Semaine du 2 août

Hier soir, avec du saumon :

Buisson-Charles Bouches Chères meursault 1er cru 2013 : Jolie couleur dorée, brillante. Nez ouvert, plutôt complexe, sur les fruits blancs et jaunes avec ces notes de nougat et quelque chose d’épicé/mentholé frais. La bouche est déliée, de puissance intermédiaire, offrant une matière détendue et finement suave, tout en conservant le caractère frais de cette année tardive (première vendange en octobre en plus de 35 ans). Finale longue et expansive, harmonieuse avec ce côté aérien que partage ce cru avec Genevrières. Une magnifique réussite, qui n’a peut-être pas la densité ou la folle complexité des plus grands millésimes, mais dans le contexte de cette année compliquée, c’est un vin magnifique qui positionne le domaine, avec Ramonet à mon avis, tout en haut de la Côte de Beaune en 2013. Excellent.

Domaine William Fèvre Chablis Grand Cru Les Clos 2008
Une couleur et un nez passablement évolués, trop.
La bouche montre tout de même une bonne énergie, une finale très saline, mais les saveurs sont plutôt ternes et tirent vers l’oxydation avec ces notes de noix, une finale amère. Il a vu de meilleurs jours. 85 pts en l’état. Deux heures plus tard, on signe le constat de décès.

Dès le premier verre, il semblait clair qu’il faudra des renforts et ils arriveront en force, sous forme de premier cru.


Domaine William Fèvre Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2012
Nez horrible à l’ouverture: réduit, pas loin de l'urinoir! Heureusement ça disparaît avec l’air pour des arômes plus classiques de bord de mer, un concentré de lime, mais il ne deviendra pas très charmeur pour autant.

C’est en bouche que ça se passe: Texture fascinante, dense et aérienne à la fois, tactile, finesse et précision, dans un style austère. Un vin ciselé, très sec, crayeux, l’équilibre chablisien idéal, avec une dimension et une longueur de grand cru. Un premier cru austère certes, mais d'une maîtrise exceptionnelle. 92-93 pts

J’aurais donné un ou deux points de plus s’il avait montré plus de charme.

J'avais acheté deux Clos 2008 à 82.75$ en 2011, toutes deux ont fini à l'évier...

Yves Martineau a écrit:J'avais acheté deux Clos 2008 à 82.75$ en 2011, toutes deux ont fini à l'évier...

Bon, mes attentes pour la bouteille qu'il me reste viennent de prendre une débarque. Une chose est sûre, je ne tarderai pas à l'ouvrir. Merci pour le CR.

C’est vraiment frustrant cette instabilité, parce que j’ai bu un Montée de Tonnerre 2008 et un Clos 2005 de Fèvre tout récemment qui étaient tous deux excellents …

Fèvre, le Stephan de Chablis ?
Perso, tout ce que j'ai bu de Févre à date était nickel...

Clos Sauveplane 2017, Faugères, F.Brouca, 45$.

En carafe 2 heures. Robe, ou plutôt pyjama d'enfant naissant: violet-pourpre-mauve opaque et rutilant au mince liséré qui laisse entrevoir la lumière ! Ça sent plein nez les confitures de bleuets, avec une petite pointe de fond de stalle très tolérable, des fleurs des champs, des épices genre girofle ? poivre blanc ? Un bouquet riche.

L'entrée directe sur texture veloutée offre un fruité noir, sec et opulent supporté par une bonne tension qui rend le vin fin et aérien. La finale imprègne le palais de fruits noirs frais, laisse derrière de beaux amers et fait saliver par le retour de la tension. Pas de gourmandise (on dirait que je cherche le sucre en ce moment, je vais me taper un liquoreux !) mais un vin d'une touchante délicatesse malgré son jeune âge et son petit côté "nature" qui me titille...En est-il un ? En tout cas la demie sifflée facilement, c'est fin.

