Dîner O'Thym mercredi le 22 septembre

Un retour sur cet excellent dîner. Natacha et Justine se sont jointes à nous.
Un fait à souligner: un premier dîner entièrement bordelais.
Pas déçu d'avoir apporté deux blancs.................il faut peut-être les prendre plus jeune car l'oxydation prématurée ravage aussi cette région.

Nos offrandes en blanc,

Château de Fieuzal blanc pessac-léognan GCC 2001
Une robe fort jeune avec sa parure jaune or pâle. Un bouquet de belle intensité avec fenouil, pamplemousse et une pointe exotique. En bouche, le vin est droit, bien frais, un joli gras se dessine à l'évolution et surtout une longue finale avec un peu d'amères. J'ai beaucoup aimé cette fraîcheur malgré son intensité variétale un peu mono lithique. 17/20. Un achat avisé mais vers un prix de 50$ plutôt que les 76$ payé à l'époque.

Domaine de Chevalier blanc pessac-léognan GCC 2001
Une robe plus vieille avec un jaune or sans éclats. Le bouquet initial est peu aimable.........il faut voir Yves faire des grimaces! Pommes cuites et noisettes mais l'évolution est plus favorable avec certes un rancio mais du miel et des fleurs jaunes. Un vin nettement plus large et rond qui démontre encore un beau gras avec une certaine sucrosité. La finale se veut longue avec des noisettes et du beurre chaud. Un vin pour la table et non en dégustation pure. Un risotto aux champignons serait un compagnon tout désigné. 16/20. Définitivement trop cher à 96$.........vin acheté à son arrivée et non aux multiples rabais consécutifs et donc pas une VES. Plusieurs mauvaises expériences avec ce château, il n'y en aura plus en cave!

Maintenant, le combat des rouges............Yves dégoutte à plein temps (le front pour bien imager)!

Château Kirwan margaux 3e GCC 2001
Prunes, chocolat brun, cassonnade et....des tomates chaudes! Vin ample avec une certaine sucrosité, il est bien glycérinée en texture et sa finale chocolatée et grasse nous donne un vin charmeur. J'aurais misé sur un vin américain à base de merlot surtout mais vu le thème bordelais, j'y vais avec un St-Émilion. Un vin qui a déjoué l'assemblée. 16/20. Merci Alexandre.

Pauillac 5e GCC, Château Pontet-Canet 2001
Poivron, graphite, un peu de cèdre et des cassis. La bouche est droite, remplie de fraicheur et pleine de sève. Un vin qui s'allonge longuement et surtout qui s'ouvre en terme de volume. Un vin profond et racé. J'ai beaucoup aimé et misé sur un Sociando 2000. 17,5/20 aisément. Merci Vincent.

St-Estèphe 3e GCC, Château Calon-Ségur 1988
La robe me semble très évoluée pour un vin de 22 ans avec certes une centre encore cerise mais une déclinaison rapide vers le tuilé et l'acajou. Boîte à cigares, poivron et épices chaudes. Le vin est assez rond, de bonne ampleur, les tannins sont fondus et l'ensemble bien équilibré. La finale réglissée est séduisante. Un vin que j'ai trouvé souple, fondu, fin et élégant mais à ne plus attendre. J'ai misé sur un Pauillac 1985. 16,5/20. Merci Olivier.

St-Émilion GCC, Château Troplong-Mondot 1998
Nettement plus dense et coloré. Un bouquet de grande intensité avec des notes grillées, ferrugineuses et de cassis. Un vin sérieux, droit, plutôt charpenté mais aucunement osseux. La finale ferme et sur le chocolat amer me fait miser sur une rive gauche 1996. Tous étaient en rive gauche d'ailleurs et la plupart sur 95 si mon souvenir est bon. Le chevalier nous mentionne "changez de rive" avec un grand sourire et une satisfaction non dissimulée. Le millésime est clair avec 98 mais le château ne l'a pas été avec plus de 10 propositions non indécentes mais indécises. 17/20. Merci Yves.

