sur le cul. Depuis je met dans ma cave ce que certain mette en voyage dans le sud (pas capable de faire les deux et le vin me fait voyager).
J'ai encore des flash de cet été 73 si festif, le dernier été avec mon père, avant qu'il ne nous quitte pour un monde meilleur. Ce n'est pas tant le vin que l'on boit que les gens avec qui on le boit qui marque. C'est la plus belle leçon de vie qu'il m'a laissé. L'amour de la compagnie, de la bonne compagnie.

Denis

Merci beaucoup Denis.

À mon tour de sauter,

Il sera question d'une expérience en trois temps ici! Comme certains d'entre vous le savez, je connais maintenant Vince et Justine depuis presque 13 ans. À l'époque, Vince était déjà beaucoup plus érudit que moi dans le domaine vinicole et de la dégustation. Nous avons malgré tout installé quelques repas pour commencer à tester la chose, à apprécier le vin et à se gâter un peu. Une tradition s'est installée et nous tentons de la respecter chaque année, nous nous faisons un souper des fêtes, belle bouffe et bons vins à la même date depuis 2004.

La première année, loin des grandes bouteilles en prix et appellations, nous avons bu... de mémoire: Cuvée Marie, Jurançon, deux Cahors, Château Lamartine Cuvée Particulière 2000 et Château des cèdres 2000 et un Porto Tawny 10 ans de la maison Taylor il me semble.

Seconde expérience marquante toujours avec Vince et Justine, ma première bouteille âgée, premier Bourgogne avec de l'âge et premier Meursault si je ne me trompe pas. À Asbestos, par une belle soirée d'hiver, un Meursault La Barre, Jean Monnier et fils 1990. Wow, wow, wow, ça peu goûter ça du vin !?!?? J'y goûte et j'y redoute avec de la difficulté à y croire et en même temps une fébrilité de pouvoir toucher à pareil nectar.

Enfin, toujours avec Vince et Justine, ma première dégustation Bourgogne dans le cadre des activités organisées par la SAQ. Bourgogne 2002 en majorité de mémoire. Nous faisons un marathon, goûtons plus de 50 vins en 4 heures. Je me rappelle encore le Corton-Charlemagne 2002 de Bouchard, très très beau! Pour terminer la journée, un souper au Leméac où nous buvons: Haut-Brion rouge 2002, Monton 2001 et HJP 2003. Mon premier contact avec des 1er GCC de Bordeaux et je dois vous avouer que même en vous écrivant, je regoûte Haut-Brion qui fut pour moi un fun d'artifice même dans une année plus difficile... quel vin!!!

Voilà ma petite histoire en quelques temps qui vous permet de toucher à une petite tradition que je partage avec ce grand dégustateur qu'est Vincent!

Merci Simon ,

Vincent a débuter à déguster à 14 ans ??
Je te taquine bien mais rare les gens qui aiment le vin dès 17-18 ans !!
J'imagine que la famille était néophyte ?