Semaine du 26 avril 2015

Les Suchots 2010, Vosne-Romanée 1er cru, Confuron-Cotetidot, acheté en 2013, 110$.

Rouge pètant à la claire fontaine, vraiment étincelant. Bouquet épicé (poivre), très légèrement puant (fuel), petites baies rouges plutôt cuites que crues, je dirais que ça pinote de manière plus élevée (barrique) que le 2009, le tout demeurant fort désirable pour mon nez. Bizarrement discret pour mon palais par contre...Fruité timide, belle souplesse, finale plutôt courte et un brin amère (caramel brûlé !). Je pense qu'il est du genre réservé ce petit grand... L'air ne lui fera pas du bien, il en a carrément besoin ! Vivement demain. Note plaisir nettement plus basse comparée au 2009, mais un revirement est possible.

Château Cambon Beaujolais Villages 2013



Couleur rubis claire. Nez de fruits rouges, de fleurs, de terre, légèrement épicé et fumée, cette dernière s’apparentant à du bacon ! En bouche c’est du fruit plein la gueule, de l’acidité, de la fraicheur alliée à une belle gourmandise, certaine profondeur des saveurs, bref, c’est bon ! Pointe de fumée, de terre et d’épices douces en finale. Très bien+ (90)

Cette propriété appartient aux domaines Marcel Lapierre et Chamonard. Fait de Gamay en macération semi-carbonique, vinification sans ajout de levures ou de souffre, élevage en foudres pour 6 à 12 mois (selon les millésimes). Fait 11,5% d’alcool.

2011 Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos du Cellier Aux Moines
Bu sur 2 jours. Le vin était dans une drôle de phase et m'a semblé un peu réduit. Beaucoup de matière mais le fruit en est en retrait, écrasé par l'acidité et les tanins. Très différent de la bouteille bue il y a 2 ou 3 mois qui était beaucoup plus expressive...

Combien de temps de repos devrais-je donner aux Joblots 2011 (toute cuvée confondue) ? Les 2010 étaient (et le sont toujours je présume) beaucoup plus accessibles en jeunesse... malgré qu'il s'agisse d'un grand millésime.

Alain Roy a écrit:Les Suchots 2010, Vosne-Romanée 1er cru, Confuron-Cotetidot, acheté en 2013, 110$.

Rouge pètant à la claire fontaine, vraiment étincelant. Bouquet épicé (poivre), très légèrement puant (fuel), petites baies rouges plutôt cuites que crues, je dirais que ça pinote de manière plus élevée (barrique) que le 2009, le tout demeurant fort désirable pour mon nez. Bizarrement discret pour mon palais par contre...Fruité timide, belle souplesse, finale plutôt courte et un brin amère (caramel brûlé !). Je pense qu'il est du genre réservé ce petit grand... L'air ne lui fera pas du bien, il en a carrément besoin ! Vivement demain. Note plaisir nettement plus basse comparée au 2009, mais un revirement est possible.

Lendemain, carafé 2 heures: Bouquet nettement adouci, exit fuel et poivre, ça pinote plus gaiement. En bouche, pas si pire...Toujours réservé, peu fruité, mais moins amer. C'est la finale qui me déçoit: elle m'apparait courte et creuse. Pas de revirement donc !

Je trouve l'exercice d'Alain très intéressant, d'ailleurs merci de faire ça pour la science, ça me permet de laisser mes bouteilles tranquilles.

Dans le cas de Confuron, pas certain que de les boire en jeunesse, même en les laissant aérer 24 heures, peut vraiment donner un aperçu de ce que le vin offrira plus tard. Un peu comme Dugat-Py, malgré que ce soit dans un registre complètement différent.

Les vins de Confuron sont 100% vendange entière, ça leur donne un drôle de caractère dans les premières années, qui finit par bien d'intégrer avec le passage du temps. L'aération ne peut pas remplacer la patience dans ce cas à mon avis.

Michel Therrien a écrit:Merci Alain.
As-tu acheté du 2012?
Il semble en rester aux résiduels.