Lendemain: les légers effluves de crottin de la veille sont retournées aux champs pour laisser toute la place qui lui revient à un fruité noir (cassis-mûres), épicé (poivre) et vanillé. moins tendu en bouche, moins amer, plus sucré, plus menum quoi et exprimant toujours une très touchante délicatesse.

Alain Roy a écrit:Fèvre, le Stephan de Chablis ?
Perso, tout ce que j'ai bu de Févre à date était nickel...

Je suis un fan de Fèvre, j'en ai tellement eu de bons. Mais ils ont malheureusement eu leur part de premox aussi.

Lorsque je magasine, mon panier se divise en 3: vins de garde, vins de semaines et vins bizarres...euh...vins découvertes. Au moment venu de descendre à la cave, je prends toujours les vins de garde en premier puis de semaines et je termine avec les bizarroïdes. Ces derniers  s’accumulent inévitablement...Hier, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai choisi un espagnol, le Celler del Roure Safra Valencia 2017. Nous pouvons lire sur la contre-étiquette « qu’il travaille à l’ancienne tout en ayant une vision du XXIème siècle »....Un vin à base de Mandó, un vieux cépage de Valencia qui s’apparente à l’Alicante. Rubis d’intensité moyenne. Un nez de mûres et de fruits séchés. Bouche ronde et glycérinée remplie de petits fruits rouges qui cachent une amertume surprenante en finale. Tanins fondus et acidité moyenne. C’est frais, souple et facile à boire. J’y ai trouvé une similitude avec les vins Toscan de la maison Ampeleia. Une découverte pas trop bizarroïde!

Domaine Billard Père et Fils Bourgogne Aligoté 2019
Peu coloré. Nez simple de citron et de notes salines. Pas plus complexe en bouche avec encore du citron et du coquillage (salé) il y a tout de même un peu de poire, avec une rondeur plaisante en mi-bouche et plus de tension en finale. Prix correct pour ce qui a dans le verre. Bien (87)

Samedi dernier, j'étais étonné de trouver cette bouteille à la SAQ.

Georges Noellat Vosne-Romanée 2015
J'étais pas trop sûr au début mais l'aération lui a fait le plus grand bien.

Un peu de caramel (élevage) au nez, mais il a aussi un fruité derrière qui me plait. Belle texture veloutée, c’est joufflu et savoureux, un peu serré, Déjà agréable mais sans doute meilleur dans trois ans, pour intégrer son élevage. Les tanins sont fins, le fruit assez généreux et il a la race de son appellation. Très bon. 90+ pts

Jean Foillard Morgon Les Charmes Éponym' 2014
Couleur plus grenat peu intense que rubis. Arômes de fruits rouges frais, d'épices, de terre et de fleurs. Rien d'inconnu, mais le charme fait son effet! En bouche c'est l'équilibre parfait entre le fruit éclatant et une acidité salivante. Puis viennent les notes d'épices et de terre. Ce que j'aime ce style de vin qui me donne l'envie de me mordre les doigts de ne pas avoir acheté plus de ce vin (c'était ma dernière bouteille), mais aussi plus de 2014 qui ont en général un profil similaire ainsi qu'un parfait 12,5% d'alcool, ce que l'on voit de moins en moins même dans le Beaujolais. J'en veux encore. Excellent+ (92)

Dégustation Volnay 1er cru 2009



En semi-aveugle, on les goûte deux par deux, en même temps que le repas (boeuf assaisonné poivre et sel, légèrement fumé, donc rien d’épicé ou de sucré).
Tous les vins sont servis après l’ouverture, sans carafe.
On les déguste une 1ère fois, et on y revient une 2e avant le dévoilement.

Domaine Lafarge Volnay 1er cru Clos du Château des Ducs 2009
Des fruits rouges frais au nez.  La bouche est fraîche, sur les cerises et le cassis, avec une finale légèrement épicée et acidulée.  Un vin d’abord un peu simple mais qui développe de la complexité à l’aération.  Un vin de finesse qui se termine sur une finale d’une très belle longueur.  Excellent.

