Dreamer quelqu'un?
+15
Martin Letarte
Gael Giraud
Vietque Vodignard
Stéphanie Chénier
Frederik Boivin
Yves Martineau
Michel Therrien
Vincent Messier-Lemoyne
Ludwig Desjardins
Alexandre Deslauriers
Frederick Blais
Christophe Cardona
Jonathan Marquis
Pierre Beauregard
Olivier Collin
19 participants
Page 7 sur 7
Page 7 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Re: Dreamer quelqu'un?
Alors que la maisonnée sieste, quel bonheur de me replonger dans les souvenirs de cette grande soirée. Voici donc, de mémoire, mes impressions sur les vins dégustés :
Morey-Coffinet Blanchots Dessus chassagne-montrachet 1er cru 2008 : Couleur jeune, aux reflets finement dorés. Nez de fruits blancs, d’agrumes, avec des touches d’élevage (caramel salé, crème anglaise, de cannelle même) et une impression minérale. Bouche savoureuse, de bonne complexité, avec encore une fois des soupçons d’élevage. Corps plutôt athlétique, finale de bonne longueur, minérale et fraîche. Un joli blanc, qui a bien entendu pâli quelque peu face au suivant, mais qui avait pour fonction de justement lui ouvrir le chemin! Très bien, voire plus. Mon offrande.
Marc Colin montrachet grand cru 2008 : Couleur encore plus jeune, aux reflets verts. Le tout semble toutefois plus visqueux. Nez retenu au départ, un peu grillé, qui se révèlera captivant, sur des notes de fruits jaunes et blancs, avec des touches exotiques, de nougat, de menthe douce, sur fond de silex frotté et de pain grillé. Attaque large, séveuse, mais sans impression vraiment grasse. Ensemble puissant, abouti, d’un naturel déconcertant. Un blanc masculin, mais harmonieux et racé. Finale interminable, qui se ressert d’abord, avant de devenir vaporeuse et fraîche … Un très grand blanc. Sublime. Merci Natacha et Michel.
Ponsot Vielles Vignes clos-st-denis grand cru 2002 : Nez un peu poussiéreux et vieillot au départ, mais ces impressions se dissiperont totalement à l’aération … ce devait donc être de la réduction. Il s’ouvrira sur des notes de fruits rouges et noirs, d’orange sanguine, de pot-pourri, d’anis et des touches ferrugineuses. La bouche est ciselée, précise, intense et vigoureuse. Les tanins sont encore présents, minéraux et fuselés, procurant à l’ensemble une impression de fougue et de tension. Finale très longue, salivante, révélant race et complexité. Superbe. Mon offrande.
Mugnier musigny grand cru 2010 : Alors que je craignais que nous nous buttions à un vin complètement cadenassé, et malgré son caractère compact, nous avons pu réellement toucher à sa grandeur. Nez le plus profond et le plus fascinant de la soirée, d’une indicible pureté. On y trouve des notes de framboise sauvage, de prune, d’encre, de violette, de jasmin, de cacao et de poivre rose. L’ensemble est dansant, captivant. La bouche est concentrée, tonique, mais séveuse. Si la structure minérale est conséquente, bridant une matière fruitée riche, les tanins sont d’une incroyable finesse. Longueur ahurissante, tant structurelle qu’aromatique. Une telle perfection ne peut que susciter une forme de fascination. Plus intellectuel certes, mais d’une pureté et d’une précision rarement rencontrées. Un grand vin, en haute définition. Sublime. Merci Martin.
