Voyage à Bordeaux
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Yves Martineau
Michel Therrien
Patrick Ayotte
Vincent Messier-Lemoyne
Frederik Boivin
Mario Vaillancourt
10 participants
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Voyage à Bordeaux
Bonjour me voila de retour d'un voyage à Bordeaux, dans le Sud-Ouest de la France et dans les Pyrénées.
Ma femme, ma fille et moi y avons fait un très beau voyage , nous y avons passé presque 3 semaines, la température a été incroyable, beau ciel bleu tous les jours, 25 à 35 degrés, petite pointe à 41 degrés durant 2 jours à Bordeaux.
Voici un premier compte-rendu de 6 jours de visite de vignobles à Bordeaux:
Tout d’abord, petite visite impromptue chez Larivet Haut-Brion à Pessac. Nous nous joignons à une visite avec un groupe de Français, donnée par un jeune guide qui vient de terminer ses cours d’œnologie et qui commence à travailler au vignoble. Une visite très intéressante avec beaucoup de temps passé à la vigne. Notre jeune guide était un passionné et très généreux de son temps pour répondre à nos nombreuses questions, surtout les miennes en fait!
Nous avons dégusté 3 blancs soit les 2004, 1998 et 2000 et le 2007 en rouge.
Larivet Haut-Brion Blanc 2004 : Un nez moyennement aromatique, sur le fruit, blancs surtout, un boisé bien perceptible au nez. La bouche est assez fraîche, le boisé est bien la encore, la longueur est moyenne, assez bon mais rien d’extraordinaire. Vendu environ 20 euros à la propriété.
Larivet Haut-Brion blanc 1998 : Un nez plus expressif que le 2004, sur des notes plus mures, plus confites, aucune oxydation toutefois. La bouche est ample, plus substantielle, plus ronde et grasse aussi, avec une belle longueur. Bon. Vendu environ 24 euros à la propriété.
Larivet Haut-Brion blanc 2000 : Nez similaire au 1998, très aromatique, notes confites, un rien moins évolué toutefois. L’attaque est ronde et grasse, la bouche enveloppante avec suffisamment d’acidité pour supporter le tout, c’est riche et puissant, avec une finale toutefois un brin alcooleuse. Ce vin tiendra la route encore quelques années. Très bon. Vendu 28-30 euros a la propriété.
Larivet Haut-Brion rouge 2007 : Un nez sur le fruit, pas très expressif. La bouche est plus agréable, surprenante, fruitée, belle acidité, un brin tannique pour l’heure en finale, un rien asséchant. Bon.
Lundi matin le 27 Juin, direction Château Margaux dans le non moins célèbre village. Les lieux sont magnifiques, tenus de façon méticuleuse et impeccable. Notre visite de plus de 90 minutes se fait avec une guide très généreuse de son temps et fort connaissante de son domaine. De plus, nous faisons la visite avec un jeune couple de franco-Ontariens passionnés et collectionneurs, ce qui ajouta aux discussions fort intéressantes.
Château Margaux est un domaine de 262 ha, dont 82 ha sont plantés avec de la vigne pour le vin rouge. (Cabernet Sauvignon, Merlot, Petit Verdot et Cabernet Franc). L’âge moyen des vignes est de 35 ans. 13 ha sont plantés en blanc avec du Sauvignon blanc dont l’âge moyen des vignes est de 25 ans pour la production de leur blanc le Pavillon Blanc.
Au niveau de la vinification, les rouges bénéficient d’une fermentation de 3 semaines en cuves de chêne et d’un élevage de 18-24 mois en barriques neuves de chêne. Le collage se fait au blanc d’œuf et nous avons eu la chance aussi de voir sur place des soutirages fait à la méthode traditionnelle avec bougie et tout. Traditionnel et très bon pour le marketing et l’image aussi j’imagine!
La production est d’environ 150,000 bouteilles par an en moyenne au cours des 3 dernières années pour le Grand Vin et de 200,000 bouteilles environ pour le Pavillon Rouge. Le blanc est produit à hauteur de 33,000 bouteilles annuellement et est en appellation Bordeaux supérieur si je ne m’abuse.
Le domaine a été conçu pour être auto-suffisant, les 165 ha non plantés en vigne sont pour les bâtiments, des fermes autrefois qui dont le fumier des vaches servaient pour la vigne, les travailleurs résidaient et certains résident toujours dans des bâtiments sur les lieux.
La famille Mentzelopoulos réside toujours au château d’ailleurs et l’accès à leur lieux de vie est très limité même aux travailleurs du château, notre guide nous a racontée qu’elle a vue l’intérieur une seule fois en 6 ans puisqu’on lui avait demandée d’aller y porter des bouteilles.
Un autre point intéressant est le tonnelier de service au château Margaux dont nous fait la visite. Il produit environ 400 barriques par an, le domaine utilise environ 7 autres fournisseurs aussi car ils aiment bien mélanger un peu le type de barriques.
Pavillon Rouge 2007 : Un très beau nez fin et délicat, floral et passablement parfumé sur les fruits rouges aussi et les épices. La bouche est très belle, fine, élégante, racée, la longueur m’a laissée sur mon appétit un peu, mais dans l’ensemble un très beau vin. Très bon.
Chateau Margaux 2007 : L’encépagement du 2007 est de 87% de Cabernet Sauvignon, 11% de Merlot et 2% de Cabernet Franc. Un nez incroyable, après 5-10 minutes dans le verre, il se développe et s’ouvre. Un éventail de parfums s’offre à nous, fruits rouges, violettes, épices, anis étoilée. Un nez d’une finesse et d’une élégance rare. La bouche est toute aussi belle, minérale, voire aérienne, c’est élégant, très racé, soyeux, aucun boisé perceptible en bouche, d’une très longueur incroyable. Un vin fidèle à sa réputation, tout en dentelle. Excellent.
Un autre fait intéressant, naturellement impossible d’avoir une bouteille vide et un bouchon après une dégustation au château Margaux. Nous avons aussi constaté que dans le village il n’y a aucune affiche annonçant le château, la raison est bien simple, ils ont cessé d’en mettre car elles se faisaient toutes volées par des collectionneurs ou revendues sur e-bay.
Nous avons ensuite pris le lunch à Margaux dans un très beau petit resto, dont j'ai malheureusement oublié le nom, que je vous recommande sans gêne, situé juste à côté de l’office de tourisme. Lunch à prix raisonnables avec beaucoup de choix de plats et très savoureux.
Par la suite en après-midi, direction Pessac avec une visite chez Smith Haut-Lafitte par une chaleur de 41 degrés. Ce fut une visite un peu décevante, en Anglais par une guide avec des connaissances limitées et un groupe d’amateurs Anglais à leurs premières armes. Nous n’avons même pas dégusté le grand vin en blanc, seulement le deuxième vin les Hauts de Smith et le rouge en 2007, ce qui est fort décevant je dois dire.
Hauts de Smith blanc 2007 : Un nez un brin boisé, même si le domaine dit avoir coupé un peu sur le boisé lors des derniers millésimes, sur les agrumes aussi. Une bouche correcte,, boisée, acidité à peine présente, je le trouove un rien lourd ou est-ce la température qui m’influence, du moins pas une grande bouteille mais correcte sans plus.
Smith Haut-Lafitte rouge 2007 : Voila une bouteille bien décevante, pas de profondeur, tannique, asséchant, une finale sèche, peu de fruit dans ce vin.
Nous finissons la journée avec un petit stop non planifié chez Haut-Bailly ou j’avais tenté d’avoir un rendez-vous sans succès avant le voyage, les dates ne correspondant pas avec mes disponibilités. Et bien, nous sommes reçus comme des rois, une visite rapide mais avec beaucoup de générosité et de gentillesse en cette canicule incroyable par des hôtes charmants. Les lieux sont sombres mais très beaux et ils ont une boutique pour les dégustations avec beaucoup de produits dérivés et des prix fort raisonnables sur leurs crus comparativement à d’autres doamines.
La Parde de Haut-Bailly 2007 : Un 2e vin très bon, fruité, souple, équilibré, ne manquant pas de substance et de profondeur. Très beau 2e vin.
Haut-Bailly 2007 : Comme d’habitude, soyeux, fin, raffiné, belle structure, très long en bouche. J’ai toujours trouvé Haut-Bailly accessible en jeunesse. Excellent. Hop une bouteille dans les bagages pour le Québec.
À suivre...
Mario
Ma femme, ma fille et moi y avons fait un très beau voyage , nous y avons passé presque 3 semaines, la température a été incroyable, beau ciel bleu tous les jours, 25 à 35 degrés, petite pointe à 41 degrés durant 2 jours à Bordeaux.