Oui ! Mais j'ai tellement aimé celui de Bouchard...et il reste du 2012 dans le réseau... aaargh$$$ que faire ???

Éric, merci ++ pour les infos sur le style Confuron. Je ne connais pas les styles des vignerons. Par contre j'ai bien noté que Dugat, ça prend du temps en ta avant que ça bouge...Je vais mettre Confuron dans le lot ! Quoique le 2009 était vachement plus ouvert et excellent en l'instant.

Pour changer de sujet, je n'ai jamais vu de cr sur le site pour un Mazi-Chambertin. J'ai gagné à la loto ceux de Tortochot et de Dupont. Bonne affaire ?

Sébastien Desforges a écrit:2011 Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos du Cellier Aux Moines
Bu sur 2 jours. Le vin était dans une drôle de phase et m'a semblé un peu réduit. Beaucoup de matière mais le fruit en est en retrait, écrasé par l'acidité et les tanins. Très différent de la bouteille bue il y a 2 ou 3 mois qui était beaucoup plus expressive...

Combien de temps de repos devrais-je donner aux Joblots 2011 (toute cuvée confondue) ? Les 2010 étaient (et le sont toujours je présume) beaucoup plus accessibles en jeunesse... malgré qu'il s'agisse d'un grand millésime.

Avant lundi, ça faisait un bail que je n'avais pas ouvert de 2011, mais il semblerait qu'ils se soient refermés depuis peu. Martin Letarte me disait avoir goûté un Clos des Lambrays récemment et qu'il lui avait paru passablement plus stricte.

Merci pour l'info, Vincent. J'essayerai d'ouvrir un autre 2011 en fin de semaine pour comparer, même si ça demeure insuffisant pour tirer une conclusion sur l'ensemble des 2011.

Alain Roy a écrit:
Pour changer de sujet, je n'ai jamais vu de cr sur le site pour un Mazi-Chambertin. J'ai gagné à la loto ceux de Tortochot et de Dupont. Bonne affaire ?

Même chose pour moi, et je me posais aussi la même question. Jamais gouté Tortochot mais entendu beaucoup de commentaires positifs. Je m'étais dit qu'un Mazis à ce prix…c'était à ne pas manquer.

Les Suchots 2005, Vosne-Romanée 1er cru, Chantal Lescure, acheté en 2007, 105$

Robe élégante, mystérieuse, d'un rubis tendre aux reflets roses. Bouquet discret, floral et fruité rouge, c'est comme la sève du vin qui s'offre au nez. L'entrée se fait avec grande classe, l'élixir fait aller ses rondeurs et imprègne la palais tout entier de son fruité rouge en combo frais/confit et un brin sucré et séduit immédiatement par sa sensualité assumée sans équivoque. Il ferme la porte en laissant derrière lui de nobles amers donnant le goût de replonger dedans icto facto. Pas besoin d'attendre à demain pour tripper fort avec ce Suchots de 10 ans. Comme on dit, la sagesse ça s'acquiert, ça ne s'apprend pas.

Quelques vins anciens dégustés chez un ami à l'aveugle.


Pomerol : Certan de May 1986
La robe grenat assez profonde, est légèrement évoluée au bord du verre. Le nez est bien ouvert, avec des arômes de truffe noire au premier plan, puis de fruits rouges (cerises dominantes) et de légères épices douces. L'attaque est veloutée, charnue, puis le vin devient plus tannique(osseux) dès le milieu de bouche. La finale est courte et sèche, avec un fruits discret. Non Noté

Pomerol : Petrus 1974
La robe est évoluée, avec une teinte orangée. Le bouquet est expressif et simple : truffe noire, fruits encore frais (cerises, groseille), et des notes épicées. L'attaque est élégante, les tannins restent enrobés par une chair délicate, un peu plus sphérique dans un centre encore fruité. La finale est souple, fraîche, à l'allonge modérée, mais d'une honorable persistance aromatique. Note plaisir 15

Domaine de la Romanée Conti : La Tâche 1974
La robe est assez soutenue, évoluée au bord du verre. Le bouquet, intense et séduisant, évoque les roses ( fraîches et fanées) les cerises , les griottes, les fraises des bois, avec  des notes de sous-bois et fumées . L'attaque est soyeuse, les tannins très fins sont habillés par une chair délicate, le vin est un peu plus consistant, dans un centre savoureux. La finale fraîche, aérienne est mise en valeur essentiellement par sa persistance aromatique complexe. Note plaisir 16,5.