St-Julien 2e GCC, Léoville Las Cases 1996
La robe la plus éclatante de cette série avec un pourpre moyen aux reflets sanguin et cerise. Épices, tabac et graphite sur un fond de cèdre et quelques fruits noirs. La bouche offre un touché soyeux sous une délicate fraîcheur, des tannins aux grains fins mais serrés, un côté vaporeux/aérien et un ensemble élégant/racé. Un grand vin, un 1er cru du millésime 90 étais-je convaincu comme Lafite mais non un grand vin du grandiose millésime 96! Lorsque Martin nous a mentionné le millésime, j'ai misé sur Château Margaux..........encore dans le champs! 19-19,5/20. Un moment de joie. Merci Martin.

Barsac 2ème cru, Château Doisy-Daëne 2002
Une robe jaune or bien brillante. Un bouquet de pêches et de miel avec peu de botrytis perçu. La bouche est délicate, plus moelleuse que liquoreuse avec une bonne acidité. J'étais assez convaincu d'un jurançon ou du moins d'un vin passerillé mais non, alors que Vincent corrihe le tir et mentionne l'origine sauternaise qu'il avait décliné préalablement (surprenant pour un jeune marié). Un m illésime donc moins riche et bien typé 2002 sur la fraîcheur. 16,5/20. Merci Justine.

J'entends de plus en plus de gens cracher sur Las Cases, mais bizarrement, j'ai de plus en plus envie d'en acheter...

Gael Giraud a écrit:J'entends de plus en plus de gens cracher sur Las Cases, mais bizarrement, j'ai de plus en plus envie d'en acheter...

À 495$ le 2009, et à des prix également indécents à mes yeux pour du 2003 et du 2005, je n'ai pas le budget pour en acheter, et même si je l'avais, c'est vraiment pas sûr que je le ferais...C'est ce qui me frustre (pas juste moi je crois !) chez les grands bordeaux : la fluctuation des prix d'un millésime à l'autre est hallucinante, voire décourageante ! Car vois-tu, j'en ai sur 4 millésimes du Las Cases (98,99,01,04), payés entre 140$(04) et 170$(01) !!! À ces prix je te dirais court vite en acheter si tu peux, car à mon humble avis on parle ici d'un grand vin...qui sera de moins en moins accessible au commun des mortels. Je pense qu'il reste du 2008 à 199$ à la LCBO. Quand j'ai vu le prix du 2009 j'ai failli m'évanouir, et pour m'en remettre j'ai commandé du 2008 au cas où Las Cases ne redescende jamais de son piédestal !!!

Las Cases est presque au niveau des 1er crus de la rive gauche, et ce depuis 25 ans voire bien plus (mais je n'ai pas bu plus vieux pour être vraiment sûr), alors le prix est en ligne avec ce qui se fait chez les autres, rien de plus rien de moins. Je trouve les prix de Palmer, Cos d'Estournel et compagnie bien pire en 2009.

Ce type de vin, j'aime le boire en verticale, sur plusieurs millésimes. A ce moment, la fluctuation des prix joue à l'avantage de l'amateur : les millésimes qui ne sont pas stellaires viennent adoucir le prix coûtant à 10 amateurs de partager des grandes bouteilles.

Le 1996 était tout simplement splendide, élégant comme rarement Las Cases le fait puisquà moins de 15 ans le vin a déjà perdu une bonne partie de des tannins robustes qui caractérisent son terroir adjacent à Latour. A l'aveugle, j'étais tiraillé entre Pauillac et Saint-julien... pas surprenant une fois l'origine de la bouteille révélée.

[quote="Olivier Collin"]Las Cases est presque au niveau des 1er crus de la rive gauche, voire bien plus alors le prix est en ligne avec ce qui se fait chez les autres, rien de plus rien de moins. Je trouve les prix de Palmer, Cos d'Estournel et compagnie bien pire en 2009.


Je suis tout à fait d'accord avec cela, cependant mon opinion demeure la même et s'applique de façon similaire aux 1GCC (et autres vins vedettes) dont j'ai eu la chance, il n'y a pas si longtemps pourtant, d'acquérir quelques bouteilles payées autour de 250$. Mais à 400, 600, 800 et maintenant 1300$ (!!!!!!) pour du 2009, non merci pour moi...