Voici un premier compte-rendu de 6 jours de visite de vignobles à Bordeaux:
Tout d’abord, petite visite impromptue chez Larivet Haut-Brion à Pessac. Nous nous joignons à une visite avec un groupe de Français, donnée par un jeune guide qui vient de terminer ses cours d’œnologie et qui commence à travailler au vignoble. Une visite très intéressante avec beaucoup de temps passé à la vigne. Notre jeune guide était un passionné et très généreux de son temps pour répondre à nos nombreuses questions, surtout les miennes en fait!
Nous avons dégusté 3 blancs soit les 2004, 1998 et 2000 et le 2007 en rouge.
Larivet Haut-Brion Blanc 2004 : Un nez moyennement aromatique, sur le fruit, blancs surtout, un boisé bien perceptible au nez. La bouche est assez fraîche, le boisé est bien la encore, la longueur est moyenne, assez bon mais rien d’extraordinaire. Vendu environ 20 euros à la propriété.
Larivet Haut-Brion blanc 1998 : Un nez plus expressif que le 2004, sur des notes plus mures, plus confites, aucune oxydation toutefois. La bouche est ample, plus substantielle, plus ronde et grasse aussi, avec une belle longueur. Bon. Vendu environ 24 euros à la propriété.
Larivet Haut-Brion blanc 2000 : Nez similaire au 1998, très aromatique, notes confites, un rien moins évolué toutefois. L’attaque est ronde et grasse, la bouche enveloppante avec suffisamment d’acidité pour supporter le tout, c’est riche et puissant, avec une finale toutefois un brin alcooleuse. Ce vin tiendra la route encore quelques années. Très bon. Vendu 28-30 euros a la propriété.
Larivet Haut-Brion rouge 2007 : Un nez sur le fruit, pas très expressif. La bouche est plus agréable, surprenante, fruitée, belle acidité, un brin tannique pour l’heure en finale, un rien asséchant. Bon.
Lundi matin le 27 Juin, direction Château Margaux dans le non moins célèbre village. Les lieux sont magnifiques, tenus de façon méticuleuse et impeccable. Notre visite de plus de 90 minutes se fait avec une guide très généreuse de son temps et fort connaissante de son domaine. De plus, nous faisons la visite avec un jeune couple de franco-Ontariens passionnés et collectionneurs, ce qui ajouta aux discussions fort intéressantes.
Château Margaux est un domaine de 262 ha, dont 82 ha sont plantés avec de la vigne pour le vin rouge. (Cabernet Sauvignon, Merlot, Petit Verdot et Cabernet Franc). L’âge moyen des vignes est de 35 ans. 13 ha sont plantés en blanc avec du Sauvignon blanc dont l’âge moyen des vignes est de 25 ans pour la production de leur blanc le Pavillon Blanc.
Au niveau de la vinification, les rouges bénéficient d’une fermentation de 3 semaines en cuves de chêne et d’un élevage de 18-24 mois en barriques neuves de chêne. Le collage se fait au blanc d’œuf et nous avons eu la chance aussi de voir sur place des soutirages fait à la méthode traditionnelle avec bougie et tout. Traditionnel et très bon pour le marketing et l’image aussi j’imagine!
La production est d’environ 150,000 bouteilles par an en moyenne au cours des 3 dernières années pour le Grand Vin et de 200,000 bouteilles environ pour le Pavillon Rouge. Le blanc est produit à hauteur de 33,000 bouteilles annuellement et est en appellation Bordeaux supérieur si je ne m’abuse.
Le domaine a été conçu pour être auto-suffisant, les 165 ha non plantés en vigne sont pour les bâtiments, des fermes autrefois qui dont le fumier des vaches servaient pour la vigne, les travailleurs résidaient et certains résident toujours dans des bâtiments sur les lieux.
La famille Mentzelopoulos réside toujours au château d’ailleurs et l’accès à leur lieux de vie est très limité même aux travailleurs du château, notre guide nous a racontée qu’elle a vue l’intérieur une seule fois en 6 ans puisqu’on lui avait demandée d’aller y porter des bouteilles.
Un autre point intéressant est le tonnelier de service au château Margaux dont nous fait la visite. Il produit environ 400 barriques par an, le domaine utilise environ 7 autres fournisseurs aussi car ils aiment bien mélanger un peu le type de barriques.
Pavillon Rouge 2007 : Un très beau nez fin et délicat, floral et passablement parfumé sur les fruits rouges aussi et les épices. La bouche est très belle, fine, élégante, racée, la longueur m’a laissée sur mon appétit un peu, mais dans l’ensemble un très beau vin. Très bon.
Chateau Margaux 2007 : L’encépagement du 2007 est de 87% de Cabernet Sauvignon, 11% de Merlot et 2% de Cabernet Franc. Un nez incroyable, après 5-10 minutes dans le verre, il se développe et s’ouvre. Un éventail de parfums s’offre à nous, fruits rouges, violettes, épices, anis étoilée. Un nez d’une finesse et d’une élégance rare. La bouche est toute aussi belle, minérale, voire aérienne, c’est élégant, très racé, soyeux, aucun boisé perceptible en bouche, d’une très longueur incroyable. Un vin fidèle à sa réputation, tout en dentelle. Excellent.
Un autre fait intéressant, naturellement impossible d’avoir une bouteille vide et un bouchon après une dégustation au château Margaux. Nous avons aussi constaté que dans le village il n’y a aucune affiche annonçant le château, la raison est bien simple, ils ont cessé d’en mettre car elles se faisaient toutes volées par des collectionneurs ou revendues sur e-bay.
Nous avons ensuite pris le lunch à Margaux dans un très beau petit resto, dont j'ai malheureusement oublié le nom, que je vous recommande sans gêne, situé juste à côté de l’office de tourisme. Lunch à prix raisonnables avec beaucoup de choix de plats et très savoureux.
Par la suite en après-midi, direction Pessac avec une visite chez Smith Haut-Lafitte par une chaleur de 41 degrés. Ce fut une visite un peu décevante, en Anglais par une guide avec des connaissances limitées et un groupe d’amateurs Anglais à leurs premières armes. Nous n’avons même pas dégusté le grand vin en blanc, seulement le deuxième vin les Hauts de Smith et le rouge en 2007, ce qui est fort décevant je dois dire.
Hauts de Smith blanc 2007 : Un nez un brin boisé, même si le domaine dit avoir coupé un peu sur le boisé lors des derniers millésimes, sur les agrumes aussi. Une bouche correcte,, boisée, acidité à peine présente, je le trouove un rien lourd ou est-ce la température qui m’influence, du moins pas une grande bouteille mais correcte sans plus.
Smith Haut-Lafitte rouge 2007 : Voila une bouteille bien décevante, pas de profondeur, tannique, asséchant, une finale sèche, peu de fruit dans ce vin.
Nous finissons la journée avec un petit stop non planifié chez Haut-Bailly ou j’avais tenté d’avoir un rendez-vous sans succès avant le voyage, les dates ne correspondant pas avec mes disponibilités. Et bien, nous sommes reçus comme des rois, une visite rapide mais avec beaucoup de générosité et de gentillesse en cette canicule incroyable par des hôtes charmants. Les lieux sont sombres mais très beaux et ils ont une boutique pour les dégustations avec beaucoup de produits dérivés et des prix fort raisonnables sur leurs crus comparativement à d’autres doamines.
La Parde de Haut-Bailly 2007 : Un 2e vin très bon, fruité, souple, équilibré, ne manquant pas de substance et de profondeur. Très beau 2e vin.
Haut-Bailly 2007 : Comme d’habitude, soyeux, fin, raffiné, belle structure, très long en bouche. J’ai toujours trouvé Haut-Bailly accessible en jeunesse. Excellent. Hop une bouteille dans les bagages pour le Québec.
À suivre...
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
merci de prendre le temps de partager mario. et chanceux!!!
Frederik Boivin- Messages : 1963
Date d'inscription : 02/06/2009
Age : 50
Localisation : montréal
Re: Voyage à Bordeaux
Un plaisir de te lire Mario. Bon retour et au plaisir de lire la suite.
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Voyage à Bordeaux
Merci messieurs, bien content d'être de retour et bien hâte de reprendre un peu du ''service'' sur la Paulée en Ligne. Cela me manquait pas mal.
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
Mario Vaillancourt a écrit:Merci messieurs, bien content d'être de retour et bien hâte de reprendre un peu du ''service'' sur la Paulée en Ligne. Cela me manquait pas mal.
Un excellent retour! Merci de ton 1er CR de visite.
Te reste plus qu'à venir au lunch de vendredi midi le 22 juillet!
_________________
WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Voyage à Bordeaux
Merci beaucoup pour le partage Mario, c'est très intéressant!
Sans doute une mesure pour réduire la contrefaçon?
Mario Vaillancourt a écrit:
Un autre fait intéressant, naturellement impossible d’avoir une bouteille vide et un bouchon après une dégustation au château Margaux.
Sans doute une mesure pour réduire la contrefaçon?
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Voyage à Bordeaux
[quote="Yves Martineau"]Merci beaucoup pour le partage Mario, c'est très intéressant!
