Semaine du 1er mars 2015

Ah bien ! Je viens de mettre mes Grande Côte 2012 de F. Cotat en cave, aujourd'hui. Je n'avais pas l'intention de les écluser avec 2-3 ans.

Alain Roy a écrit:Grande Côte 2012, Sancerre, F.Cotat, acheté en 2015, 55$.

Ouille, 1er nez rebutant en ce qui me concerne ! Pet de...? qui part au vent. Après: gazoline, genre de...?, et quel genre de fruit ?...et des roches ! Excusez-moi pour le bouquet. Ayoye, quelle drôle de bouche: pamplemousse sucré, texture délicate, finale sur une acidité rafraîchissante et une très légère amertume. Ce qui m'étonne, je trouve ce vin sucré, je ne m'attendais pas à ça, il me fait penser au zinfandel rosé de la Gallo Family ! J'aime bien, c'est revigorant et joyeux.

Le nez ne semble pas très net. Est-ce que tu demeures près des raffineries?  

Hier, un produit du Patrimoine.....Santenay Vielles Vignes 2008 de Thomas Morey. Couleur rubis assez foncée, le disque est légèrement grenat. Un nez de "coca cola", cerise, fleurs mauves et épices douces. La bouche est très saline de corps moyen. Les tannins sont fondus sur une acidité élevée. C'est frais, équilibré mais j'aurais aimé un peu plus de fruits et de matière en bouche. 88 pts

Alain il y a effectivement souvent un peu de sucre résiduel chez Cotat. Des vins qui peuvent parfois paraître déséquilibré en prime jeunesse, je n'ai meme pas encore touché à mes 2008.

Ludwig Desjardins a écrit:Alain il y a effectivement souvent un peu de sucre résiduel chez Cotat. Des vins qui peuvent parfois paraître déséquilibré en prime jeunesse, je n'ai meme pas encore touché à mes 2008.

Je ne savais pas ! D'ailleurs on voit des cristaux, est-ce cela ?

[quote="Michelle Champagne"][
Le nez ne semble pas très net. Est-ce que tu demeures près des raffineries?  
quote]


Non, mais j'ai grandi à Pointe-aux-Trembles, à la frontière de Montréal-Est

Les cristaux sont probablement des cristaux de tartre

Du moment qu'ils soient dans le vin et pas sur mes dents !

Michelle Champagne a écrit:Le nez ne semble pas très net. Est-ce que tu demeures près des raffineries?  

Moi ça me semble typique d'un très jeune Cotat avec passablement de soufre.

Alain Roy a écrit:Je ne savais pas ! D'ailleurs on voit des cristaux, est-ce cela ?

Et Grande Côte est la plus riche des trois cuvées de Cotat.

Pierre Beauregard a écrit:J'ai toujours grandement apprécié le 1er cru Sur Gamay de Prudhon.  Stéphanie, quel était le millésime de votre bouteille ?

Désolée Pierre: un oubli de ma part.
C'était le 2010 (message édité), mon dernier.
J'ai quelques 2011.

Michel Therrien a écrit:Belle dégustation Stéphanie et d'excellents producteurs....Prudhon, Marc Colin, Lamy, Vincent Girardin. Il ne te manquait que Jean-Claude Bachelet sur Saint-Aubin.

J'avais acheté ces produits dans les CV de Bourgogne (sauf le Girardin de mémoire sur saq.com).

Savez-vous si certains, incluant le Bachelet, sont disponibles en IP?

Merci!

Dégustés hier soir:



Henri Boillot Chasasgne-Montrachet 1er cru Les Embrazées 2009

Euh, je viens malheureusement de comprendre ce qu'est un vin oxydé.  Dommage.

Maison Verget Puligny-Montrachet 1er cru Les Champs Gains 2009

Mon 2e vin ("back-up") au cas où...  Lui aussi?  Eh oui: oxydé!

Panique!    
Est-ce que tous mes blancs du CV de Bourgogne 2009 ont fait le saut vers le côté obscur de la force?  Vite, je dois vérifier!

Étienne Sauzet Puligny-Montrachet 1er cru Les Referts 2009

Ouf!  Je suis soulagée: une belle couleur paille claire, un nez passablement expressif sur les pêches et nectarines, une bouche ronde avec une pointe minérale sur les mêmes fruits et une petite note vanillée.  Une longueur modérée.  Bien aimé.  

J'ai vérifié mes impressions aujourd'hui et toujours les mêmes conclusions.

Bon.  Je n'ai pas beaucoup de blancs de la Côte-de-Beaune de ce millésime, mais je ne vais pas tarder à les boire, avant de visiter mes Chablis.  Au fait, pour les 1ers crus et Grands Crus de Chablis, combien de temps êtes-vous à l'aise de les garder?

Les rouges d'hier, avec un boeuf bourguignon et purée de pommes de terre à l'ail rôti:



Domaine Rollin Père & Fils Pernand-Vergelesses 2011

À l'ouverture, il est quasi-muet.  Une aération de 30 minutes dans le verre lui permet de s'exprimer un peu, avec un nez léger floral et fruité.  En bouche, les arômes de fruits rouges frais sont agréables, l'acidité est légère à modérée.  Peu de longueur, mais ça "pinotte" et ça se boit tout seul.  86

Louis Jadot Beaune 1er cru Theurons 2009

Robe foncée tirant sur la framboise noire, nez discret, bouche sur les cerises évoluant rapidement sur les cerises à l'eau-de-vie puis le sirop aux cerises pour traiter le rhume des enfants...  La finale est sucrée et caramélisée: définitivement pas dans ma palette.  78 (c'est sévère mais ça cloche...)

