Semaine du 24 août

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Mais les plus grandes cuvées d'Usseglio doivent davantage s'approcher de la cuvée Centenaire de Brunel non?

Je suis pas assez familier avec la cuvée Centenaire. Le point commun aux deux nous a semblé être leur pureté et leur droiture sans trop d’artifices que l’ont retrouve dans des cuvées plus modernes.

Guigal Châteauneuf-du-pape 2000. Rubis clair avec un nez de sous-bois. En bouche, un peu de poivre blanc, d'épices et de cerises tout en ayant une belle longueur. A boire 16.5/20

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Mais les plus grandes cuvées d'Usseglio doivent davantage s'approcher de la cuvée Centenaire de Brunel non?

J'ai fini par réaliser il y a quelques années que Usseglio est très traditionnel, surtout dans ses grandes cuvées, malgré l'impression que me laissaient certains vins. Je vois les vins de Brunel comme de tendance un peu moderne, notamment avec un usage de bois neuf (pouvant aller jusqu'à 50% selon les cuvées et années).

Olivier, ton commentaire laisse présager que tu considérais les cuvées d'Usseglio comme davantage modernes il y a quelques années??

Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis??

Je n'ai goûté la cuvée Centenaire qu'une seule fois (1998) et le vin m'avait impressionné, avec beaucoup de richesse, mais une trame d'une très belle rectitude, avec beaucoup de profondeur aromatique.

Michel Therrien a écrit:

J'ai déjà entendu que cet ajout se perçoit plus facilement au vieillissement.

Alors, peut-on dire qu'une acidité qui n'est pas naturelle ne disparaît pas avec le temps et ainsi ne contribu pas au vieillissement? Ou cela n'a aucun rapport! Est-ce à cela que Parker fait référence à cela quand il dit que ce n'est peut-être pas une bonne décision?

Merci d'éclairer ma lanterne!

Michelle

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Olivier, ton commentaire laisse présager que tu considérais les cuvées d'Usseglio comme davantage modernes il y a quelques années??

Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis??

Mes impressions étaient en dégustation pure, typiquement à l'aveugle, sans avoir lu sur le domaine. Je confondais une richesse tannique naturelle offerte par des vieilles vignes en bon état avec une trop grande extraction, un profil aromatique de raisins mûrs avec un élevage assez marqué. Si on ajoute à cela une utilisation très faibles de soufre et des taux d'alcool autour de 15%, on se rend compte que ce producteur peut être difficile à saisir même pour un amateur du vignoble castelpapal...

Michelle Champagne a écrit:

Alors, peut-on dire qu'une acidité qui n'est pas naturelle ne disparaît pas avec le temps et ainsi ne contribu pas au vieillissement? Ou cela n'a aucun rapport!
Michelle

Acidité et vieillisement ne sont pas égales et un sujet controversé qui dépasse mes compétences. L'adage disant qu'une belle acidité = grande longévité ne serait pas garanti!
Pour ce qui est est de la "disparition" de l'acidité naturelle, je dirais plutôt qu'elle se "fondrait" mieux à l'ensemble mais en étant tout aussi présente à l'analyse....i;e n'est peu ou n'est plus perceptible au seuil humain.

A. et P. de Villaine Aligoté Bouzeron 2007
Le nez est expressif et se révèle très citronné, avec beaucoup de pomme verte, de la pêche et une touche de pâte d’amende. On retrouve en bouche les mêmes arômes qu’au nez, avec une prédominance de pomme verte, rendant un vin déjà passablement acide, très droit. La mâche permet au vin de prendre du volume et d’arrondir les angles droits. L’acidité revient en finale et nettoie alors fort bien la bouche, mais un repos en cave de 6 à 12 mois devrait rendre l’ensemble un peu plus fin et rond. Demeure néanmoins très intéressant à ce stade-ci de sa vie, particulièrement pour le prix. 88-89.

Un vin de la semaine dernière

Mas des Chimères Coteaux du Languedoc 2007
Nez charmeur de fruit frais, avec la proverbiale garrigue

Belle richesse en fruit, le vin est dense, gourmand avec sa rondeur et son fruit opulent, il révèle plus de structure après quelques heures. Il faut le servir frais sinon il peut sembler sirupeux. Petite chaleur en finale mais rien pour enlever l’impression générale très favorable. Un beau vin et un excellent rapport q/p (21.90 $). 88 pts

Par cette belle soirée d'automne au Village, j'ouvre Montrose 2004 afin de vérifier la possibilité d'en acheter quelques bouteilles qui attendent patiemment à la SAQ Dépôt.

