Bonne bouffe et beaux vins

Il y a déjà quelques jours qu'on goûte à plusieurs choses ... inconnues. Mais aujourd'hui, en recevant le beauf et la belle-soeur à souper on ouvre de belles bouteilles.

Que de beaux vins.



J'avais prévu acheter le Cotat 2001 pour Alexcandre F. qui je visiterai au Château Fonvert bientôt et souper chez lui, avec, entre autres, les Culs de Beaujeux 2001 mais une visite (pour prendre possession de quelques bouteilles) au caviste d'Uzes (Trésors de Vignes) que voilà certains choix ont changé. Dont entre autre une jolie Grande Côte 2003 du même producteur. Alors le Grande Côte pour Alex et les Culs de Beaujeux 2001 pour le beauf au souper.

Sancerre François Cotat - Les Culs de Beaujeux 2001 - Vraiment une belle bouteille, sur les agrumes et enrobés d'une touche délicate de fleurs blanches. La bouche demeure ample et vive malgré les années écoulées. La longueur permet de l'apprécier pendant plusieurs minutes. Un beau 92 pts.

Pour le Daumas Gassac blanc 2008, une surprise tout aussi agréable mais pour des raisons différentes. Un encépagement plutôt atypique avec une combinaison de viogner, chardonnay, manseng et chenin. La bouche est plus grasse que le Cotat. Cependant, le milieu de bouche se fait court et n'a pas la même complexité que le Cotat. Tout de même, des plus agréables. 88 pts.

Les rouges, tout aussi agréables, suivront.

Merci Pierre.
Visites-tu quelques vignerons dans la Vallée du Rhône avant la Bourgogne?

Arrêt chez Château Fontvert à Lourmarin, vendredi, peut être Gaussens samedi. Rien de prévu dans le Rhône, puisque je n'y mettrai pas les pieds ... à moins qu'aujourd'hui ou demain je pique une pointe vers Châteauneuf-du-Pape. Histoire à suivre.

Bon, après avoir passé au moins 20 minutes à écrire un compte rendu, voilà que tout disparait. C’est le risque pris à ne pas écrire directement â partir d’un logiciel de traitement de texte.

Hier soir, ouverture de Château Fontvert – Cuvée Les Sarrazins 2005, vraiment une très belle bouteille. L’encépagement correspond à 70 % Sirah et un partage équivalent de Mourvèdre et de Grenache Noir. La bouche est pleine, doté d’une bonne matière et de tanins toujours bien présent malgré ses six ans. La longueur nous apporte une bouche où la matière est toujours bien présente. 89 pts.

Ensuite on termine une bouteille ouverte récemment, soit un vin du Coteaux du Languedoc le Métairies du Clos Vieilles Vignes 2005 de l'AOC Pic Saint Loup composé de Grenache, Carignan et de Cinsault. Un vin plein, gouleyant et qui procure bien du plaisir à le boire. L’inconnu nous procure souvent de belles surprises. 88 pts.

Ces dernières heures, un rosé Tempier 2010 et un Chasse-Splein 2000 qui se déguste vraiment bien.

Pierre Beauregard a écrit:

Ces dernières heures, un rosé Tempier 2010 et un Chasse-Splein 2000 qui se déguste vraiment bien.

Mon plus beau rosé de la saison, jusqu'à présent!

Les Métairies du Clos, c'est la grande cuvée du Clos Marie?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Les Métairies du Clos, c'est la grande cuvée du Clos Marie?

Tout à fait et ce, malgré que ce n'est pas indiqué sur la bouteille. J'ai peut être été dure dans la note accordée. N'empêche que le Sarrazin de Fontvert été vraiment très bien. Alors, si on donne mieux au Métairies, faut faire pareil avec le Fontvert.

Tempier Rosé 2010 est vraiment très bien également ... à ne pas douter.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Les Métairies du Clos, c'est la grande cuvée du Clos Marie?

En fait c'est l'une des deux grandes cuvées, l'autre étant la cuvée Simon avec un encépagement grenache-syrah classique, à parts égales. Les prix sont presqu'équivalents, quelques dollars de plus à peine pour Métairies. Je suis plus généreux que Pierre dans mes notes sur ces deux cuvées phares du Languedoc, issues du fameux terroir d'Aniane comme Grange des Pères notamment.

