Semaine du 13 mars 2022

Dans mon verre ce soir, un des vins canadien que j’ai gardé le plus longtemps en cave:

Pearl Morissette Cabernet Franc Cuvée Perséphone VQA Twenty Mile Bench 2011
Belle couleur grenat assez sombre au centre. Arômes de fruits noirs et rouges, d’épices, de terre et de vieux cuir. L’entrée de bouche est sur une texture soyeuse, puis le vin se tend un peu pour montrer son caractère avec des notes de poivrons grillés. Long en bouche et acidité parfaite. Peut se garder encore un moment. Excellent+ (92)

Ouvert sur le fly vers 2 heures du Mat après une belle soirée entre amis (ça faisait longtemps, maudite époque de mar..).

Bonnes-Mares 2000 de Vogue.

Se présente sur un meilleur jour que sa sœur cadette débouchée à Noël dernier.

Bouchon top qualité, très dense et rouge sur seulement 10% de sa longueur.

Robe : Grenat limpide avec une ménisque très légèrement orangé.

Premier nez : encore un peu frais (juste sorti du cellier), notes de pétales de roses.
Deuxième nez : (après 30 minutes) melon confit avec une certaine fraicheur presque insolente.

Bouche : ample et légère, j'y décelle des notes de prune bleue et de cerise.
Attaque souple, milieu de bouche suave et profond et grande finale de 40-45 secondes.
La persistance aromatique parait plus présente au nez qu'en bouche...Je reconnais bien là le style assez peu démonstratif du Domaine.
Reste que c'est fin, assez complexe et très agréable en bouche.

Le lendemain (bouteille conservée à température ambiante et ré-ouverte seulement avant dégustation entre 16 et 19 degrés) : nez de châtaigne, de pivoine et de rose ! Il persiste même quelques notes de caramel blond.
Aussi une certaine tension avec des notes d'orange sanguine.
Encore une fois la bouche n'est pas très démonstrative, mais reste franche et équilibrée.
On en redemande, c'est pur et tout de même gourmand.
Un grand vin, très bien voir plus.

Comme disait l'autre : il a tout de même un inconvénient : après on a du mal à boire autre chose....

Combien de fois, j’ai vu passer les vins de Michèle Aubery sur Instagram? Assez pour me faire saliver…Voilà que Domaine Gramenon Poignée de Raisins 2020 apparaît soudainement sur SAQ.com et devient accessible pour moi. Bon, je ne sais pas pourquoi, ils ont choisi cette cuvée, probablement la moins cher mais je ne boude pas mon plaisir et up! 3 bouteilles dans le panier soit le maximum admissible….Quand même particulier pour un vin à 29$…je ne me rappelle pas avoir déjà vu cela? Signe que je n’étais pas seule à baver sur Instagram.

Violet intense. Nez pas très bavard où la fleur mauve domine largement. Tout est dans la texture: veloutée et sensuelle transportant avec elle cette petite fleur sucrée. La prise d’air (salut Alain!) brise cette tranquillité et apporte le « crunchy » de la vendange entière. De la belle grenache pas compliquée!

Mas Martinet Priorat Clos Martinet 2009

Cette bouteille fut achetée à l’aveugle il y a plusieurs années, en me fiant sur une note de Neal Martin. Le genre de bouteille que j'ouvre quand ma blonde ne boit pas et que je n'ai personne en tête avec qui l'ouvrir. Je me demande dans ces cas pourquoi donc l'avais-je achetée, si je n'ai jamais d'occasion de la boire? Une autre erreur? La première bouteille décevante bue en 2016 me le laissait penser....

Oh que non! Ce fut une vraie révélation et une autre confirmation que, souvent, ça vaut la peine de suivre les critiques professionnels. Je sais que ce n'est pas à la mode de le dire, mais j'y crois!

Le nez est expressif mais unidimensionnel, sur les cerises. Il deviendra toutefois plus raffiné et subtil vers la fin.

