Bordeaux... beaux.
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Bordeaux... beaux.
Quelques quilles éclusées ce soir, des vins bordelais en vaste majorité... en fait le thème principal de la soirée était de réunir des Bordeaux à maturité, avec quelques personnes pour les apprécier. Ou était-ce le contraire? Toujours est-il que ces vins servis à table, chacun avec un plat simple les mettant en valeur (boeuf Wellington et une paire de 1982 étant un summum), ont vraiment séduit tant les sens que l'intellect.
Après quelques blancs pour se faire la bouche agréablement, Rauzan-Ségla 1986 et Léoville Las Cases 1985 offrirent un joli contraste.
Le premier présente la rectitude du millésime 1986, une imposante réussite pour le domaine, certainement d'une très lente évolution, son profil aromatique est exquis avec une amplitude et une définition à couper le souffle. Par contre l'abondance de tanins peut laisser croire à un avenir aux accents anguleux, s'éloignant de l'idéal margalais.
Alors que LLC a la réputation de se faire très lentement, ce 1985 illustre tous les bienfaits du millésime : les vins ont toujours été succulents, accessibles, et présentent aujourd'hui une texture vraiment agréable, aérienne. Encore plusieurs années devant lui, il affiche tout de même déjà ne souplesse irrésistible.
Le second volet proposait une comparaison La Conseillante 1986 et 1985. Le 1986 n'était probablement pas tout à fait net, son développement a semblé amputé de ses meilleurs attributs (plusieurs bouteilles déjà dégustées) au fil de la soirée, mais le 1985 offre une idée de la grandeur que peuvent atteindre certains Pomerol en termes de finesse, de poids sans lourdeur, de richesse naturelle et retenue. Un bijou et mémorable avec son petit 12.5% d'alcool, de quoi donner raison à Pauquet, aujourd'hui si éloigné des prédications de Rolland, Derenoncourt et autres apôtres de la maturité phénolique.
La comparaison de deux vins de 1982, Gruaud Larose et Lynch Bages fascine. Le second se montre séducteur et exotique comme peu de vins de Pauillac savent faire, avec une profondeur qui se perçoit surtout en finale et en rétro, la trame tannique étant aujourd'hui parfaitement fondue. Le Gruaud 1982 demande plus de temps et d'attention, un peu comme la Hammerklavier, mais tant le profil aromatique que l'équilibre entre la structure et un fruité encore intact malgré près de 30 ans d'âge, ainsi que l'évolution sur plus de 2 heures de dégustation laissent croire au dégustateur que ce vin vieillira harmonieusement bien au-delà de 50 ans. Et à travers les paroles de Beethoven la comparaison un brin boiteuse me semble plus crédible : « Voilà une sonate qui donnera de la besogne aux pianistes, lorsqu'on la jouera dans cinquante ans » Est-ce que les vins bordelais produits aujourd'hui - notamment Gruaud Larose - arriveront un jour à cela?
Après quelques blancs pour se faire la bouche agréablement, Rauzan-Ségla 1986 et Léoville Las Cases 1985 offrirent un joli contraste.
Le premier présente la rectitude du millésime 1986, une imposante réussite pour le domaine, certainement d'une très lente évolution, son profil aromatique est exquis avec une amplitude et une définition à couper le souffle. Par contre l'abondance de tanins peut laisser croire à un avenir aux accents anguleux, s'éloignant de l'idéal margalais.
Alors que LLC a la réputation de se faire très lentement, ce 1985 illustre tous les bienfaits du millésime : les vins ont toujours été succulents, accessibles, et présentent aujourd'hui une texture vraiment agréable, aérienne. Encore plusieurs années devant lui, il affiche tout de même déjà ne souplesse irrésistible.