Domaine de la Romanée-Conti romanée-st-vivant grand cru 2010 : Difficile d’imaginer nez plus différent : caractère incroyablement parfumé, explosif, voire exubérant, sur des notes de petits fruits rouges, d’encens, de rose fanée, de terre brune et d’anis. La bouche est à l’imagine du nez, expansive, savoureuse, pleine. Les largesses du millésime se manifestent ici par une impression rarement rencontrée sur ce cru, à ce niveau du moins, de poids en milieu de bouche. Cette puissance et cette concentration culminent en une finale large, relevée et veloutée. Peut-être pas tout à fait la même longueur ni la même parfaite harmonie du précédent, mais un vin potentiellement plus accessible (bien qu’il affiche une insolente jeunesse) et charmeur (ce qui n’est pas un défaut!). Superbe. Merci Natacha et Michel.
Guigal La Mouline côte-rôtie 1999 : Quoi de mieux pour arrêter de comparer que de changer complètement de registre? On sent ici un nez plus mature, bien que d’une incroyable jeunesse lorsqu’on se rappelle a plus de 15 ans, sur des notes de fruits noirs, de liqueur de cassis, de charbon, de viande grillée, de laurier et de thym … avec une absence totale de note d’élevage quasi irréelle lorsque l’on sait qu’il a été élevé trois ans et demie en fûts neufs! Attaque puissante, nourrie et sanguine. L’ensemble fait montre d’un réel caractère tout en équilibrant parfaitement le côté sauvage et l’impression de race qui se dégagent conjointement. Vin à la fois baroque et raffiné, d’un grand naturel, sans toutefois posséder le caractère abouti des trois précédents en finale. Superbe. Merci Olivier.
Quintarelli Riserva amarone della valpolicella 1990 : Nez profond, sur les fruits secs, les herbes séchées, la poudre de cacao et un côté tomaté. Attaque ample, mais qui se casse … intrigant. Le recioto confirmera nos doutes : cette bouteille était oxydée. Merci Yves.
Quintarelli Riserva recioto della valpolicella 1990 : Nez de fruits noirs confits, de café, de ganache au chocolat, de thé fumé, de dattes, de pruneau, d’after eight et de réglisse … sur fond de carton mouillé, avec un côté champignonné peu avenant. Bouche décadente, à la fois riche et vaporeuse, où tous les excès semblent se compenser, dégageant une irréelle impression d’harmonie. Texture de rêve et longueur kilométrique … dommage qu’un vilain bouchon nous ait privé de plus de plaisir encore. Probablement un des plus grands vins bouchonnés que j’ai dégustés … J’ai même bu tout mon verre (et un peu plus!) sans rien cracher c’est vous dire! Que j’aimerais un jour croiser une bouteille impeccable de ce vin … frissons garantis! Merci Yves.
Quintarelli Amabile del Cere veneto 1988 : Couleur fauve mais brillante. Nez de raisin golden, de thé à la bergamote, d’orange confite, de caramel salé, de tabac, de tire d’érable et de miel de sarrasin. Bouche quasi sirupeuse, mais avec une composante volatile atténuant l’impression de richesse, procurant à l’ensemble une étonnante verve et une tenue impeccable. Sorte d’hybride entre un vinsanto et un grand madère, sans le côté oxydatif du premier ni l’aspect muté du second! Un vin complexe, oriental, inusité mais tout à fait subjuguant. Superbe. Merci Yves.
Joh. Jos Prüm Wehlener Sonnenhur auslese 2011 : Il se faisait tard … et passablement alcoolisé. Premiers abords incroyablement soufrés. Le tout finit par se dissiper pour afficher des notes de limette, de gomme de pin, de pomme verte, de carambole et de pêche blanche. La bouche est gracile, légère et pourtant présente, très longue. Finale à la fois souple et tranchante, tel un fleuret. Je ne sais si c’est la fatigue ou les vins qui l’ont précédé, mais ce dernier m’a davantage laissé une impression de spätlese que d’auslese. Excellent. Merci Olivier.