Domaine Lafarge Volnay 1er cru Caillerets 2009
Un nez d’abord discret, avec des notes légèrement animales puis fruitées avec l’aération.  Plus de tannins que le précédent, ceux-ce se sont quand même assagis avec le temps.  Un peu d’amertume en bouche, qui se dissipe avec le temps.  Une finale un peu plus épicé et tendue que le 1er.  Très bon.  

Domaine du Marquis d’Angerville Volnay 1er cru Champans 2009
Au nez on se demande s’il y a de l’évolution ou de la réduction - ça semble être davantage la 2e hypothèse.  Encore de beaux arômes de cerises rouges, se révèle un peu plus linéaire que les 2 précédents, avec une finale un peu courte. Démontre quand même la finesse de Volnay malgré les fruits plus mûrs de Champans.  Bon mais une petite coche derrière le précédent.  

Domaine de Montille Volnay 1er cru Taillepieds 2009
Le plus évolué de la dégustation.  Initialement un nez plus expressif que les autres, il se révèle en bouche davantage sur les arômes de terre que de fruits.  Pas le plus complexe.  Malgré tout on y retrouve la finesse de Volnay.  En cours de soirée, semble s’amincir et s’effacer mais surprise, il reprend du poil de la bête le lendemain.  Un vin à point à boire maintenant.

Domaine du Marquis d’Angerville Volnay 1er cru Taillepieds 2009
Malheureusement, la comparaison des 2 Taillepieds n’a pas pu être faite car la bouteille est très défectueuse, un mélange de bouchon et d’oxydation peut-être.  J’ai tellement eu de belles bouteilles du Taillepieds du Domaine que c’est clair que c’est une bouteille défectueuse et non une cuvée défectueuse.


Présentés ici non dans l’ordre de service, mais dans l’ordre des préférences du groupe, qui était assez unanime.

Stéphanie Chénier a écrit:Dégustation Volnay 1er cru 2009



En semi-aveugle, on les goûte deux par deux, en même temps que le repas (boeuf assaisonné poivre et sel, légèrement fumé, donc rien d’épicé ou de sucré).
Tous les vins sont servis après l’ouverture, sans carafe.
On les déguste une 1ère fois, et on y revient une 2e avant le dévoilement.

Domaine Lafarge Volnay 1er cru Clos du Château des Ducs 2009
Des fruits rouges frais au nez.  La bouche est fraîche, sur les cerises et le cassis, avec une finale légèrement épicée et acidulée.  Un vin d’abord un peu simple mais qui développe de la complexité à l’aération.  Un vin de finesse qui se termine sur une finale d’une très belle longueur.  Excellent.

Domaine Lafarge Volnay 1er cru Caillerets 2009
Un nez d’abord discret, avec des notes légèrement animales puis fruitées avec l’aération.  Plus de tannins que le précédent, ceux-ce se sont quand même assagis avec le temps.  Un peu d’amertume en bouche, qui se dissipe avec le temps.  Une finale un peu plus épicé et tendue que le 1er.  Très bon.  

Domaine du Marquis d’Angerville Volnay 1er cru Champans 2009
Au nez on se demande s’il y a de l’évolution ou de la réduction - ça semble être davantage la 2e hypothèse.  Encore de beaux arômes de cerises rouges, se révèle un peu plus linéaire que les 2 précédents, avec une finale un peu courte. Démontre quand même la finesse de Volnay malgré les fruits plus mûrs de Champans.  Bon mais une petite coche derrière le précédent.  

Domaine de Montille Volnay 1er cru Taillepieds 2009
Le plus évolué de la dégustation.  Initialement un nez plus expressif que les autres, il se révèle en bouche davantage sur les arômes de terre que de fruits.  Pas le plus complexe.  Malgré tout on y retrouve la finesse de Volnay.  En cours de soirée, semble s’amincir et s’effacer mais surprise, il reprend du poil de la bête le lendemain.  Un vin à point à boire maintenant.