Le second volet proposait une comparaison La Conseillante 1986 et 1985. Le 1986 n'était probablement pas tout à fait net, son développement a semblé amputé de ses meilleurs attributs (plusieurs bouteilles déjà dégustées) au fil de la soirée, mais le 1985 offre une idée de la grandeur que peuvent atteindre certains Pomerol en termes de finesse, de poids sans lourdeur, de richesse naturelle et retenue. Un bijou et mémorable avec son petit 12.5% d'alcool, de quoi donner raison à Pauquet, aujourd'hui si éloigné des prédications de Rolland, Derenoncourt et autres apôtres de la maturité phénolique.
La comparaison de deux vins de 1982, Gruaud Larose et Lynch Bages fascine. Le second se montre séducteur et exotique comme peu de vins de Pauillac savent faire, avec une profondeur qui se perçoit surtout en finale et en rétro, la trame tannique étant aujourd'hui parfaitement fondue. Le Gruaud 1982 demande plus de temps et d'attention, un peu comme la Hammerklavier, mais tant le profil aromatique que l'équilibre entre la structure et un fruité encore intact malgré près de 30 ans d'âge, ainsi que l'évolution sur plus de 2 heures de dégustation laissent croire au dégustateur que ce vin vieillira harmonieusement bien au-delà de 50 ans. Et à travers les paroles de Beethoven la comparaison un brin boiteuse me semble plus crédible : « Voilà une sonate qui donnera de la besogne aux pianistes, lorsqu'on la jouera dans cinquante ans » Est-ce que les vins bordelais produits aujourd'hui - notamment Gruaud Larose - arriveront un jour à cela?
Dernière édition par Olivier Collin le Sam 9 Avr 2011 - 15:41, édité 1 fois (Raison : orthographe)
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Belle soirée!
Merci Olivier pour tes impressions...
J'ai un GL 1982 qui dort en cave... je ne le réveillerai pas tout de suite!
Merci Olivier pour tes impressions...
J'ai un GL 1982 qui dort en cave... je ne le réveillerai pas tout de suite!
Frederik Boivin- Messages : 1963
Date d'inscription : 02/06/2009
Age : 50
Localisation : montréal
Re: Bordeaux... beaux.
Merci beaucoup Olivier pour ce très beau CR ...
Si je partage tes doutes quant à l'évolution des Bordeaux du 21e siècle, j'espère qu'elle sera heureuse, différente certes, mais tout de même stimulante ... Disons que sinon, j'aurai plusieurs dizaines de contre-exemples!!
Si je partage tes doutes quant à l'évolution des Bordeaux du 21e siècle, j'espère qu'elle sera heureuse, différente certes, mais tout de même stimulante ... Disons que sinon, j'aurai plusieurs dizaines de contre-exemples!!
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux... beaux.
N'achetant pas de vieux millésimes tout comme ayant débuté au début des années 90 à acheter du vin et ayant bu ceux que j'avais, ce genre de dégustation n'est plus possible.............merci pour ce CR.
_________________
WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Bordeaux... beaux.
Une soirée qui, au fil d’arrivée, on se doit de convenir que le « rêve » fut au rendez-vous. Une organisation de longue date autour de personnages (oui c’est le bon terme) attentifs et concentrés devant les dieux en bouteilles devant nous.
Le tout a débuté sur des vins de bienvenus ou de mise en bouche, c’est selon :
Chablis – Domaine Jean-Marc Brocard – Bougros 2005 Grand Cru qui, au début s’est dévoilé sur des notes vanillées mais qui ont fini par disparaître pour faire place au miel et des aromes de citron. L’acidité se fait plutôt discrète mais le vin demeure ferme et droit. Il a été dégusté au côté du Chardonnay de Kumeu River Wines 2007 qui lui était s’est exprimé sur des notes prononcées de fumé et de cèdre. La bouche est vive et de bonne longueur. La table était maintenant mise pour les rois qui allaient suivre.