Morey-Coffinet Blanchots Dessus chassagne-montrachet 1er cru 2008 : Couleur jeune, aux reflets finement dorés. Nez de fruits blancs, d’agrumes, avec des touches d’élevage (caramel salé, crème anglaise, de cannelle même) et une impression minérale. Bouche savoureuse, de bonne complexité, avec encore une fois des soupçons d’élevage. Corps plutôt athlétique, finale de bonne longueur, minérale et fraîche. Un joli blanc, qui a bien entendu pâli quelque peu face au suivant, mais qui avait pour fonction de justement lui ouvrir le chemin! Très bien, voire plus. Mon offrande.
Marc Colin montrachet grand cru 2008 : Couleur encore plus jeune, aux reflets verts. Le tout semble toutefois plus visqueux. Nez retenu au départ, un peu grillé, qui se révèlera captivant, sur des notes de fruits jaunes et blancs, avec des touches exotiques, de nougat, de menthe douce, sur fond de silex frotté et de pain grillé. Attaque large, séveuse, mais sans impression vraiment grasse. Ensemble puissant, abouti, d’un naturel déconcertant. Un blanc masculin, mais harmonieux et racé. Finale interminable, qui se ressert d’abord, avant de devenir vaporeuse et fraîche … Un très grand blanc. Sublime. Merci Natacha et Michel.
Ponsot Vielles Vignes clos-st-denis grand cru 2002 : Nez un peu poussiéreux et vieillot au départ, mais ces impressions se dissiperont totalement à l’aération … ce devait donc être de la réduction. Il s’ouvrira sur des notes de fruits rouges et noirs, d’orange sanguine, de pot-pourri, d’anis et des touches ferrugineuses. La bouche est ciselée, précise, intense et vigoureuse. Les tanins sont encore présents, minéraux et fuselés, procurant à l’ensemble une impression de fougue et de tension. Finale très longue, salivante, révélant race et complexité. Superbe. Mon offrande.
Mugnier musigny grand cru 2010 : Alors que je craignais que nous nous buttions à un vin complètement cadenassé, et malgré son caractère compact, nous avons pu réellement toucher à sa grandeur. Nez le plus profond et le plus fascinant de la soirée, d’une indicible pureté. On y trouve des notes de framboise sauvage, de prune, d’encre, de violette, de jasmin, de cacao et de poivre rose. L’ensemble est dansant, captivant. La bouche est concentrée, tonique, mais séveuse. Si la structure minérale est conséquente, bridant une matière fruitée riche, les tanins sont d’une incroyable finesse. Longueur ahurissante, tant structurelle qu’aromatique. Une telle perfection ne peut que susciter une forme de fascination. Plus intellectuel certes, mais d’une pureté et d’une précision rarement rencontrées. Un grand vin, en haute définition. Sublime. Merci Martin.
Domaine de la Romanée-Conti romanée-st-vivant grand cru 2010 : Difficile d’imaginer nez plus différent : caractère incroyablement parfumé, explosif, voire exubérant, sur des notes de petits fruits rouges, d’encens, de rose fanée, de terre brune et d’anis. La bouche est à l’imagine du nez, expansive, savoureuse, pleine. Les largesses du millésime se manifestent ici par une impression rarement rencontrée sur ce cru, à ce niveau du moins, de poids en milieu de bouche. Cette puissance et cette concentration culminent en une finale large, relevée et veloutée. Peut-être pas tout à fait la même longueur ni la même parfaite harmonie du précédent, mais un vin potentiellement plus accessible (bien qu’il affiche une insolente jeunesse) et charmeur (ce qui n’est pas un défaut!). Superbe. Merci Natacha et Michel.
Guigal La Mouline côte-rôtie 1999 : Quoi de mieux pour arrêter de comparer que de changer complètement de registre? On sent ici un nez plus mature, bien que d’une incroyable jeunesse lorsqu’on se rappelle a plus de 15 ans, sur des notes de fruits noirs, de liqueur de cassis, de charbon, de viande grillée, de laurier et de thym … avec une absence totale de note d’élevage quasi irréelle lorsque l’on sait qu’il a été élevé trois ans et demie en fûts neufs! Attaque puissante, nourrie et sanguine. L’ensemble fait montre d’un réel caractère tout en équilibrant parfaitement le côté sauvage et l’impression de race qui se dégagent conjointement. Vin à la fois baroque et raffiné, d’un grand naturel, sans toutefois posséder le caractère abouti des trois précédents en finale. Superbe. Merci Olivier.