Sans doute une mesure pour réduire la contrefaçon?[/quote]
Oui tout à fait!
Merci
Mario
Mario Vaillancourt a écrit:
Un autre fait intéressant, naturellement impossible d’avoir une bouteille vide et un bouchon après une dégustation au château Margaux.
Sans doute une mesure pour réduire la contrefaçon?[/quote]
Oui tout à fait!
Merci
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
Deuxième partie de mon compte-rendu sur Bordeaux :
Mardi le 28 Juin, nous allons au Château Gruaud-Larose ou nous sommes reçus de façon impeccable par Patrick Vibert, qui fût un hôte très généreux de son temps avec nous. Nous avons marché dans les vignes un peu et ce fut fort intéressant, les explications de notre hôte sur leur façon de travailler à la vigne et les explications sur le domaine sont fort intéressantes et très complètes.
Les origines du Château Gruaud-Larose datent du 18e siècle, le chevalier Joseph Stanislas Gruaud, (ah ces chevaliers!), serait à l’origine du Château et de la construction de la tour qui surplombe le château, il aurait fait construire cette superbe tour afin d’y surveiller ses travailleurs. D’ailleurs du haut de cette tour la vue est magnifique sur l’ensemble de la propriété et du vignoble. Lors de notre visite, des drapeaux du Canada et de la Chine volaient au haut de la tour, en l’honneur de visiteurs Chinois et Canadiens, soit nous-mêmes, ce qui est la coutume au domaine de monter les drapeaux des pays des visiteurs de la journée, tout au haut de la tour.
Le domaine compte 150 ha au total, dont 82ha sont pour la vigne avec un encépagement de 57% de Cabernet Sauvignon, 30% de Merlot, 8% de Cabernet Franc, 3% de Petit Verdot et 2% de Malbec. L’âge moyen des vignes est de 45 ans. Il y a une grande section tout à l’Ouest du domaine ou une forêt de Peupliers y règne au lieu de la vigne à cause des sols très humides que l’on y retrouve. La production annuelle moyenne est de 25,000 caisses annuellement pour le grand vin et 16,000 caisses du second vin, Sarget de Gruaud-Larose.
Un fait intéressant à noter est la présence au Château d’un canon à grêle qui est situé en plein milieu du vignoble, une station météo surveille les probabilités de grêle et si il y a des risques d’y avoir de la grêle, le canon envoie des ‘’projectiles’’, je cherche le mot juste, ne voulant pas utiliser le terme ‘bombe’’, qui produisent une chaleur intense au niveau des nuages afin de réchauffer l’atmosphère et éviter ainsi que la grêle ne tombe au Château ou du moins éviter qu’elle n’y fasse trop de dommages.
Sarget de Gruaud-Larose 2007 : Un nez agréable sur les fruits rouges. Une bouche assez simple, facile à boire, non dénuée toutefois de structure et de profondeur. Bon.
Gruaud-Larose 2001 : Un nez très expressif sur les épices, l’anis étoilée, le cassis aussi entre autres. L’attaque est franche, ronde, la bouche est mure, agréable, les tannins sont assez présents encore bien que soyeux et commencent à se fondre dans l’ensemble, un vin délicieux et très équilibré, la finale est savoureuse et de longueur fort appréciable, très belle bouteille qui montre très peu d’évolution et qui tiendra la route fort longtemps encore. Très Bon.
Une visite que nous avons adoré, la petite de 12 ans incluse.
Une deuxième visite en ce Mardi au Château Lagrange, propriété du groupe Japonais Suntory. La visite fut conduite par une sympathique employée de longue date avec des connaissance limitées sur les pratiques du domaine en matière de conduite de la vigne et d’élevage des vins, dommage un peu mais la dame était fort sympathique.
Le domaine est d’une surface totale de 157 ha dont 117 ha sont plantés en vignes. L’encépagement est de 65% de Cabernet Sauvignon, 28% de Merlot et 7% de Petit Verdot. Les proportions de barriques neuves de chênes sont de 60% pour le grand vin, 20% pour le 2e vin, Les Fiefs, et 80% pour le blanc. À noter que 4 ha sont plantés en blanc pour la production des Arums de Lagrange, un blanc d’appellation Bordeaux supérieur. L’encépagement en blanc est de 60% de Sauvignon, 30% de Sémillon et 10% de Muscadelle.
Fiefs de Lagrange 2004 : Bouteille défectueuse selon moi.
Château Lagrange 2006 : Nez de cassis et de cèdre. Une assez belle bouche, structurée, puissante, qui a besoin de temps pour s’affiner un peu. Bon.
Une dernière visite en ce Mardi chez Pontet-Canet, propriété de Alfred Tesseron que nous apercevons devant le château en plein tournage avec une équipe de télévision. Une visite fort bien structurée et bien organisée avec du personnel bien formé mais très rigide. La visite est quand même un peu commerciale avec une petite randonnée dans les vignes en gros ‘’cart de golf pour 8 personnes’’. Fait intéressant au début de la randonnée dans les vignes, ils ont exposés tous les types de cépages en les alignant devant nous afin de bien voir la différence, une belle idée.
Nous sommes à même de constater l’état bien différent des vignes comparativement à d’autres domaines. Aucun rognage ne se fait chez Pontet-Canet et ça parait, ca pousse partout, vendange en vert non plus, ni effeuillage d’ailleurs. Mais tout cela fait partie de la tendance du domaine et du ‘’marketing’’ du domaine, j’oserais dire.
Comme nous sommes en fin d’après-midi, les chevaux utilisés sur 21 ha du domaine sont au repos. Le processus de changement de Pontet-Canet à la bio-dynamie a commencé en 2004 sur 14 ha seulement du domaine et depuis 2005 le vignoble au complet y a droit. Je pose la question sur les rendements au domaine, top secret, pas le droit de répondre. Je suspecte des rendements forts bas.
L’encépagement du domaine de 120ha dont 80ha sont consacrés à la vigne est de 60% de Cabernet Franc, 33% de Merlot, 5% de Cabernet Franc et 2% de Petit Verdot.
Château Pontet-Canet 2007 : Un nez expressif, du fruit à revendre, une pointe végétale il me semble, cassis, violettes, un brin fumé. La bouche est très belle, puissante, structurée, mais quand même assez fraîche et de longueur correcte. Très bon.
Nous avons aussi dégusté Les Hauts de Pontet mais je me rends compte que je n’ai pas pris de notes alors je m’abstiens de commenter.
La suite bientôt...
Mario
Mardi le 28 Juin, nous allons au Château Gruaud-Larose ou nous sommes reçus de façon impeccable par Patrick Vibert, qui fût un hôte très généreux de son temps avec nous. Nous avons marché dans les vignes un peu et ce fut fort intéressant, les explications de notre hôte sur leur façon de travailler à la vigne et les explications sur le domaine sont fort intéressantes et très complètes.
Les origines du Château Gruaud-Larose datent du 18e siècle, le chevalier Joseph Stanislas Gruaud, (ah ces chevaliers!), serait à l’origine du Château et de la construction de la tour qui surplombe le château, il aurait fait construire cette superbe tour afin d’y surveiller ses travailleurs. D’ailleurs du haut de cette tour la vue est magnifique sur l’ensemble de la propriété et du vignoble. Lors de notre visite, des drapeaux du Canada et de la Chine volaient au haut de la tour, en l’honneur de visiteurs Chinois et Canadiens, soit nous-mêmes, ce qui est la coutume au domaine de monter les drapeaux des pays des visiteurs de la journée, tout au haut de la tour.
Le domaine compte 150 ha au total, dont 82ha sont pour la vigne avec un encépagement de 57% de Cabernet Sauvignon, 30% de Merlot, 8% de Cabernet Franc, 3% de Petit Verdot et 2% de Malbec. L’âge moyen des vignes est de 45 ans. Il y a une grande section tout à l’Ouest du domaine ou une forêt de Peupliers y règne au lieu de la vigne à cause des sols très humides que l’on y retrouve. La production annuelle moyenne est de 25,000 caisses annuellement pour le grand vin et 16,000 caisses du second vin, Sarget de Gruaud-Larose.
Un fait intéressant à noter est la présence au Château d’un canon à grêle qui est situé en plein milieu du vignoble, une station météo surveille les probabilités de grêle et si il y a des risques d’y avoir de la grêle, le canon envoie des ‘’projectiles’’, je cherche le mot juste, ne voulant pas utiliser le terme ‘bombe’’, qui produisent une chaleur intense au niveau des nuages afin de réchauffer l’atmosphère et éviter ainsi que la grêle ne tombe au Château ou du moins éviter qu’elle n’y fasse trop de dommages.
Sarget de Gruaud-Larose 2007 : Un nez agréable sur les fruits rouges. Une bouche assez simple, facile à boire, non dénuée toutefois de structure et de profondeur. Bon.