Vosne Romanée : Ferrand 1949
La robe est très soutenue légèrement évoluée au bord du verre. Le nez réduit, dévoile  à l'aération des parfums de fruits rouges et de roses. La bouche est ferme, corsée, charpentée, fruitée. La finale assez tannique est fraîche, fruitée et épicée. Note plaisir 13. Pas très bourguignon dans sa structure !

Margaux : Lascombes 1949 (magnum)
La robe est profonde, rubis, très légèrement évoluée au bord du verre. L'olfaction est expressive avec des arômes de cassis, de cerises, d'épices variées et de parfums de roses à l'ancienne. La bouche est veloutée, bien en chair, riche, dense, concentrée, fruitée. La finale est longue, un peu plus tannique, mais le grain reste enrobé, fraîche, rehaussé de fruits « jeunes », d'épices variées, et de notes florales. Note plaisir 17

Sauternes : Sigalas Rabaud 1957
La robe est ambrée à reflets cuivrés. Le bouquet est intense, avec des arômes de dattes, de raisins de Corinthe, de fruits confits, et d'épices orientales. La bouche est onctueuse, pleine, sensuelle, délicate, assez concentrée dans un milieu de bouche savoureux. La finale est allongée, d'une très bonne fraîcheur,  aérienne , très persistante grâce aux intenses saveurs décelées à l'olfaction. Note plaisir 17

Sauternes : La Tour Blanche 1916
La robe est très ambrée. L'olfaction est très expressive, avec des arômes intenses, de safran et de curry, d'abricot, des fruits secs, de léger caramel au beurre salé et de miel. La bouche est charnue, assez grasse, bien construite, profonde, dans un centre moelleux et savoureux. La finale, dotée d'une séduisante palette aromatique complexe, est élégante et d'une agréable fraîcheur s'étiole un peu si l'on laisse trop longtemps le vin dans le verre. Note plaisir 15,5. Un vin qui n'aurait pas du être mis en carafe avant le service.

Merci Daniel pour ce saut dans le temps ! Je remarque qu'il y a encore bien de la vie dans ces vieux vins. Et puis, quand on s'imagine l'époque ou ceux-ci ont été élaboré, ça ajoute au plaisir !

Oui, c'est vraiment agréable de voir que certains vins anciens sont encore bien vivants. Certes dans cette série, ils ne s'approchent pas de la perfection ( limite du millésime ). Le moins intéressant était le plus jeune

Oui, en effet ! Le 86 n'était pas à la hauteur ! Millésime plus difficile pour le Merlot, non ?

Je vais ouvrir d'ici peu un Vieux Certan 86 et on pourra comparer pour le plaisir !

Bien que la propriété était en 1986 dans une phase transitoire, tu devrais avoir plus de plaisir avec Vieux Château Certan 1986. Pour la bouteille de Certan de May 1986 que j'ai goûtée, je n'ai pas assez d'informations sur son origine et sa conservation. Bien sûr 1986 est un très bon à excellent millésime de rive gauche.

Wow Daniel!

Certan de May non noté....était-ce une bouteille défectueuse, ou un souci de ne pas froisser celui qui l'offrait?

Le vin était tout simplement très éloigné de mes attentes, le plaisir n'était pas au rendez-vous. Pas de défaut réel mais un vin faible...