Arrêt au Château Fontvert, à Lourmarin dans le Luberon. En fait, allons saluer Alexandre Forge, l’ancien régisseur du domaine Jo Pithon dans la Loire maintenant au château Fontvert en Provence et agissant maintenant comme directeur des ventes du château depuis 2009. L’année dernière j’avais également fait un arrêt au domaine et une dégustation très large avait eu lieu. Bon, cette année nous avons été reçue encore de belle manière par Alex. Dégustation en barrique de syrahs vendangés en 2010 issus de plusieurs parcelles ainsi que l’ensemble des cuvées en bouteilles des 2010 en blanc et en rosé ainsi que plusieurs cuvées en rouge sur 2007, 2008 et 2009. Mais le clou a demeuré la cuvée Mourre Nègre 2008 ainsi que l’ouverture d’un 2003 question de voir son évolution. Un vin charnu, d’une élégance certaine et doté d’une masse tannique qui lui donne du corps présentement et saura lui faire tenir l’effet du temps pour encore plusieurs années pour ne pas dire décennies. Une cuvée faite à presque 100% Mourvèdre et d’une production très limitée de 1 500 bouteilles seulement. Issu d’une parcelle située en pente et sur des sols calcaires, le vin reste en barrique presque 2 ans. Parker a coté ce vin 90 l’année dernière. Pour un vin du Luberon c’est une forme de consécration du travail fait depuis plusieurs années et des efforts récompensés. Faut être animé de grandes passions et aller un peu à contre courant de l’appellation qui font (pour plusieurs) plutôt dans le vin de masse à petit prix.

La soirée s’est terminée chez Alex et sa conjointe derrière une table bien garnie. J’avais apporté un Grande Côte 2003 de François Cotat (servi à l’aveugle) et Alex de son côté m’a servi (toujours à l'aveugle) un Gevrey de Trapet 2005. Deux vins très bien faits. J'étais sur un pinot bourguignon 2006, un peu surpris au dévoilement tant celui-ci était bien équilibré, soyeux et gras sur des tranin fins. À point.

Ah ces amitiés avec les gens du vin apportent tellement de plaisir.
Merci Pierre de prendre le temps de partager ces moments intimes.

Comment était la Grande Côte 2003.........j'en ai 1-2 en cave.

Michel Therrien a écrit:Comment était la Grande Côte 2003.........j'en ai 1-2 en cave.

Excellent. Alex, après que je lui aies indiqué la Loire, était sur une cuvée Edmond d'Alphonse Mellot 2007 ou un Crochet ou encore Pinard. Après lui avoir dit que ce n'était aucun de ceux-ci et que le millésime était encore plus vieux, il a rappliqué sur un 2003 considérant une acidité basse dans un millésime solaire. Il a beaucoup apprécié la façon de travailler le Sauvignon, loin du stéréotype que celui-ci dévoile régulièrement. Une belle bouteille avec ses aromes fins de fleurs blanches, de miel et un brin citroné. La bouche est grasse, profonde et malgré sa faible acidité, il demeure en bouche bien après l'avoir dégusté.

Ces derniers jours, de beaux vins, tels que :

Château Chasse-Splenn 2000, au départ sur des notes de tabac et de cassis mais a vitement évolué, au cours des 2-3 jours suivants, sur des notes d’humus. Bon, faut comprendre que les conditions de conservation avec la météo d’ici à plus de 32 degrés à tous les jours, rend difficile la garde optimum. Cependant, la matière y est et ce vin demeure un bel achat eu égard au prix demandé. 88 pts.

Château Fontvert, blanc 2010. Un vin constitué de 75 % de grenache blanc et de 25 % de Vermentino. Des notes importantes d’épices exotiques et de vanille. La bouche est ample et tapisse entièrement. Un vin que j’ai beaucoup apprécié. 89 pts.



Coudoulet de Beaucastel 2003. Une belle expression de Grenache et de Mouverde (principalement). Beaucoup de plaisir pour le prix défrayé. 87 pts.