Domaine du Marquis d’Angerville Volnay 1er cru Taillepieds 2009
Malheureusement, la comparaison des 2 Taillepieds n’a pas pu être faite car la bouteille est très défectueuse, un mélange de bouchon et d’oxydation peut-être.  J’ai tellement eu de belles bouteilles du Taillepieds du Domaine que c’est clair que c’est une bouteille défectueuse et non une cuvée défectueuse.


Présentés ici non dans l’ordre de service, mais dans l’ordre des préférences du groupe, qui était assez unanime.

Intéressant! L’intérêt de servir des vins en semi-aveugle est d’essayer de reconnaître, dans ce cas-ci, les maisons par leurs styles. Est-ce que cela a été fait? Est-ce que l’exercice a été concluant? Si oui, pourriez-vous nous donner quelques repères? Merci.

Michelle Champagne a écrit:

Intéressant! L’intérêt de servir des vins en semi-aveugle est d’essayer de reconnaître, dans ce cas-ci, les maisons par leurs styles. Est-ce que cela a été fait? Est-ce que l’exercice a été concluant? Si oui, pourriez-vous nous donner quelques repères? Merci.

Non. Nos vacances étaient, cette année dans les circonstances, plus que dues... Nous nous sommes concentrés, par manque d’énergie, sur l’analyse des vins sur une base individuelle. Merci!

Merci Stéphanie très intéressant! Mes derniers vins du domaine sont les 2009/2010, je vais les conserver plus longtemps compte tenu que je n’en rachèterai probablement plus jamais. Et ce même si le compte rendu me laisse un peu perplexe sur leur évolution...

Patrick Ayotte a écrit:Jean Foillard Morgon Les Charmes Éponym' 2014
Couleur plus grenat peu intense que rubis. Arômes de fruits rouges frais, d'épices, de terre et de fleurs. Rien d'inconnu, mais le charme fait son effet! En bouche c'est l'équilibre parfait entre le fruit éclatant et une acidité salivante. Puis viennent les notes d'épices et de terre. Ce que j'aime ce style de vin qui me donne l'envie de me mordre les doigts de ne pas avoir acheté plus de ce vin (c'était ma dernière bouteille), mais aussi plus de 2014 qui ont en général un profil similaire ainsi qu'un parfait 12,5% d'alcool, ce que l'on voit de moins en moins même dans le Beaujolais. J'en veux encore. Excellent+ (92)

Bu à 2 reprises en 2019 et début 2020. Pas le même constat que toi. Un beau nez mais une bouche qui manquait d'éclat. D'ailleurs, c'est à peu près toujours le même constat avec les Beaujolais que j'ai conservés sur quelques années. Gagnent peu en complexité et perdent de leurs fraicheurs. Seul Desjourneys m'a surpris à quelques reprises mais à 100$ la quille pour du Bojo...

François Guyot a écrit:

Patrick Ayotte a écrit:Jean Foillard Morgon Les Charmes Éponym' 2014
Couleur plus grenat peu intense que rubis. Arômes de fruits rouges frais, d'épices, de terre et de fleurs. Rien d'inconnu, mais le charme fait son effet! En bouche c'est l'équilibre parfait entre le fruit éclatant et une acidité salivante. Puis viennent les notes d'épices et de terre. Ce que j'aime ce style de vin qui me donne l'envie de me mordre les doigts de ne pas avoir acheté plus de ce vin (c'était ma dernière bouteille), mais aussi plus de 2014 qui ont en général un profil similaire ainsi qu'un parfait 12,5% d'alcool, ce que l'on voit de moins en moins même dans le Beaujolais. J'en veux encore. Excellent+ (92)

Bu à 2 reprises en 2019 et début 2020. Pas le même constat que toi. Un beau nez mais une bouche qui manquait d'éclat. D'ailleurs, c'est à peu près toujours le même constat avec les Beaujolais que j'ai conservés sur quelques années. Gagnent peu en complexité et perdent de leurs fraicheurs. Seul Desjourneys m'a surpris à quelques reprises mais à 100$ la quille pour du Bojo...