Gruaud-Larose 2001 : Un nez très expressif sur les épices, l’anis étoilée, le cassis aussi entre autres. L’attaque est franche, ronde, la bouche est mure, agréable, les tannins sont assez présents encore bien que soyeux et commencent à se fondre dans l’ensemble, un vin délicieux et très équilibré, la finale est savoureuse et de longueur fort appréciable, très belle bouteille qui montre très peu d’évolution et qui tiendra la route fort longtemps encore. Très Bon.
Une visite que nous avons adoré, la petite de 12 ans incluse.
Une deuxième visite en ce Mardi au Château Lagrange, propriété du groupe Japonais Suntory. La visite fut conduite par une sympathique employée de longue date avec des connaissance limitées sur les pratiques du domaine en matière de conduite de la vigne et d’élevage des vins, dommage un peu mais la dame était fort sympathique.
Le domaine est d’une surface totale de 157 ha dont 117 ha sont plantés en vignes. L’encépagement est de 65% de Cabernet Sauvignon, 28% de Merlot et 7% de Petit Verdot. Les proportions de barriques neuves de chênes sont de 60% pour le grand vin, 20% pour le 2e vin, Les Fiefs, et 80% pour le blanc. À noter que 4 ha sont plantés en blanc pour la production des Arums de Lagrange, un blanc d’appellation Bordeaux supérieur. L’encépagement en blanc est de 60% de Sauvignon, 30% de Sémillon et 10% de Muscadelle.
Fiefs de Lagrange 2004 : Bouteille défectueuse selon moi.
Château Lagrange 2006 : Nez de cassis et de cèdre. Une assez belle bouche, structurée, puissante, qui a besoin de temps pour s’affiner un peu. Bon.
Une dernière visite en ce Mardi chez Pontet-Canet, propriété de Alfred Tesseron que nous apercevons devant le château en plein tournage avec une équipe de télévision. Une visite fort bien structurée et bien organisée avec du personnel bien formé mais très rigide. La visite est quand même un peu commerciale avec une petite randonnée dans les vignes en gros ‘’cart de golf pour 8 personnes’’. Fait intéressant au début de la randonnée dans les vignes, ils ont exposés tous les types de cépages en les alignant devant nous afin de bien voir la différence, une belle idée.
Nous sommes à même de constater l’état bien différent des vignes comparativement à d’autres domaines. Aucun rognage ne se fait chez Pontet-Canet et ça parait, ca pousse partout, vendange en vert non plus, ni effeuillage d’ailleurs. Mais tout cela fait partie de la tendance du domaine et du ‘’marketing’’ du domaine, j’oserais dire.
Comme nous sommes en fin d’après-midi, les chevaux utilisés sur 21 ha du domaine sont au repos. Le processus de changement de Pontet-Canet à la bio-dynamie a commencé en 2004 sur 14 ha seulement du domaine et depuis 2005 le vignoble au complet y a droit. Je pose la question sur les rendements au domaine, top secret, pas le droit de répondre. Je suspecte des rendements forts bas.
L’encépagement du domaine de 120ha dont 80ha sont consacrés à la vigne est de 60% de Cabernet Franc, 33% de Merlot, 5% de Cabernet Franc et 2% de Petit Verdot.
Château Pontet-Canet 2007 : Un nez expressif, du fruit à revendre, une pointe végétale il me semble, cassis, violettes, un brin fumé. La bouche est très belle, puissante, structurée, mais quand même assez fraîche et de longueur correcte. Très bon.
Nous avons aussi dégusté Les Hauts de Pontet mais je me rends compte que je n’ai pas pris de notes alors je m’abstiens de commenter.
La suite bientôt...
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
Mario Vaillancourt a écrit:Deuxième partie de mon compte-rendu sur Bordeaux :
Une dernière visite en ce Mardi chez Pontet-Canet, propriété de Alfred Tesseron que nous apercevons devant le château en plein tournage avec une équipe de télévision. Une visite fort bien structurée et bien organisée avec du personnel bien formé mais très rigide. La visite est quand même un peu commerciale avec une petite randonnée dans les vignes en gros ‘’cart de golf pour 8 personnes’’. Fait intéressant au début de la randonnée dans les vignes, ils ont exposés tous les types de cépages en les alignant devant nous afin de bien voir la différence, une belle idée.
Nous sommes à même de constater l’état bien différent des vignes comparativement à d’autres domaines. Aucun rognage ne se fait chez Pontet-Canet et ça parait, ca pousse partout, vendange en vert non plus, ni effeuillage d’ailleurs. Mais tout cela fait partie de la tendance du domaine et du ‘’marketing’’ du domaine, j’oserais dire.
Comme nous sommes en fin d’après-midi, les chevaux utilisés sur 21 ha du domaine sont au repos. Le processus de changement de Pontet-Canet à la bio-dynamie a commencé en 2004 sur 14 ha seulement du domaine et depuis 2005 le vignoble au complet y a droit. Je pose la question sur les rendements au domaine, top secret, pas le droit de répondre. Je suspecte des rendements forts bas.
L’encépagement du domaine de 120ha dont 80ha sont consacrés à la vigne est de 60% de Cabernet Franc, 33% de Merlot, 5% de Cabernet Franc et 2% de Petit Verdot.
Château Pontet-Canet 2007 : Un nez expressif, du fruit à revendre, une pointe végétale il me semble, cassis, violettes, un brin fumé. La bouche est très belle, puissante, structurée, mais quand même assez fraîche et de longueur correcte. Très bon.
Nous avons aussi dégusté Les Hauts de Pontet mais je me rends compte que je n’ai pas pris de notes alors je m’abstiens de commenter.
La suite bientôt...
Mario
Premièrement merci à nouveau, ça se lit fort bien.
Deuxièmement, je suis assez surpris (ce qui est souligné) considérant que M. Tesseron s'était démarqué de son père avec le millésime 1994 en pratiquant cette méthode de limitation de rendements!
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La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
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Localisation : Joliette
Re: Voyage à Bordeaux
Ça doit être impressionnant, 80ha de vignes "à la Leroy''!
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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Re: Voyage à Bordeaux
Michel,
Pour répondre à ta question, je re-vérifie mes notes ce soir, sinon j'irai voir sur leur site, ton point est fort plausible, ce que tu mentionnes me reviens et je me souviens de ce fait aussi il me semble, peut-être une erreur de transcription de ma part. Je vais vérifier.
Vincent tu as bien raison, il y a de la vigne et de la feuille partout.
Pour répondre à ta question, je re-vérifie mes notes ce soir, sinon j'irai voir sur leur site, ton point est fort plausible, ce que tu mentionnes me reviens et je me souviens de ce fait aussi il me semble, peut-être une erreur de transcription de ma part. Je vais vérifier.
Vincent tu as bien raison, il y a de la vigne et de la feuille partout.
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
Bonsoir,
Petite recommandation de restaurant si vous passez par St-Julien, soit le St-Julien, accueil impeccable et chaleureux, bonne bouffe, nous y avons pris un excellent diner au lunch.
http://www.le-saint-julien.fr/
Le restaurant dont je faisais allusion à Margaux lors de mon premier post est Le Savoie:
http://www.lesavoie.net/
Mario
Petite recommandation de restaurant si vous passez par St-Julien, soit le St-Julien, accueil impeccable et chaleureux, bonne bouffe, nous y avons pris un excellent diner au lunch.
http://www.le-saint-julien.fr/
Le restaurant dont je faisais allusion à Margaux lors de mon premier post est Le Savoie:
http://www.lesavoie.net/
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
[quote="Mario Vaillancourt"]Michel,
Pour répondre à ta question, je re-vérifie mes notes ce soir, sinon j'irai voir sur leur site, ton point est fort plausible, ce que tu mentionnes me reviens et je me souviens de ce fait aussi il me semble, peut-être une erreur de transcription de ma part. Je vais vérifier.
Effectivement les vendanges en verts sont pratiquées chez Pontet-Canet, mes notes d'ailleurs n'y faisant pas référence, crampe au cerveau lors de l'écriture du texte, désolé à tous et merci à Michel de le souligner.
Mario
Pour répondre à ta question, je re-vérifie mes notes ce soir, sinon j'irai voir sur leur site, ton point est fort plausible, ce que tu mentionnes me reviens et je me souviens de ce fait aussi il me semble, peut-être une erreur de transcription de ma part. Je vais vérifier.
Effectivement les vendanges en verts sont pratiquées chez Pontet-Canet, mes notes d'ailleurs n'y faisant pas référence, crampe au cerveau lors de l'écriture du texte, désolé à tous et merci à Michel de le souligner.
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
Merci Mario. 2 textes fort intéressants!
On sait tous le temps que ça prend pour écrire tout ça.
Martin
On sait tous le temps que ça prend pour écrire tout ça.