Le premier duo à se présenter donnait vraiment le ton à ce qui allait se passer tout au long de la soirée. Quels beaux vins que les Rausan-Segla 1986 et le Léoville Las Cases 1985. Le premier d’une jeunesse presque effrontée avec sa puissance tant au nez qu’en bouche. La masse tannique quoique imposante demeure toutefois très civilisée. La matière toujours bien présente se transpose en une longue finale. Encore plusieurs années devant lui. Tant qu’au Las Cases, celui-ci est d’une grande élégance. Du velours en bouche. Un grand plaisir vécu à le déguster tranquillement. Graphite et tabac blond sont au rendez-vous et ses tanins sont souples. La soirée commençait fort et les plaisirs étaient loin d’être terminés.
Au deuxième service, les deux mêmes vins, soit le Pomerol La Conseillante dans ses versions 1986 et 1985. Difficile pour le 86 d’avoir sa chance lorsque comparé au excellent 85. Ce dernier avec son bouquet de fleurs, de réglisse et de mine de crayon est une merveille. La bouche est grasse et d’une grande concentration. Peut être mon préféré de la soirée (mais ça demeure incertain tant l’ensemble des vins était de fort calibre). Toujours est-il que les deux 85 de la soirée était gracieux.
Et que dire des deux 82 gardés pour la fin. Une deuxième fois en 4 mois pour moi avec le Gruaud Larose 1982. La version d’hier était irréprochable. Des notes prononcées de cassis, de cèdre et un côté sanguin bien à l’évidence. Le vin est toujours doté d’une grande matière, le tout se transposant en bouche très longuement … pour l’apprécier encore plus. Grand vin à ne pas douter. Pour ce qui est du Lynch Bages 1982, un autre vin qui n’a laissé personne indifférente avec beaucoup de fruits encore. Un grand Pauillac dont les années en bouteille l’a façonné pour lui donner des airs de noblesse et de grandeur. Un autre grand vin.
Et on a fini la soirée avec un verre de Weingut Hans Lang - Hallgartener Jungler Riesling Eiswein 2001. Nous étions plusieurs à penser être à Sauterne.
Ouffff, une sapré soirée.
Le tout a débuté sur des vins de bienvenus ou de mise en bouche, c’est selon :
Chablis – Domaine Jean-Marc Brocard – Bougros 2005 Grand Cru qui, au début s’est dévoilé sur des notes vanillées mais qui ont fini par disparaître pour faire place au miel et des aromes de citron. L’acidité se fait plutôt discrète mais le vin demeure ferme et droit. Il a été dégusté au côté du Chardonnay de Kumeu River Wines 2007 qui lui était s’est exprimé sur des notes prononcées de fumé et de cèdre. La bouche est vive et de bonne longueur. La table était maintenant mise pour les rois qui allaient suivre.
Le premier duo à se présenter donnait vraiment le ton à ce qui allait se passer tout au long de la soirée. Quels beaux vins que les Rausan-Segla 1986 et le Léoville Las Cases 1985. Le premier d’une jeunesse presque effrontée avec sa puissance tant au nez qu’en bouche. La masse tannique quoique imposante demeure toutefois très civilisée. La matière toujours bien présente se transpose en une longue finale. Encore plusieurs années devant lui. Tant qu’au Las Cases, celui-ci est d’une grande élégance. Du velours en bouche. Un grand plaisir vécu à le déguster tranquillement. Graphite et tabac blond sont au rendez-vous et ses tanins sont souples. La soirée commençait fort et les plaisirs étaient loin d’être terminés.
Au deuxième service, les deux mêmes vins, soit le Pomerol La Conseillante dans ses versions 1986 et 1985. Difficile pour le 86 d’avoir sa chance lorsque comparé au excellent 85. Ce dernier avec son bouquet de fleurs, de réglisse et de mine de crayon est une merveille. La bouche est grasse et d’une grande concentration. Peut être mon préféré de la soirée (mais ça demeure incertain tant l’ensemble des vins était de fort calibre). Toujours est-il que les deux 85 de la soirée était gracieux.