Quintarelli Riserva amarone della valpolicella 1990 : Nez profond, sur les fruits secs, les herbes séchées, la poudre de cacao et un côté tomaté. Attaque ample, mais qui se casse … intrigant. Le recioto confirmera nos doutes : cette bouteille était oxydée. Merci Yves.
Quintarelli Riserva recioto della valpolicella 1990 : Nez de fruits noirs confits, de café, de ganache au chocolat, de thé fumé, de dattes, de pruneau, d’after eight et de réglisse … sur fond de carton mouillé, avec un côté champignonné peu avenant. Bouche décadente, à la fois riche et vaporeuse, où tous les excès semblent se compenser, dégageant une irréelle impression d’harmonie. Texture de rêve et longueur kilométrique … dommage qu’un vilain bouchon nous ait privé de plus de plaisir encore. Probablement un des plus grands vins bouchonnés que j’ai dégustés … J’ai même bu tout mon verre (et un peu plus!) sans rien cracher c’est vous dire! Que j’aimerais un jour croiser une bouteille impeccable de ce vin … frissons garantis! Merci Yves.
Quintarelli Amabile del Cere veneto 1988 : Couleur fauve mais brillante. Nez de raisin golden, de thé à la bergamote, d’orange confite, de caramel salé, de tabac, de tire d’érable et de miel de sarrasin. Bouche quasi sirupeuse, mais avec une composante volatile atténuant l’impression de richesse, procurant à l’ensemble une étonnante verve et une tenue impeccable. Sorte d’hybride entre un vinsanto et un grand madère, sans le côté oxydatif du premier ni l’aspect muté du second! Un vin complexe, oriental, inusité mais tout à fait subjuguant. Superbe. Merci Yves.
Joh. Jos Prüm Wehlener Sonnenhur auslese 2011 : Il se faisait tard … et passablement alcoolisé. Premiers abords incroyablement soufrés. Le tout finit par se dissiper pour afficher des notes de limette, de gomme de pin, de pomme verte, de carambole et de pêche blanche. La bouche est gracile, légère et pourtant présente, très longue. Finale à la fois souple et tranchante, tel un fleuret. Je ne sais si c’est la fatigue ou les vins qui l’ont précédé, mais ce dernier m’a davantage laissé une impression de spätlese que d’auslese. Excellent. Merci Olivier.
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Dreamer quelqu'un?
Excellent CR Vince.
Je suis en accord complet avec tes impressions sauf que je n'ai pas dégusté le vin bouchonné! Très drôle de vous voir, Yves et toi, le savourer et ensuite vous voir peu de temps après avec une clope à la sortie du resto....vous vous avez refait la bouche?
Je suis en accord complet avec tes impressions sauf que je n'ai pas dégusté le vin bouchonné! Très drôle de vous voir, Yves et toi, le savourer et ensuite vous voir peu de temps après avec une clope à la sortie du resto....vous vous avez refait la bouche?
_________________
WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Dreamer quelqu'un?
Quel plaisir à lire. Merci Vince...
Frederik Boivin- Messages : 1963
Date d'inscription : 02/06/2009
Age : 50
Localisation : montréal
Re: Dreamer quelqu'un?
Très beau CR Vincent, comme toujours. Il donne le goût de retourner au Courrier Vinicole et "d'upgrader" ma commande....
Tu as sans doute déjà ouvert le Clos de Ponsot il y a quelques années, est-ce qu'il était approchable en jeunesse? Tes commentaires laissent à penser qu'il lui reste encore plusieurs années devant lui.