Ce soir, à l’hôtel, un Cornas d’Alain Voge Vieilles Vignes 2005. La qualité y est mais celui-ci a été ouvert et tout de suite placé en carafe. Belles intentions et préparations. Cependant, la température est loin d’être optimale. Pas de doute que la qualité est au rendez-vous, cependant le température le rend un brin alcooleux. 90 pts. Mes 2006 seront dégustées en temps utile et dans des conditions meilleures. Un producteur phare de l’appellation.

Pierre Beauregard a écrit:

Ce soir, à l’hôtel, un Cornas d’Alain Voge Vieilles Vignes 2005. La qualité y est mais celui-ci a été ouvert et tout de suite placé en carafe. Belles intentions et préparations. Cependant, la température est loin d’être optimale. Pas de doute que la qualité est au rendez-vous, cependant le température le rend un brin alcooleux. 90 pts. Mes 2006 seront dégustées en temps utile et dans des conditions meilleures. Un producteur phare de l’appellation.

Je ne crois pas que c'est une question de température. Bu il y a quelques mois et très décevant.

Michelle

Michelle Champagne a écrit:Je ne crois pas que c'est une question de température. Bu il y a quelques mois et très décevant.

Michelle

Que lui reprochez-vous??

J'ai moi aussi ressenti l'alcool en finale, mais c'est surtout le côté "satiné", que je ne recherche pas à Cornas, qui m'a déplu un peu. Ça reste un beau vin, mais moins dans mon style.

Martin

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Je ne crois pas que c'est une question de température. Bu il y a quelques mois et très décevant.

Michelle

Que lui reprochez-vous??

Je lui reproche son manque de concentration et sa pointe d'alcool en finale. Bref, c'est un peu mince pour un Cornas. Je dois, cependant, dire que je n'ai pas goûté aux autres millésimes. Donc, je ne peux comparer. Vogue a peut-être un style plus féminin? Il est vrai aussi que 2005 ne casse pas la baraque dans le Rhône contrairement à ce que l'on nous avait annoncé. Ne partez pas en croisade, c'est une opinion personnelle.

Michelle

Loin de moi l'idée de partir en croisade ... comme mon message l'exposait clairement, je voulais simplement savoir ce que vous lui reprochiez.

J'ai assez peu entammé ma réserve de Rhône 2005. C'est un millésime de structure qui, je crois, se révélera dans le temps.

Pour Voge, j'aime en général bien ce que fait le domaine. Je trouve les vins assez concentrés, un peu polis en jeunesse, mais qui évoluent bien. Pas au niveau des Clape ou Allemand, mais ça demeure pour moi un bel achat à prix correct.

Voilà, 29 juin, nous sommes rendus dans le plat de bonbons … le cœur de la Bourgogne. Notre hébergement se situe précisément à Vougeot. Aux alentours, les municipalités ont image d’étiquettes, que ce soit Vosne Romanée, Morey St-Denis, Chambolle Musigny, Meursault, Puligny-Montrachet ou autres, que de rêves. Un petit arrêt à Beaune, histoire de luncher et de fréquenter quelques cavistes. J’en ressors avec une demie de Meursault 2008 de Coche-Bizouard qui agira à titre de vin de mise en bouche pour le repas fait maison au cottage que nous occupons. Le souper sera accompagné d’un Grand Cru en provenance de Chablis, soit le Bougros 2003 de Jean-Marc Brocard qui s’est avéré une légère déception avec son côté carton mouillé au nez malgré une bouche somme toute intéressante. Une préférence pour le Meursault.