Et que dire des deux 82 gardés pour la fin. Une deuxième fois en 4 mois pour moi avec le Gruaud Larose 1982. La version d’hier était irréprochable. Des notes prononcées de cassis, de cèdre et un côté sanguin bien à l’évidence. Le vin est toujours doté d’une grande matière, le tout se transposant en bouche très longuement … pour l’apprécier encore plus. Grand vin à ne pas douter. Pour ce qui est du Lynch Bages 1982, un autre vin qui n’a laissé personne indifférente avec beaucoup de fruits encore. Un grand Pauillac dont les années en bouteille l’a façonné pour lui donner des airs de noblesse et de grandeur. Un autre grand vin.
Et on a fini la soirée avec un verre de Weingut Hans Lang - Hallgartener Jungler Riesling Eiswein 2001. Nous étions plusieurs à penser être à Sauterne.
Ouffff, une sapré soirée.
Pierre Beauregard- Messages : 3105
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Pierre Beauregard a écrit:
Et on a fini la soirée avec un verre de Weingut Hans Lang - Hallgartener Jungler Riesling Eiswein 2001. Nous étions plusieurs à penser être à Sauterne.
Vous étiez bourré. C'est tout.
Non mais...
Invité- Invité
Re: Bordeaux... beaux.
Merci pour les CR qui font rêver!!
Je vous envie, je l'avoue candidement
Martin
Je vous envie, je l'avoue candidement
Martin
Martin Loranger- Messages : 579
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Martin Loranger a écrit:Merci pour les CR qui font rêver!!
Je vous envie, je l'avoue candidement
Martin
C'est ce que j'ai voulu dire plus haut!
_________________
WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Bordeaux... beaux.
Martin Loranger a écrit:Merci pour les CR qui font rêver!!
Je vous envie, je l'avoue candidement
Martin
Idem ici. C'est encore un rêve de boire des vins mature...un jour peut-être, faut laisser vieillir un peu ce que j'ai en cave
Patrick
Re: Bordeaux... beaux.
Petite question: pourquoi avoir choisi d'ouvrir les 82 à la fin? Je ne connais pas Gruaud mais Lynch Bages est d'une très grande finesse, cela n'était-il pas risqué?
Merci
Michelle
Merci
Michelle
Michelle Champagne- Messages : 3079
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Simplement parce que les 82 étaient le clou de la soirée. Ceci dit, le Lynch Bages n'était pas nécessairement le vin doté de la plus grande finesse. Sans rien lui enlevé, au contraire, le La Conseillante 85 et le LLC 85 était tout aussi élégant que le LB.
Considérant les vins en présences, je ne crois pas qu'il y avait risque. Les mêmes autres 4 vins mais dans les années 90 auraient certainement portés ombrage aux deux 82 j'en conviens.
Considérant les vins en présences, je ne crois pas qu'il y avait risque. Les mêmes autres 4 vins mais dans les années 90 auraient certainement portés ombrage aux deux 82 j'en conviens.
Pierre Beauregard- Messages : 3105
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Quelques points :
Effectivement la série de 1982 était destinée à clore la dégustation. Le but est toujours d'avoir un crescendo qualitatif lorsque l'on a pas un si grand nombre de vins et ces deux réussites de 1982 semblaient la meilleure option Nous ne nous sommes pas trompés!
Selon la même logique on s'attendait un peu à ce que Conseillante 1985 soit très grand, donc en seconde série avec une comparaison - un peu difficile il est vrai - avec le 1986.
Ensuite pour ce qui est des achats de vins âgée par autrui, je pense que c'est une question culturelle. En Angleterre c'est très courant de pouvoir acheter de tels vins, même en magasin. Ici il y a un peu plus d'incertitude en partant car on ne connaît pas les conditions de garde. Mais je dois dire avoir eu bien peu de mauvaises surprises lorsque les bouteilles ont été adéquatement inspectées... et surtout beaucoup de très belles fioles au fil des ans!
Finalement pour ce qui est de la méprise d'un Eiswein pour un Sauternes, autant carrément nous accuser d'être piètres dégustateurs, surtout lorsque le commentaire est lancé avec une telle suffisance. Mais bon, l'apprenti journaleux n'est pas vraiment reconnu pour ses talents de dégustateur à l'aveugle de toutes façons.