Jean Foillard Morgon Cuvée Corcelette 2011
Très beau vin sur un fruit très pur et concentré, légères notes animales. Bouche assez longue et dense. Je suis un fan des Foillard en jeunesse, par contre je ne vois pas l'intérêt de les faire vieillir, ils semblent moins éclatant une fois que le fruit primaire s’affadit. 91

Un souper de fête dignement souligné le 26 avril dernier, devant une victoire du Canadien (ça semble loin!)

-  (4/26/2015)

• 2004 Pol Roger Champagne Brut Vintage - France, Champagne
  
  Très beau champagne vineux, sec, précis et de belle tenue, il se boit tout seul. Excellent! 91 pts (91 points)


• 2002 Château Cos d'Estournel - France, Bordeaux, Médoc, St. Estèphe
  
  Joli nez de petits fruits noirs, de cassis, racé.
  Belle texture crémeuse, les tanins sont ronds, c'est un vin qui a beaucoup d'élégance, quoique pas le plus long. Un vin charmeur que tous ont adoré. 92 pts (92 points)


• 2001 Château Haut-Brion - France, Bordeaux, Graves, Pessac-Léognan
  
  Un classique nez de mine de crayon, de cèdre, avec un brin de caramel .
  La bouche montre plus de structure que le Cos 2002, dans un style austère et classique, avec des tanins de grande qualité, une finale toute en finesse. C'est un vin encore jeune, sans doute à quelques années de son plateau de maturité. Beaucoup de classe. 93 pts (93 points)


• 1988 Giuseppe Quintarelli  Bianco Amabile Veneto IGT - Italy, Veneto, Veneto IGT
  
  Nez d'écorce d'orange, ferrugineux,
  Bouche dense et fraiche, arienne, très longue. C'est concentré et fin, cochon, d'une magnifique complexité, un délice rare! 96 pts (96 points)

Alexandre Trudel a écrit:Jean Foillard Morgon Cuvée Corcelette 2011
Très beau vin sur un fruit très pur et concentré, légères notes animales. Bouche assez longue et dense. Je suis un fan des Foillard en jeunesse, par contre je ne vois pas l'intérêt de les faire vieillir, ils semblent moins éclatant une fois que le fruit primaire s’affadit. 91

Pour moi aussi Foillard c'est en jeunesse. Par contre, moins peut de garder d'autres Bojo pour une moyenne garde (5-7 ans)

Foillard est le seul producteur que je continue d'acheter fidèlement, millésime après millésime. Ses vins sont, comme la plupart des bojo que j'ai bus, jamais meilleurs qu'en jeunesse. Je ne veux pas dire par là qu'ils ne se gardent pas, mais je ne crois pas qu'ils se bonifient et je ne vois aucun intérêt à en acheter en quantité suffisante pour les suivre dans le temps.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Foillard est le seul producteur que je continue d'acheter fidèlement, millésime après millésime. Ses vins sont, comme la plupart des bojo que j'ai bus, jamais meilleurs qu'en jeunesse. Je ne veux pas dire par là qu'ils ne se gardent pas, mais je ne crois pas qu'ils se bonifient et je ne vois aucun intérêt à en acheter en quantité suffisante pour les suivre dans le temps.

Il y a tout un discours, assez récent je pense, de la part d'amateurs et de critiques sur le potentiel de bonification des meilleurs beaujolais. On en a pas mal entendu parler avec le millésime 2009. Ce potentiel s'appliquerait aux meilleures cuvées de certains producteurs comme Thivin, Daniel Bouland, Burgaud, Desvignes, Paul Janin, etc. J'ai plusieurs exemplaires en cave et j'ai bien hâte de tester. En ce qui concerne Foillard, Lapierre et Descombes, c'est une perte de temps je pense. Cela dit un 3.14 2006 de Foillard bu récemment était encore plein de vie!

Alexandre, je suis d'accord avec toi. Je ne dis pas que les bojos ne se gardent pas, je dis simplement que je doute qu'ils se bonifient réellement.

Peut-être les versions plus boisées (Burgaud, Thivin et Château des Jacques) gagnent-elles à vieillir ... ça reste à voir ... c'est surtout parce que ce n'était pas très agréable en jeunesse que j'attends les miennes!!