Martin
Martin Loranger- Messages : 579
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
Désolé du délai, beaucoup de boulot, voici la suite de mon compte-rendu sur notre voyage dans la région de Bordeaux avec une pointe cette fois sur la rive droite en ce Mercredi 29 Juin dernier.
Premier arrêt au Château Troplong-Mondot ou nous sommes très bien accueillis en ces lieux superbes qui surplombent un peu le village de St-Émilion, puisque le domaine est en haut de coteau et nous avons une vue incroyable. Dominant au Nord-Est de St-Émilion tout le territoire de la commune, la butte de Mondot culmine à plus de 100m d’altitude ce qui est rare pour l’appellation. L’endroit est impressionnant, très bien tenu, les employés sont fort sympathiques et l’accueil très chaleureux.
Le vignoble fait 33ha planté à 90% de Merlot et 5% chacun pour les deux Cabernets. La production moyenne est de 75,000 bouteilles du grand vin et 20,000 bouteilles du second vin appelé Mondot tout simplement. De sol argilo-calcaires en général, les vignes ont 35 ans d’âge en moyenne avec certaines parcelles dont les vignes datent des années 50.
Une superbe cuverie ultra-moderne, faite presque entièrement d’inox sauf le plancher, est vraiment impressionnante à voir. Le système informatique de thermorégulation des cuves est vraiment impressionnant.
La fermentation alcoolique se fait dans les cuves d’inox, alors que la malo se fait dans des barriques de chêne bordelaises. Le grand vin sera élevé 18 à 24 mois dans des barriques neuves à 75&. Soutirages traditionnels à la bougie et collage aux blancs d’œufs y sont aussi pratiqués.
Troplong-Mondot 2006 :La robe est foncée, le nez est très complexe, raffiné et exubérant sur les fruits rouges, le cacao, un peu de vanille et une touche balsamique. La bouche est ample, généreuse, structurée tout en n’étant pas dénuée de finesse et d’élégance. Les tannins sont fermes et bien présents mais de texture tout de même soyeuse. La finale est très longue. Un très beau vin qui se doit de reposer quelques années pour l’apprécier encore plus. Excellent.
Pour les intéressés et les bourses bien garnies, des soupers dégustations ont lieu dans une magnifique salle du château au cout variant entre 150 et 200 euros. La même salle est utilisée pour les déjeuners offerts à la chambre d’hôte magnifique du château, les coûts varient de 200 à 300 euros selon les saisons et ils y ont aussi un gite parmi les vignes pour les intéressés.
En après-midi, petite visite très sympathique et instructive au château La Conseillante, qui fête ses 140 ans cette année. Voila qui fut une des visites les plus intéressantes et agréables de la semaine. Nous y sommes accueillis par Jean-Michel Laporte lui-même. Le directeur de la propriété qui nous mentionne que des visiteurs Québécois venant de si loin méritent toute son attention pour une visite privée. Nous y avons passé beaucoup de temps à la vigne, discutant du domaine, des célèbres voisins attenants à la propriété, soit Cheval-Blanc, L’Évangile, Petrus et autres. Nous avons aussi discuté naturellement des méthodes utilisées au domaine, des cépages, Monsieur Laporte nous a expliqué de visu certaines maladies de la vigne et problèmes que nous avions sous les yeux, ce fut fort instructif avec quelqu’un de passionné qui connait véritablement sa matière.
Le vignoble fait 12 ha dont 4ha sont situés du côté de St-Émilion adjacentes à Cheval-Blanc, un vieux décret permettant à La Conseillante de revendiquer l’appellation Pomerol pour ces 4ha. L’encépagement est de 80% de Merlot et 20% de Cabernet Franc.
Les terres sont argilo-calcaires et du fait que les racines n’ont pas à travailler trop fort pour y trouver l’eau, elles ne descendent que de 2m dans le sol. Nous avons aussi beaucoup parlé des difficultés que le millésime 2011 apporte jusqu’à maintenant aux viticulteurs, un millésime ou il leur faut s’adapter continuellement. Ayant décidé de moins effeuillé et plutôt de couper seulement la nouvelle pousse de feuilles, afin de protéger la grappe du soleil et de la sécheresse qui sévissait jusque la en Juin. En bref, 2011 représente un défi à la vigne, même si le millésime sans être grand s’annonce bien.
Nous visitons ensuite le chai dont les 9 grandes cuves d’Inox actuelles en seront à leur dernier millésime et seront remplacées par 15 nouvelles plus petites cuves en béton après les vendanges de cette année. Non pas qu’ils n’étaient pas satisfaits des résultats avec les cuves d’inox mais ces nouvelles cuves plus petites en béton faciliteront le travail en vinification selon Monsieur Laporte. À noter que les cuves d’inox actuelles du domaine ont 40 ans et sont les premières à avoir été utilisées à Pomerol. L’élevage dure en moyenne 18 mois dans 80 à 100% de barriques neuves de chêne français provenant de plusieurs fournisseurs.
La Conseillante 2010 :Nous dégustons le millésime 2010 soutiré d’une barrique le matin même, quelle chance. Le nez est sur le fruit, très élégant, moyennement complexe pour l’heure. La bouche a une belle acidité, des tannins présents mais non rugueux, c’est passablement fin, élégant et raffiné. Le tout se boit déjà très bien et semble très équilibré. Naturellement je ne déguste pas souvent en barriques, c’est le moins que l’on puisse dire, mais je fus agréablement surpris de l’équilibre et de la finesse tout de même de ce vin, très prometteur.
Ce fut une visite incroyable dans un domaine de dimension humaine et raisonnable et j’en suis fort reconnaissant à Jean-Michel Laporte pour son accueil.
Premier arrêt au Château Troplong-Mondot ou nous sommes très bien accueillis en ces lieux superbes qui surplombent un peu le village de St-Émilion, puisque le domaine est en haut de coteau et nous avons une vue incroyable. Dominant au Nord-Est de St-Émilion tout le territoire de la commune, la butte de Mondot culmine à plus de 100m d’altitude ce qui est rare pour l’appellation. L’endroit est impressionnant, très bien tenu, les employés sont fort sympathiques et l’accueil très chaleureux.
Le vignoble fait 33ha planté à 90% de Merlot et 5% chacun pour les deux Cabernets. La production moyenne est de 75,000 bouteilles du grand vin et 20,000 bouteilles du second vin appelé Mondot tout simplement. De sol argilo-calcaires en général, les vignes ont 35 ans d’âge en moyenne avec certaines parcelles dont les vignes datent des années 50.
Une superbe cuverie ultra-moderne, faite presque entièrement d’inox sauf le plancher, est vraiment impressionnante à voir. Le système informatique de thermorégulation des cuves est vraiment impressionnant.
La fermentation alcoolique se fait dans les cuves d’inox, alors que la malo se fait dans des barriques de chêne bordelaises. Le grand vin sera élevé 18 à 24 mois dans des barriques neuves à 75&. Soutirages traditionnels à la bougie et collage aux blancs d’œufs y sont aussi pratiqués.
Troplong-Mondot 2006 :La robe est foncée, le nez est très complexe, raffiné et exubérant sur les fruits rouges, le cacao, un peu de vanille et une touche balsamique. La bouche est ample, généreuse, structurée tout en n’étant pas dénuée de finesse et d’élégance. Les tannins sont fermes et bien présents mais de texture tout de même soyeuse. La finale est très longue. Un très beau vin qui se doit de reposer quelques années pour l’apprécier encore plus. Excellent.
Pour les intéressés et les bourses bien garnies, des soupers dégustations ont lieu dans une magnifique salle du château au cout variant entre 150 et 200 euros. La même salle est utilisée pour les déjeuners offerts à la chambre d’hôte magnifique du château, les coûts varient de 200 à 300 euros selon les saisons et ils y ont aussi un gite parmi les vignes pour les intéressés.
En après-midi, petite visite très sympathique et instructive au château La Conseillante, qui fête ses 140 ans cette année. Voila qui fut une des visites les plus intéressantes et agréables de la semaine. Nous y sommes accueillis par Jean-Michel Laporte lui-même. Le directeur de la propriété qui nous mentionne que des visiteurs Québécois venant de si loin méritent toute son attention pour une visite privée. Nous y avons passé beaucoup de temps à la vigne, discutant du domaine, des célèbres voisins attenants à la propriété, soit Cheval-Blanc, L’Évangile, Petrus et autres. Nous avons aussi discuté naturellement des méthodes utilisées au domaine, des cépages, Monsieur Laporte nous a expliqué de visu certaines maladies de la vigne et problèmes que nous avions sous les yeux, ce fut fort instructif avec quelqu’un de passionné qui connait véritablement sa matière.
Le vignoble fait 12 ha dont 4ha sont situés du côté de St-Émilion adjacentes à Cheval-Blanc, un vieux décret permettant à La Conseillante de revendiquer l’appellation Pomerol pour ces 4ha. L’encépagement est de 80% de Merlot et 20% de Cabernet Franc.