Le 30, deux rendez-vous, un en matinée à Morey St-Denis et un en fin d’après midi à Meursault. Le matin, la charmante Virginie Taupenot nous reçoit et cette visite-dégustation sera des plus sympathiques, un peu comme notre hôte. Discussion intéressante dans la cave et ensuite dégustation des 2009 tous en rouge, sur St-Romain, Gevrey-Chambertin, Gevrey-Chambertin 1er Cru Bel-Air, Nuits-St-Georges 1er Cru Les Pruliers pour terminer sur un de leur seul vin en Côte de Beaune et non le moindre, Grand Cru Rognet. Chacun de ces vins sont d’une couleur limpide, grenat, certains possèdent un fruité élégant et d’aromes d’épices et de fumés. Pour moi, T-M demeure un domaine sous-estimé, autant en terme de connaissance de celui-ci qu’en terme de qualité de ses produits. La deuxième visite, chez B-C, fut plus qu’excellente. Des échanges sur la culture du vin en général mais également sur un peu tout en même temps que l’on déguste certains des vins du domaine. On a commencé avec certains rouges et avant de passer aux blancs, à moi de faire déguster (total aveugle) le vigneron d’une bouteille que j’avais ouverte la veille. Celui-ci de me dire, « ehhhh on est, je crois, dans le Rhône … sud du Rhône, sur CND ou Vacquerias … peut être sur le millésime 2007 à cause de son côté muri et un brin asséchant et alcooleux ». Et moi de répondre, oui à chacune de ses affirmations, exception du millésime, soit 2008. Fort le type. C’était un Janasse, VV. Ensuite on a dégusté certains blancs forts élégants, comme toujours et ensuite 1 ou 2 petites surprises. On quitte l’endroit, heureux de la réception et des vins dégustés. Bien hâte à la réception des vins du domaine à l’automne probablement.



Ce midi, un lunch au resto Ma Cuisine, à Beaune. Un bon endroit et une carte des vins assez impressionnante. Ça se voit que le couple proprio de l’endroit, sont chacun d’eux sommelier. Mon choix de vin s’est arrêté sur un Meursault Perrières 2006 de Vincent Dancer (80 euros). Un vin que j’ai grandement apprécié, très minéral, beurré, fleurs blanches et le tout citronné. La bouche est grasse et en même temps soutenu par une acidité toujours bien présente faisant perdurer le goût en bouche sur de longues minutes. Ensuite, arrêt chez certains cavistes de la place qui ont de bien beaux trésors … dont certains se retrouvent dans ma valise.



p.s. La première photo, j'aurais aimé vous dire que ce sont les bouteilles dégustées ces derniers jours, mais non, ce sont plutôt une partie de celles sur le comptoir du resto de ce midi.

Magnifique ta photo du clos des lambrays!! ca donne vraiment le gout!!

Merci Pierre.

La photo du départ........j'ai dit à ma blonde, c'est pas vrai qu'il s'est tapé 2 Montrachet de Lafon! Il doit avoir pris une photo de Ma Cuisine. As-tu été bien reçu? Comment était le pigeon?

On est tombé sur un bon jour. Très bien reçu. On a plutôt opté pour le menu du jour. Pas gouté au pigeon ... et pas tenté non plus.

Passionnant de te suivre Pierre, merci de prendre le temps!

Yves Martineau a écrit:Passionnant de te suivre Pierre, merci de prendre le temps!

Tout aussi plaisant de l'écrire, Yves !

Le cottage que l’on occupe à Vougeot permet de faire la cuisine. Ça nous change des restos des 3 dernières semaines. De plus, ça permet de consommer les vins achetés chez les cavistes de Beaune. Avec une salade bien garnie on la marie à un Chassagne-Montrachet du Domaine Bachelet-Ramonet Père et fils sur la cuvée 1er Cru Grandes Ruchottes 2004. Un vin bien dosé, sur des notes florales associées à une bouche où l’acidité reste toujours bien présente et sur une rétro olfaction principalement sur le citron. Le bœuf, tant qu’à lui, a été accompagné d’un Gevrey-Chambertin du Domaine Gérard Raphet, plus précisément la cuvée 1er Cru – Les Combottes 2008. Le vin se présente sur des notes de griotte et de fraises qui est, somme toute, très agréable. Cependant, la bouche n’est pas à la hauteur de la qualité des arômes, le milieu de bouche est mince et on ne s’éternise pas sur la longueur.






D’un côté, le roi de la Bourgogne, c’est-à-dire la parcelle (l’aoc) Romanée Conti de la DRC, bénit par la croix. Juste en face, à peine à 20-30 pieds, vers le village de Vosne Romanée, un lopin de terre en friche, du côté droit La Grande Rue, en face et à gauche Romanée St-Vivant (je crois). Donc, si je comprends bien, il manque quelques rangées de RSt-V. Mais bon, on en est pas à quelques bouteilles près.

Salut Pierre,
D'Agadir, les photos ont encore plus de poids!
Êtes-vous satisfait du gîte à Vougeot?