Desjourneys et fraîcheur Je me permets de dire qu’il s’agit de deux mondes....Il n’y a pas plus frais qu’Eponym et la pureté de son fruit. Ce qui n’est pas de Desjourneys, un style rhodanien et hyper concentré. Deux mondes...

Michelle Champagne a écrit:

François Guyot a écrit:

Patrick Ayotte a écrit:Jean Foillard Morgon Les Charmes Éponym' 2014
Couleur plus grenat peu intense que rubis. Arômes de fruits rouges frais, d'épices, de terre et de fleurs. Rien d'inconnu, mais le charme fait son effet! En bouche c'est l'équilibre parfait entre le fruit éclatant et une acidité salivante. Puis viennent les notes d'épices et de terre. Ce que j'aime ce style de vin qui me donne l'envie de me mordre les doigts de ne pas avoir acheté plus de ce vin (c'était ma dernière bouteille), mais aussi plus de 2014 qui ont en général un profil similaire ainsi qu'un parfait 12,5% d'alcool, ce que l'on voit de moins en moins même dans le Beaujolais. J'en veux encore. Excellent+ (92)

Bu à 2 reprises en 2019 et début 2020. Pas le même constat que toi. Un beau nez mais une bouche qui manquait d'éclat. D'ailleurs, c'est à peu près toujours le même constat avec les Beaujolais que j'ai conservés sur quelques années. Gagnent peu en complexité et perdent de leurs fraicheurs. Seul Desjourneys m'a surpris à quelques reprises mais à 100$ la quille pour du Bojo...

Desjourneys et fraîcheur Je me permets de dire qu’il s’agit de deux mondes....Il n’y a pas plus frais qu’Eponym et la pureté de son fruit. Ce qui n’est pas de Desjourneys, un style rhodanien et hyper concentré. Deux mondes...

Pour Desjourneys, je faisais référence à la complexité. Des bouteilles qui vieillissent bien.

François Guyot a écrit:

Patrick Ayotte a écrit:Jean Foillard Morgon Les Charmes Éponym' 2014
Couleur plus grenat peu intense que rubis. Arômes de fruits rouges frais, d'épices, de terre et de fleurs. Rien d'inconnu, mais le charme fait son effet! En bouche c'est l'équilibre parfait entre le fruit éclatant et une acidité salivante. Puis viennent les notes d'épices et de terre. Ce que j'aime ce style de vin qui me donne l'envie de me mordre les doigts de ne pas avoir acheté plus de ce vin (c'était ma dernière bouteille), mais aussi plus de 2014 qui ont en général un profil similaire ainsi qu'un parfait 12,5% d'alcool, ce que l'on voit de moins en moins même dans le Beaujolais. J'en veux encore. Excellent+ (92)

Bu à 2 reprises en 2019 et début 2020. Pas le même constat que toi. Un beau nez mais une bouche qui manquait d'éclat. D'ailleurs, c'est à peu près toujours le même constat avec les Beaujolais que j'ai conservés sur quelques années. Gagnent peu en complexité et perdent de leurs fraicheurs. Seul Desjourneys m'a surpris à quelques reprises mais à 100$ la quille pour du Bojo...

Cette bouteille était vraiment magnifique. Aurait-elle pu être plus complexe? Oui, mais je n'ai pas boudé mon plaisir dans ce cas-ci et mon CR le reflète. Pas encore goûté Desjourneys alors je ne peux commenter sur ceux-ci...