Ce soir, en région! J'ouvre un Château Lagrezette Dame d'Honneur 1999. Tout d'abord, quelle belle étiquette! La couleur dénote aucun signe d'évolution, rouge foncé aux reflets rosés. Le nez est très puissant,menthe fraîche, cerise noire, thym, orégan, viande fumé (bacon). La bouche présente une certaine minéralité, une belle acidité sur des tanins de qualités et la cerise noire en rétro. Quel beau vin!

J'ai récemment ouvert un Lamartine Cuvée Expression 1999 et même verdict, j'ai l'impression de boire un Bordeaux.

Bonne soirée!

Michelle

Michelle, après quelques expériences avec des vins d'une dizaine d'années minimum, et ce, toute région confondue, j'avoue que l'appellation Cahors nous réserve de belles surprises pour qui sait attendre. Toutefois, j'avoue également en emmagasiner de moins en moins.

Hier soir, Mas La Plana 1989 qui vient tout juste de faire un retour à la SAQ. Bien, mais rien d'extraordinaire. Encore beaucoup de fruits et de vieux cuir, mais une acidité en finale qui est un peu dérangeante. Tout de même intéressant de se proccurer un vin de 20 ans pour moins de 60$.

Michelle Champagne a écrit:Ce soir, en région! J'ouvre un Château Lagrezette Dame d'Honneur 1999.

Michelle

Il faut les attendre ces Cahors! Je me souviens qu'à sa sortie ce vin était une véritable brute. Rendu à une dizaine d'années, je n'ai aucune difficulté à imaginer qu'il se présente maintenant très bien.

La grande force de Cahors, c'est les prix avantageux de plusieurs cuvées pouvant vieillir très bien. Mais l'appellation a encore beaucoup de travail à faire pour être appréciée à sa juste valeur.

Un très beau blanc suggéré par Ludwig à la Signature, soit le Beaune Clos St-Désiré 2005 de Rodolphe Demougeot: Un nez très aromatique, expressif, noisettes, un peu d'élevage, l'attaque est ronde, la bouche est ample, le boisé est présent en bouche mais rien de dérangeant, ce vin qui a un beau gras n'affiche cependant aucune lourdeur, au contraire une belle fraîcheur et une très belle longueur. À l'aveugle pourrait se confondre avec un excellent Meursault Villages.

J'ai goûté hier au Châteauneuf Nalys 2006. Il m'a semblé meilleur encore que le 2005, un peu moins épais, plus défini, et tout aussi complexe. Ce n'est plus tout à fait une bonne affaire à 35$, mais c'en demeure une correcte.

Plusieurs belles bouteilles en fin de semaine.

Corton Charlemagne 2006, Bonneau du Martray
Une robe jaune pâle avec quelques reflets verts. Un bouquet de moyenne intensité avec des pommes-poires, quelques épices douces et des "pierres chaudes". La bouche est vineuse, de bonne densité, bien ronde, la finale se veut fort longue sur les poires et quelques fleurs jaunes. Un vin d'esprit avec équilibre et densité qu'il ne faudra pas manquer après son absence à la SAQ pour les millésimes 2002-2003-2004 et 2005. 17,5/20.

Nuits Saint-Georges 1er cru Les Saint Georges 2006, Thibault Liger Bélair
Un cru fort réputé par son plus grand producteur i:e 2,1 hectares sur les 7,5 hectares du cru! Une robe rubis d'intensité moyenne quelque peu terne. Un bouquet peu jaseur avec quelques fruits noirs et une pointe de menthol. La bouche est droite, les tannins sont bien enrobés, une réelle tension en milieu de bouche avec une finale ferme, non asséchante sur un retour de framboises. Un vin affichant une belle pureté du fruit et étant accessible déjà pour son appellation. Une version assez moderne du cru. 17/20.

Nuits Saint-Georges 1er cru Clos des Forêts Saint Georges 2006, Domaine de l'Arlot
Un monopole du domaine avec 7 hectares de vignes qui jouxtent le cru précédent au sud de NSG.
Une robe rubis pâle avec quelques reflets violacés. Une bombe de fruits avec des fleurs rouges et une pointe boisée. Un vin avec beaucoup de chair p/r au vin précédent, demeure frais, la finale est charpentée, une pointe d'amertume apporte allonge et distinction. 17/20. Deux expressions différentes de NSG, l'un droit, vif et ferme et l'autre gras, charnu et ferme! Un beau duel à revoir dans quelques années.