La bouche est beaucoup plus impressionnante: concentrée, fruitée, avec de la finesse et une précision admirable. C’est savoureux, avec une belle fraîcheur et, surtout, une longueur vraiment phénoménale! Ce vin me fascine car sa grande concentration n’implique aucune surextraction, il garde une buvabilité admirable, comme les grands vins. C'est fin et chaque gorgée est agréable, laissant une impression de plénitude. Du très bel ouvrage. Sans aucun doute le vin qui de loin aura le plus dépassé mes attentes cette année. 94-95 pts

Yves Martineau a écrit:Mas Martinet Priorat Clos Martinet 2009

Cette bouteille fut achetée à l’aveugle il y a plusieurs années, en me fiant sur une note de Neal Martin. Le genre de bouteille que j'ouvre quand ma blonde ne boit pas et que je n'ai personne en tête avec qui l'ouvrir. Je me demande dans ces cas pourquoi donc l'avais-je achetée, si je n'ai jamais d'occasion de la boire? Une autre erreur? La première bouteille décevante bue en 2016 me le laissait penser....

L’erreur aurait été d’abandonner…il faut tellement être patient avec les Espagnols. Je crois qu’il me reste une 2004 en cave, ça donne des idées…

Yves Martineau a écrit:Mas Martinet Priorat Clos Martinet 2009

....... Ce fut une vraie révélation et une autre confirmation que, souvent, ça vaut la peine de suivre les critiques professionnels. Je sais que ce n'est pas à la mode de le dire, mais j'y crois!

........Ce vin me fascine car sa grande concentration n’implique aucune surextraction, il garde une buvabilité admirable, comme les grands vins. C'est fin et chaque gorgée est agréable, laissant une impression de plénitude. Du très bel ouvrage. Sans aucun doute le vin qui de loin aura le plus dépassé mes attentes cette année. 94-95 pts

J'y crois aussi......qu'il faut les suivre sans être un dogme.

Le Carignan donne un vin rouge coloré, puissant, généreux. Euh! Non! Pas toujours…J’ai ouvert le Domaine Danjou-Banessy La Truffière 2019: 45% Carignan, 45% Grenache et complété par 10% Mourvèdre. Pour les frères Danjou, La Truffière est d’un rouge tendre proche du Nebbiolo… Avec cette couleur qui détonne, je me sens piégée. Nez de canneberge, bouche simple, coulante à l’acidité fraîche avec une légère amertume. Gros « bof » pour ce vin de bobos vendu beaucoup trop cher. Misère 47.25$…..

Domaine de Montcalmès 2010, Terrasses du Larzac, Languedoc, 35$ en 2013.

En carafe une heure. Première de 3 bouteilles, quelle patience ! Grenat assez soutenu un brin brouille au collet brique. Bouquet subtil et peu complexe sur la confiture de fruits rouges. Il prendra de l'expansion à virevolter dans le verre.

C'est en bouche que la magie opère...Entrée sur le bout des pieds sur texture des plus tendres, douces, puis s'ensuit un fruité rouge pulpeux, luxuriant, sucré soutenu par une acidité des plus rafraîchissantes. Quelle texture angélique ! Quel fruité hédoniste ! La finale fixe au palais une oeuvre harmonieuse, aboutie, délicieuse. Menum ! Dans ma bouche ça flirte avec le grand vin.

Lendemain: hi...brin d'oxydation ? Avec toujours cette petite confiture de fruits rouges. La bouche confirme qu'il a perdu des plumes avec ces amers nouveaux provenant davantage de Mlle Oxy que de la noblesse. Mlle Oxy n'a toutefois pas encore totalement achevé le vin et je vais le boire jusqu'à la lie, habité cependant par des sentiments éloignés des extases de la veille.

Montcalmès, c'est en effet fantastique et ça flirte toujours avec le grand.