Pour ceux que ça intéresse, un Eiswein de Riesling a beaucoup de sucre et- surtout - une acidité assez faible par rapport aux autres pradikat allemands, donc l'idée d'un Sauternes d'une année moins marquée par le botrytis (notes grillées) a semblé naturelle à plsuieurs personnes autour de la table.
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Olivier Collin a écrit:
Quelques points :
Effectivement la série de 1982 était destinée à clore la dégustation. Le but est toujours d'avoir un crescendo qualitatif lorsque l'on a pas un si grand nombre de vins et ces deux réussites de 1982 semblaient la meilleure option Nous ne nous sommes pas trompés!
Selon la même logique on s'attendait un peu à ce que Conseillante 1985 soit très grand, donc en seconde série avec une comparaison - un peu difficile il est vrai - avec le 1986.
Il est toujours difficile d'avoir un crescendo qualitatif. J'aime bien connaître les raisons qui déterminent la séquence. Comment était Conseillante après avoir goûté aux 82? Aurait-il souffert d'avoir été servi en dernier?
Merci encore
Michelle
Michelle Champagne- Messages : 3079
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Olivier Collin a écrit:
Pour ceux que ça intéresse, un Eiswein de Riesling a beaucoup de sucre et- surtout - une acidité assez faible par rapport aux autres pradikat allemands, donc l'idée d'un Sauternes d'une année moins marquée par le botrytis (notes grillées) a semblé naturelle à plusieurs personnes autour de la table.
Lors de la vendange des raisins gelés servant à produire le Eiswein, les baies ne sont-elles pas au stade de maturité Beerenauslese, donc affectées par la pourriture noble ?
Dans l'affirmative, me semble alors probable/normal qu'en certaines occasions, malgré des cépages différents, l'on puisse confondre Sauternes et Eiswein, d'autant plus lorsque ce dernier est d'un certain âge (2001).
Château La Conseillante 1985... un vin accompli, sexy, époustouflant !
Stéphane Hébert- Messages : 42
Date d'inscription : 15/02/2011
Re: Bordeaux... beaux.
Michelle Champagne a écrit:
Il est toujours difficile d'avoir un crescendo qualitatif. J'aime bien connaître les raisons qui déterminent la séquence. Comment était Conseillante après avoir goûté aux 82? Aurait-il souffert d'avoir été servi en dernier?
La Conseillante 1985 n'avait pas de problème à être dégusté après les deux 1982, par contre La Conseillante 1986 - un joli vin pour un millésime pas si évident à Pomerol - aurait été très nettement en retrait s'il avait suivi cette paire de 1982.
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Olivier Collin a écrit:
Quelques points :
Finalement pour ce qui est de la méprise d'un Eiswein pour un Sauternes, autant carrément nous accuser d'être piètres dégustateurs, surtout lorsque le commentaire est lancé avec une telle suffisance. Mais bon, l'apprenti journaleux n'est pas vraiment reconnu pour ses talents de dégustateur à l'aveugle de toutes façons.
Pour ceux que ça intéresse, un Eiswein de Riesling a beaucoup de sucre et- surtout - une acidité assez faible par rapport aux autres pradikat allemands, donc l'idée d'un Sauternes d'une année moins marquée par le botrytis (notes grillées) a semblé naturelle à plsuieurs personnes autour de la table.
Susceptibilité, quand tu nous tiens...
Aucun mépris dans le commentaire ni jugement si ce n'est qu'en fin de parcours, on peut avoir tendance à se planter, moi le premier. Pour reprendre un certain Mike Therrien: la dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité...
Cela dit, d'un point de vue cépage, difficile de confondre riesling et sauvignon/sémilion. Côté sucre/acidité, c'est une autre histoire, je suis d'accord.
Autrement, décroche un peu, Mônsieur le professeur.