Après l'incroyable Paulée de jeudi, hier soir un souper pré-UFC. Rien à l'aveugle alors j'imagine que la magie des étiquettes à influencé l'impression finale mais bon pourquoi sans plaindre

Louis Roederer cristal 2000 :Toujours fidèle à lui-même Un excellent champagne avec beaucoup de matière. J'ai juste hâte de goûter un cristal vieillis d'au moins 20 ans pour comprendre vers où cette matière en bouche vas évoluer. excellent

Château Lafite Rothschild 1962 :J'imagine qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre lorsqu'on ouvre une fiole de 47 ans et bien cette fois aucune déception. Encore beaucoup de fruit assez que j'en reviens presque pas. Ça ce boit tellement bien on aimerait que la bouteille soi sans fond. Une belle longueur et un fruit tellement bien intégrer. C'est du velour en bouche. On a gardé un fond de verre pour boire à la fin et c'étais aussi bon que lors de la première gorgée. superbe

Château Haut-Brion 1994: Carafé 3 heure et bu sur une autre heure sans jamais avoir touché le déclin. Je ne sens plus les tanins tout sembles à la bonne place. Vas t'il se bonifier? Je n'est pas les compétence pour en juger mais il semblait prêt à une route d'une quinzaine d'année facile. En buvant ce genre de vin je ne peux qu'arriver à une conclusion. Toute la patience de vouloir garder les vins plusieurs année est récompensé dans des moments de dégustations comme ceux-ci excellent

Château Rauzan-Ségla 1995: je suis vraiment impressionné par celui-ci. j'imagine que c'est la force du millésimes mais il semble vraiment jeune VS le haut-brion 94. je crois qu'il pourra encore se bonifier. Plus de puissance mais un peu moins de longueur bref un sensation qu'il faut y revenir dans 5 ans. Assez de complexité pour vouloir revivre l'expérience et comparer à court terme et à long terme. excellent

Oremus Tokaji aszu 5 puttonyos 1999: Le moins bon de la soirée toujours en comparaison avec les autres. c'est fruité et sucré mais pas tellement complexe et pas très long. P-e qu'il souffre de la comparaison du Rieussec 2003 bu lors de la Paulée. Bref c'étais mon seul exemplaire et après l'avoir finis, pas de sentiments d'avoir du en acheté plus. bon

et pour les combats

Rum Pyrat XO reserve avec coca-cola

Carl

Le premier est un vin acheté un peu par hasard, c'est à dire une seule bouteille égarée dans un lot de Guigal convoité et acheté à l'encan....


Éric & Joel Durand St. Joseph Cuvée Lautaret 2003
Nez assez complexe sur la viande crue, les olives, fruit noir et fumée, un peu d’asphalte!

Acidité est assez basse, le vin est concentré, très dense, il est bien fait mais n’échappe pas aux tares du millésime, avec du fruit un peu cuit et un certain manque de fraicheur. Minéral, intéressant mais pas grand. 88-89 pts

La note de Parker me semble un de ses pires cas de surévaluation (95 pts!! ).

Domaine du Vissoux / Pierre-Marie Chermette Moulin-à-Vent Les Deux Roches 2005
Ce vin s’améliore à chaque année on dirait. Récemment, il est moins tendu et a développé une finesse en finale tout à fait charmante. Un vrai délice, très minéral, beaucoup de fraicheur et une belle texture, tellement facile à boire. Je crois que le meilleur reste à venir car les tanins, fins, sont encore bien présents. Le défi est de patienter. 91 pts

pas pire lineup Carl!!!

Corton Rognet 2006, Chevalier: Beau nez sur les fruits rouges, cerises, une bouche toute en finesse mais non dénuée de structure et d'équilibre, des tannins très fins et soyeux et une très longue finale, Absolument délicieux et accessible maintenant.

Olivier Collin a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Ce soir, en région! J'ouvre un Château Lagrezette Dame d'Honneur 1999.

Michelle

Il faut les attendre ces Cahors! Je me souviens qu'à sa sortie ce vin était une véritable brute. Rendu à une dizaine d'années, je n'ai aucune difficulté à imaginer qu'il se présente maintenant très bien.

C'est vrai qu'il faut attendre les Cahors. J'ai bu la Dame d'Honneur 1997, il y a 3 ou 4 ans et j'avoue que le vin ne m'a pas procuré le même plaisir. Il était encore en phase d'adolescence. Le problème avec les Cahors, c'est leur austérité en jeunesse. Ce que l'on ne retrouve pas en Argentine. Alors, buvons Argentin pendant que les Cahors dorment!

Olivier Collin a écrit:
La grande force de Cahors, c'est les prix avantageux de plusieurs cuvées pouvant vieillir très bien. Mais l'appellation a encore beaucoup de travail à faire pour être appréciée à sa juste valeur.

Oui et ce n'est pas en inscrivant "Malbec" sur leurs bouteilles qu'il y arriveront!!!!!!

Michelle

Mais c'est qu'il s'est bu du gros jus ce week-end! Merci de le partager.