Verticale de Coudoulet de Beaucastel

Quelques points :

1) J'ai des sacs que je peux amener, Ludwig.

2) Ce pourrait être drôle de faire le tout en semi-aveugle, mais plusieurs vins pourraient alors mal paraître.

3) D'ordinaire, j'y vais du plus jeune au plus vieux, pour avoir en conclusion des vins épanouis. Ceci suppose cependant que l'on a des vins qui se bonifient vraiment avec l'âge (grands Bordeaux, Bourgogne, Rhône, etc).
Dans le cas du Coudoulet, le vin se maintient très bien avec les années, mais il ne gagne pas tant que cela en complexité ou équilibre.

4) Pour faire suite à (3) j'ai eu écho par certaines personnes que les Coudoulet récemment arrivés à la SAQ étaient plutôt évolués, voire un peu ternes. Alors je ne prendrais pas de risques : les plus vieux au début et l'éclat de la jeunesse à la fin pour être bien satisfait!

Olivier je suis le fil twitter de Jancis Robinson et elle a ouvert hier un 2001 qu'elle qualifiait de "past it". J'ai hâte de voir ce soir...

Je serais un partisan de la formue des plus jeunes en dernier pour les mêmes raisons qu'Olivier.

Mon frère va venir avec le 2003!

Est-ce que quelqu'un aurait des nouvelles du résultat de cette dégustation ?

Patrick

je mettrai mes commentaires ce soir ou demain…

en gros, quelques bouteilles provenant de la verticale mise en vente lors du dernier cellier ont du souffrir d’un mauvais conditionnement, les vins n’étaient pas les plus nets.

J'ai fait l'erreur de venir à cette dégustation sans mon calepin de notes...

De mémoire, dans les vieux coudoulet, certains semblaient prématurément vieillis, fanés (1999 et 2001). Le 1997 s'est très bien sorti d'affaire, et mon favori fut le 2003, très épicé et gourmand.

Voici finalement mes impressions sur cette verticale de Coudoulet, moitié notes, moitié de mémoire…

mise en bouche:

Coudoulet de Beaucastel blanc 2008
Un nez sur l’herbe, avec un peu de menthol, repris avec de la poire et du miel. En bouche, c’est beaucoup plus exotique: melon et cantaloup soutenus par une bonne acidité et un côté minéral. Tout ça coule très bien. Bien+




1er service, en semi-aveugle (je remets dans l’ordre):

Coudoulet de Beaucastel 1997 (1er vin)
Une robe grenat montrant des signes certains d’évolution. Le nez m’apparaît sur le pain grillé, le pruneau avec une note d’érable titillante. La bouche est un peu desséchée, sur le pruneau et l’herbe?!. Ça tombe au milieu pour remonter, sans pouvoir tenir la route très longtemps…

Château de Beaucastel 1997 (4e vin, en pirate)
Un beau grenat profond avec un disque tuilé. Au nez, des notes animales côtoient du poivre blanc et des fruits rouges bien mûrs. La bouche est encore ferme, s’ajoute au poivre et aux fruits un pointe de réglisse. Nous y avons tous vu le pirate. Très bien.

Coudoulet de Beaucastel 1999 (3e vin)
La robe montre de légères traces d’évolution. J’y perçois des effluves de dattes et de poivre alors que la bouche me donne une impression de goudron doublé d’un côté animal…

Coudoulet de Beaucastel 2000 (5e vin)
La robe est rubis profond. Un nez moyennement expressif sur la fraise, l’anis étoilée et l’érable?!! La bouche a une matière serrée avec des fruits rouges et du cuir. Une bonne longueur ici mais avec une impression de chaleur.

Coudoulet de Beaucastel 2001 (2e vin)
De couleur grenat profond avec un léger disque cerise. Au nez, je suis sur des fruits compotés, du girofle et toujours une pointe d’herbe… La bouche est ronde sur les fruits mûrs, les épices (le poivre) pour terminé sur le cuir. bien+


2e service, en semi-aveugle (encore une fois, remis dans l’ordre) j’y ai pris moins de notes:

Coudoulet de Beaucastel 2003 (6e vin)
Le vin est profond et brillant, entre rubis et grenat. Au nez, on sent le pain toasté. Il y a de la chaleur ici.

Coudoulet de Beaucastel 2004 (3e vin)
Une robe profonde entre le rubis et le grenat. Le nez ne se révèle pas aisément. En bouche, on sent bien les tannins et l’alcool avec des notes de dattes/pruneau. moyen.

Coudoulet de Beaucastel 2005 (1er vin)
Une robe rubis légèrement moins dense que la première vague. Le nez est sur du cassis réchauffé, le sous-bois et le tabac. La bouche est serrée avec beaucoup de matière, ça explose… bien+ à très bien.

producteur? Vinsobres 2005 (2e vin, en pirate)
La robe est rubis dense, presque noire. J’y perçois des fruits rouges et noirs, de la mousse, le sous-bois. En bouche, c’est ferme avec de l’alcool, puis ça tire sur l’acidité. Là aussi, le pirate se fait démasqué.

Coudoulet de Beaucastel 2006 (5e vin)
sans notes…

Coudoulet de Beaucastel 2007 (4e vin)
Teinte rubis profond. Je suis sur le pruneau. En finale, l’acidité se fait sentir. Plusieurs ont pu identifier le millésime.


En extra, en parfait aveugle. Merci Martin:

Château de Fonsalette Côtes-du-Rhône 2005?
Très beau vin demandant du temps pour se livrer. Une robe rubis plutôt légère pour du Rhône. Style pûr et précis. On y retrouve du poivre et des pétales de rose dans une grande finale. Excellent

Le Secret des Sabon Châteauneuf-du-Pape 2007
Un C9P 2007 à majorité composé de syrah dit-on, très profond et d’une qualité indéniable, mais à oublier pendant un bon moment… Très bien+ actuellement


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Pour avoir ouvert quelques bouteilles, honnêtement, je n’ai pas été impressionné par leur condition; les niveaux étaient plutôt inégaux (même pour les millésimes plus récents [2003], sans cas extrême toutefois) et les bouchons étaient passablement secs. Nous avons douté que les bouteilles mises en vente dernièrement provenaient directement du domaine…

Pour conclure, si je tente de faire abstraction de l’état des bouteilles (est-ce possible, vraiment?), le Coudoulet n’est pas le vin d’une vie, et il n’y prétend pas, mais il s’agit d’un vin très honnête pour le prix demandé.

L'effet flou est voulu...