Les terres sont argilo-calcaires et du fait que les racines n’ont pas à travailler trop fort pour y trouver l’eau, elles ne descendent que de 2m dans le sol. Nous avons aussi beaucoup parlé des difficultés que le millésime 2011 apporte jusqu’à maintenant aux viticulteurs, un millésime ou il leur faut s’adapter continuellement. Ayant décidé de moins effeuillé et plutôt de couper seulement la nouvelle pousse de feuilles, afin de protéger la grappe du soleil et de la sécheresse qui sévissait jusque la en Juin. En bref, 2011 représente un défi à la vigne, même si le millésime sans être grand s’annonce bien.
Nous visitons ensuite le chai dont les 9 grandes cuves d’Inox actuelles en seront à leur dernier millésime et seront remplacées par 15 nouvelles plus petites cuves en béton après les vendanges de cette année. Non pas qu’ils n’étaient pas satisfaits des résultats avec les cuves d’inox mais ces nouvelles cuves plus petites en béton faciliteront le travail en vinification selon Monsieur Laporte. À noter que les cuves d’inox actuelles du domaine ont 40 ans et sont les premières à avoir été utilisées à Pomerol. L’élevage dure en moyenne 18 mois dans 80 à 100% de barriques neuves de chêne français provenant de plusieurs fournisseurs.
La Conseillante 2010 :Nous dégustons le millésime 2010 soutiré d’une barrique le matin même, quelle chance. Le nez est sur le fruit, très élégant, moyennement complexe pour l’heure. La bouche a une belle acidité, des tannins présents mais non rugueux, c’est passablement fin, élégant et raffiné. Le tout se boit déjà très bien et semble très équilibré. Naturellement je ne déguste pas souvent en barriques, c’est le moins que l’on puisse dire, mais je fus agréablement surpris de l’équilibre et de la finesse tout de même de ce vin, très prometteur.
Ce fut une visite incroyable dans un domaine de dimension humaine et raisonnable et j’en suis fort reconnaissant à Jean-Michel Laporte pour son accueil.
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
Ce qui me surprend c'est qu'on vous fait gouter un seul vin quasiment à chaque fois.
Y sont-tu radins à Bordeaux ?
Y sont-tu radins à Bordeaux ?
Gael Giraud- Messages : 2023
Date d'inscription : 07/06/2009
Age : 104
Localisation : Mtl-Marseille
Re: Voyage à Bordeaux
Merci Mario de prendre le temps!
Us et coutumes probablement et plus vendeur!
Mario Vaillancourt a écrit:
château La Conseillante, qui fête ses 140 ans cette année. Voila qui fut une des visites les plus intéressantes et agréables de la semaine. Nous y sommes accueillis par Jean-Michel Laporte lui-même. Le directeur de la propriété qui nous mentionne que des visiteurs Québécois venant de si loin méritent toute son attention pour une visite privée. Nous y avons passé beaucoup de temps à la vigne, discutant du domaine, des célèbres voisins attenants à la propriété, soit Cheval-Blanc, L’Évangile, Petrus et autres. Nous avons aussi discuté naturellement des méthodes utilisées au domaine, des cépages, Monsieur Laporte nous a expliqué de visu certaines maladies de la vigne et problèmes que nous avions sous les yeux, ce fut fort instructif avec quelqu’un de passionné qui connait véritablement sa matière.
Le vignoble fait 12 ha dont 4ha sont situés du côté de St-Émilion adjacentes à Cheval-Blanc, un vieux décret permettant à La Conseillante de revendiquer l’appellation Pomerol pour ces 4ha. L’encépagement est de 80% de Merlot et 20% de Cabernet Franc.
Us et coutumes probablement et plus vendeur!
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Voyage à Bordeaux
merci pour le récit. Passionnant!
comme on dit: À Bordeaux il y a tout à vendre, rien à goûter et en Bourgogne il y a tout à goûter rien à vendre!!!
Marc
par Gael Giraud le Mer 3 Aoû - 21:14
Ce qui me surprend c'est qu'on vous fait gouter un seul vin quasiment à chaque fois.
Y sont-tu radins à Bordeaux ?
comme on dit: À Bordeaux il y a tout à vendre, rien à goûter et en Bourgogne il y a tout à goûter rien à vendre!!!
Marc
Marc Lamarre- Messages : 28
Date d'inscription : 20/07/2009
Age : 44
Localisation : Québec
Re: Voyage à Bordeaux
Je la retiens celle-là!
En Nouvelle-Zélande, j'ai visité plus de 30-35 vignobles en 4 mois, et là-bas tout est à goûter (parfois 15 cuvées différentes) et tout est à vendre, ou presque...
Martin
En Nouvelle-Zélande, j'ai visité plus de 30-35 vignobles en 4 mois, et là-bas tout est à goûter (parfois 15 cuvées différentes) et tout est à vendre, ou presque...
Martin
Martin Loranger- Messages : 579
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
Marc Lamarre a écrit:merci pour le récit. Passionnant!par Gael Giraud le Mer 3 Aoû - 21:14
Ce qui me surprend c'est qu'on vous fait gouter un seul vin quasiment à chaque fois.
Y sont-tu radins à Bordeaux ?
comme on dit: À Bordeaux il y a tout à vendre, rien à goûter et en Bourgogne il y a tout à goûter rien à vendre!!!
Marc
Cette citation est tout à fait vraie. Je dois dire par contre que j'ai reçu quand même en général un bel accueil, un peu mieux que ce que je n'espérais, bien sur quelques visites plus commerciales et avec du personnel formé pour cela et rarement avec ''le vigneron'' ou avec ''celui qui fait le vin'', mais tout de même en général ce fut fort intéressant.
D'ailleurs j'ai encore Yquem, Angelus (avec le maitre de chai), Figeac, Lafaurie-Peyraguey et Beauséjour Bécot à vous raconter. Mes nombreuses notes manuscrites n'ont qu'à être transcrites et peaufinées un peu.
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
De retour après une dizaine de jours au chalet, voici la suite de mon récit sur notre voyage à Bordeaux;
Petite visite à Sauternes cette fois avec un arrêt au Château Lafaurie-Peyraguey ou nous sommes accueillis par Eric Laramauna en cette journée du 30 Juin ou la mise en bouteille du 2e vin 2009 a lieu aujourd’hui avec la venue d’équipements mobiles de mise en bouteille.
Le Château appartient aujourd’hui encore à une mutlinationale Française oeuvrant dans le domaine de l’énergie. Les lieux entourant le Château sont très beaux et le bâtiment en lui-même est magnifique et dans un état remarquable et fort bien entretenu.
Nous avons commencé avec une visite très instructive à la vigne avec beaucoup d’explications de notre hôte sur le botrytis cynera et la pourriture noble et toutes les difficultés de vendanger que cela impose au domaine. De 5 à 11 passages sont nécessaires aux vendangeurs pour ramasser la récolte selon les différents stades d’évolution du botrytis et selon les millésimes. Une autre difficulté de vendanger à Sauternes est qu’Il faut attendre 3 jours avant de vendanger s’il y a des pluies durant les vendanges, c’est pourquoi elles peuvent s’échelonner sur de très longues périodes. Une grande adaptabilité est requise à Sauternes pour faire du vin selon les caprices de dame nature.
Le domaine compte 36ha fort bien situés avec d’illustres voisins comme Yquem, Rieussec, Rayne-Vigneau et la Tour Blanche. L’encépagement est de 90% de Sémillon, 8% de Sauvignon et 2% de Muscadelle.
Nous avons poursuivi cette visite très intéressante avec une visite du chai et de la cave. À noter qu’ils utilisent encore de très vieux pressoirs verticaux au domaine à cause de leur efficacité. Une autre chose à retenir est l’immense planification et logistique requise afin de gérer en cave les stocks de 2 millésimes, 2 vins et les vendages en petite quantité s’échelonnant sur quelques semaines.
Autre fait intéressant est la cave personnelle du domaine qui recèle des trésors datant de 1896, vraiment impressionnant à voir.
Lafaurie-Peyraguey 2004 : Un nez très aromatique sur les fruits confits, le miel, les ananas, pêches. La bouche est ronde, grasse et glycérinée avec tout de même une certaine fraîcheur tout étant riche. L’ensemble est bien équilibré et très agréable à boire. La finale est très longue, vraiment très bon.
Lafaurie-Peyraguey 2007 : Un nez fort similaire au 2004 mais la bouche est très différente, avec plus d’acidité, de fraicheur et une belle minéralité. Ça se boit tout seul. Meilleur que le 2004 pour moi. Excellent.