Tu as sans doute déjà ouvert le Clos de Ponsot il y a quelques années, est-ce qu'il était approchable en jeunesse? Tes commentaires laissent à penser qu'il lui reste encore plusieurs années devant lui.
Michelle Champagne- Messages : 3079
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Dreamer quelqu'un?
Michelle, c'était mon deuxième et dernier Clos St-Denis 2002 de Ponsot. Ma première bouteille a été bue en janvier 2014. J'ai donc peu de perspective.
De mon expérience avec Ponsot, ce sont d'authentiques vins de garde, classiques, intellectuels. Pas les plus faciles d'approche, mais qui peuvent se révéler tout à fait fascinant si on y prête attention.
Ce 2002 semblait entamer tout juste son plateau à mon avis. Les autres sont bien entendu bienvenus de partager leur impression.
De mon expérience avec Ponsot, ce sont d'authentiques vins de garde, classiques, intellectuels. Pas les plus faciles d'approche, mais qui peuvent se révéler tout à fait fascinant si on y prête attention.
Ce 2002 semblait entamer tout juste son plateau à mon avis. Les autres sont bien entendu bienvenus de partager leur impression.
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Dreamer quelqu'un?
Bon, enfin le temps de revenir sur cette fabuleuse dégustation....Voici les blancs, les rouges suivront plus tard....
Domaine Morey-Coffinet Chassagne-Montrachet 1er Cru Blanchots Dessus 2008
Par peur qu'il ne soit écrasé par son successeur, j'ai eu la discipline de m'y attarder longuement afin de bien le comprendre. Le vin se présente avec un joli nez de poires et d'abricot, un peu de pain grillé. La bouche est élégante, de corps moyen, fort agréable, avec une finale un peu lactique. C'est un bien joli vin, certes, mais qui me parait manquer un peu de profondeur. 91 pts
Marc Colin et Fils Montrachet Montrachet Grand Cru 2008
Après un peu de réduction au début, le nez se révèle dans toute sa splendeur, complexe et puissant, avec des notes de citron, de pêche rôtie, un peu de conifère (gomme de pin), c'est envoûtant, j'y reviens sans cesse avec fascination, avant de m'y tremper les lèvres. La bouche est un rare alliage de puissance et de classe, superbement domptée, avec des extraits secs, une très grande longueur et une magnifique complexité. C'est le blanc idéal, un des meilleurs que j'ai pris. Un très grand vin. 97 pts
Domaine Morey-Coffinet Chassagne-Montrachet 1er Cru Blanchots Dessus 2008
Par peur qu'il ne soit écrasé par son successeur, j'ai eu la discipline de m'y attarder longuement afin de bien le comprendre. Le vin se présente avec un joli nez de poires et d'abricot, un peu de pain grillé. La bouche est élégante, de corps moyen, fort agréable, avec une finale un peu lactique. C'est un bien joli vin, certes, mais qui me parait manquer un peu de profondeur. 91 pts
Marc Colin et Fils Montrachet Montrachet Grand Cru 2008
Après un peu de réduction au début, le nez se révèle dans toute sa splendeur, complexe et puissant, avec des notes de citron, de pêche rôtie, un peu de conifère (gomme de pin), c'est envoûtant, j'y reviens sans cesse avec fascination, avant de m'y tremper les lèvres. La bouche est un rare alliage de puissance et de classe, superbement domptée, avec des extraits secs, une très grande longueur et une magnifique complexité. C'est le blanc idéal, un des meilleurs que j'ai pris. Un très grand vin. 97 pts
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Dreamer quelqu'un?
Je n'ai pas goûté Les Blanchots Dessus 2008, mais je peux te dire que les Blanchots Dessus 2014 était très proche dans sa construction et dans sa puissance du Bâtard du même millésime. j'en ai fait la remarque à Thibault Morey qui a abondé dans mon sens.