Je suis en train de me demander si les 2009 ne se goûtent pas d'une drôle de manière actuellement, comme entre deux âges … Un Chambolle de Roumier se montrait évoluer récemment le premier soir et passablement plus riche le second. Par contre, un Pézerolles de De Montille justement se buvait à merveille, profond, complet et encore plein de fruit.

Ludwig Desjardins a écrit:Merci Stéphanie très intéressant! Mes derniers vins du domaine sont les 2009/2010, je vais les conserver plus longtemps compte tenu que je n’en rachèterai probablement plus jamais. Et ce même si le compte rendu me laisse un peu perplexe sur leur évolution...

J’ai bu un Taillepieds 2009 du Marquis d’Angerville l’an dernier en très grande forme tout comme Champans et Taillepieds 2010 cette année.  Je pense que la bouteille défectueuse était dans les statistiques.
Pour De Montille j’ai bu Champans et Taillepieds 2010 cette année qui étaient aussi excellents.

2009 sera peut-être, en général, de moindre potentiel de garde à long terme que 2010 vu la chaleur en 2009...  je ne sais pas. Bonne hypothèse aussi de la part de Vincent. Il ne semble qu’il y avait eu des déceptions lors d’une dégustation Volnay 2009 dans la dernière année sur LPEL.

Je n'ai que des éloges pour les 2009 de d'Angerville, dont pas moins de 6 Taillepieds éclusés avec grand plaisir, incluant quatre notes enthousiastes depuis 2019. Ils sont loin du déclin, en effet, commençant à peine leur plateau de maturité. Un simple problème de bouteille.

J'ai évidemment un petit faible pour tout ce qui porte le nom Lafarge (bon, peut-être pas le ciment), mais je croyais leurs 2009 encore loin de la maturité. Très belle dégustation, merci du cr.

Domaine Weinbach Riesling Grand Cru Schlossberg Cuvée Ste-Catherine 2014
Le nez est assez typique sur les hydrocarbures.  La bouche est moins typée Riesling et ressemble davantage à un Edelwicker en grand cru en raison de sa complexité.  Des fruits jaunes du verger, des notes de sucre d'orge, des épices douces, le vin change constamment dans le verre témoignant d'une belle complexité.  L'amertume finale notée en 2018 a disparu donc un vin à attendre un peu.  Profil sec (la cuvée "L'inédit !" est la version avec sucre résiduel je crois).  Excellent!

Taillepieds 2005, Volnay 1er cru, D'Angerville, acheté en 2008, 80$.

Pnp. Robe qui s'en tire très bien pour son âge: rubis brillant moyennement soutenue au collet orangé à aqueux, sans tuile. Le bouquet me rebute un peu, je ne suis pas habitué aux bourgognes de cet âge, est-ce des feuilles mortes ou de la réduction ou de l'oxy-baby ? Le 2ième nez me rassure, il y a de la petite baie rouge sucrée, des épices. Pas oublier que c'est pnp.

Première impression plate monolithique en bouche. Sois pas pressé Alain...Je reviens au nez, ça se met en place, je reviens à la bouche, ça se met en place...pour: une entrée délicate sur une texture de soie fine, puis un fruité en plénitude à peine sucré, sur une tension aguichante. La finale est longue et complexe, en retour sur le fruit et la tension sublimés par cette texture absolument magique et de solides amers. À un autre stade de sa vie mais en pleine forme certainement ! En dentelle et costaud à la fois, y'en a encore dedans. Plus le temps passe, meilleur il est, retournant à l'essentiel (pour moi): le fruit ! La demie sifflée no problemo. Une dernière attendra au moins 5 ans.

Lendemain: rien de rebutant ce soir, très beau bouquet en fruits et épices. en bouche un vin plus joufflu et gourmand tout en restant assis sur une belle finesse. en tout cas il est en pleine forme à 15 ans ! Mais malheureusement, tout comme Ludwig je n'achète plus vu l'augmentation exponentielle de leurs prix...C'est pas les beaux Volnay à prix plus tempérés qui manquent !