En après-midi, petite visite au Château d’Yquem qui fut pour moi une des faits saillants de ce voyage. Une visite de près de 2 heures tout à fait extraordinaire avec une guide passionnée, qui avait beaucoup de connaissances techniques et historiques sur le Château. L’histoire d’Yquem, le tenue des vignes, la vinification, le botrytis, tout y a passé et en détails. À noter que nous avons fait la visite avec 15 étudiants en œnologie de l’université de Bordeaux, dont quelques passionnés avec qui les questions et discussions furent fort intéressantes. Le groupe d’étudiants n’était pas homogène toutefois avec la présence de quelques étudiants qui semblaient carrément blasés et désintéressés, après tout ce n’était qu’une visite d’Yquem!!
Yquem qui est le seul cru à Sauternes avec le rang unique de Premier Cru Supérieur est dirigé depuis 2004 par Pierre Lurton qui dirige aussi le Château Cheval Blanc. En 1999, le groupe L.V.M.H. (Louis Vutton/Moet Hennessy) présidé par Bernard Arnault acquiert Château d’Yquem. L’année 2005 marque le début d’importants travaux de rénovation. Les lieux sont aujourd’hui absolument magnifiques, la vue du haut de coteau est incroyable et on se sent vraiment dans un endroit à part lorsque nous mettons les pieds au Château d’Yquem.
L’histoire d’Yquem est intimement liée à la famille de Lur Saluces qui fut propriétaire du Château de la fin du 18e siècle à 1999. Alexandre de Lur Saluces en a d’ailleurs géré la destinée pendant 35 ans.
Le domaine fait 189 ha au total et Yquem est cultivé en vignes sur 103 ha et divisé en 4 sections ou terroirs différents. L’extraordinaire variété des sols qui en résulte est un élément fondamental de la complexité finale du vin d’Yquem. Lors des vendanges, il y a 4 équipes de 40 vendangeurs pour chacune des sections qui représentent des parcelles aux sols différents. Le terroir d’Yquem est particulier et sa situation sur-élevée par rapport aux autres crus de Sauternes n’est pas étrangère au fait que ce vin est au firmament des vins de Sauternes.
De par sa situation, le Sauternais bénéficie d’un climat océanique atténué par son éloignement de la côte. Sa spécificité repose sur une alternance entre matinées brumeuses et après-midi chauds et venteux à l’automne. Cette particularité climatique permet au botrytis cynera, ce champignon parasite de la vigne de se développer et de se transformer de pourriture grise à pourriture noble.
L’encépagement est composé de 80% de sémillon, que l’on dit riche et séveux et qui fournit charpente et volume, et de 20% de Sauvignon qui apporte arômes et finesse. Chaque année sur les quelques 100 ha cultivés, 2 à 3 ha sont arrachés et laissés en jachères pendant un an afin de reposer le sol, il faudra aux nouveaux pieds au moins 5 ans afin de produire des raisins dignes d’entrer dans la vinification d’Yquem. 20 Ha sont ainsi mis au repos en permanence à chaque année.
L’entretien du sol est resté traditionnel, la vigne n’est jamais désherbée, mais constamment travaillée dans le respect des façons culturales traditionnelles : 2 chaussages et 2 déchaussages y sont pratiqués entre autres. À noter une particularité d’Yquem est la présence de 25 femmes vigneronnes qui travaillent chacune leurs parcelles tout au long de l’année.
Pour les vendanges, il faut en moyenne 5 à 6 tries étalées sur 6 semaines mais cela peut aller jusqu’à 11 passages, pour n’achever qu’en Décembre une vendage commencée en Octobre. Il est impératif que les grains soient cueillis à leur degré maximum de maturité soit 20 degrés d’alcool potentiel. À noter que le passage de 18 à 20 degrés implique une perte de 50% de la quantité de jus. Ceci explique le rendement moyen de 8 hectolitres à l’hectare en moyenne au cours des 20 dernières années.
De la vigne aux portes du chai, il s’est écoulé au maximum une heure, ou le raisin a été transporté de façon rigoureuse afin d’en protéger la fragilité des baies sur-mûries. 4 pressées sont ensuite effectuées, la première donne 75% du jus qui donne environ 19 degrés potentiels d’alcool, la deuxième représente environ 15% du jus à 21 degrés, la troisième atteindra 25 degrés. Le ‘’gâteau’’ est alors émietté, égrappé et remis dans un pressoir vertical qui finira de l’assécher. Le tout est mélangé avant d’être mis en barrique, sans jamais la moindre chaptalisation. Selon l’intensité de la récolte, on n’utilisera des presses verticales de très faibles contenances ou bien pneumatiques quand la pourriture noble est plus importante. Seulement 3 barriques par jour peuvent être produites.
La fermentation se fait en barriques neuves, de merrain de chêne, venant de forêts du centre de la France. Chaque barrique est identifiée et les lots sont suivis tous les jours par le laboratoire du domaine afin de contrôler tous les paramètres analytiques de la fermentation. Lorsque les fermentations sont arrêtées, le degré d’alcool atteint varie entre 12.5 et 14.5, avec une moyenne à 13.5 avec un sucre résiduel non transformé de 125 g/l environ.
Au printemps suivant la récolte, un pré-assemblage est effectué entre les lots afin d’harmoniser els richesses et les types de vin. Certains paramètres conduisent alors à la mise à l’écart de certains lots jugés indignes de l’étiquette. L’Yquem rejoint alors un chai souterrain ou il séjournera jusqu’à la fin de son élevage. Outre les 2 ouillages hebdomadaires, 15 soutirages seront effectués afin d’éliminer les dépôts les plus grossiers, un léger collage sera effectué pour éliminer les suspensions les plus fines.
Fait à noter, une vendange complète peut être rejetée à Yquem, 9 millésimes manquent au 20e siècle : 1910, 1915, 1930, 1951, 1952, 1964, 1972, 1974 et 1992.
Nous avons eu la chance de déguster un peu en primeur le millésime 2008 qui fut mis en bouteille quelques jours avant notre visite.
Yquem 2008 :Ce fut une de mes belles expériences de dégustation. J’essaie ici d’être objectif et neutre mais…. mon premier Yquem à vie, ma femme aussi, nous venons de faire une superbe visite, nous sommes en ces lieux mythiques, etc… Alors voici ce que j’en ai pensé à ce moment en espérant être capable de garder une certaine objectivité.
Un nez envoûtant, très élégant et fin, racé, complexe, sur les abricots et les agrumes. Des arômes confits mais beaucoup moins que les autres liquoreux. La bouche est minérale, d’une fraîcheur absolue, on perçoit une belle acidité malgré une belle rondeur mais sans aucune lourdeur. Bref, une bouche incroyable, d’une finesse et d’une élégance sans pareille avec une longueur étonnante et spectaculaire. Excellent.
Fait à noter, notre gentille hôte m’a offerte le bouchon du 2008 mais d’autres ont demandé la bouteille vide sans succès. Tout comme pour le Château Margaux, aucune indication ou panneaux routiers n’est utilisé dans les environs afin de ne pas tenter les collectionneurs de noms et de ‘’souvenirs’’.
Merci
Mario
Petite visite à Sauternes cette fois avec un arrêt au Château Lafaurie-Peyraguey ou nous sommes accueillis par Eric Laramauna en cette journée du 30 Juin ou la mise en bouteille du 2e vin 2009 a lieu aujourd’hui avec la venue d’équipements mobiles de mise en bouteille.
Le Château appartient aujourd’hui encore à une mutlinationale Française oeuvrant dans le domaine de l’énergie. Les lieux entourant le Château sont très beaux et le bâtiment en lui-même est magnifique et dans un état remarquable et fort bien entretenu.
Nous avons commencé avec une visite très instructive à la vigne avec beaucoup d’explications de notre hôte sur le botrytis cynera et la pourriture noble et toutes les difficultés de vendanger que cela impose au domaine. De 5 à 11 passages sont nécessaires aux vendangeurs pour ramasser la récolte selon les différents stades d’évolution du botrytis et selon les millésimes. Une autre difficulté de vendanger à Sauternes est qu’Il faut attendre 3 jours avant de vendanger s’il y a des pluies durant les vendanges, c’est pourquoi elles peuvent s’échelonner sur de très longues périodes. Une grande adaptabilité est requise à Sauternes pour faire du vin selon les caprices de dame nature.
Le domaine compte 36ha fort bien situés avec d’illustres voisins comme Yquem, Rieussec, Rayne-Vigneau et la Tour Blanche. L’encépagement est de 90% de Sémillon, 8% de Sauvignon et 2% de Muscadelle.
Nous avons poursuivi cette visite très intéressante avec une visite du chai et de la cave. À noter qu’ils utilisent encore de très vieux pressoirs verticaux au domaine à cause de leur efficacité. Une autre chose à retenir est l’immense planification et logistique requise afin de gérer en cave les stocks de 2 millésimes, 2 vins et les vendages en petite quantité s’échelonnant sur quelques semaines.
Autre fait intéressant est la cave personnelle du domaine qui recèle des trésors datant de 1896, vraiment impressionnant à voir.