Dernière édition par daniel.seriot le Sam 2 Mai 2015 - 17:16, édité 1 fois (Raison : correction millésime)
Re: Dreamer quelqu'un?
C'est, à mon expérience, le premier cru le plus puissant chez Morey-Coffinet, dans le trio de tête complété par Dents de Chien et Pucelles.
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Dreamer quelqu'un?
SOUPER "DREAMER" - Restaurant À L'Os (4/22/2015)
- 2008 Domaine Morey-Coffinet Chassagne-Montrachet 1er Cru Blanchots Dessus - France, Burgundy, Côte de Beaune, Chassagne-Montrachet 1er Cru
Par peur qu'il ne soit écrasé par son successeur, j'ai eu la discipline de m'y attarder longuement afin de bien le comprendre. Le vin se présente avec un joli nez de poires et d'abricot, un peu de pain grillé. La bouche est élégante, de corps moyen, fort agréable, avec une finale un peu lactique. C'est un bien joli vin, certes, mais qui me parait manquer un peu de profondeur. 91 pts (91 points) - 2008 Marc Colin et Fils Montrachet - France, Burgundy, Côte de Beaune, Montrachet Grand Cru
Après un peu de réduction au début, le nez se révèle dans toute sa splendeur, complexe et puissant, avec des notes de citron, de pêche rôtie, un peu de conifère (gomme de pin), c'est envoûtant, j'y reviens sans cesse avec fascination, avant de m'y tremper les lèvres. La bouche est un rare alliage de puissance et de classe, superbement domptée, avec des extraits secs, une très grande longueur et une magnifique complexité. C'est le blanc idéal, un des meilleurs que j'ai pris. Un très grand vin. 97 pts (97 points)
- 2002 Domaine Ponsot Clos St. Denis Vieilles Vignes - France, Burgundy, Côte de Nuits, Clos St. Denis Grand Cru
Un nez séduisant de sous bois, d'écorce d'orange, qui prend beaucoup d'ampleur, ajoutant des notes de roses et de petits fruits.
La bouche est très fraiche avec un coté fougueux et fin en même temps avec une belle fraicheur, un finale encore tannique. Racé, il montre plus de structure que de chair, tout en affichant fraicheur et longueur. Ce coté un brin austère offre un plaisir plus intellectuel qu'hédoniste, comme plusieurs grands Bordeaux. Quel plaisir tout de même! 94 pts (94 points)
- 2010 Jacques-Frédéric Mugnier Musigny - France, Burgundy, Côte de Nuits, Musigny Grand Cru
Le nez montre un peu d torréfaction au service, mais il exhibera ensuite de jolis parfums évoquant un cocktail de petits fruits des champs. La bouche est d'une grande puissance, c'est serré et tannique, avec beaucoup de fraîcheur et de fruit. Il est imposant, avec une texture géniale, qui évoque un énorme potentiel. Il est déjà agréable mais me parait loin de son sommet aromatique et de son expression idéale. D'une pureté exceptionnelle, il livre l'expression sublime et raffinée d'un grand terroir. 95-97 + pts (96 points) - 2010 Domaine de la Romanée-Conti Romanée St. Vivant - France, Burgundy, Côte de Nuits, Romanée St. Vivant Grand Cru
Un nez parfumé de roses, de petits fruits rouges (fraises des champs), avec du poivre. De corps moyen, c'est un vin féminin de très belle fraicheur, affichant classe et l'élégance. J'aime beaucoup l'expression "poivré et salé" pour le décrire, combiné à un avec un coté hédoniste qui s'affiche graduellement. Magnifique vin dont la complexité aromatique, discrète au début, devient complètement fascinante ensuite. 96+ pts
Je l'ai légèrement préféré au Mugnier ce soir là, ce dernier me semble toutefois posséder un plus grand potentiel. (96 points)