Invité- Invité
Re: Bordeaux... beaux.
Patrick Désy a écrit:
Aucun mépris dans le commentaire ni jugement si ce n'est qu'en fin de parcours, on peut avoir tendance à se planter, moi le premier.
Cela dit, d'un point de vue cépage, difficile de confondre riesling et sauvignon/sémilion. Côté sucre/acidité, c'est une autre histoire, je suis d'accord.
Pour affirmer cela, vous ne faites pas souvent des dégustations à l'aveugle.... Ou vous ne connaissez pas le sens du mot "humilité".
Michelle
Michelle Champagne- Messages : 3079
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Michelle Champagne a écrit:Patrick Désy a écrit:
Aucun mépris dans le commentaire ni jugement si ce n'est qu'en fin de parcours, on peut avoir tendance à se planter, moi le premier.
Cela dit, d'un point de vue cépage, difficile de confondre riesling et sauvignon/sémilion. Côté sucre/acidité, c'est une autre histoire, je suis d'accord.
Pour affirmer cela, vous ne faites pas souvent des dégustations à l'aveugle.... Ou vous ne connaissez pas le sens du mot "humilité".
Michelle
Mais si, Mimi, mais si...
Invité- Invité
Re: Bordeaux... beaux.
En guise de clin d'oeil dans ce farouche débat à propos de l'aveugle, cette célèbre réplique lancée à l'époque par le grand connaisseur anglais Harry Waugh :
"Harry, when was the last time you mistook a Bordeaux for a Burgundy ? lui a-t-on demandé un jour.
Et Waugh de répondre, pince-sans-rire : "Not since lunch."
Or je ne lui lancerais certainement pas la première pierre, m'étant moi-même déjà mépris à d'innombrables reprises sur tels ou tels vins.
C'est d'ailleurs pour ça qu'on trippe autant, non ?
"Harry, when was the last time you mistook a Bordeaux for a Burgundy ? lui a-t-on demandé un jour.
Et Waugh de répondre, pince-sans-rire : "Not since lunch."
Or je ne lui lancerais certainement pas la première pierre, m'étant moi-même déjà mépris à d'innombrables reprises sur tels ou tels vins.
C'est d'ailleurs pour ça qu'on trippe autant, non ?
Marc Chapleau- Messages : 78
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Bordeaux... beaux.
Merci Marc de rappeler cette phrase célèbre, je crois qu'elle est encore plus suave citée comme suit, car la question était de savoir si la chose lui était déjà arrivée, laissant donc entendre qu'une telle chose serait étonnante pour un tel expert.
La réponse n'en est que plus brillante par sa modestie et elle montre la réalité à travers le plus bel humour typiquement british....(self-derision):
La réponse n'en est que plus brillante par sa modestie et elle montre la réalité à travers le plus bel humour typiquement british....(self-derision):
He perhaps was best known for a quip, in response to a question: "Have you ever mistaken Bordeaux for Burgundy?" His reply: "Not since lunch."
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux... beaux.
Il devait fort probablement être bourré.
Sylvain Gagnon- Messages : 141
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 59
Localisation : Anjou
Re: Bordeaux... beaux.
Mais à part le trip procuré par le fait de bien identifier l'origine d'un vin à l'aveugle, tel une bonne performance à un jeu, ça apporte quoi en fait de performer à ce niveau? Est-ce qu'un "bon" dégustateur reconnait forcément bien les vins à l'aveugle, et inversement?
Ludwig Desjardins- Messages : 5774
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux... beaux.
Je ne comprends rien de ce que vous dites... ... suis-je aveugle ? (hé ho, je rigole, hein ?)
Alain Roy- Messages : 3458
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Bordeaux... beaux.
Sylvain Gagnon a écrit:Il devait fort probablement être bourré.
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux... beaux.
Souvenez-vous de ceux qui ont confondus du vin rouge avec du blanc dans des verres noirs...c'est pire encore....
Mario Richard- Messages : 21
Date d'inscription : 15/07/2010
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