Lafaurie-Peyraguey 2004 : Un nez très aromatique sur les fruits confits, le miel, les ananas, pêches. La bouche est ronde, grasse et glycérinée avec tout de même une certaine fraîcheur tout étant riche. L’ensemble est bien équilibré et très agréable à boire. La finale est très longue, vraiment très bon.
Lafaurie-Peyraguey 2007 : Un nez fort similaire au 2004 mais la bouche est très différente, avec plus d’acidité, de fraicheur et une belle minéralité. Ça se boit tout seul. Meilleur que le 2004 pour moi. Excellent.
En après-midi, petite visite au Château d’Yquem qui fut pour moi une des faits saillants de ce voyage. Une visite de près de 2 heures tout à fait extraordinaire avec une guide passionnée, qui avait beaucoup de connaissances techniques et historiques sur le Château. L’histoire d’Yquem, le tenue des vignes, la vinification, le botrytis, tout y a passé et en détails. À noter que nous avons fait la visite avec 15 étudiants en œnologie de l’université de Bordeaux, dont quelques passionnés avec qui les questions et discussions furent fort intéressantes. Le groupe d’étudiants n’était pas homogène toutefois avec la présence de quelques étudiants qui semblaient carrément blasés et désintéressés, après tout ce n’était qu’une visite d’Yquem!!
Yquem qui est le seul cru à Sauternes avec le rang unique de Premier Cru Supérieur est dirigé depuis 2004 par Pierre Lurton qui dirige aussi le Château Cheval Blanc. En 1999, le groupe L.V.M.H. (Louis Vutton/Moet Hennessy) présidé par Bernard Arnault acquiert Château d’Yquem. L’année 2005 marque le début d’importants travaux de rénovation. Les lieux sont aujourd’hui absolument magnifiques, la vue du haut de coteau est incroyable et on se sent vraiment dans un endroit à part lorsque nous mettons les pieds au Château d’Yquem.
L’histoire d’Yquem est intimement liée à la famille de Lur Saluces qui fut propriétaire du Château de la fin du 18e siècle à 1999. Alexandre de Lur Saluces en a d’ailleurs géré la destinée pendant 35 ans.
Le domaine fait 189 ha au total et Yquem est cultivé en vignes sur 103 ha et divisé en 4 sections ou terroirs différents. L’extraordinaire variété des sols qui en résulte est un élément fondamental de la complexité finale du vin d’Yquem. Lors des vendanges, il y a 4 équipes de 40 vendangeurs pour chacune des sections qui représentent des parcelles aux sols différents. Le terroir d’Yquem est particulier et sa situation sur-élevée par rapport aux autres crus de Sauternes n’est pas étrangère au fait que ce vin est au firmament des vins de Sauternes.
De par sa situation, le Sauternais bénéficie d’un climat océanique atténué par son éloignement de la côte. Sa spécificité repose sur une alternance entre matinées brumeuses et après-midi chauds et venteux à l’automne. Cette particularité climatique permet au botrytis cynera, ce champignon parasite de la vigne de se développer et de se transformer de pourriture grise à pourriture noble.
L’encépagement est composé de 80% de sémillon, que l’on dit riche et séveux et qui fournit charpente et volume, et de 20% de Sauvignon qui apporte arômes et finesse. Chaque année sur les quelques 100 ha cultivés, 2 à 3 ha sont arrachés et laissés en jachères pendant un an afin de reposer le sol, il faudra aux nouveaux pieds au moins 5 ans afin de produire des raisins dignes d’entrer dans la vinification d’Yquem. 20 Ha sont ainsi mis au repos en permanence à chaque année.
L’entretien du sol est resté traditionnel, la vigne n’est jamais désherbée, mais constamment travaillée dans le respect des façons culturales traditionnelles : 2 chaussages et 2 déchaussages y sont pratiqués entre autres. À noter une particularité d’Yquem est la présence de 25 femmes vigneronnes qui travaillent chacune leurs parcelles tout au long de l’année.
Pour les vendanges, il faut en moyenne 5 à 6 tries étalées sur 6 semaines mais cela peut aller jusqu’à 11 passages, pour n’achever qu’en Décembre une vendage commencée en Octobre. Il est impératif que les grains soient cueillis à leur degré maximum de maturité soit 20 degrés d’alcool potentiel. À noter que le passage de 18 à 20 degrés implique une perte de 50% de la quantité de jus. Ceci explique le rendement moyen de 8 hectolitres à l’hectare en moyenne au cours des 20 dernières années.
De la vigne aux portes du chai, il s’est écoulé au maximum une heure, ou le raisin a été transporté de façon rigoureuse afin d’en protéger la fragilité des baies sur-mûries. 4 pressées sont ensuite effectuées, la première donne 75% du jus qui donne environ 19 degrés potentiels d’alcool, la deuxième représente environ 15% du jus à 21 degrés, la troisième atteindra 25 degrés. Le ‘’gâteau’’ est alors émietté, égrappé et remis dans un pressoir vertical qui finira de l’assécher. Le tout est mélangé avant d’être mis en barrique, sans jamais la moindre chaptalisation. Selon l’intensité de la récolte, on n’utilisera des presses verticales de très faibles contenances ou bien pneumatiques quand la pourriture noble est plus importante. Seulement 3 barriques par jour peuvent être produites.
La fermentation se fait en barriques neuves, de merrain de chêne, venant de forêts du centre de la France. Chaque barrique est identifiée et les lots sont suivis tous les jours par le laboratoire du domaine afin de contrôler tous les paramètres analytiques de la fermentation. Lorsque les fermentations sont arrêtées, le degré d’alcool atteint varie entre 12.5 et 14.5, avec une moyenne à 13.5 avec un sucre résiduel non transformé de 125 g/l environ.
Au printemps suivant la récolte, un pré-assemblage est effectué entre les lots afin d’harmoniser els richesses et les types de vin. Certains paramètres conduisent alors à la mise à l’écart de certains lots jugés indignes de l’étiquette. L’Yquem rejoint alors un chai souterrain ou il séjournera jusqu’à la fin de son élevage. Outre les 2 ouillages hebdomadaires, 15 soutirages seront effectués afin d’éliminer les dépôts les plus grossiers, un léger collage sera effectué pour éliminer les suspensions les plus fines.
Fait à noter, une vendange complète peut être rejetée à Yquem, 9 millésimes manquent au 20e siècle : 1910, 1915, 1930, 1951, 1952, 1964, 1972, 1974 et 1992.
Nous avons eu la chance de déguster un peu en primeur le millésime 2008 qui fut mis en bouteille quelques jours avant notre visite.
Yquem 2008 :Ce fut une de mes belles expériences de dégustation. J’essaie ici d’être objectif et neutre mais…. mon premier Yquem à vie, ma femme aussi, nous venons de faire une superbe visite, nous sommes en ces lieux mythiques, etc… Alors voici ce que j’en ai pensé à ce moment en espérant être capable de garder une certaine objectivité.
Un nez envoûtant, très élégant et fin, racé, complexe, sur les abricots et les agrumes. Des arômes confits mais beaucoup moins que les autres liquoreux. La bouche est minérale, d’une fraîcheur absolue, on perçoit une belle acidité malgré une belle rondeur mais sans aucune lourdeur. Bref, une bouche incroyable, d’une finesse et d’une élégance sans pareille avec une longueur étonnante et spectaculaire. Excellent.
Fait à noter, notre gentille hôte m’a offerte le bouchon du 2008 mais d’autres ont demandé la bouteille vide sans succès. Tout comme pour le Château Margaux, aucune indication ou panneaux routiers n’est utilisé dans les environs afin de ne pas tenter les collectionneurs de noms et de ‘’souvenirs’’.
Merci
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Voyage à Bordeaux
Merci Mario!
Beaucoup de renseignements utiles...........surpris de lire qu'un domaine sauternais comme le Château Lafaurie-Peyraguey n'a pas son propre équipement de mise-en-bouteille!
Beaucoup de renseignements utiles...........surpris de lire qu'un domaine sauternais comme le Château Lafaurie-Peyraguey n'a pas son propre équipement de mise-en-bouteille!
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Voyage à Bordeaux
Merci Mario pour ton assiduité et ton partage.
Ai-je bien compris qu'ils n'arrivent à presser que 3 barriques par jour? Ça ferait près de 100 jours de pressurage pour 88 500 bouteilles produites (83ha à 8hl/ha) ...
Ai-je bien compris qu'ils n'arrivent à presser que 3 barriques par jour? Ça ferait près de 100 jours de pressurage pour 88 500 bouteilles produites (83ha à 8hl/ha) ...
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Voyage à Bordeaux
Michel Therrien a écrit:Merci Mario!
Beaucoup de renseignements utiles...........surpris de lire qu'un domaine sauternais comme le Château Lafaurie-Peyraguey n'a pas son propre équipement de mise-en-bouteille!
Effectivement, c'était bel et bien de l'Équipement mobile en plein stationnement du domaine.
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
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