- 1999 E. Guigal Côte-Rôtie La Mouline - France, Rhône, Northern Rhône, Côte-Rôtie
Un magnifique nez explosif de petits fruits rouges, de fleurs (violettes), un bouquet d'une grande finesse. Je suis agréablement impressionné qu'il ait intégré entièrement son élevage (42 mois de fût neuf!). La bouche montre la fraicheur et la grâce d'un grand vin touchant à peine son début de maturité. C'est élégant et très fin, sans aucun arôme tertiaire, d'une texture fine mais fougueuse. Un vin dense et pur, d'une concentration fabuleuse, serré et très long, avec une grande complexité, mais aussi la gourmandise d'un coulis de petits fruits. Il pourrait devenir le vin parfait! 98+ pts (98 points)
- 1990 Giuseppe Quintarelli Amarone della Valpolicella Riserva - Italy, Veneto, Valpolicella, Amarone della Valpolicella
Magnifique nez de chocolat noir, mi-amer, très belle attaque en bouche, mais ça finit court de manière inexplicable autrement que par un défaut. L'évolution dans le verre, vers le vert (!) confirmera qu'il s'agissait d'un vin un peu oxydé. - 1990 Giuseppe Quintarelli Recioto della Valpolicella Classico Riserva - Italy, Veneto, Valpolicella, Recioto della Valpolicella Classico
Je voulais nous gâter en comparant ce vin au Amarone Riserva du même millésime, ce fut la guigne avec chacun son défaut...Ce vin bouchonné fut probablement le meilleur vin bouchonné que j'ai pris, j'ai terminé mon verre avec plaisir sur les fromages, surtout le bleu qui cachait le défaut. La densité, la fraicheur et l'équilibre du vin s'imposaient quand même!
N'ayant presque pas craché contrairement à mes habitudes, la concentration n'y était plus pour écrire sur le Giuseppe Quintarelli Amabile del Cerè Veneto IGT 1988 sur lequel j'ai écrit souvent (un délice!) et encore moins sur le beau Riesling qui s'ensuivit...
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Page 7 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Sujets similaires
» Mini dreamer et souper - 6 décembre - maintenant le grand dreamer extravaganza - REPORTÉ
» Dreamer FDV
» Dreamer en Blanc!
» Dreamer du Club de Montreal
» Dreamer en blanc
» Dreamer FDV
» Dreamer en Blanc!
» Dreamer du Club de Montreal
» Dreamer en blanc
Page 7 sur 7
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hier à 20:19 par Yves Martineau
» Semaine du 10 novembre 2024
Hier à 8:13 par Michel Therrien
» Les petites pépites pour le temps des fêtes?
Mer 13 Nov 2024 - 11:57 par Alain Roy
» Semaine du 17 mars 2024
Dim 10 Nov 2024 - 15:21 par Yves Martineau
» Un très beau mercurey blanc... en magnum!
Dim 10 Nov 2024 - 14:13 par Yves Martineau
» Semaine du 3 novembre 2024
Sam 9 Nov 2024 - 19:31 par Patrick Ayotte
» Semaine du 27 octobre 2024
Sam 9 Nov 2024 - 11:51 par Yves Martineau
» Semaine du 20 octobre 2024
Lun 4 Nov 2024 - 9:14 par Patrick Ayotte
» Événement Clos Rougeard (21 octobre 2024)
Mar 29 Oct 2024 - 16:57 par PeteVungoc
» Semaine du 13 octobre 2024
Lun 28 Oct 2024 - 20:22 par Frederick Blais
» Les loteries 2024
Ven 25 Oct 2024 - 18:04 par Ludwig Desjardins
» Rubrique thé de l'année
Dim 13 Oct 2024 - 12:09 par PeteVungoc
» Semaine du 6 octobre 2024
Sam 12 Oct 2024 - 10:57 par Yves Martineau
» Semaine 23 Septembre 2024
Mar 8 Oct 2024 - 18:38 par François Guyot
» Semaine du 29 septembre 2024
Mar 8 Oct 2024 - 18:12 par François Guyot