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Le nez ne semble pas très net. Est-ce que tu demeures près des raffineries?  

Moi ça me semble typique d'un très jeune Cotat avec passablement de soufre.

Mon expérience avec Cotat est assez limitée. Je n'ai pas autant de bouteilles au compteur que toi. Je n'ai pas rencontré ce nez soufré jusqu'à maintenant et je ne me rappelle pas avoir lu cette analogie sur LaPaulée. Cela m'a peut-être échappée.  Maintenant, la description d'Alain est assez intense. Si tout est normal, pourquoi soufrer autant? Le producteur ne devrait-il pas prendre exemple du vin Bio?

Beaucoup de soufre à Sancerre : on doit bloquer la seconde fermentation soit la malolactique. De plus chez Cotat, la maturité est haute à la récolte.

Il y a un mythe sur l'utilisation très élevée du soufre chez Cotat car les vins jeunes sont durs et peu accessibles, mais à chaque fois que j'ai lu un compte-rendu de visite où il était questionné sur la question, on relatait une utilisation assez standard et pas exagérée. Qui dit vrai?

J'espère que c'est le vigneron !

Il serait intéressant de savoir s'il soufre également ses trois cuvées. J'oserais croire que Grande Côté, compte tenu de sa plus grande richesse et de son aptitude pour la longue garde, soit plus généreusement soufrée.

[quote="Alain Roy"]Grande Côte 2012, Sancerre, F.Cotat, acheté en 2015, 55$.

Ouille, 1er nez rebutant en ce qui me concerne ! Pet de...? qui part au vent. Après: gazoline, genre de...?, et quel genre de fruit ?...et des roches ! Excusez-moi pour le bouquet. quote]


Je suis toujours sur Cotat ce soir, et pour faire concurrence à Michel concernant les classiques de la chanson française:

"Avec le temps...avec le temps va, tout s'en va..."... même les pets !

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Et Grande Côte est la plus riche des trois cuvées de Cotat.

Pour ma culture personnelle, qu'est-ce qui explique qu'une cuvée soit plus riche qu'une autre et qu'entendons-nous par richesse Merci !

Alain Roy a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Et Grande Côte est la plus riche des trois cuvées de Cotat.

Pour ma culture personnelle, qu'est-ce qui explique qu'une cuvée soit plus riche qu'une autre  et qu'entendons-nous par richesse  Merci !

Grande Côte est cueilli à plus grande maturité que les autres terroirs chez Cotat. Donc souvent un peu de sucre résiduel, une texture grasse, des arômes plus exotiques.

Merci Alain d'avoir posé la question - que je me posais aussi.
Merci Ludwig pour la réponse!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Il serait intéressant de savoir s'il soufre également ses trois cuvées. J'oserais croire que Grande Côté, compte tenu de sa plus grande richesse et de son aptitude pour la longue garde, soit plus généreusement soufrée.

Dans la récente RVF Cotat réplique à une critique du magazine sur son Culs de Beaujeu 2013 qui parlait de vins de Cotat "souvent serrés par le soufre". Il affirme être à 90mg/L sur cette cuvée alors que l'appellation en permet 200... Il prétend egalement globalement contrôler l'usage du soufre.

A lire pour ceux qui veulent en savoir plus sur la question :

http://www.vignevin-sudouest.com/publications/fiches-pratiques/SO2.php#ancre6

Quelle âge as-tu?
Je pèse 80kg!

  Reprocher à un vin d'être marqué par les SO2 et donner un argument qui indique le SO2 combiné dit "total"... Ne signifie rien!
  Le SO2 qui est détectable par les nez des amateurs est celui qui n'est pas combiné, il s'agit du SO2 libre et sa valeur doit pour être efficace être comprise entre 15mg/l et 40 mg/l. Après trois mois de bouteille, il est indétectable pour un dégustateur en dessous de 30 mg/l sauf si le CO2 est supérieur à 850 mg/l car ce dernier rend les arômes de toutes natures plus volatiles. Aucun palais n'ayant suivi un process de vinification tout au long d'une campagne n'est à même d'identifier les indices qui signalent une mauvaise balance SO2 libre / So2 total. C'est un peu comme un patient qui essaierait de percevoir ce qu'un médecin est capable de détecter à la palpation après vingt ans de pratique! Toute proportion gardée évidemment. Des lors mieux vaut évoquer ses sensations sans porter des évaluations fumeuses et dénuées de fondement.
  Les liquoreux sont les vins qui ont les plus fortes teneurs de So2 et de loin en moyenne suivis par les vins qui préservent des sucres résiduels et qui ne font pas dégrader les  maliques en lactiques...cas des Sancerre en général mais aussi de tous les vins ligériens! Reprocher ensuite à ces vins vinifiés avec des sulfites "par essence" d'être marqués par des notes soufrées (pas l'allumette mais les notes d'asperges vertes ou de truffe qui signalent une mauvaise combinaison) , c'est un peu comme si vous reprochiez au canadien de jouer avec des bâtons...